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Les enquêtes de miss Lalli tome 1 sur 2

Édith Ochs (Traducteur)
EAN : 9782757805855
374 pages
Points (10/04/2008)
3.31/5   45 notes
Résumé :
Entre la miss Marple d'Agatha Christie et la Mma Ramotswe d'Alexander McCall Smith, Kalpana Swamizathan nous propose de découvrir la charmante miss Lalli, retraitée sexagénaire du service des
homicides de la police de Bombay, dans cette première enquête sur fond de gastronomie indienne.


C'est un magnifique week-end gastronomique qui s'annonce dans la luxueuse villa de Bombay où quelques jet-setters en vue se sont retrouvés : un écrivain... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (15) Voir plus Ajouter une critique
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Quand Hilla Driver hérite de la superbe maison de son oncle, elle décide immédiatement d'en faire une maison d'hôtes. Afin de fêter cet héritage inattendu et de pendre la crémaillère, elle décide d'y organiser un week-end gastronomique réunissant quelques personnalités en vue à Bombay. Bien sûr, elle n'oublie pas sa très chère amie Lalli qui arrive accompagnée de sa nièce, écrivaine en herbe qu'elle héberge provisoirement. La jeune fille se mêle aux invités hétéroclites et tombe sous le charme de Tarok, le cuisinier. Un homme qui s'est fait tout seul et qui, outre un repas pantagruélique et délicat, offre à chacun des convives un plat spécialement préparé pour lui et qui dévoile subtilement un secret bien gardé. Est-ce pour cela qu'il est assassiné dans sa cuisine ? Un meurtre en chambre close qui intéresse particulièrement Lalli. La vieille dame a passé trente années dans la police et s'occupe encore des cas compliqués bien qu'elle soit à la retraite. Secondée par sa nièce en larmes, elle prend l'affaire en main alors qu'au dehors la tempête se déchaîne et que les convives, tous de potentiels suspects, se retrouvent dans un huis-clos anxiogène fait de secrets, de soupçons, de cris et de crises.

Meurtre en chambre close, huis-clos et une détective qui a des airs de Miss Marple…Ce polar à la mode indienne s'inspire des classiques du genre mais se démarque en s'implantant dans la bonne société de Bombay. le petit comité réuni là concentre les maux, les drames, les inégalités de l'Inde : mépris de classe, violences faites aux femmes, corruption, etc.
Une lecture divertissante mais pas franchement emballante. L'intrigue est lente à se mettre en place, certains personnages sont grotesques, la gastronomie prend le dessus sur le polar et les termes indiens sont trop nombreux.
Quant à la fameuse Miss Lalli, elle partage avec son homogue Miss Marple, outre son grand âge, un sens aigu de l'observation et de la déduction. Mais elle n'est pas une simple vieille dame qui se pique d'enquêter en dilettante, elle a derrière elle une longue carrière dans la police indienne et elle est encore régulièrement sollicitée par ses anciens collègues tant elle est une pointure dans le métier.
Avis mitigé donc mais Saveurs assassines reste un bon polar pour qui veut découvrir l'Inde, sa gastronomie, sa danse et son rapport à l'argent. Peut-être faut-il lire le tome suivant pour se faire une meilleure idée du talent de Kalpana Swaminathan
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Un excellent polar...oui polar,car ce n'est pas un livre de cuisine, même si la cuisine indienne y est quasiment le personnage principal,ou presque.
Je ne vous parlerai pas d'un menu prometteur qui tient sur 6 pages,car s'il promettait,il n'a pas tenu ses promesses, dommage.C'est la vie...ou pas.
Les personnages sont bien dessinés,ils pourraient tous être assassins,ils forment une caricature de la société inégalitaire indienne hésitant entre traditions et tentations post modernes,et ils ont tous un secret à dissimuler.
Ceci dit, c'est un polar,ce n'est pas non plus un manifeste social !
C'est plutôt drôle malgré les morts,le rythme est enlevé d'un bout à l'autre .
Celle qui raconte l'histoire a un sacré bagout et est plutôt courageuse,elle mène bien son récit et son enquête. Même si sa tante est plus efficace. Alors,pour le mystère façon chambre close,pour les saveurs sucrées épicées de la cuisine indienne,pour les personnages ,je mets 4 étoiles, c'était un polar original et bien enlevé.

