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EAN : 9791020907714
112 pages
Les liens qui libèrent (06/11/2019)
4.1/5   5 notes
Résumé :
L’accroissement vertigineux des inégalités, l’abandon des classes populaires à la précarité et au déclassement, les migrations de masse de jeunes poussés par la misère, suscitent des colères et des violences protéiformes, qui nourrissent le retour de l’ethno-nationalisme et de la xénophobie. Se vérifie ainsi une fois de plus le bien-fondé des déclarations solennelles qui, tirant les leçons de la Première, puis de la Seconde guerre mondiale, avaient affirmé qu’« une ... >Voir plus
Que lire après La force d'une idée - L'idée de justice sociale d'alfred FouilléVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce livre, en deux parties, présente ce qu'est la force d'une idée puis présente l'idée de justice sociale d'Alfred Fouillée. L'air du temps présent nous fait vivre dans une société néolibérale dont les fondements idéologiques sont la foire d'empoigne et la course à l'échalote maquillées en darwinisme frelaté et cannibale. Elle encense les parvenus éphémères, dans une période où nous prenons conscience de la nécessité de penser à très long terme conjointement à notre responsabilité, notre influence concernant l'harmonie de la vie sur terre. Ce contexte, par lequel une ultra-prospérité indécente semble captée, prisonnière, esclave, confisquée, confiscalisée -si vous me permettez ce néologisme dont la définition va de soi - par un tout petit nombre d'individus, "libéraux", exacerbe la volonté, la nécessité d'une justice sociale, qui comme un phénix ressurgit de ses cendres. La force de cette idée tend à nous ramener vers un point d'équilibre qui stabilise une paix durable et libère la prospérité prise en otage. En effet, le mouvement brownien, la pression du résultat immédiat maximum impose une marche au hasard, dénuée de sens, qui tarit les sources de richesse véritable et supprime le temps constructeur du progrès pour le remplacer par les rustines de l'innovation. le résultat global est une perte de temps qui nous ralentit puisque la précipitation remplace la vitesse et dévalorise, démotive ceux qui produisent des richesses. Ainsi que le souligne le Général d'Armée Pierre de Villiers dans L'équilibre est un courage, la stratégie, la cohésion, le sentiment d'appartenance à un destin commun deviennent impératifs puisque nous marchons désormais en équilibre sur une ligne de crête. Donc, il est grand temps d'abandonner des modèles économiques, défendus par des "platistes", inventeurs d'un "mouvement perpétuel" fondé sur l'avidité, qui brûlent la chandelle, la Terre, par les deux bouts. Il est grand temps de prendre en compte la rotondité de notre planète, une oasis dont nous devons prendre soin avec le vivant qui l'abrite. Donc, cette humilité forcée, qui nous confine au voisinage de la Terre, impose de repenser l'idée de solidarité, de fraternité pourtant inscrite avec force dans l'ADN de l'ère chrétienne.
Alain Supiot, juriste, titulaire de la chaire de droit au Collège de France, souligne que la globalisation, qui irait de pair avec un certain nomadisme, malgré le confinement causé par la pandémie de 2020, s'accompagne d'un reflux de la territorialité des lois (selon laquelle la même loi s'applique à tous les habitants d'un même territoire ) au profit de la personnalité des lois ( selon laquelle la même loi applicable à chacun de ses habitants dépend de son lignage ou de sa religion). L'auteur fait remarquer les limites de cette dernière approche dont la nécessité d'être trois, une corde triple, les deux parties prenantes et un garant, pour que le droit prime sur la force. Cet ouvrage d'une actualité saisissante nous conduit à la recherche d'une justice sociale moderne conjointe à celle d'un temps redevenu constructeur. Parmi les composants de la justice sociale pourquoi pas l'idée d'un revenu universel ?
Bonne lecture
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Pour empêcher que le «mirage de la justice sociale » ne vienne perturber « l’ordre spontané du marché », il serait donc impératif de placer la répartition du travail et de ses fruits hors d’atteinte de la démocratie.
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Videos de Alain Supiot (7) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Alain Supiot
Avec Alain SUPIOT, juriste et professeur émérite au Collège de France
A l'issue de chacune des deux guerres mondiales, les nations s'étaient accordées pour affirmer « qu'une paix durable ne peut être établie que sur la base de la justice sociale ». Toute société reposant sur une certaine répartition du travail et de ses fruits, l'injustice de cette répartition, si elle excède certaines bornes, engendre nécessairement la violence. Mais il est plus facile de s'accorder sur ce qui est injuste que sur ce qui est juste. La division du travail, à une époque et dans une société donnée, dépend de multiples facteurs géographiques, technologiques, politiques, culturels et religieux, en sorte que la justice au travail n'est pas une donnée a priori, mais l'horizon de luttes et de controverses toujours recommencées. Au XXème siècle, le périmètre de la justice sociale avait été limité à la question de la sécurité et des revenus du travail. Aujourd'hui la révolution numérique et les périls écologiques devraient conduire à l'étendre au travail lui-même, en vue de procurer à tous les êtres humains « la satisfaction de donner toute la mesure de leur habileté et de leurs connaissances et de contribuer le mieux au bien-être commun ».
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