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3,89

sur 4904 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
C'est, pour moi, un livre parfait. 
Le genre de classique que l'on peut qualifier de chef-d'oeuvre dès les premières pages.



Je crois avoir lu quelques extraits quand j'étais au lycée (Ô lointaine époque) mais mes souvenirs sont vagues. En fait, je ne me rappelais que d'une toute partie de l'intrigue, donc j'avais plutôt hâte de plonger dans cette lecture. En tant qu'adulte, j'ai maintenant plus de recul pour saisir réellement la notion de dualité chez l'être humain. Les évènements nationaux et internationaux de ces dernières années m'ont d'ailleurs amené à réfléchir au fait qu'en chacun de nous, il y a une part mauvaise et une part bonne… et c'est donc à nous de choisir quelle part va prendre le dessus. 
Alors comment ne pas aimer « Dr.Jekyll and Mr.Hyde » puisque c'est de cela dont il s'agit. Cela va même au-delà de cette dualité. En effet, Dr.Jekyll souhaite carrément créer une séparation et un être qui pourrait commettre toutes les actions les plus mauvaises, et redevenir la personne respectable qu'il est à l'origine, quand il le souhaite. C'est d'ailleurs intéressant quand l'auteur passe de « I » à « he » soudainement. Mais attention à la perte de contrôle quand la séparation s'effectue… On distingue d'ailleurs une évolution intéressante dans la relation entre les deux identités.



L'écriture est très belle (j'ai lu le livre en anglais et je conseille fortement cette version, même si c'est parfois en « vieil » anglais), c'est presque poétique par moments. La façon dont la météo et certains lieux de la ville sont décrits permet de donner un aspect encore plus mystérieux et sinistre à cette histoire. J'ai d'ailleurs adoré imaginer Londres sous cet angle. 


