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EAN : 9781699681886
314 pages
Auto édition (13/10/2019)
4.22/5   52 notes
Résumé :
11 septembre 2001.
En une nuit, un brouillard dense et ténébreux s’abat sur le monde devenu aveugle. La panique s’installe.

À La Rochelle, dans un petit immeuble à l’agonie occupé par une poignée d’habitants aux abois, Agathe tente de survivre.

Mais il y a pire que le smog et la folie qu’il engendre, il y a les autres, ceux qui se repaissent de la brume, qui l’avalent et la recrachent avec fureur…
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Critiques, Analyses et Avis (32) Voir plus Ajouter une critique
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« Il suffit parfois de fermer les yeux pour mieux voir. »

> Avec un incipit si puissant, qui, en dix mots seulement, imprègne d'entrée notre esprit, donne de suite l'envie de s'arrêter ne serait-ce qu'un court instant, histoire de ressentir l'implication de ce que cela signifie ; 10 mots, qui portent déjà - tacitement - le lecteur à une profonde réflexion, à une réelle introspection - comme l'entièreté du récit par ailleurs.
Rien de surprenant pour autant (perso s'entend) : si je n'ai - à mon grand dam - pas encore lu l'intégralité de l'oeuvre " Tahtieazyiènne ", j'en ai quand même quelques-uns à mon actif... et aucun n'a réussi à me décevoir jusqu'à présent (!), ce, quoi que j'en ai pensé au final.
Tous recèlent au coeur de leurs pages (de leurs âmes), au fin fond des mots (de leurs corps), cette intelligence inhérente aux hommes qui pensent plus loin que le bout de leur nez. Quelque chose qui nous force à sortir de notre petit confort, pour réfléchir profondément au sens intrinsèque du texte, presque comme un message qui nous serait personnellement adressé.
(Enfin... je sais pas vous, mais moi c'est l'effet que ça m'a fait.)


• Il était une fois...
Luca Tahtieazym ;

Écrivain - probablement "extra-terrien", bien qu'aucune preuve tangible n'existe à ce jour - au pseudonyme quelque peu compliqué à retenir (...au début du moins), ce grand bonhomme à l'allure dégingandée et pittoresque (c'est un compliment hein !), tire ses origines du Sud de la France et de la Rochelle où il vit actuellement - généralement, c’est également là qu’il situe l’action ses histoires.
Papa de neuf romans parus à ce jour, l'auteur est doté d'une plume instinctive, vive, pleine et riche. Avec Il était une fois dans le brouillard, Luca nous plonge dans un monde post-apocalyptique brumeux, où sortir dehors rime avec terreur intime et parfois funestes rencontres.

• Il était une fois...
mon engouement pour cet être étrange si talentueux ;

Quand on commence à lire (à dévorer, littéralement) les livres de cet indé au style unique, corrosif et à la fois poétique, au vocabulaire atypique reconnaissable ; quand on se laisse embarquer dans son monde - réellement embarquer - ; quand enfin, l'on se soustrait nous-mêmes à ses paroles tout en restant acteur de notre lecture ; lorsque l'on vogue à même son imagination, bercés que nous sommes par ses envolées lyriques inimitables, ses coups de gueule impitoyables..., paradoxalement intrigués par ses attachants personnages - Presque toujours récurrents sans être les mêmes pour autant (oui je sais : lire plusieurs Tahtiemachin pour comprendre) - , hé bien fatalement, à chaque nouveauté, on vibre. Du moins moi, je vibre et je n'ai pas peur de le dire ! - je ne saurais pas l'exprimer autrement.
La magie opère systématiquement (même s'il n'en est nullement question ici, de magie... — Quoique (^^).)


• Il était une fois...
dans le brouillard ;

— J'ouvre une ch'tite parenthèse,
...pour la petite anecdote : une fois le bouquin refermé (il était tard et la nuit venait de tomber sur ma ville, quand je suis sortie de chez moi [je devais encore promener mes toutous avant de m'abandonner aux bras de Morphée], et donc, dehors, il y avait... - je vous le donne en mille (!) - ...du brouillard !!! - On y voyait goutte à cinq-six mètres, ce qui, en comparaison à notre histoire était encore largement supportable hein! - N'empêche, autant vous dire franchement, je n'en menais pas large du tout ce soir-là...
Quelle idée aussi de compulser pareil titre en hiver ^^
— fin de la parenthèse.

