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Léo Malet (Autre)
EAN : 9782203280816
416 pages
Casterman (22/11/2023)
4.9/5   5 notes
Résumé :
Le meilleur du détective qui met le mystère K.O. !
Ce recueil regroupe les quatre adaptations des romans de Léo Malet :
Brouillard au pont de Tolbiac (1982)
120 rue de la gare (1988)
M’as-tu vu en cadavre ? (2000)
Casse-pipe à la Nation (1996)
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
De Jacques Tardi, j'avais trop peu lu, quelques pages d'Adèle Blanc-Sec par-ci par-là, pas plus. de Léo Malet, rien, je ne le connaissais que de nom. Cette intégrale des enquêtes de Nestor Burma adaptées en BD par Tardi (entre 1982 et 2000) était donc l'occasion rêvée de les découvrir.

Et vraiment, ce fut une réussite. Déjà parce que l'objet-livre en lui-même est très beau et agréable à prendre en main, avec sa couverture reliée, son signet, sa gouttière couleur jaune, et un poids étonnamment léger pour un volume de cette épaisseur. du bel ouvrage.

Ensuite et principalement, parce que ces 4 enquêtes nous permettent de replonger dans le Paris des années 1940-1950, décrit avec beaucoup d'amour par Malet et dessiné avec une grande minutie par Tardi. On y croise des personnages francs du collier, qu'ils soient flics, malfrats ou bistrotiers, pratiquant un argot hors d'âge et qui fait pourtant toujours son effet. Atmosphère, atmosphère ! Et ce dès les premières cases.

De quoi se régaler sur des centaines de pages, d'autant que le récit n'évite pas les chausse-trappes, détours et autres considérations sociales et politiques. du côté du dessin, le soin apporté à l'architecture des lieux est assez ahurissant - et on se dit que, finalement, Paris sera en effet toujours Paris. le contraste produit avec la physionomie des personnages est assez frappant et pertinent : le vivant est replet et rond, prend de la place dans les cases, alors que les rues et bâtiments imposent leurs lignes strictes. Un régal visuel.

Sans faire le détail du contenu, les 4 enquêtes s'avèrent intéressantes, en disent beaucoup sur l'époque et nous baladent d'un arrondissement à l'autre. Un plaisir, d'autant que Burma est un personnage captivant et attachant, au caractère bien trempé. Je le conseille à tous les amateurs de BD !
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Merci à Casterman et à l'opération masse critique pour m'avoir permis de découvrir ce très beau livre. Une fois n'est pas coutume, c'est par la présentation de cet album que je vais commencer. le grain toilé de sa couverture rend le toucher agréable et renvoie un aspect lumineux ce qui est original pour une couverture noire. Noire et orange plus précisément, ce qui n'est pas sans rappeler l'ancienne livrée de la collection du masque … on est dans l'ambiance …
On retrouve ensuite les beaux dessins de Tardi aux images denses et travaillées éclairées par des visages clairs. On plonge tout de suite dans l'ambiance de l'histoire (parfois avec un grand H quand on y côtoie la guerre). Les détails ne manquent pas, jusqu'aux affiches d'époque (parfois adaptées puisqu'on trouve sur l'une d'entre elle un certain Tardi condamné à mort).
Enfin il y a le texte inspiré du roman de Malet, très fidèle sans être exactement identique. J'avais lu 120 rue de la gare il y a quelques années et j'ai pris autant de plaisir à le déguster dans cet album. Car ici, on déguste, il y a beaucoup de texte, ce n'est pas de la BD qu'on avale à grande vitesse !
Plaisir de découvrir ces quatre histoires, plaisir de lire ce texte, de regarder ces dessins travaillés et esthétiques, plaisir de manipuler cet album … que demander de plus…
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Si Léo Malet a choisi au milieu des années 80 Jacques Tardi pour adapter "Brouillard au pont de Tolbiac", ce n'est pas par hasard. Lui qui n'était pas amateur de BD disait que "Tardi a un pouvoir, à partir d'une photo d'un paysage, d'un pont qu'il reproduit servilement, son crayon ajoute quelque chose".
Il était donc tout indiqué pour retracer les chemins du détective privé Nestor Burma; entre différents arrondissements de Paris (Brouillard au pont de Tolbiac, Casse pipe à la nation et M'as tu vu en cadavre), et Lyon.(120 rue de la gare), des chemins qu'il a lui-même arpentés, friand de repérages. Quatre albums dans une intégrale que Casterman a la bonne idée de rééditer.
Je ne saurais dire l'importance qu'ont eu ces albums lorsque mon envie de me replonger dans la bande dessinée est revenue. Ce fut un choc. Visuel bien sûr avec ce noir et blanc maitrisé, ces atmosphères urbaines uniques et ce personnage inégalé. Moi qui n'avais alors pas lu Malet, je découvrais "Les mystères de Paris" et une porte s'ouvrait... Je ne l'ai jamais refermée. 
Si la série a continué avec Moynot, Barral, cette intégrale à mettre sous le sapin nous offre les premiers instants de vie d'un privé mythique que je ne me lasse pas de redécouvrir. Rarement une osmose entre un auteur et un dessinateur ne m'aura paru aussi évidente.
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Casterman a eu la bonne idée de regrouper en un seul volume les quatre adaptations des romans de Léo Malet par Tardi : Brouillard au pont de Tolbiac (1982) ; 120 rue de la gare (1988) ; M'as-tu vu en cadavre ? (2000) ; Casse-pipe à la Nation (1996).