C'est un texte qui date et qui peut même décourager certains, mais il est indémodable et chaque lecteur peut se demander s'il n'aimerait pas, lui aussi, avoir son alter ego diabolique.
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De part des manières, l'oeuvre de Robert Louis Stevenson m'a rappelé la dualité permanente d'Harry Haller dans le loup des steppes. Nous sommes constamment tiraillés entre le bien ou le mal, entre notre conscience, nos pulsions dévastatrices. La théorie de Jung applique aussi ce fait que nous aurions en chacun d'entre nous un Éros et un Thanatos en confrontation perpétuelle. Ici, dans ce classique, même en n'ayant jamais ouvert ce bouquin, nous savons déjà pertinemment que Mr Hyde est le double maléfique du Dr Jekyll. À la manière d'un chassé croisé, Stevenson nous mène dans une enquête policière sur les traces d'un illustre personnage ragoûtant et obséquieux. Mr Hyde est un être détestable de part sa physionomie, sa taille et le mal qui semble transpirer de sa personne.
Ce très cher avoué qu'est Mr Utterson nous amènera avec lui dans les ruelles sombres de Londres pour découvrir l'identité de cette ignoble personnage qu'est Mr Hyde.
Ce roman est une puissante réflexion sur ce que chacun d'entre nous abrite dans les recoins de notre esprit. Si nous pouvions comme Dr Jekyll nous dédoubler peut-être que notre Mr Hyde serait plus encore diabolique.
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La deuxième oeuvre de Stevenson que je découvre. On y retrouve les codes du roman policier, avec une dose de fantastique puisque le volet psychiatrique est fortement exagéré, pour le plus grand plaisir du lecteur. L'ensemble forme ainsi un tout à la fois sombre, mystérieux et particulièrement haletant. Une très bonne découverte !
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Je ne vais pas apporter grand chose de plus aux critiques de ce livre en disant que c est un énorme banger de la littérature anglophone?,,.. ?? 100 pages seulement pour un récit tout à fait absorbant et déconcertant,… j'en avais entendu parler tout autour de moi sans vraiment comprendre de quoi il était sujet dans le livre et j'ai absolument adoré !!! et cela me fait beaucoup penser au double de dostoievski…
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Je viens de me pencher sur L'étrange cas du Docteur Jekyll et de Monsieur Hyde et je puis vous avouer que je n'avais encore jamais lu ce court roman de Robert Stevenson. Il fait sans doute partie de ces livres entrés dans une sorte de grande légende littéraire dont on connaît les contenus presque par coeur sans même les avoir lus.
Qui ne connaît pas en effet cette dualité douloureuse, déchirante, violente sur laquelle repose le ressort narratif de ce roman ? Sans doute les adaptations cinématographiques ont contribué à donner un écho presque intemporel à ce récit qui, du reste, dépasse sans aucun doute la sphère fantastique, même si elle en porte la genèse.
Je me souviens d'ailleurs d'une adaptation savoureuse avec le truculent et grimaçant Jerry Lewis dans une version humoristique et totalement déjantée.
Je vous rappelle très rapidement le sujet au cas où vous l'auriez oublié.
Le docteur Henry Jekyll est un médecin londonien, précurseur des tendances de la médecine psychanalytique moderne... Ayant diagnostiqué deux éléments de sa personnalité, - le bien et le mal, il a la volonté de vouloir les dissocier grâce à une expérimentation qu'il engage sur sa personne. Sa volonté est de se libérer de la part malveillante qui sommeille en lui, de l'évacuer pour que ne subsiste désormais plus que la part bienveillante. L'opération réussit qui donne naissance à deux personnages distincts : le praticien distingué, le docteur Jekyll, estimé de la haute société, et le monstre abject et dépravé, Mr Hyde. Croyant se libérer ainsi de ses cruelles angoisses, Jekyll tombe en fait sous la domination absolue de Mr Hyde... Il va ainsi comprendre qu'il est impossible de séparer en l'homme le bien et le mal…
Mes premiers pas dans ce texte m'ont permis de renouer avec ce style de narration qui ne me semble plus guère pratiqué aujourd'hui par les auteurs contemporains et c'est bien dommage car je trouve ce procédé bien percutant, un récit enchâssé dans un autre, tel que le convoquait avec un talent immense un certain Stefan Zweig. C'est tout le charme désuet des romans de la période victorienne que j'ai retrouvé dans ce texte, qu'on peut lire aujourd'hui avec nos lunettes contemporaines.
Ici, les deux personnages, - le Docteur Henry Jekyll et son alter-ego diabolique Mr Hyde, nous sont présentés par  Utterson de Gaunt Street, juriste de son état, à la faveur d'une première scène où un homme pressé, courant dans une rue comme s'il fuyait quelque chose, fou furieux, renverse sur son passage une fillette, la piétinant presque, sans même donner le signe qu'il se préoccupe de son sort...
Le décor est planté.
Peu importe finalement qu'on connaisse déjà ou non le récit et son dénouement, la saveur de ce roman fantastique, aux allures gothiques, nous revient dans sa complexité vertigineuse qui interroge ce sujet intemporel qu'est le bien et le mal et la confrontation permanente de ces deux versants. Car c'est bien de cette affrontement que veut nous parler l'auteur, je veux dire l'affrontement, cette dualité en nous, qui nous constitue, corps et âme, dans le tumulte des flots de l'existence.
Robert Stevenson se saisit du genre fantastique pour nous amener devant un miroir effrayant, nous montrer l'envers du décor, c'est-à-dire le tréfonds de nos âmes, l'autre côté obscur qu'on connaît à peine de nous, qu'on ignore peut-être, enfoui par notre propre histoire et ses ressorts parfois insaisissables.
Qu'importe que nous connaissions par avance le dénouement, Robert Stevenson m'a emporté ici dans une narration fort habilement menée, une écriture ciselée et quelque chose qui en fait un texte de qualité qui, finalement, malgré l'apparence désuète, n'a peut-être pas pris une seule ride depuis toutes ces années. C'est la force de ces grands romans classiques.
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Classique entre les classiques mais toujours aussi efficace, ce très court roman démontre qu'il n'y a pas besoin de se lancer des trilogies de fantasy à 500 pages le volume ou des thrillers de 700 pages pour accoucher d'une oeuvre majeure de la littérature. Efficace et sans bavardage. Exit les intrigues secondaires de remplissage et la galerie de 3000 personnages hauts en couleur pour le plaisir de la description.
Un toubib, Henry Jekyll, décide d'éliminer la part d'ombre en lui en scindant sa personnalité en deux : le gentil docteur et le vilain Hyde. Sauf que ce dernier va prendre les commandes et faire partir la situation en vrille totale.
Récit d'épouvante parfait au plan narratif, reflet de son temps et des carcans étouffants de la société victorienne et du christianisme, obsédées l'une et l'autre par la chasse au vice. C'est Hulk avant l'heure et en noir et blanc !
Lien : https://unkapart.fr/critique..
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Je pense que son titre parle à tout le monde, mais je ne l'avais jamais lu et je dois dire que j'ai été surprise. Je me suis bien rendu compte que je ne connaissais pas vraiment l'histoire qui se cache derrière ce titre.

