Wilm Hosenfeld n'arrive que dans les toutes dernières pages de ce témoignage haletant. Avant, il y a
Wladyslaw Szpilman, pianiste, juif, déterminé; le soulèvement de la ville de Varsovie, la réduction puis destruction du ghetto, la fuite du musicien, la déportation de sa famille, les abris en saut de puce pour déjouer les contrôles et recensements allemands, le rationnement et les privations, bref, bien plus qu'un "simple" sauveur allemand venu délivrer
le pianiste.
Après des premiers chapitres plutôt lents nous expliquant le fonctionnement du ghetto, les amitiés de
Szpilman, sa famille, la vie paisible d'un peuple qui n'imagine pas un instant ce qu'il va vivre ; une fois les Allemands installés dans Varsovie, la course folle du musicien commence.
Dans un récit de plus en plus captivant au fil des pages, Wladyslaw doit lutter pour sa survie, se cacher, fouiller les décombres pour trouver de quoi tenir, quelques miettes de pain rassis et un peu d'eau trouble, esquiver les corps et attendre lentement la fin de la guerre.
J'ai adoré ce témoignage. Hors des camps de la mort, c'est stupéfiant de suivre cette chasse à l'homme qui est réellement arrivé, près de chez nous, il y a quelques années seulement. Évidement on se demande toujours comment c'est possible d'en être arrivé là, mais ici j'ai vraiment eu l'impression que c'était LE juif de trop, LE juif qu'on traquait, LA cible à abattre. On tremble avec Wladyslaw, de froid, de peur, on craint le pire jusque dans les dernières lignes.
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