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EAN : 9798652032098
306 pages
Auto édition (07/06/2020)
4.6/5   52 notes
Résumé :
Quand un vieil homme solitaire et bougon s’installe en face de chez eux avec sa grande gueule et ses bouteilles de muscadet, Charlotte et son fils Valentin, poussés au bord de la rupture par une succession d’embûches, voient leur existence bouleversée.
Entre l’ours mal léché au grand cœur et ses voisins, une amitié aussi forte qu’inattendue va se tisser, leur prouvant à tous que rien n’est jamais écrit et que le bonheur appartient aussi à ceux qui n’y croien... >Voir plus
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Je remercie chaleureusement Luca Tahtieazym pour l'envoi, en service presse, de son dernier roman : le vieil homme et moi.
Quand un vieil homme solitaire et bougon s'installe en face de chez eux avec sa grande gueule et ses bouteilles de muscadet, Charlotte et son fils Valentin, poussés au bord de la rupture par une succession d'embûches, voient leur existence bouleversée. Entre l'ours mal léché au grand coeur et ses voisins, une amitié aussi forte qu'inattendue va se tisser, leur prouvant à tous que rien n'est jamais écrit et que le bonheur appartient aussi à ceux qui n'y croient plus....
Le vieil homme et moi est un très joli roman, qui m'a charmé de la première à la dernière page. J'ai accepté de me plonger dedans car le résumé me tentait énormément, et je ne regrette pas du tout ma lecture.
L'auteur nous emmène dans les années 80, dans le marais poitevin, à proximité de Niort. Je suis vendéenne, je n'habite pas hyper loin, et j'ai apprécié de lire un roman se déroulant à proximité de chez moi, à une période qui me rend assez nostalgique. J'étais enfant dans les années 80, j'avais l'age de Valentin, le petit garçon, dans le milieu de cette décennie. La musique qu'ils écoutent, la voiture conduite, certaines expressions m'ont plongés dans mes souvenirs et souvent fait sourire.
C'est un roman qui m'a parlé et dont j'ai tout de suite accroché avec l'ambiance.
En fait, cela m'a un peu fait pensé à un film que j'adore : Une hirondelle a fait le printemps et c'est pour ça que le vieil homme et moi me faisait vraiment de l'oeil :)
L'écriture est fluide, en soi l'histoire est simple mais c'est très réussi. Il n'y a pas besoin que ce soit compliqué pour me captiver :)
Charlotte est très attachante et bien évidemment touchante. Elle vient de perdre son mari, elle a des difficultés financières pour faire tourner son héritage familiale. Un riche propriétaire veut racheter son domaine, et comme la jeune femme refuse il lui met des bâtons dans les roues ! Tout le monde lui tourne le dos, c'est une situation sacrément compliquée. Elle a un fils de 9 ans, Valentin, qui va évidemment mal suite au décès de son père ! Il se renferme sur lui-même, il faut des bêtises. Il y a aussi Maxime, l'Ahuri, qui est retardé et m'a souvent fait rire avec ses phrases bien trouvées. Il a été recueilli par le défunt mari de Charlotte, fait partie de la famille et il apporte un vent de fraîcheur grâce à sa naïveté.
Et arrive un vieil homme, qui bougonne, ronchonne, mais qui va les faire aller de l'avant et.. il va même réussir à se faire aimer. Jules est un sacré personnage ! Et c'est peu dire...
Je ne vais pas en dire plus, mis à part que parfois le destin nous joue des tours. Il met sur notre chemin de drôles de personnages, qu'on n'oubliera jamais...
Le vieil homme et moi est un très très joli roman. A un moment, j'ai pleuré... évidemment ! Mais il faut avouer qu'actuellement je travaille beaucoup, je suis fatiguée et avec les nerfs à fleur de peau. Mon entourage commence à avoir l'habitude que je chiale devant un film ou un livre. Et là, pour pleurer, j'ai pleuré... tout en ayant le sourire aux lèvres car cet ouvrage est très positif.
Vous l'aurez compris, j'ai eu un énorme coup de coeur pour ce livre que je vous recommande sans aucune hésitation. Je relirais Luca Tahtieazym ; ça c'est sur :)
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Luca Tahtieazym, cet auteur au nom imprononçable, fait partie de mes auteurs chouchou, je sais déjà que lire un de ses romans va être plaisant. Je ne le suis pas depuis le début, j'ai loupé ses premiers romans, mais j'ai lu les sept derniers et je me suis régalée à chaque fois. Je ne pourrais pas vous dire lequel je préfère, ils m'ont tous marquée, je pense notamment à La forêt ou aux Roses du marais, des histoires fortes, stressantes, qui restent bien ancrées dans la mémoire. Ici, dans ce nouveau roman, on quitte le thriller, j'avoue que je ne saurais pas trop dans quel genre ranger ce roman. Ce n'est pas une romance, ce n'est pas du policier, c'est un savant mélange de littérature blanche, de feel-good avec une pointe de suspense qui rend la lecture palpitante.