~ Maintenant, un petit RÉSUMÉ, que je me suis permis de créer en quelques citations choisies... ~

« Un crépuscule grisâtre s'est posé un jour d'automne, comme un voile se déposant sournoisement sur les regards angoissés, et plus rien n'a été pareil. Il y a encore de beaux décors, mais le brouillard les dissimule. Les couleurs sont mortes ; il n'y a pas que les plantes qui s'étiolent quand ils n'y a pas de lumière.
[...]
C'est par un laid matin de septembre 2001 que tout a basculé, lorsqu'en se réveillant, ils ont découvert que les ténèbres cendrées s'étaient abattus... »
[...]
Le phénomène touchait la planète. Toute la planète. »
.....

• Il était une fois...
mon ressenti final ;

Si j'ai réellement adoré lire Il était une fois dans le brouillard, vivre pleinement l'aventure brumeuse avec ces protagonistes que je ne suis pas du tout près d'oublier, je n'irai pourtant pas jusqu'à dire que c'est un coup de coeur (bien que, ce soit assez proche de ça tout de même !).
J'ai été relativement surprise par la tournure que l'histoire prend sur la fin, que j'avais imaginé légèrement différente... (mais ça, je le dois sans doute à mon esprit tordu et paranoïaque ; à force de trop nombreux thrillers lus dernièrement). Et d'ailleurs, cela ne signifie absolument pas que je ne l'ai pas appréciée, bien au contraire.
Mais je ne veux pas en dire davantage... Il était une fois dans le brouillard est une expérience que vous devez tester par et pour vous-même.


• Il était une fois... (donc)
... Si vous l'osez,

Votre tour de plonger dans le brouillard aux côtés Luca Tahtieazym (!)


Brumeuses lectures à tous et toutes...

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Un jour de Septembre 2001, le monde entier se retrouve dans la purée de pois. Un brouillard à couper au couteau plonge la planète et ses habitants dans les ténèbres.
Luca Tahtieazym nous offre sa version du 11 septembre, si la chute des deux tours a impacté insidieusement toute la planète, là, cette catastrophe va toucher toute la population d'un coup entraînant de la panique, des théories du complot et une incapacité des dirigeants à régler quoi que soit.
Ce brouillard est là et c'est tout, il va devenir un révélateur pas toujours flatteur de l'humanité car c'est chacun pour soi ou presque.
Pendant quelques mois, nous allons fréquenter la vie des habitants d'un immeuble de La Rochelle, des gens comme vous et moi, qui vont faire face à une situation exceptionnelle. L'ordre et l'anonymat des habitants va laisser la place à une communauté qui doit se serrer les coudes car dehors c'est la jungle.Nous allons découvrir Agathe, jeune femme solitaire, qui va devoir s'occuper de son neveu et de sa nièce. Elle est anti-conformiste, a un coeur en or et viendra en aide à beaucoup de personnes dont un aveugle et même à un chien, Ornicar. Après viennent tous les voisins avec chacun leur caractère, un monde en miniature qui va devoir s'organiser pour survivre.
Les dialogues et les situations sont criants de vérité, on peut s'y retrouver. Quant aux personnages entre survivalist, égoïste, amoureux, clochard, grand-mère aigrie où pas, plus les morts et ls disparus car eux aussi influencent la vie de tous.
C'est un roman qui se lit d'une traite. Coup de chapeau à l'auteur, pour la fin de l'histoire et merci pour ce SP.
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Luca Tahtieazym fait partie de ces auteurs pour lesquels je sais que je ne vais pas être déçue, la lecture de ses romans est toujours une expérience littéraire. Il sait créer un univers, avec beaucoup de réalisme et c'est ce qui est encore plus troublant pour le lecteur. On arrive très vite à faire l'amalgame entre ce qu'on lit et ce qu'on vit dans le monde extérieur.