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Bien qu'affamée de littérature indienne, je n'ai pas dévoré plus que cela ces "saveurs assassines" , slow, très slow food. En effet, ces meurtres en huis-clos à la manière d'Agatha Christie traînent assez vite en longueur et si la conclusion réserve d'assez bonnes surprises, je suis restée sur ma faim tellement le regard sur la société indienne, assez survolé, m'a semblé manquer de piment. Non pas qu'arsenic, cyanure et pic à glace aient manqué au menu ( pour organiser un menu indien épatant, cf d'ailleurs chapitre onze), mais tout cela m'a semblé finalement très convenu. (De plus madame Swminathan se permet de déprécier la gastronomie française, ce qui est à mon avis le crime majeur de ce livre. Même pour rire, on ne plaisante pas sur ce sujet, madame, que j'ai fort chatouilleux.) Bref, un bon moment de lecture, mais je ne persévèrerai pas dans les aventures de miss Lalli, personnage au demeurant haut en couleurs et fort sympathique.
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J'ai apprécié ce roman policier récent (années 2000) écrit en anglais par par une écrivaine indienne d'origine tamoule, médecin de profession.
Lalli, l'enquêtrice mystérieuse, celle à qui ses collègues (masculins) demandent en dernier recours de dénouer l'intrigue est une sorte de Sherlock Holmes très douée.
Dans ce premier roman traduit, elle est flanquée de l'héroïne qui s'installe chez elle après avoir quitté son travail à l'université et son petit ami.
Je dirais que le roman est écrit à hauteur de femme émancipée dans cet immense pays où les rigidités sociales sont affirmées.
L'écriture est sensuelle elle permet de bien entrer dans l'ambiance imaginée d'une Inde colorée, bruyante et délicieuse au goût. On assiste notamment à une énumération de plats indiens selon des recettes historiques, issues des traditions gastronomiques de ce pays-continent. le récit est parfois surréaliste lorsqu'il campe des personnages assez grotesques (ainsi de Mme Sane outrageuse avec sa langue de vipère) ou lorsqu'il décrit une danse en termes quasi religieux.
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Pour une fois dans mes lectures, j'ai fait preuve de logique : j'ai débuté par la première enquête de Miss Lalli. Je lui trouvais une ressemblance avec Miss Marple : elle est âgée, discrète, et héberge sa nièce, écrivain en devenir. de plus, j'ai eu l'impression de me retrouver de voir ce qui restent dans les coulisses d'un roman d'Agatha Christie : cette Inde dont elle parlait souvent (je n'ai pas eu le courage de compter combien de ces personnages sont allés en Inde, ou en reviennent). Les ressemblances s'arrêtent là, car Miss Lalli a baigné toute sa vie dans le crime, elle a fait carrière pendant trente ans dans la police et est toujours une consultante officieuse pour les cas difficiles. le lecteur est tout de suite mis dans le bain avec deux meurtres sordides.
L'intrigue me paraissait au début très classique : les protagonistes, tous l'incarnation du rêve indien (une chirurgien, un écrivain renommé, un critique gastronomique reconnu, un mannequin) sont réunis dans une villa somptueuse pour un week-end, et les meurtres vont gâcher ce dimanche idyllique.
Voici l'intrigue brute : elle cache les enjeux réels. Ce n'est pas un simple séjour qu'organise Hilla, la propriétaire de la somptueuse demeure, mais une véritable revanche, contre la vie, contre la ruine de ses parents, leurs vies gâchées, leurs sacrifices. Son amie Lola Larina a survécu au pire, tout comme Tarok, le cuisinier, survivant de la guerre contre le Bangladesh et de bien d‘autres épreuves que nous découvrirons au cours de l‘enquête. Celui-ci n'a rien à perdre et, au cours d'un dîner mémorable, dit ses quatre vérités à presque tous les protagonistes. La découverte de sa mort, le lendemain, ne sera pas une surprise.