Je ne vais pas trop revenir sur l'histoire, je vais essayer de ne pas en dévoiler de trop. Je ne voudrais pas gâcher l'effet de surprise qu'a voulu donner l'auteur en faisant un résumé plutôt court et mystérieux. C'est le genre de quatrième de couverture que j'affectionne, elle dit juste ce qu'il faut et donne envie d'ouvrir le livre pour se plonger directement dans l'histoire.
Il va donc y avoir ici un trio de personnages, même un quatuor, bien que le quatrième soit plus discret. L'action se déroule dans le marais poitevin, un lieu cher au coeur de l'auteur puisqu'on l'a déjà retrouvé dans des romans précédents. On fait la connaissance de Charlotte, une jeune femme qui vit dans un endroit assez reculé, elle a une ferme qu'elle tenait avec son mari Greg. Celui-ci est malheureusement décédé quelques mois plus tôt dans un accident de voiture. C'est un véritable drame pour Charlotte, se retrouver veuve si jeune, toute seule pour s'occuper de l'exploitation. Et elle doit tout faire pour que son fils Valentin arrive à surmonter la peine d'avoir perdu son papa. Les créanciers sont sur son dos, le banquier ne veut plus l'aider financièrement, elle va devoir se débrouiller seule pour redresser sa ferme, à éviter qu'un gros exploitant ne la rachète. Et arriver aussi à rejeter son ex beau-frère qui veut à toute fin toute force l'aider en s'appropriant des parts qui ne lui appartiennent pas. Un jour, un vieil homme vient s'installer dans la vieille maison qui se trouve collée à la ferme de Charlotte. Sans le savoir, Jules va bouleverser la vie de Charlotte, par des petits gestes quotidiens, par de l'aide. C'est un homme secret, qui ne se dévoile pas et ne se raconte pas, un taiseux comme on dit. Et pourtant il va transformer la vie de la jeune femme, et aussi celle de son fils en étant comme un grand-père de substitution. Et bien sûr, je ne voudrais pas oublier de parler de Maxime, l'employé de Charlotte à la ferme, qui est bien plus que ça. Il est un peu naïf, il mélange les mots dans ses phrases, mais il est d'un énorme soutien pour elle.

Je vais arrêter de parler de l'histoire en elle-même, je pourrais vous en dire encore tellement, mais je ne veux vraiment pas, déjà là, j'ai l'impression d'en avoir dit de trop. Il ne va pas y avoir de romance, et c'est surement cela qui m'a encore plus fait apprécier l'histoire. Il va surtout s'agir de relations entre différentes personnes, d'âges et de générations différentes, de milieux sociaux et culturels différents aussi. Des personnes qui à première vue n'étaient pas faites pour s'entendre et qui pourtant, vont s'allier face à l'adversité de la vie. C'est une histoire remplie de beaux messages sur la vie, de belles réflexions qui ont tellement d'importance dans la vie de tous les jours. Et pourtant, tout n'est pas tout rose dans le roman, il va arriver plein de choses difficiles à vivre pour Charlotte ou pour les autres protagonistes. Personne n'est épargnée. Et les questions continuent de se poser sur l'identité de ce vieil homme, qui est-il, pourquoi est-il arrivé là, est-ce le hasard, fuit-il quelque chose, a-t-il de la famille...toutes ces questions, moi en tant que lectrice je me les suis posées, tout comme Charlotte. En tout cas, Jules est tombé au bon moment dans la vie de la jeune femme. Et justement tous ces questionnements mettent en place un certain suspense dans la lecture du roman, j'avais envie de savoir si des explications allaient être données par l'auteur, ou si j'allais rester dans le flou. Je n'ai pas du tout été déçue par les révélations qui arrivent petit à petit, un peu comme un puzzle dont les pièces s'imbriquent au fur et à mesure. Et je dois bien avouer que beaucoup m'ont surprise, je ne m'attendais pas à certaines d'entre elles.

