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La guerre d'Algérie vu de Paris et à hauteur d'enfant, sujet au combien difficile et sensible. Omar est porteur de cartable du FLN, il exécute ces missions avec l'innocence d'un môme de dix ans. Mais alors que le conflit est sur la voix de la paix, débarque Raphael un jeune rapatrié qui va loger dans le même immeuble qu'Omar. Et malgré le fossé qui les sépare, l'amitié va annuler les différences et aussi rapprocher les deux familles. Roman initiatique sur une période troublée et au combien douloureuse, Tadjer réussit un roman à la fois grave et plein de tendresse, ou la tolérance et le respect de l'autre sont la toile de fond du récit. Tadjer redonne vie aussi à une minorité montrée du doigt avec beaucoup d'humour et de charme. Bon moment de lecture.
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Lorsqu'un enfant se met à raconter, l'on est sûr qu'il ne peut y avoir ni parti pris ni idéologie. C'est le cas d'Omar dans le roman le porteur de cartable d'Akli Tadjer. L'enfant, élève à l'école primaire, et bien qu'il s'agisse de la guerre d'Algérie, nous fait rire par son regard sincère et innocent. Il est amoureux de son institutrice, se lie d'amitié avec un enfant pieds-noirs, ennemi de la cause qu'il sert en tant que ramasseur de cotisations pour la libération de l'Algérie, le pays de ses parents mais que lui n'a jamais vu. le franc parler d'Omar, le narrateur, devient aussitôt une remise en question de tant de manigances et d'attitudes critiquables que ce soit du côté des Européens d'Algérie, des Métropolitains ou du côté des Algériens indépendantistes, oeuvrant au sein du FLN. Par ailleurs, L'ingéniosité de l'intrigue confère à la tragédie que fut la guerre d'Algérie, un caractère humain et ce grâce à l'humour et aussi à l'amitié sincère qui lie les deux enfants/personnages.
Rire est le propre de l'Homme disait Rabelais, et Akli Tadjer rend possible ce rire malgré la noirceur de la guerre.
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Les quelques mois avant l'indépendance de l'Algérie. Omar a 10 ans. Il vit à Paris. Pour le réseau du FLN auquel appartient son père, il est le porteur de cartable avec pour responsabilité de pointer dans le quartier ceux qui soutiennent la révolution avec leur cotisation.
Mais parallèlement à L Histoire avec un grand H qui se déroule en toile de fond, il y a les destinées individuelles, et surtout les caractères et sentiments de chacun, racontés par Omar. Raphael Sanchez qui débarque avec ses parents pied-noir pour occuper l'appartement d'en face dont il rêve, inaccessible pour sa propre famille. Messaoud, qui lui promet un brillant avenir dans l'Algérie libérée, et qui abuse de son pouvoir de chef de réseau. Thérèse la jolie maîtresse qui fait chavirer le coeur d'Omar. Ali, son père et Yema, sa maman, courageux combattants du quotidien.
Un roman qui raconte tout en douceur et à travers l'apparente naïveté du regard d'un enfant l'amitié et les blessures ouvertes par les grands bouleversements historiques.
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Très bon roman sur la guerre d'Algérie vue par 2 enfants;
Respect, la tolérance, l'amitié malgré les différences, la mépris, les rêves, la violence de la guerre et les attentats.
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Superbe roman, tendre, réaliste, drôle parfois, si proche de la réalité, on ne lit pas on regarde un film, les images sont en nous... Roman d amitié de réconciliation... Et de paix !!
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le porteur de cartable est le 2ème livre que je lis d' Akli Tadjer. Après avoir aimé Les Thermes du Paradis, je voulais continuer à explorer l' univers de cet auteur. Malgré un titre que je trouvais peu incitatif, sans doute était-ce dû au thème de l'école qui implicitement me rebutait, je me suis lancée dans la lecture.
Et, une fois de plus, le style et l'univers, m'ont emportée. J'y ai retrouvé, ce que j'avais aimé dans Les Thermes : des trésors de drôlerie et d'humanité. Pourtant, l'auteur aborde des sujets graves comme la guerre d' Algérie, l'engagement politique et la corruption, le déracinement et la dépression, voire la folie qui peuvent en découler, la perte de la dignité. Sans doute est-ce dû au point de vue choisi, celui d'un enfant Omar Boulawane, d'origine algérienne vivant en France, ne connaissant rien de l' Algérie mais qui en a le goût grâce aux récits poétiques de son oncle Mohammed qui sait lui raconter les genêts fleurissant au mois de mai sur la Colline Oubliée. La candeur de son regard et ses réflexions sans concession sur les personnes qui l'environnent donnent toute sa saveur au roman. Ce militant précoce du FLN, aux côtés de son père, nous fait partager sa vie d'écolier pas toujours facile, avec cette guerre qui l'épuise, avec cet appartement de 32 m2, sans douche avec les toilettes à l'entresol et « où le soleil ne s'égare jamais », avec ce racisme ordinaire avec lequel il faut savoir composer, qui lui donnent le droit d'être malheureux. Aussi, l'arrivée de cet enfant Raphaël Sanchez, rapatrié d' Algérie, venant injustement occuper le spacieux appartement d'en face convoité par les Boulawane, devient l'ennemi juré. Bien que le directeur de l'école, incite tous les élèves à faire une place à ce naufragé de l' histoire dans leur coeur, pour Omar, c'est tout simplement impossible.
