Des
victimes en série à Stockholm, mortes dans des conditions très différentes. Certaines horriblement torturées. Aucun indice. La torture implique de la haine, voire de la vengeance. L'absence d'indices implique un professionnel. Carl Edson, commissaire à la police criminelle, et son équipe sont sur les dents, courant d'une scène de crime à une autre. Ces crimes sont ils liés? Un tueur, ou deux… ou trois? Et comment trouver un tueur en série, qui ne laisse pas de traces? La police n'a pas de piste. Jodie, une de ses collègues, interroge Carl Edson: ‘- Et maintenant qu'est ce qu'on fait s'enquit-elle? - On attend - On attend quoi? - La prochaine victime.' Jodie a bien une idée sur la motivation du (ou des) tueur(s), car quasiment toutes les
victimes ont déjà eu affaire à la justice. Certaines ont même fait de la prison. Et puis il y a Alexandra Bengtsson, journaliste à l'Aftonbladet, mystérieusement renseignée par ‘Frère Dupont' sur les enquêtes en cours. Qui la renseigne? Et pourquoi elle?
Bien que le roman fasse plus de 500 pages, il n'y a pas de temps mort. Tout au plus, vers le milieu du roman, peut-on éprouver une certaine lassitude due à l'accumulation des crimes, comme d'ailleurs les enquêteurs: ‘Jodie semblait lasse. Tel est l'effet des enquêtes consécutives sur tout un chacun, se dit Carl. Elles vous épuisent'. C'est à ce moment là que
Bo Svernstrom place un rebondissement, assez inattendu (comme le sont souvent les rebondissements) qui oblige à reconsidérer tout ce qu'on a lu préalablement. Et au passage, il change de procédé narratif. Suspense garanti. Beaucoup d'émotion. Une réflexion sur les coupables et les
victimes. Et de nouveaux rebondissements. Et un chewing gum retrouvé sur les scènes de crime qui nous interpelle jusqu'à la fin! C'est du grand art. Pour finir, ne tenez pas compte du 4ème de couverture, il a été écrit par quelqu'un qui visiblement n'a pas lu le livre. Et puis aussi: le prix de la couverture la plus nulle, pour l'année 2021, est attribué à … Denoël pour le livre
Victimes!