Je me suis très vite attachée à Charlotte, c'est une jeune femme déjà si durement touchée par la vie, avec de lourdes responsabilités qu'elle n'a pas le temps de s'apitoyer sur son sort, et pourtant elle en aurait tout à fait le droit. Bien sûr, Valentin est un petit garçon tout aussi attachant que sa maman, et tellement courageux lui aussi. Je me suis également fort attachée à Jules, ce vieil homme pourtant rustre et qui ne mâche pas ses paroles, qui dit ce qu'il a à dire, mais il a un côté fragile et délicat qui ne peut que toucher, il ne le montre pas, mais on le devine quand il est avec Charlotte ou Valentin. le petit côté humour est apporté avec Maxime et ses phrases où il utilise parfois des mots qui ont un sens qui ne collent pas du tout avec ce qu'il voulait dire. J'ai beaucoup apprécié, car ça amène un peu de légèreté à des moments où le récit est plus dur émotionnellement.
Le choix narratif de l'auteur n'est pourtant pas mon préféré, celui où je me sens en osmose avec les personnages. Il a en effet choisi de raconter à la troisième personne tout son récit, ce qui permet de garder aussi une certaine distance avec les héros, c'est parfois pas plus mal, car les émotions sont tellement fortes qu'il faut savoir prendre un peu de recul pour mieux analyser. Cette narration ne m'a pas empêchée de bien ressentir tous les sentiments qui traversent les personnages tout le long du livre. Les émotions sont bien décrites, les sensations, j'ai souri, eu envie de pleurer, l'auteur a vraiment bien réussi à tout retransposer pour le faire ressentir au mieux à son lecteur.
Une autre chose qu'il a réussi à bien retranscrire, ce sont les décors. On est dans les marais poitevins, je ne connais pas cette région, moi je connais les marais du côté du Nord de la France, je peux dire que j'ai vraiment eu l'impression d'y être, avec les barques dans les marais, la pêche, les petits ilots désertés. L'ambiance et l'atmosphère de ces lieux sont bien présents et représentés.

Ce roman est tout simplement une très belle ôde à la vie. Il relate une très belle histoire d'amitié, de reconstruction de soi, de confiance en l'autre et en soi, de résilience, une notion que j'aime beaucoup. Et quand j'ai appris le pourquoi de la présence du vieil homme, j'en ai été toute retournée. Tout comme les autres romans de l'auteur, celui-ci me restera en mémoire un moment, pas à cause d'un thriller ou d'un suspense comme on peut rencontrer dans les policier, mais à cause des émotions que j'aurais vécues tout au long de ma lecture, à cause de ce que Jules a offert à Charlotte, et vice-versa. C'est une formidable histoire d'espoir, où l'humanité l'emporte sur tout le reste, sur l'argent et le pouvoir. Et en cette période de post-confinement, j'ai besoin de lire des histoires comme celles-ci, positivantes, émouvantes, qui donnent envie de croire encore en l'humain et dans ce qu'il peut avoir de plus beau... Alors rien que pour ça, j'aimerais remercier Luca Tahtieazym de m'avoir permis de ressentir cela pendant la lecture de son histoire.

