À peine quelques pages et nous savions, "
La cavale" allait être rafraichissante et piquante.
" -Ici, je suis en cage, comme un animal! a t-il rugi. Vous me prenez pour qui? Un singe?
Il est devenu tout rouge, il a dit des gros mots et Papa m'a demandé de me boucher les oreilles.
Papa trouvait que je n'avais pas besoin d'apprendre encore plus de gros mots que ceux que je connaissais déja.
Je n'étais pas d'accord.
J'ai toujours aimé ça Grand-père se mettant en colère.
Ça rendait la vie passionnante...".
Chers lecteurs, le papy aura besoin d'air aussi, avec la complicité de son petit-fils, va t-il se programmer une sortie spéciale.
Nous pensons déja que
la cavale avec le vieux caractère du Grand-père ne sera pas une promenade de santé. Pourtant, l'histoire imaginée par
Ulf Stark est une aventure de fortes têtes au grand coeur.
Qui de Gottfrid ou son papy aura le plus
la cavale dans le sang?
Déja, Gottfrid a de qui tenir lorsqu'il manquera ses cours de Foot pour visiter sans permissions son papy et prendre les transports seul.
Mon dieu mon dieu, que va t-on faire d'eux?
À la lecture, nous nous amusons mais nous sommes tout de même curieux de savoir ce qui attache ce petit garçon à ce personnage qu'il décrit lui-même comme une boule de nerf et que nous qualifierions nous comme un dico à gros mots.
Pour y répondre, nous oublierons un instant le mauvais exemple avec son trop plein de malice et laisserons parler le coeur tout simplement.
L'auteur transmet dans ses mots une belle tendresse et nous finirons par entendre et comprendre.
Le rdv est pris pour la journée, vers la maison de campagne.
Il n'y aura pas de fuite mais plutôt une pause, une main remise sur une autonomie enfuie avec le temps et les problèmes de santé.
L'ouvrage est curieusement catalogué dans la collection Pastel, celle des albums. Il faudra plutôt y voir un " Neuf" très illustré.
En guest, les illustrations de la talentueuse
Kitty Crowther, d'un charme mélancolique.