L'Abbesse de Castro

Trop, beaucoup trop d'aventures, de bagarres, d'histoires de brigands, d'affrontements des "hommes" de tel brigand ou de tel prince (c'est presque pareil tant la corruption fait rage) aux abords de la ville ou au coin des bois.

Des scenarios compliqués, des personnages par dizaines traversent le champ de vision du lecteur ; des échauffourées partout, qui est complice de qui, allez savoir, j'ai perdu le fil : c'est un vrai roman de cape et d'épées, ou plutôt de poignards, de dagues et d'arquebuses (on est dans les provinces italiennes du XVI ème siècle), de trahisons, de retournements, et d'embuscades.

Dommage : pour ce qui est des personnages, c'est bien Stendhal. Pour le reste, c'est trop virevoltant : les hommes, les vrais, ont toujours, dans ces principautés, de bonnes ou de moins bonnes raisons pour s'engager dans des conflits et des rixes, par foi jurée ou par intérêt, par mode de vie, plutôt (toute une classe de la société est pauvre et désoeuvrée, trop orgueilleuse pour travailler) ; et si ça tourne mal, on abandonne bravement son corps là où il est tombé ou on gagne le maquis en clopinant.

On ne vit pas vieux mais on ne s'ennuie pas.

Quant aux femmes, comme souvent, elles attendent et subissent : réclusion et vie en apnée.

Contrairement à ce que j'ai pu lire dans une autre critique, il ne s'agit pas d'une oeuvre de jeunesse mais plutôt l'inverse, ce texte date de 1839 et Stendhal meurt 3 ans plus tard. Il fait partie des Chroniques italiennes, j'avais déjà lu dans une autre vie Vanina Vanini et Les Cenci.
Stendhal nous livre une Italie imaginaire et imaginée, où les péripéties se multiplient, les actes de bravoure, l'amour impossible : un mélange de Romantisme et de roman d'aventures. J'imagine que L'abbesse de Castro est un bon avant-goût de la chartreuse de Parme, mais pour le moment je n'ai pas l'appétit pour une telle lecture. J'ai trouvé la construction narrative assez lénifiante, même si le style De Stendhal n'est pas dépourvu d'intérêt par moments.
Enfin, le héros, qui pense à enlever la belle Hélène, forcément on songe à un autre récit..

Comme pour chaque livre, la seule question qui subsite une fois la lecture achevée est de savoir s'il m'a suffisamment plu, interpellé, questionné ou émerveillé pour que je souhaite me replonger un jour dedans et parcourir une nouvelle fois ses pages. La réponse est sans doute non, il ne m'a pas suffisamment marqué pour vouloir y revenir, ce qui est rare pour une oeuvre De Stendhal. Je ne le recommande donc pas

Une oeuvre de jeunesse où pointe déjà le talent de l'auteur,le style est present,le sens de l'intrigue et du drame également.Cette histoire d'amour possible se deroule en Italie, patrie de coeur De Stendhal et ses themes,l'amour impossible,la mort sont déjà présents.Un bon point de depart pour découvrir l'oeuvre de l'auteur.