Je ne vais pas vous parler de l'histoire en elle-même, ce serait vraiment trop dommage que vous ne la découvriez pas par vous-même à votre rythme et à celui de l'auteur. Ce qui m'a intriguée lors de ma lecture du résumé, c'est cette date, célèbre, cruelle, sombre et synonyme d'horreur. Je me suis alors demandée ce que l'auteur allait bien pouvoir faire avec. En plus, l'action se passe en France, à La Rochelle, allait-il nous parler des deux tours, de la catastrophe des États-Unis, c'était mon grand questionnement. Ici, cette catastrophe allait prendre vie sous la forme d'un brouillard dense et épais, le Smog. Vous savez, ce genre de brouillard où vous ne voyez pas à plus de vingt centimètres, provoquant un arrêt total de tout transport, terrestre, aérien ou ferroviaire, étant la cause de nombreux accidents et vous obligeant à rester confiné chez soi. C'est ce que vont vivre les locataires d'un immeuble de la Rochelle. Ils se réveillent un matin avec ce temps bas et fort nuageux, un premier drame va avoir lieu à cause de lui, obligeant un de ces habitants à le braver. Malheureusement, ce brouillard perdure et s'installe dans la durée, obligeant chacun à organiser sa vie et sa survie autrement. Des voisins qui ne s'étaient jamais adressés la parole vont se côtoyer, des caractères vont s'affronter. Les comportements changent dans le drame et le malheur. Certains vont révéler une certaine empathie et solidarité, tandis que d'autres vont rester plus individualistes et rester dans leur solitude.

Suivre ces personnes a été très enrichissant pour moi. Les voir évoluer dans ce brouillard a été très fort, humainement parlant. Je ne sais pas comment j'aurais réagi à leur place, et je pense qu'on ne peut pas savoir non plus. On change généralement du tout au tout quand on vit une tragédie. En cherchant sur le net pour savoir si un tel phénomène a déjà existé, j'ai trouvé des événements similaires à Londres en 1952, pendant quatre jours, du 5 au 9 décembre. Cette brume tenace aurait provoqué des milliers de morts et rendu malade de nombreuses personnes. Ici, dans le roman, le smog va durer beaucoup plus longtemps, je vous laisse découvrir la durée. Les questions du pourquoi l'apparition de ce phénomène sont nombreuses, et les personnages vont se les poser. Plus le temps avance, et plus les causes semblent atmosphériques. Comme toute personne confrontée à une catastrophe, ils vont espérer chaque soir en s'endormant que le lendemain sera meilleur. L'espoir rend plus fort et surtout fait tenir face à l'adversité.

Luca Tahtieazym en profite pour faire passer plein de messages. Des généraux qui sont d'actualité, comme la pollution, la répercussion de celle-ci sur notre vie. Des plus humains, comme la solidarité, l'entraide, la survie, l'espoir, le partage. Des autres que l'on connaît en état de guerre, de l'individualisme, les émeutes, les confrontations, l'incivisme, la dualité. L'auteur a bien travaillé chaque trait de caractère de ses personnages, j'ai suivi avec plaisir et parfois avec surprise, les évolutions de chacun d'eux, et notamment l'héroïne, Agathe. D'une nature asociale et solitaire avant le smog, elle va devenir plus humaine et plus avenante au fur et à mesure.
Les personnages, d'ailleurs, parlons-en. L'auteur a ses prénoms fétiches, Simon, Romain... vont se greffer à ceux là, Agathe, Félix, Louis, Simone, Sacha. Tous ont leur particularité spécifique, tous vont changer, tous vont se révéler dans les épreuves. Et celles-ci seront nombreuses, comme vous pouvez vous l'imaginer avec un tel fléau. Et je dois dire que je suis d'ailleurs assez épatée car l'auteur a pensé à tout, comme s'il avait déjà vécu les mêmes choses. Il a pensé aux problèmes de déplacements, de ravitaillements, de santé, etc... Il s'est vraiment mis dans la peau de quelqu'un qui doit survivre et vivre dans les mêmes conditions. Et c'est quand même une belle prouesse.

Le tout est toujours aussi bien écrit, avec des phrases plus ou moins courtes selon l'action du moment. Ce que j'apprécie également beaucoup chez cet auteur, c'est la richesse du vocabulaire, avec des synonymes employés qui me font aller chercher dans le dictionnaire leurs significations. J'adore le fait de m'enrichir de nouveaux mots après une lecture. Voilà, j'aime beaucoup lorsqu'un roman a le double rôle de me divertir et de me faire apprendre de nouveaux faits d'actualité ou de nouveaux mots. J'ai retrouvé certaines petites spécificités de l'auteur vues dans ses autres romans. Comme par exemple, la fin d'une phrase à un chapitre reprise pour commencer le chapitre suivant. Il l'avait déjà fait dans Ceux qui ne renonçaient pas, il l'a fait certaines fois dans ce roman-ci. L'atmosphère de ce roman m'a également rappelé un autre de ses romans, La forêt, où des enfants vivaient en huis clos. Il en fait d'ailleurs mention à un moment avec Agathe.
La narration ici se fait à la fois à la troisième personne et à la première personne puisque c'est raconté par un narrateur dont l'identité ne nous sera révélée que seulement à la fin. J'ai apprécié ce mystère et été surprise par la révélation finale. Les émotions sont très bien retranscrites, ceux positifs, comme l'amitié ou l'entraide ou ceux plus négatifs comme la peur ou la haine. Une chose est certaine maintenant, je ne verrais plus le brouillard de la même façon. Déjà que j'ai horreur de conduire avec, alors là, c'est encore pire ! J'ai d'ailleurs lu ce roman un jour de mauvais temps avec forte pluie et donc brume, j'en avais des frissons lorsque je relevais la tête du livre pour voir le décor extérieur, hantée par ma lecture.