En effet, j'avais une idée floue de l'histoire de ce docteur et son ami Mr Hyde, mais je suis vraiment contente d'enfin connaître les détails. L'histoire se développe doucement avec le mystère autour de Mr Hyde qui grandit au fur et à mesure.
J'ai aussi aimé retrouver ce langage un peu soutenu du 19° siècle. C'est sûr que je lis plus doucement, mais ça ajoute beaucoup à l'ambiance.

➡️ En bref, un classique très court, mais efficace qu'il faut lire pour vraiment connaître l'histoire derrière ces deux noms très célèbres.

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Mr Utterson, notaire on ne peut plus sérieux, se promène avec un parent éloigné qui lui raconte une curieuse histoire dont il a été témoin. Un jeune homme, Mr Hyde, a bousculé violemment une petite fille ; il a ensuite remis, en guise de dédommagement, un chèque au nom d'une tierce personne à la famille de l'enfant.

Le nom de Mr Hyde a suffi à Mr Utterson pour en déduire le nom de la tierce personne parce qu'il a un bien étrange testament dans son office.

Vous connaissez sûrement l'histoire, au moins dans les grandes lignes, alors pourquoi le lire ? Tout d'abord pour la délicieuse désuétude de cette histoire écrite au XIXe siècle, et ensuite parce qu'elle n'a rien d'effrayant, et que c'est un classique de la littérature anglaise. Aujourd'hui, le lecteur y voit une référence au trouble dissociatif de l'identité, qui a été décrit pour la première fois en 1980.

Lien : https://dequoilire.com/letra..
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Malgré le fait que je connaisse le plot twist final, j'ai énormément aimé ce classique du genre fantastique. Je le lisais dans le cadre d'un mois Dark Academy et je ne pense pas que ça corresponde à 100%.

Nous sommes dans un Londres brumeux dans les années 1880. L'ambiance est moite, pesante. On découvre un notaire qui s'inquiète des fréquentations d'un vieil ami d'école. En effet, le célèbre Dr Jekyll commence a fréquenté un personnage terrifiant : Mr Hyde. Il en vient même à le désigner comme seul héritier.

C'est assez difficile de décrire un roman si court. Je l'ai lu en audio et en 24h c'était englouti. J'ai adoré l'ambiance qui se dégageait de ce roman. La plume est assez accessible je trouve et on n'a pas le temps de s'ennuyer. C'est selon moi un roman à découvrir qui a tout a fait sa place en classique. J'aurais juste voulu qu'il y ait plus de pages, plus de suspense.
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Aujourd'hui je vous parle d'un classique illustré "L'étrange cas du Dr Jekyll et de Mr Hyde" de Robert L. Stevenson, de la collection des maîtres du fantastique.

Un chef d'oeuvre de la littérature fantastique/horrifique à lire absolument, découvert il y a peu pour ma part. L'auteur a un style d'écriture très agréable et abordable. Cette histoire résume parfaitement l'éternel combat qui anime chaque être humain entre le bien et le mal. Nous avons tous une part de Mr Hyde en nous même si bien sûr, ce n'est pas aussi extrême/prononcé que notre principal protagoniste (meurtre etc).

J'aime bien la morale de cette histoire à savoir que nous ne pouvons pas être l'un et l'autre sans en payer le prix fort. Je vais conclure ce petit retour par une citation de Nietzsche:" Celui qui combat des monstres doit prendre garde à ne pas devenir monstre lui-même. Et si tu regardes longtemps un abîme, l'abîme regarde aussi en toi."

J'ai franchement passé un très bon moment de lecture et je vous conseille de le découvrir si ce n'est pas déjà fait !

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