J'ai vraiment beaucoup aimé cette lecture. le livre n'est pas très long, un peu plus de deux cents pages, mais il ne manque rien, plus long aurait amené des longueurs et répétitions qui auraient gâché le tout. J'étais tellement bien avec les personnages que je n'ai pas vu le temps défiler et que j'ai lu avec une certaine addiction, vu que je voulais avoir des réponses à mes questions. Je suis à la fois triste et contente de quitter ce monde, contente car je connais le fin mot, mais triste car il a fallu quitter Charlotte, Valentin, Jules et Maxime. Je pense que je prendrais plaisir à relire maintenant que je sais...
En tout cas, je ne peux que vous conseiller de lire ce roman, c'est l'assurance d'un très bon moment de lecture. Ce nouveau cru de Luca Tahtieazym est une nouvelle fois une belle réussite. Pareil, si vous ne connaissez pas encore cet auteur, n'hésitez pas à le découvrir au travers de l'histoire de ce vieil homme et de cette jeune femme. Je suis certaine que ça vous donnera alors envie de lire ses autres romans. Il y a du choix dans sa bibliographie, il y a de quoi passer de très bons moments. Moi, je n'ai qu'une hâte, c'est déjà de lire un nouveau Tahtieazym, peut-être en lire un ancien, en attendant le nouveau...
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Depuis le décès brutal de son mari, Charlotte vit avec son fils de neuf ans, Valentin, et son employé Maxime. Ce dernier est un jeune homme naïf et attendrissant, qu'elle a pris sous son aile. La jeune femme doit faire face à de nombreuses épreuves. Depuis la mort de son mari, Graveneau, un voisin puissant, essaie de racheter son exploitation. Pour cela, il est prêt à tout. Il fait pression sur la banque, sur les clients et les fournisseurs. Il menace la jeune veuve. Son beau-frère, également, tente de lui soutirer le domaine. de plus, son fils exprime son chagrin par un repli sur lui-même et des fugues fréquentes. Enfin, le manque de Greg est insoutenable.


Un jour, un vieil homme de soixante-douze ans, Jules, emménage dans la maison la plus proche. C'est un homme bourru et bougon. Mais très vite, ses actes démentent ses paroles. Jules devient un père pour Charlotte, un grand-père pour Valentin et un mentor pour Maxime. Cet homme au grand coeur s'est pris d'affection pour la famille et sa présence embellit leur existence. Il est un vrai ami : de ceux qui n'hésitent pas à bousculer pour amorcer une prise de conscience, mais qui, dans l'ombre, apportent leur soutien. Il dit à Charlotte qu'elle est un roseau qui ne rompt pas et il la guide sur le chemin de l'espérance. Aux côtés de Valentin, il a un rôle de transmission. Il lui montre aussi la voie de l'enfance, celle qui permet de rêver, d'imaginer, de grandir et d'assumer ses gestes. A Maxime, il apporte du respect et de la tolérance, comme Charlotte l'a toujours fait. Maxime a bien compris que le surnom d'ahuri que Jules lui donne est une marque d'affection.


Les personnages principaux de ce roman sont extrêmement attachants. Charlotte est une veuve de trente ans qui s'accroche, en mémoire de son mari et par amour pour son fils. C'est une femme courageuse, qui a beaucoup d'humour, et qui fait preuve d'une très grande bienveillance[…]


La suite sur mon blog...


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Olala les amis mais quelle lecture ! Quelle découverte ! Quelle plume ! Quelle histoire !
Bon vous l'avez compris je ressors enchantée des mots de ce Vieil homme et moi.
Je n'avais pas encore eu l'occasion de lire Luca et je suis plus que ravie d'avoir attendu pour commencer par ce livre-ci et pas par un autre, par ce feel-good bonbon d'amour et de sentiments plutôt que par un roman plus noir.
Il m'a charmée, il m'a séduite, que dis-je ? il m'a complètement conquise !

J'ai alors fait la connaissance de personnages construits et travaillés, aux personnalités si abouties qu'au fil du chemin avec eux on les prend pour des amis. J'ai adoré Charlotte, pour sa force pugnace et sa volonté de fer, pour son amour maternel hors du commun et ses côtés sensibles. J'ai aimé ce vieil homme pour son ambivalence, faite de parcelles bourrues et d'une gentillesse puissante, d'un altruisme rare... Valentin m'a émue, retournée, il a éveillé en moi mon instinct maternel et protecteur... Quel chouette petit bonhomme ! Et que dire de Maxime, outre le fait qu'il porte le prénom de mon fils, ce personnage atypique s'impose de manière tellement attachante, touchante mais aussi si drôle -- sans le vouloir -- avec ses lapsus hilarants qui m'ont arraché plusieurs grands sourires. Il y a aussi les "méchants", ces protagonistes qui incarnent l'adversité, bâtis sur des fondations solides, qui permettent aux autres de s'élever encore et encore.