En tout cas, ce 11 septembre 2001 aura mis le chaos dans la vie des héros de ce roman, pour d'autres raisons que le nôtre. Mais j'ai trouvé amusant de voir une sorte d'amalgame et de similitude entre l'événement réel et celui du livre, cette date aura bouleversé l'humanité entière et transformé la vie de chacun.

J'ai encore été trop bavarde, c'est souvent le cas lors de mes avis pour des romans de Luca Tahtieazym. Et encore, je ne vous parle pas des détails de l'histoire en elle-même ! Je crois que je ferais encore une bonne page de plus. Les événements se succèdent, mais l'auteur n'en fait pas de trop, tout ce qu'il se passe semble logique et pourrait arriver dans la réalité. Quand on regarde l'actualité, on se rend vite compte vers quelle folie les gens vont en cas de catastrophe, naturelle ou pas. La lecture, bien entendu, s'est faite facilement et avec une certaine avidité. Comme les héros, j'avais le même espoir que les lendemains et leurs situations changent, donc je me dépêchais de lire pour savoir. Et plus je voyais arriver la fin, et plus je n'avais pas envie de quitter ces personnes et le roman. Cruel dilemme pour un lecteur !

Bien sûr, je vous recommande à 1000% ce roman. Si vous ne connaissez pas encore l'auteur, c'est le moment. Si vous avez déjà lu d'autres livres de lui, vous serez heureux de le retrouver dans un nouveau contexte. Il sait d'ailleurs se renouveler sans cesse et fournir de nouveaux sujets. Il a une imagination débordante. Et un dernier point que je n'ai pas abordé, c'est la couverture. Je l'ai découverte après la lecture du résumé, et je suis tombée complètement fan d'elle. Et après lecture, elle prend tout son sens, ces mains, cette silhouette, cette fumée...je n'en dis pas plus, vous verrez en lisant.
De mon côté, je vais continuer à le suivre et à rester à l'affût de son actualité. J'ai déjà hâte de lire un autre de ses romans ! En attendant la sortie d'un nouveau, je vais me pencher vers les anciens, je n'ai toujours pas lu Versus, alors qu'il a été primé. Il faut que je répare cette erreur et que je fasse un écart à ma pile à lire !
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Je projetais depuis longtemps, devant tant de retours élogieux, de découvrir la plume de Luca Tahtieazym. Et ne voilà-t-il pas que l'auteur me propose ce SP ! C'est donc, sans vraiment me pencher sur le résumé, que je me suis lancée dans la lecture de ce roman qui entre dans le genre post apocalyptique.
Tout débute le 11 septembre 2001, une date marquante dans nos mémoires, avec un avant et un après. Et c'est sur cette voie que se lance l'auteur.
Ici, comme en ce fameux 11 septembre : c'est stupeur et tremblements. On comprend rapidement les objectifs de l'auteur avec le choix de cette date pour démarrer son intrigue.
Luca Tahtieazym nous propose de suivre l'histoire d' Agathe à travers le récit qu'en fait une narratrice dont nous découvrirons l'identité en fin de roman.
Le volet psychologie prime sur l'action et les rebondissements. L'auteur brosse avec justesse une atmosphère sombre et morose parfaitement adaptée à l'ambiance liée au smog.
Les comportements de tous les protagonistes, vivants en vase clos, - mal nécessaire à leur survie -, sont analysés avec beaucoup de finesse et de réalisme. L'auteur s'attache à l'évolution des agissements de l'individu face à une catastrophe à grand échelle,mettant en exergue l'instinct de survie, la part d'humanité de chacun, ou au contraire ses pires instincts. Cependant, j'ai trouvé de nombreux passages redondants.
Et malgré la belle plume de l'auteur, la richesse du vocabulaire, -qui vous pousse parfois à ouvrir un dictionnaire - je ne suis pas parvenue à m'accrocher aux wagons tout le long du récit. Regrettant que l'auteur privilégie les longues introspections et mette - volontairement - la psychologie des personnages trop en avant, ce qui donne ainsi un récit moyennement équilibré, de mes goûts personnels.
Agathe en anti-héroine est admirable. Mais je ne suis pas parvenue à m'attacher ni à elle, ni aux autres personnages, malgré les sentiments qu'ils éprouvent, les épreuves qu'ils traversent, surmontent comme ils peuvent.
