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Citations sur Un temps fou (77)

La nuit est passée et je suis toujours en vie. J’avance vers vous, vers le lieu de notre rendez-vous. Quel joli mot, ce mot « rendez-vous ». Voyez : je me rends à vous. Je me rends.
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Je me demande tout à coup si quelque chose est en train de commencer, ou de finir.
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Je n'ai jamais eu peur de la page blanche. J'ai toujours pensé qu'on aviat besoin de pages blanches pour écrire, de longs moments de silence qui n'en sont pas, qui ressemblent à ce qu'est le corps lorsque tout gronde à l'intérieur mais qu'on ne peut émettre le moindre son, il y a trop de confusion, trop de chaos, il faut attendre, attendre, un peu de clarté peut-être, un peu de paix dans tout ce fracas, pour qu'enfin les phrases soient à nouveau possibles? Oui, j'ai toujours pensé que les défaillances étaient nécessaires, je les ai même aimées, elles me permettaient de mieux renaître à l'écriture.
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La vie avait inventé ce que nous n'avions pas su imaginer.
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Comment nous-étions dit au revoir ? Longtemps, j'ai essayé de retrouver cet instant précis : l'instant de notre séparation. Mais il m'a toujours échappé. A croire qu'il ne s'était jamais produit. Comme si nous ne nous étions pas dit au revoir : il y aurait eu la longue nuit, puis rien. Vous soudain loin de moi, hors de cette nuit fantasmagorique. Nous deux, dans un bruissement assourdissant que seuls vous et moi éprouvions et qui grondait, grondait en nous, puis le silence.
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Ces moments surgissent de ma mémoire, clairs : eux, étrangement, ont échappé à l'oublie, à la violence du temps qui emporte le présent, en estompe les traces. Mais que sont-ils, ces moments, au regard de six longues années ? A peine quelques éclats... Comment rendre compte de la vérité de ce temps écoulé, de cette matière frémissante, entrecoupée de silences, d'absences, d'instants morts, parfois près de se rompre et qui pourtant n'aura cessé de palpiter, puisque je suis là, encore, vivante ?
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Ça reste gravé au plus profond de vous, dans un endroit très secret que vous êtes la seule à connaître, un endroit qui parfois vous fait du mal, parfois du bien. Ça dépend des jours. Ça dépend de la mélancolie des jours.
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Les états de l'enfance sont si pleins, si riches. L'enfance frémit. Elle est résolument du côté de la vie. Même les moments où il ne se passe rien sont peuplés de rêves, d'êtres imaginaires, de questionnements. Les vides n'existent pas. Pas encore. Les vides viendront plus tard, lorsque les vies commencent à se distendre, lorsque les joies et les douleurs se font moins violentes, moins excessives. Lorsqu'on comprend que malgré tout, on continue à vivre. Lorsqu'on commence à moins attendre.
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Le temps finit-il par avoir raison des instants qu'on avait crus inoubliables ?
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Ma soeur et moi partions ensemble à l'école, nous dévalions les trottoirs le coeur joyeux, nous donnant la main pour ne pas tomber, immanquablement l'une d'entre nous trébuchait, l'autre la rattrapait, j'aimais entendre le rire de ma soeur éclater dans le ciel, à mon tour je riais, étourdie de froid, étourdie de gaieté, je découvrais que la vie pouvait être légère, une vraie fête, j'aimais voir le visage pâle et le lèvres rouges de ma soeur mordues par le froid, ses yeux brillants, elle me semblait si belle, je trouvais qu'elle ressemblait à Blanche-Neige, j'étais fière, je lui serrais la main un peu plus fort, nous étions deux, nous étions ensemble, soudain je savais le bonheur que c'était d'avoir une soeur. Oui, au cours de ces journées blanches et glacées la vie avait pris des allures de conte, elle devenait vaste et riante, la peur m'avait quittée.
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