le huit-clos se prolonge : les conditions climatiques empêchent les invités de partir, et miss Lalli mène l'enquête, avec une froide détermination qui choque sa nièce, narratrice de son état. Elle ne se prive pas pour lui donner son avis, et ne comprend pas toujours les commentaires, froidement réalistes de miss Lalli. Celle-ci n'a aucune illusion sur la nature humaine, ce qui lui permet de n'être pas la dupe des apparences, des paroles trompeuses et des faux indices.
le dénouement est amer, car il montre comment les femmes sont considérées, même dans des milieux cultivés. de plus, le lecteur se rend compte qu'il aurait fallu de presque rien pour que ces crimes soient évités, ne serait-ce que donner sa confiance à quelqu'un qui le méritait vraiment. L'épilogue montre que rien n'a changé - ou presque - si ce n'est que les yeux de la narratrice sont définitivement décillés.
Lien : http://le.blog.de.sharon.ove..
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Le trajet fut sensationnel à condition d'aimer les sensations fortes. Hilla est le genre de chauffeur qui fait apparaître la formule 1 comme une course en sac. Nous éraflâmes la peinture d'une santro, percutâmes un ou deux phares avant de partir en flèche sur l'autoroute pendant que les feux passaient au rouge.
-T'inquiètes ! dit-elle en se marrant. Les flics m'adorent.
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Remerciements
ce livre m'a été inspiré par les nombreux hommes et femmes dépossédés qui ont reconstruit leur vie sur les trottoirs de notre ville hospitalière, Bombay, dans les décennies qui ont suivi la libération du Bangladesh. Leurs histoires faites d'un courage et d'une force d'âme exemplaire ont peu à voir avec ce récit, mais j'ai emprunté une partie de leur insatiable appétit pour la vie.
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En vingt quatre heures, j'ai perdu en bloc ma carrière, mon copain et ma bibliothèque, sans doute un record dans les annales des catastrophes pas naturelles.
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la soupe est une invention des nations indisciplinées. Son but est d'inspirer le respect à peu de frais pour le cuisinier. Pour freiner ceux qui se goinfrent et engloutissent les mets de façon inconvenante. Pour faire taire les estomacs afin que la langue puisse savourer. Avec notre longue discipline de la faim et des privations, nous autres, Indiens savons respecter la nourriture. Nous n'avons pas besoin de soupe.
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"Vous avez 32 ans et déjà les poignets qui craquent , me dit mon éditeur . vous allez passer les 30 années qui viennent à enseigner les poètes morts à des dyslexiques, à moins que vous ne sautiez le pas tout de suite". Je l'ai détesté, mais il avait raison ."sondez les égouts de l'âme "me conseilla-t-il non sans délectation. Il m'a fallu un an et 100000 mots pour comprendre que la tuyauterie fuyait. Mon livre ne valait rien. Ce matin, je l'ai transporté dehors en croyant qu'une lecture au grand air pourrait le revigorer. Nada, que dalle. Le livre était bel et bien mort-né, et l'air frais ne suffit pas à le ranimer.
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Video de Kalpana Swaminathan (1) Voir plusAjouter une vidéo

Kalpana Swaminathan : Saveurs assassines
Dans le cadre du "Salon du livre" dont le pays invité est l'Inde, Olivier Barrot présente cette semaine des livres d'auteurs de ce pays depuis le collège franco-britannique de la Cité Internationale Universitaire de Paris. Olivier Barrot parle du livre de Kalpana Swaminathan, " Saveurs assassines" aux éditions le cherche midi. En illustration : femmes indiennes sur le bord de mer.
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