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EAN : 9791090627161
199 pages
Editions du chat noir (01/04/2013)
3.98/5   27 notes
Résumé :
Oakwood, son église, sa grange abandonnée, ses tavernes, son cimetière. Et ses sorcières, au grand dam des prêtres qui se succèdent sans parvenir à éradiquer les diableries.

Lorsque la nuit tombe, les ombres s’étirent et drapent le hameau d’un manteau de noirceur, laissant à la lune le soin d’épier les plus sombres desseins. Cruelles malédictions et engeances démoniaques arpentent alors librement les rues aux faveurs de l’obscurité ; mieux vaut ne pas... >Voir plus
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Il est temps pour moi de taper cette dernière chronique du mois d'octobre ! D'autant que cette lecture semble bien coller avec le thème qui plane…

Les Chroniques d'Oakwood sont en fait une sorte de recueil de différentes histoires se passant autour du bourg d'Oakwood. Sorcières, revenants… Au fil des années, il y a bien des choses à raconter, et ces récits peuvent parfois vous mettre mal à l'aise, vous répugner, ou tout simplement vous effrayer. le maillon qui semble relier toutes ces histoires en dehors du lieu ? La Demoiselle d'Oakwood… mais qui est-elle ? Que fait-elle ? Ces différents récits nous permettent de l'appréhender différemment à chaque fois, pour nous en faire une image un peu plus précise.

Ceux qui suivent le blog de façon plus ou moins régulière pourront aisément constater que ce bouquin ne rentre pour ainsi dire pas du tout dans ce que je peux lire d'habitude. Qu'est-ce qui a bien pu me prendre de vouloir essayer, alors ? Très simple. Lors d'une visite au stand du Chat Noir durant le Swiss Fantasy Show à Morges, nous avons pu échanger quelques mots avec Marianne Stern. Et j'ai appris qu'elle habitait le même bled que moi. Oui, je sais, deeply, deeply shocking. du coup, je me suis dit que j'allais tenter. N'allez pas croire que je ne possédais pas de réserves, bien au contraire, mais je voulais quand même essayer.

Quelle n'a pas été ma surprise après une quarantaine de pages ! Bien sûr, j'ai été mal à l'aise pendant ma lecture. Bien sûr, j'ai flippé. Et évidemment que j'ai, à plusieurs reprises, murmuré : « Mais c'est dégoulasse ! ». Sauf que cela ne m'a pas empêchée d'aller jusqu'à la fin. Je voulais aller jusqu'à la fin ! Et quand je devais m'arrêter de lire, je n'étais pas très contente parce que je désirais en savoir plus (curiosité, quand tu nous tiens…). L'auteure a donc bien réussi son pari durant tous ces chapitres !

Marianne Stern nous livre véritablement des chroniques de cimetière, des chroniques de sorcières, en mêlant le surnaturel au réel. C'est un bouquin sombre. Vraiment ! En plus, on sent le travail au niveau du contexte, aussi, parce que même au niveau des pratiques, on s'y croirait ! À l'époque de la chasse aux sorcières, il y a tellement de choses à raconter. Et je vous avoue que la chronique la plus flippante du livre n'a rien de surnaturel. Elle est horrible, mais tellement bien narrée que j'ai été scotchée dans mon fauteuil, presque tétanisée !

C'est un peu la magie du bouquin de Marianne Stern : c'est ensorcelant. C'est, une fois de plus, vraiment très bien écrit, on sent qu'elle souhaite nous emmener quelque part, mais qu'elle s'attarde parfois juste sur quelques détails, histoire de nous mettre bien dans l'ambiance… et parfois, ces détails nous font largement grimacer. Tout est presque trop réel, on s'y croirait vraiment ! La manière qu'elle a de planter le décor, de décrire les personnages a quelquefois un aspect de douceur et de mélancolie, ou au contraire quelque chose de percutant et beaucoup moins charmant (c'est là qu'on sent qu'elle joue un petit peu avec ses lecteurs, quand même…)