Luca choisit de situer son roman dans le marais poitevin dans un passé pas si lointain et réconfortant avec moult références bien choisies. Il prend un soin tout particulier à nous immerger dans son cadre. C'est parfait et immersif à souhait, je me sentais là-bas, avec eux, dans la barque ou sur l'exploitation agricole. Tel un peintre, il nous guide et nous fait visiter sa galerie d'art, sa plume visuelle nous subjugue, j'ai été en totale admiration devant certains paysages, devant certaines scènes. J'ai bu de la Troussepinette et du vin avec eux, j'ai traqué le monstre du marais, j'ai pêché des écrevisses... Il nous sert des descriptions aussi sublimes que poétiques. Il manie avec excellence ce talent des grands écrivains artistes et nous porte avec une écriture magnifique, juste et maîtrisée aux figures de style et aux images aussi douces que belles, carrément transperçantes. Il nous saisit de cette envie frénétique de tourner les pages sans jamais s'arrêter avant la toute fin.
Il possède une palette aux mille couleurs, aux sentiments infinis qui éveille nos cinq sens à merveille. le réalisme se veut époustouflant, il décrypte les sentiments, les réactions, et les être humains comme peu d'auteurs en sont capables. La faune et la flore ne sont pas en reste, comme dans les merveilleux grands romans de terroir il n'omet aucun détail et nous offre une balade bucolique des plus dépaysantes. Luca nous sert alors ce cocktail merveilleux sur un plateau d'argent et bon Dieu que ça fait du bien. Il donne un sens au mot "Famille".