Pourtant ce roman tient la route, et me rappelle La longue nuit de Pierre-Guy Laurier, dans le même registre mais avec plus de rebondissements.
Luca Tahtieazym nous offre une approche analytique des comportements humains soignée, poussée, logique, cohérente, mais la mayonnaise n'a pas totalement pris pour moi.
Néanmoins, cette première rencontre avec l'auteur, laisse présager, tant j'ai apprécié le travail soigné, la plume, le style, de cet auteur auto-édité que je vais lire d'autres de ces roman
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Pour ceux qui ont déjà lu les romans de l'auteur, on retrouve ici quelques personnages connus. Un roman d'anticipation, d'humanité, de solidarité… Un roman de saison et comme le dit le résumé, nous ne verrons peut-être plus le "brouillard" comme avant!
- "Un crépuscule grisâtre s'est posé un jour d'automne, comme un voile se déposant sournoisement sur les regards angoissés, et plus rien n'a été pareil. Il y a encore de beaux décors, mais le brouillard les dissimule. Les couleurs sont mortes; Il n'y a pas que les plantes qui s'étiolent quand il n'y a plus de lumière."
Lorsque celui-ci envahi toute la planète, on peut se poser des questions quant à ce que l'homme a pu contribuer à ce que celui-ci dure dans le temps et pourquoi.
L'auteur nous entraîne dans une descente aux abîmes où les âmes vont se perdre, mais ce n'est point sans une petite touche d'humour par ci par là.
- "Je suis pas quelqu'un de condescendant, moi. Je suis plutôt du genre à descendre les cons".
Souvenez-vous aussi de "La forêt", on tourne en rond, et plus on se perd plus les personnalités de chacun vont se révéler, en bien ou en mal.
Un roman sans couleur, un récit captivant où quelquefois l'auteur s'adresse directement aux lecteurs, avec une prise de conscience bien déterminée. Encore une fois j'ai été enchantée de cette lecture où les mots choisis, les phrases et les chapitres filent sous nos yeux avec une grande intensité. Je te remercie Luca pour ta confiance. Je ne peux que recommander cette troublante lecture.
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Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
[...] Mais là, sans réellement savoir pourquoi, il avait... la frousse. Oui, une bonne vieille frousse à vous en faire raidir tous les poils du corps. Le genre de panique pernicieuse qui part du ventre, remonte vers le cœur pour le malaxer dans tous les sens, puis sinue en prenant son temps dans votre œsophage, lentement, et qui monte qui monte qui monte encore pour vous chambouler le magma répugnant qui vous sert de cervelle.
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Un crépuscule grisâtre s’est posé un jour d’automne, comme un voile se déposant sournoisement sur les regards angoissés, et plus rien n’a été pareil. Il y a encore de beaux décors, mais le brouillard les dissimule. Les couleurs sont mortes ; il n’y a pas que les plantes qui s’étiolent quand ils n’y a pas de lumière.
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— Les enfants et les crétins ont en commun leur naïveté, c’est pour ça qu’ils sont tous plus heureux que moi. Les enfants parce qu’ils sont insouciants ; les crétins parce qu’ils sont cons. Et le pire, ce sont les enfants qui sont aussi des crétins. [...]
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Oui, le brouillard est vivant. Il rôde. Il nous observe. C'est un marigot qui étouffe. Il choisit ses proies. Il nous traque et nous torture. T'as beau courir, il n'a pas besoin de te suivre puisqu'il est partout. On est à sa merci. Alors, autant arrêter de se faire du mouron, non ?
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Elle posa sa main juste au bord de la truffe de l'animal.
"Pisse, Ornicar, s'il te plaît."
Le chien la lécha. "Grouille, pisse !
_ y a quelqu'un ? "
Agathe balaya les parages du regard.
"Y a quelqu'un ? J'ai entendu quelqu'un me demander de pisser...
_ Y a personne , répondit-elle. C'est mon chien que je fais pisser.
_ Tant mieux. J'avais pas envie... Vous êtes où ?
_ Nulle part. Passez votre chemin.
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