Moi qui n'aime pas les récits de sorcières, j'avoue pourtant que j'ai assez apprécié mon voyage, parce qu'il m'a permis de découvrir une facette que l'on ne croise que peu. Je veux dire, la Demoiselle d'Oakwood est assez particulière, et j'ai trouvé ça intéressant de voir ce qu'elle venait faire dans ce cimetière. Je ne dis pas que j'aimerais en savoir plus, mais le temps du livre, ça m'a plu ! (ce qui est presque un exploit en soi)

En plus, je trouve que les différentes histoires sont bien organisées, avec les dates au début de chaque « chapitre », on s'y repère bien et tout s'entremêle pour construire une Oakwood où l'on ne voudrait pas habiter mais dont on se servirait bien pour raconter des histoires qui font peur au coin du feu.

Que dire de plus ? Si vous aimez les ambiances sombres comme ce livre en propose, laissez-vous tenter, parce que pour le coup, vous risquez bien de vivre des moments assez forts ! (et non pas en roquefort).

Cette chronique n'est au final pas si longue, mais pour un livre d'environ 200 pages, c'est un peu normal. Je ne peux pas en dire plus au risque de spoiler, mais on peut dire que Les Chroniques d'Oakwood auront été ma surprise du mois, puisque je ne m'attendais pas du tout à apprécier le bouquin ainsi. Néanmoins, je me retrouve incapable de mettre une note pour ce bouquin, sachant que j'ai du mal à évaluer mon ressenti dans le livre et après le livre. Si je devais en mettre une ? Ce serait un 17/20, je pense, mais c'est uniquement à titre indicatif. Je ne risque pas de faire une habitude de ce genre de lecture, mais bravo à Marianne Stern pour cet ouvrage, c'est réussi ! (et je lui souhaite plein de lecteurs !)
Lien : http://leden-des-reves.blogs..
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La Sorcière. Figure séduisante, inquiétante, solitaire, hors des sentiers battus… Elle revient aujourd'hui sur le devant de la scène car semble incarner cette femme moderne, indépendante, forte et déterminée. C'était déjà le cas quelques siècles plus tôt… mais elle finissait alors fréquemment sur un bûcher, trop incontrôlable et insoumise pour la société patriarcale d'alors.
Avec la publication du Malleus Maleficarum (Le Marteau des Sorcières) à la fin du XVe siècle, la chasse aux sorcières s'est accentuée en Europe, jusqu'à son apogée entre la fin du XVIe siècle et le début du XVIIe. C'est justement à ce moment-là que Marianne Stern place son récit.

Je pensais me plonger dans un recueil de nouvelles mettant en scène différentes histoires de sorcières… oui et non. J'ai été surprise de découvrir que tous les récits étaient en fait liés. C'est bien simple une nouvelle = un chapitre = un morceau d'histoire = une chronique (quasi journalistique) de la ville d'Oakwood.
Entre 1590 et 1624, il s'en passe des choses dans cette petite ville isolée qui prend la forme d'un huis clos enfermé dans une ambiance puritaine étouffante et angoissante. Un signe étrange sur le visage ? Une caractéristique physique anormale ? Une trop grande indépendance vis-à-vis des hommes ? Un visage trop joli et tentateur ? le lait qui caille et de mauvaises récoltes ? Sorcellerie ! Sorcières ! Au bûcher !

Lynn, muette depuis sa naissance, assiste à l'exécution d'une sorcière sur un bûcher en place publique alors qu'elle n'est qu'une enfant. Contrainte et forcée par son père, l'événement est censé lui rendre la parole. Brillante idée paternelle. de cette vision d'horreur, Lynn en ressortira traumatisée… et bel et bien transformée en sorcière grâce au don de la jeune femme brûlée ce jour-là.
Dès lors, Lynn devient une figure incontournable de la petite ville. Et toutes les histoires semblent lui être liées plus ou moins. Ou en tout cas à l'ombre qu'elle laisse derrière elle lorsqu'elle visite le cimetière.

