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Citations sur La Perle (155)

Car on dit que l'homme n'est jamais satisfait; qu'une chose lui soit offerte, et il en souhaite une seconde. Cela est dit dans un sens de dénigrement et c'est cependant là une des plus grandes qualités de la race humaine, celle qui la rend supérieure aux animaux, lesquels se contentent de ce qu'ils ont.
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La haine et la peur vont de pair.
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Le châle était tout raide de sang séché et le paquet se balançait légèrement à chaque pas. Le visage de Juana était dur, ridé, tanné par la fatigue et par l’effort qu’elle faisait pour combattre l’épuisement. Et ses yeux élargis regardaient en dedans d’elle-même. Elle était aussi lointaine, aussi distante que le Paradis. Les lèvres de Kino étaient serrées, ses mâchoires contractées, et les gens disent qu’il portait la terreur sur lui, qu’il était aussi redoutable qu’un ouragan qui se lève. Les gens racontent qu’ils n’avaient plus rien d’humain, qu’ils avaient traversé la douleur et étaient ressortis sur l’autre versant, qu’une espèce d’aura magique les entourait. Et tous ceux qui s’étaient précipités pour les voir reculèrent pour les laisser passer sans oser leur dire un mot.
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Kino s’accroupit près du feu, roula une galette chaude et la mangea après l’avoir plongée dans la sauce. Puis il but un peu de pulque. C’était là tout son déjeuner, le seul déjeuner qu’il eût jamais connu, en dehors des jours de fête et d’une mémorable orgie de gâteaux dont il avait failli éclater. Lorsque Kino eut terminé, Juana s’approcha à son tour du foyer et mangea. Ils ne s’étaient parlé qu’une seule fois, mais à quoi bon parler si c’est seulement par habitude. Kino poussa un soupir de bien-être, et cela aussi était une conversation.
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Il avait dit : « Je suis un homme » et cela signifiait beaucoup de choses pour Juana. Cela signifiait qu’il était à moitié fou et à moitié dieu. Cela signifiait que Kino se lancerait de toute sa force contre une montagne, précipiterait toute sa force contre la mer. Dans son âme de femme, Juana savait que la montagne resterait immuable tandis que l’homme se briserait ; que les marées se poursuivraient tandis que l’homme se noierait. Et cependant, c’est tout cela qui faisait de lui un homme, demi-fou, demi-dieu, et Juana avait besoin d’un homme ; elle ne pourrait pas vivre sans un homme.
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C’est merveilleux de voir combien une petite ville est consciente. Si un homme, une femme, un enfant ou un bébé agit et se conduit selon les règles établies, n’enfreint aucune loi, ne diffère de personne, ne risque aucune tentative, ne tombe pas malade et ne vient troubler en rien le confort, la paix morale ou le cours tranquille des jours de la ville, alors cet élément peut disparaître sans qu’on se soucie jamais de lui. Mais qu’un être sorte de la norme des pensées ou des habitudes rituelles, et aussitôt les nerfs de tous les citadins vibrent, un courant s’établit le long des fibres nerveuses de la ville. Et chacune des unités communique avec l’ensemble.
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Et Kino, levant le bras très haut, lança la perle de toute sa force. Kino et Juana la regardèrent décrire sa trajectoire clignotante et étincelante dans le soleil couchant. [...] Et la perle descendit vers le fond, dans l'eau verte et douce. [...] Elle se posa sur un fond sablonneux, parmi les herbes sous-marines aux aspects de fougères. [...] Un crabe qui traînait au fond fit lever un petit nuage de sable ; quand il se fut dissipé, la perle avait disparu.
Et la musique de la perle s'estompa, ne fut plus qu'un murmure et se tut à jamais.
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Car on dit que l'homme n'est jamais satisfait ; qu'une chose lui soit offerte et il en souhaite une seconde. Cela est dit dans un sens de dénigrement et c'est cependant là une des plus grandes qualités de la race humaine, celle qui la rend supérieure aux animaux, lesquels se contentent de ce qu'ils ont. (p. 53)
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Il avait dit : " j'irai " et ces mots aussi créaient une nouvelle réalité. Le seul fait d’avoir décidé de partir, et de l’avoir annoncé, équivalait déjà à avoir fait la moitié du chemin.
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Car on dit que l'homme n'est jamais satisfait ; qu'une chose lui soit offerte, et il en souhaite une seconde.
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