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Étienne Avenard (Traducteur)
EAN : 9782841582419
384 pages
Ombres (21/01/2004)
3.71/5   7 notes
Résumé :
Silhouettes de la vie de bohème, négociants usuriers, journalistes sans scrupules et sans conscience, femmes oisives, envieuses et vaniteuses s'occupant de bienfaisance, éditeurs incultes et affairistes, pasteurs rapaces, jeunes filles corrompues simulant l'amour ; pesante oisiveté et somnolence de l'administration, débats mesquins du parlement, spéculations et magouillages parés d'idéaux sociaux et patriotiques, escroquerie organisée envers les travailleurs. Cette ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Je connaissais Strindberg pour avoir vu plusieurs de ces pièces de théâtre mais je ne l'avais jamais lu. le hasard a voulu que je tombe sur le cabinet rouge chez un brocanteur.
Strindberg avait trente ans lorsqu'il a écrit, dans une veine naturaliste, ce premier roman déjà très maîtrisé qui a connu un grand succès.
Il nous dépeint, dans cette oeuvre autobiographique, et au travers de quelques personnages, la Suède de la fin du XIXème siècle. C'est tout un petit monde composé d'artistes, de journalistes, de politiciens, de fonctionnaires, d'hommes d'affaires, d'éditeurs, qui s'anime sous nos yeux, en quelques saynètes qui permettent à l'auteur de planter le décor et de nous faire découvrir les dessous d'une société corsetée et pleine d'hypocrisie.
Le personnage principal Arvid Falk, en qui nous pensons reconnaître Strindberg, est un jeune écrivain qui hésite entre plusieurs métiers, ce qui l'amène à pénétrer dans différents milieux professionnels.
L'écrivain est caustique ; il a trempé sa plume dans le fiel. Personne ne semble trouver grâce à ses yeux. Doté d'une hypersensibilité et d'une grande culture, il analyse avec beaucoup d'acuité les relations humaines, les ressorts socio-économiques, ainsi que les rapports de classe.
Nous sommes stupéfaits par la modernité et la justesse des propos, sur les plans politique ou moral.
Intrigantes, manipulatrices, séductrices, les femmes ne sont pas épargnées dans ce livre et nous retrouvons bien là la misogynie de Strindberg.
Roman dense, touffu, bien écrit et remarquablement traduit en 1907 par Etienne Avenard, le cabinet rouge nous immerge dans les questionnements et les turbulences qui ont traversé l'Europe à cette époque.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Moi, comme tu sais, je considère les hommes avec une absolue indifférence. Je les prends comme des formations géologiques, comme des minéraux. Certains cristallisent en un système ; d'autres en un autre. Pourquoi font-ils ainsi ? Cela dépend de lois ou de circonstances en face desquelles nous n'avons qu'à rester indifférents. Je ne pleure pas sur le calcaire parce qu'il n'est point dur comme le cristal de roche.
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Videos de August Strindberg (13) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de August Strindberg
« Rares sont les auteurs suédois qui ont joué un rôle dans la littérature mondiale. Swedenborg (1688-1772) fut l'un d'eux […]. Un autre fut le Strindberg (1849-1912) des dernières années […]. » (Kjell Espmark)
« La voix de Tomas Tranströmer (1931-2015) est celle d'un homme de notre temps, un homme dont les poèmes nous apprennent qu'il a voyagé […] ; un homme qui est surtout très ordinairement père de deux enfants, qui prend sa voiture pour se rendre à son travail, dort parfois dans des hôtels, et plus souvent encore dans sa propre maison en Suède. […] Rien là qu'un lecteur de cette fin de siècle n'ait pu vivre lui-même. […] […] ses poèmes nous semblent […] un « parti pris des choses ». […] Un monde complexe s'étend sur la page : ainsi la nature suédoise, rugueuse sans être inhospitalière - des fortes profondes, des racines tortueuses, des fjords semblables à des déchirures dans la terre, des pierres partout, la neige surtout. […] Tranströmer ne se voue pas, en le recensant, à la banalité du monde contemporain. […] Trop humble, Tranströmer, c'est-à-dire trop rieur ; il déclarait discrètement éprouver ce litige en évoquant toutes ces « choses qu'on ne peut écrire ni passer sous silence » […] Qu'elle soit métaphore, analogie ou comparaison, l'image redouble la chose, la sort de cette indifférence où le langage que Tranströmer dit « conventionnel » la tient ; la sort de son idiotie en lui donnant un reflet, cette différence dont notre regard nécessairement la doue. Sans doute ce langage « conventionnel » suffit-il à désigner les objets que nous plions à nos usages : leur silence, c'est-à-dire leur façon d'être absents des mots, signale assez notre familiarité avec eux. Mais lorsque soudain nous réalisons leur présence dans son épaisseur et sa différence véritables, alors leur altérité radicale nous apparaît. Ni les noms communs ni nos usages quotidiens n'épuisent ce surplus […]. Ce surplus est l'appel auquel l'image répond […]. Réaliser, c'est prendre conscience et rendre réel ; c'est réponde à la nécessité que deux vérités s'approchent, « l'une de l'intérieur, l'autre de l'extérieur », l'une dicible, l'autre visible, et dialoguent par-delà leur séparation. […] Tel est le sens du face-à-face que crée la poésie. […] le pouvoir infini de création verbale qu'exprime l'image poétique est la métaphore de notre rapport infini au monde. Par lui, nous accédons à la conscience de ce qui nous dépasse. […] » (Renaud Ego)
« […]
Un an avant ma mort, j'enverrai quatre psaumes à le recherche de Dieu. Mais cela commence ici.
Un chant sur ce qui nous est proche.
Ce qui nous est proche.
Champ de bataille intérieur où nous les Os des Morts nous battons pour parvenir à vivre.
(Tomas, Tranströmer, Un artiste dans le nord) »
0:00 - Les pierres 0:45 - Kyrie 1:19 - de la montagne 2:03 - Sombres cartes postales II 2:20 - Haïkus I 2:31 - Haïkus X 2:45 - Générique
Référence bibliographique : Tomas Tranströmer, Baltiques, traduit par Jacques Outin, Éditions Gallimard, 2004
Image d'illustration : https://sis.modernamuseet.se/objects/83349/tomas-transtromer
Bande sonore originale : So I'm An Islander - Lonely Secrets We Had Lonely Secrets We Had by So I'm An Islander is licensed under a CC BY-SA 3.0 Attribution-ShareAlike license.
Site : https://www.free-stock-music.com/soimanislander-lovely-secrets-we-had.html
#TomasTranströmer #Baltiques #PoésieSuédoise
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