J'ai aimé l'ambiance très grise, très sombre, qui se dégage de ce court recueil. J'ai aimé la thématique et le traitement de la figure de la sorcière, à la fois très classique car remontant le temps (les histoires se déroulent au XVIIe siècle) et en même temps assez moderne car nous offrant une vision quasi féministe.
J'ai aussi beaucoup apprécié la narration choisie par Marianne Stern. On pourrait redouter un manque d'approfondissement dû au format nouvelles mais non, toutes enrichissent l'histoire de la ville d'Oakwood et proposent donc un tableau très complet de la situation. On pourrait également douter de la chronologie mise en place par l'autrice, chronologie qui n'est pas du tout linéaire (une histoire se déroulant en 1607 pourra suivre un récit prenant place en 1614…) mais non. J'ai justement apprécié cette non linéarité qui apporte un peu plus de relief et propose au lecteur un puzzle pour lequel il faut remettre les pièces à leur place.
Je souligne également la plume de l'autrice, soignée et particulièrement visuelle. Les descriptions du cimetière, de la grange ou des ruelles du village sont rondement menées, très efficaces. le lecteur est transporté dès les premières pages, on s'y croit.

Je n'ai rien à reprocher à ces Chroniques d'Oakwood qui m'ont rappelé que la figure de la sorcière est plus moderne et actuelle que jamais et que derrière ces femmes injustement condamnées se cachaient des innocentes persécutées pour leur différence, leur autonomie (peut-être même aussi leur anatomie trop séduisante) et leur envie d'indépendance.
Lien : http://bazardelalitterature...
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Envoûtant.
Ce recueil d'histoires qui se regroupent entre elles est une pure merveille. L'auteur nous immerge dans un univers moyenâgeux puritain, gothique et mélancolique. L'église y règne en maître et les sorcières réduites en cendre. Les innocents sont punis pour des crimes qu'ils n'ont pas commis. L'écriture de Marianne Stern est très poétique et visuelle. J'ai adoré l'atmosphère sombre et lugubre de chaque histoire. le mystère plane autour de la sorcellerie, c'est un délice.
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J'ai été subjugué par ce recueil. Les chroniques d'Oakwood incarne tout ce qui me fascine depuis l'enfance. J'ai tout de suite été happé par l'histoire, car l'atmosphère brumeuse et inquiétante de l'intrigue est vite installée.

L'histoire est envoûtante, Marianne décrivant très bien l'histoire d'Oakwood et de ses habitants, le tout dans une ambiance froide et hostile la plupart du temps. Mais ce qui m'a surtout émerveillé, ce sont les lieux et la vision que Marianne donne de la sorcellerie. L'atmosphère et les architectures gothiques sont parfaitement retranscrites, donnant aux lieux cette aura ténébreuse au charme envoûtant. Marianne, de part son écriture à la fois poétique, lyrique et précise, est parvenue à rendre ces derniers palpables, mettant en avant leur histoire et les croyances qui y sont rattachées, tout en leur donnant une importance évidente quant aux événements liés aux personnages. En fait, Marianne a rendue son histoire vivante, car construite et retranscrite avec clarté.

Concernant la vision de la sorcellerie, je l'ai adorée ! Ténébreuse, intimiste, nuancée... J'ai vraiment apprécié le fait qu'aucun parti pris n'ait été fait par l'auteure. Rien n'est dénoncé, qu'il s'agisse de la sorcellerie ou de la religion, tout n'est que montré voire suggéré. Les moeurs de l'époque sont respectées, nous mettant face à la folie des hommes, de par leur nature et leurs croyances virant au fanatisme. Les thèmes abordés et les messages délivrés sont réfléchis en plus de restés actuels. Quant à la sorcellerie proprement dite, j'ai vraiment aimé que Marianne la rende si simple. J'entends par là qu'elle n'a fait ni dans le spectaculaire, ni dans le romantisme poussé, et c'est ce qui la rend si intimiste et réaliste, montrant bien le lien des sorcières avec la nature et les éléments de cette dernière.