Je ressens rarement pour presque dire jamais autant d'émotions, j'ai été si touchée, j'ai ri et jai pleuré... j'ai partagé leur vie et j'en remercie Luca car pour moi ce roman est un vrai bijou, un trésor, il réchauffe le coeur et nourrit l'âme. Telle une source intarissable, il nous transmet une puissance et une humanité d'une profondeur intense pour notre plus grand bonheur. Celles qui nous prouvent que la vie malgré ses tourments mérite d'être vécue et que les belles rencontres existent pour nous permettre de rebondir et d'avancer... Nos joies ne seraient-elles pas incomplètes sans nos peines ?
J'ai tout bonnement adoré ce roman empli de sensibilité et de tendresse et Luca se place incontestablement dans le peloton de tête de mes plus belles découvertes littéraires. J'ai d'ores et déjà bien hâte de me plonger dans ses précédents romans pour y retrouver cette plume unique, marquée, tellement belle, imagée et artistique. Plus qu'une lecture c'est une méditation, un baume, un pansement.
Le voyage dans ses marais restera inoubliable, il m'a collé la chair de poule, placé des papillons au creux du ventre et peint des étoiles au fond des yeux à tout jamais. Il y a quelque chose de magique dans ses mots. Merci du fond du coeur.
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Troisième roman que Luca Tahtieazym me permet de lire en SP et je le remercie pour sa confiance. L'auteur s'essaie dans son dernier roman, au Feel good, terme anglo-saxon, attribué aux lectures qui nous font nous sentir bien. Personnellement, moi j'y classe, ce que j'appelle mes livres doudous, et les comédies romantiques.
Ici, pas de romance, ni vraiment un livre doudou, mais une aventure contemporaine qui m'a fait rire, émue et faillit broyer mon petit coeur de lectrice hypersensible. L'histoire se combine en un savant mélange d'émotions qui va du rire franc, aux larmes.
Une fois de plus Luca Tahtieazym sait jouer de ses mots, que subtilement il glisse dans la bouche de Maxime, notre jeune homme un peu simplet qui n'a pas son pareil pour user d'un vocabulaire pas vraiment adapté, ce qui donne des dialogues savoureux et quelques scènes cocasses. Chapeau l'artiste pour être parvenu à cet exploit de les trouver pour le plus grand plaisir du lecteur ! La discussions autour "des pornos", j'avoue, j'ai mis un moment à trouver le bon mot ! Et j'en ai ri de bon coeur, une fois le juste terme dévoilé.
L'on s'attache donc, très vite à ce quatuor malmené par la vie, dont la roue du destin s'arrête inexorablement sur la case malchance. Ce qui sonne comme une injustice récurrente. Existe-t-il une case chance ? Jules n'a pas l'air d'y croire, et pourtant depuis sa présence soudaine la situation s'améliore sensiblement pour Charlotte et Valentin, dont l'auteur brosse avec justesse les réactions psychologiques adaptées au drame qui les a frappés. L'auteur nous offre une belle relation intergénérationnelle.
Pas à pas nous accompagnons les personnages à travers leurs cheminements personnels, vers le dénouement, à la fois une surprise et de l'attendu.
J'ai apprécié ce plongeon addictif dans les marais Poitevin auprès de protagonistes haut en couleurs, dans une histoire réaliste et parfaitement maîtrisée qui m'a fait vivre 1000 émotions tout au long du récit. Énorme coup de coeur pour ce roman qui aborde des thèmes sensibles, tel que le deuil, la culpabilité et les capacités de chacun à faire face pour ne pas sombrer, se maintenir la tête hors de l'eau, à avancer quand les difficultés financières s'ajoutent au chagrin de la perte ; qui fait la part belle à la notion de famille et d'amitié, et aux belles âmes. Belle ode à la vie que ce récit teinté d'une touche d'espoir. Oui, il faut croire que la roue tourne pour peu que nous même, ou une belle rencontre lui donne une certaine impulsion.
Un grand merci à Luca Tahtieazym pour ce cadeau et cette merveilleuse aventure livresque.
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Mais Frédéric ne monta pas plus haut. Il parvint à retrouver un peu plus de confort en atteignant une grosse branche sur sa droite. Il pivota maladroitement et cala ses fesses de manière à soulager ses jambes. Puis, il se mit à grogner.
« Frédéric ? demanda Charlotte en pouffant. Qu’est-ce que tu dis ?
— Ma cravate…
Sa voix n’était qu’une sorte de grommellement étouffé, un borborygme ridicule.
« Qu’est-ce qui t’arrive ?
— Ma cravate… Elle est… bloquée… »
Et effectivement, la cravate de Frédéric était coincée entre deux rameaux qui se croisaient trente centimètres plus haut.
« Eh, bien, débloque-la.
— Peux pas… Trop… Merde… Peux pas bouger… »
Charlotte prit une grande inspiration. En cet instant, l’oxygène qui se diffusait dans ce verger avait un goût fabuleux. Elle fit signe à ses trois comparses et dit :
« Bon, c’est pas tout, mais on va pas se tourner les pouces pendant que Frédéric est le seul à bosser. Quel modèle, ce garçon… Le voir se démener comme ça, ça me galvanise… Allez, on s’y remet ! »
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Le marais ne dormait jamais. Quand le soleil épuisé venait se désagréger sur la cime des frênes, projetant une douce lumière dorée sur l’onde des conches frétillantes, les créatures de la nuit prenaient le relais pour accompagner la lune et ne pas la laisser seule chantonner sa mélodie obscure
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Charlotte sentit une larme insidieuse pointer le bout de son eau sur le coin de son œil. Elle l’assécha du revers de sa manche, réprima un hoquet et sourit au vieil homme.
« Vous avez raison, messire. Pour la nuit prochaine au moins, le monstre le distraira. Et après…
— Après, on verra bien. Prends les choses comme elles viennent. Après… après, quand on l’aura coincé et ramené ici, faudra le cuisiner ce monstre. Et encore après, on inventera autre chose. »
Charlotte eut l’impression qu’un énorme bloc de granit quittait sa poitrine. Elle prit une belle inspiration et ses membres devinrent moins rigides, sa tête moins lourde, sa peine moins vigoureuse.
Elle se dit qu’elle aussi, elle aimerait partir à la chasse au monstre.
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— Je vais y aller, d’ailleurs, intervint Maxime en se redressant. Faut que j’aille dépuceler Bidule. »
Charlotte faillit s’étrangler.
« Attends, Maxime. Faut que tu fasses quoi ?
— Faut que j’aille dépuceler Bidule. Ça fait longtemps que je veux le faire. C’est quelque chose qui me tient à cœur.
— Dépuceler Bidule ?
— Oui. Je crois que c’est important qu’on le fasse.
— Bidule ?
— Ben oui. Dans son état, c’est normal qu’on lui amène du réconfort, non ?
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Pour trouver le bonheur,il faut risquer le malheur.
Si vous voulez être heureux, il ne faut pas chercher à fuir le malheur à tout prix.
Il faut plutôt chercher comment -et grâce à qui- l'on pourra le surmonter.
Boris Cyrulnik
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