Mais heureusement, le philosophe J.J Rousseau et son enseignement saura, à la faveur d'un événement, indirectement les réunir malgré tout. Pour le grand bonheur du lecteur, ces deux-là sauront dépasser ce qui les sépare et nouer une belle amitié.
Et puis, pour illuminer l'existence d'Omar et lui faire oublier cette guerre qui dévaste tout, il y a Mme Ceylac, sa maîtresse aux yeux verts, qui sait tout sur tout mais qui parfois malmène son coeur, lui qui est « décidément trop fragile des émotions ». le poème qu' Omar lui écrit devrait figurer dans toutes les anthologies poétiques et la scène qui en découle est d'un humour irrésistible !
Chez Tadjer, même les personnages secondaires y ont leur place et sont dotés d'une vraie humanité. Bien sûr, les salauds restent des salauds et les arrivistes finissent toujours par arriver. Et les véritables héros ne sont pas ceux que l'on croit mais plutôt ceux ,désintéressés, qui paient de leur vie ou de leur liberté pour de nobles idéaux.
Ce beau roman évoque une page sombre et douloureuse de notre Histoire de France, à savoir la décolonisation de l' Algérie, en alternant humour et mélancolie, poésie et tendresse, candeur et réalisme.
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Un livre qui nous remet dans l'ambiance de la guerre d'Algérie peu avant les accords d'Évian. On y voit deux enfants de CM2, l'un d'origine kabyle qui croit en une Algérie indépendante pour y retourner et l'autre qui en arrive chassé par des menaces anonymes.Qui est Français ? On les observe dans leur découverte du monde des adultes, leurs rêves, leurs disputes, leurs amours et la peine qu'ils éprouvent devant les injustices d'un monde qu'ils n'arrivent pas toujours à comprendre et à maîtriser.
de beaux passages et des rappels de cette vie quotidienne, une nostalgie douce amère pour ce monde qui disparaît dans la violence des hommes
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Un excellent roman très agréable à lire sur fond de Guerre d'Algérie à travers le regard de 2 enfants de 10 ans.
On passe du rire à l'émotion .
Une écriture légère même lorsque des problèmes plus lourds sont abordés.
Des personnages bien décrits et tt à fait crédibles.
J'ai adoré.
C'est le premier roman d'Akli Tadjer que je lis ....une vraie découverte.
Hâte d'en découvrir d'autres.
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L'auteur nous donne à comprendre, sans complaisance, par le biais de situations concrètes, les enjeux, les souffrances et les intérêts des deux camps de la guerre d'Algérie. Ce regard d'enfant sur ce conflit terrible nous plonge au coeur des problèmes de l'époque et nous amène à tenter de comprendre une situation au quotidien, celle des petites gens qui figurent rarement dans l'histoire officielle.
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Paris 1962 .
Quand on a 13 ans , on pense aux filles, à taper dans un ballon , on se sent grand et nos parents deviennent has-been .
Pour Omar rien de cela ne lui occupe l'esprit. Il est " porteur de cartable " du FLN où son Père Ali ,est un membre très actif . Les réunions secretes du réseau Turbigo sont organisées dans leur minuscule logement pendant que Yéma ( maman de Omar) leur prépare un repas. Il se sent important au milieu de ces militants
Le chef du réseau lui a promit un grand avenir à la libération de L'Algérie.
Le quotidien des Boulawane se déroule sans surprise jusqu'au jour ou Raphael (un petit pied noir )emménage avec ses parents sur le même palier que lui. La famille Sanchez a été expulsée de L'Algerie , la maman du gamin ne supporte pas cette nouvelle vie à Paris et sombre dans une profonde dépression.
Ils sont ensemble dans la classe de la bienveillante Madame Ceylac .
Omar reste de marbre face aux propositions amicales de Raphaël.
"Il faut se mefier de tout le monde dit le chef."
Ce roman est une belle leçon d'humanité
construite par deux enfants qui ont su franchir les barrières raciales imposées par le monde des adultes .
C'est le deuxième livre que je lis de Akli Tadjer et je vais pas m'arrêter là.
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