La construction de l'intrigue est vraiment bien menée, les récits ne suivant pas un ordre chronologique évident, étant liés les uns aux autres par différents éléments ayant leur importance dans le déroulement de l'histoire. Même si certains événements sont plus ou moins convenus (ce n'est pas un reproche), ils sont contrebalancés par une tension permanente et une envie de découvrir ce que vont faire les personnages selon les situations. Ces derniers sont attachants ou repoussants pour la plupart, certains ayant un vécu les rendant suffisamment complexes pour essayer d'être compris. J'ai beaucoup aimé Lynn (ainsi que James et John). Je n'ai pu qu'être touché par son vécu et ce qu'elle devient. Sa personnalité est vraiment très belle en plus d'être assez énigmatique, et j'aurais aimé en découvrir encore davantage à son sujet.

Les Chroniques d'Oakwood est indéniablement un coup de coeur. Il m'a fait ressentir la passion que j'ai depuis longtemps pour la sorcellerie, et je n'ai pas pu m'empêcher, à la lecture des lieux et décors, de penser à l'époque victorienne et à la Nouvelle-Orléans, ainsi qu'à l'histoire des sorcières de Salem.
Lien : http://for-ever-dreamer.blog..
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Ce livre n'est pas vraiment un roman ni un simple recueil de nouvelles. Chaque récit peut se lire seul mais une autre histoire tisse en filigrane la trame de ces chroniques.

Oakwood est un bourg qui semble attirer les sorcières ; par conséquent, les bûchers y sont fréquents. Mais les sorcières ne sont pas les seules à se cacher parmi les habitants ; le cimetière regorge de fantômes, en particulier celui des condamnés à mort qui n'ont pas droit au repos après leur mort. Heureusement, une Demoiselle veille et s'efforce de rendre leur nom et la paix aux défunts.

C'est l'histoire de cette Demoiselle qui se cache entre les lignes des autres récits. Cette histoire que nous découvrons au fil des pages, est aussi tragique et aussi belle que les autres.
En effet, Marianne Stern a le talent pour nous faire voir ce que ses mots décrivent. Malgré l'atmosphère sombre qui règne dans la plupart de ses chroniques, sa plume reste douce et tendre, captivante du début à la fin.

J'ai acheté ce livre sur un coup de tête. Je ne le regrette pas, il est vraiment magnifique à lire.
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Vidéo de Marianne Stern
Montres Enchantées Précommande : http://editionsduchatnoir.com/shop/fr/38-montres-enchantees.html Anthologie steampunk sur le thème du temps Sortie Avril 2014 aux Editions du Chat Noir
Auteurs : Marie Angel, Marie Lucie Bougon, Esther Brassac, Fabien Clavel, Sophie Dabat, Hélène Duc, Clémence Godefroy, Cécile Guillot, Claire Stassin, Geoffrey Legrand, Lucie G. Matteoldi, Pascaline Nolot, Laurent Pendarias, Marine Sivan, Marianne Stern, Vincent Tassy, Adeline Tosello
Indécis entre fuite et union, le temps est un amant insaisissable. Omniprésent, dès qu'on le regarde, il s'efface pourtant, déjà évanescent. Inlassablement, il permet croissance ou use jusqu'à l'extinction. L'être humain pourchasse depuis toujours ce dieu créateur et destructeur, en quête de son asservissement. Secondes, minutes, heures... L'esprit cartésien a beau le fractionner, il n'en demeure pas moins incontrôlable. Et si la relecture de notre passé, de notre culture, ou encore du progrès scientifique nous en accordait la maîtrise, l'Homme saurait-il mieux gérer son temps ? Plongez-vous sans perdre une minute dans cette anthologie et peut-être, parmi ses pages, percevrez-vous le tic-tac de ces montres enchantées.
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