L'objet en lui-même est un gros pavé de belle facture, étonnamment léger (du au type de papier utilisé, légèrement vieilli, type journal) avec des bords orangés qui donnent un côté "vintage" des plus réussis, en correspondance avec l'époque dans lequel se déroulent les enquêtes du détectives (années 1950).

Le livre aurait peut-être mériter un format un poil plus grand pour une meilleure lisibilité de l'écriture. En effet, les histoires sont assez bavardes. La police d'écriture dense et ramassée fait qu'il est nécessaire de bien prendre son temps pour tout lire, retenir les nombreux personnages et intégrer les intrigues complexes et savamment intrigantes. Ce qui au départ aurait pu paraître fastidieux s'avère finalement être très agréable dans le rythme de lecture. le lecteur est pleinement baigné dans une atmosphère nocturne et citadine (Paris et Lyon) et suit le personnage principal obligé parfois de faire de nombreux kilomètres à pieds pour les besoins de son enquête. C'est indéniablement un point fort des enquêtes de Nestor Burma, "Le détective qui met le mystère K.O." C'est ce pourquoi j'aime les romans policiers et les films noirs de cette époque. On aura même la surprise de découvrir un plan de Paris en fin de certaines histoires. L'autre saveur de ces récits sont l'humour cynique de l'écrivain et l'argot employé, ce qui donne un charme incontestable.

L'enquête de 120 rue de la gare, contrairement aux trois autres, se déroulant durant la seconde guerre mondiale. L'atmosphère y est très réaliste, lourde et oppressante et l'intrigue la plus développée. Même si je n'ai jamais lu les romans de Léo Malet, je pressens que Tardi a su être fidèle à son univers et le retranscrire graphiquement avec justesse. Ses adaptations sont pour moi une vraie réussite. Je ne bouderais mon plaisir de prolonger la découverte en dénichant sous peu un des romans de l'écrivain.

Un immense merci à Babelio et aux éditions Casterman pour l'envoi de ce livre.
Lien : https://fromtheavenue.blogsp..
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
- Tiens, tiens, tiens ! Voilà le camarade Burma. Salut et fraternité, camarade Burma !
- Heureusement que je ne suis pas flic. Sinon, je vous signalerais à vos supérieurs. Qu'est-ce que c'est que ce vocabulaire ? Vous adhérez à une cellule communiste ?
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Videos de Jacques Tardi (88) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jacques Tardi
La brillantez que genera la obra de los grandes artistas los aísla en una genialidad aparentemente solitaria. Pero esto no es así. Todos ellos llegaron a su arte admirando, a veces copiando, la obra de sus predecesores antes de emprender su propio camino. Escuchar a los artistas hablar de sus predecesores, que han tenido un profundo impacto en ellos, es una buena manera de hacerse una idea de su cultura gráfica. Aquí proponemos descubrir una generación de artistas a través de los ojos de la siguiente. Tomando prestado el título de uno de los primeros libros de PLG, Anabel Colazo, Kim y Paco Roca nos hablarán cada uno de los autores que les iniciaron en el cómic, y que les han acompañado. Y nos mostrarán las imágenes.
Nos cruzaremos con Dan Barry (más que con Alex Raymond), Harold Foster, Frank Robbins, los ilustradores de Mad, Richard Corben, la pandilla de El Juves, Tardi, Peyo, Kasumi Yasuda, Vittorio Giardino, Ambros, Francisco Ibáñez, Albert Uderzo, Jack Kirby, Moebius, Bruce Tim, Jaime Hernández, Hayao Miyazaki, además de películas, series, novelas y videojuegos...
Los tres artistas pertenecen a generaciones diferentes, pero, por supuesto, tienen distintas fuentes de inspiración, lo que da lugar a una interesante confrontación. La conversación, iniciada durante las mesas redondas de SoBD 2023, está dirigida por Manuel Barrero.
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