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3,85

sur 1532 notes

Critiques filtrées sur 1 étoiles  
Ce roman trace le portrait d'un homme blasé par l'argent, l'alcool, loin d'avoir un physique attirant et sans coeur qui a un esprit tordu.
L'histoire est vertigineuse, je n'ai pas trop accroché seul l' humour corrosif m'a permis de continuer la lecture au fil des pages.
L'auteur est cynique parfois sans pitié, cette humour m'a en effet plu.
A lire pour passer de bons moments de Rire.
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Saul Karoo, personnage cynique, égoïste, sans empathie y compris pour son propre fils, taille dans le vif les manuscrits, films ou romans pour en faire des succès hollywoodiens. C'est le parcours de cet anti-héros que le roman nous fait suivre, avec sa rencontre avec Leila Millar, une jeune actrice qu'il va porter. L'histoire oscille entre tragédie oedipienne et fait divers sordide. C'est ensuite la vie de Saul qui sera réécrite, le prenant à son propre piège.

Autant les deux premiers tiers du roman, avec la critique de cette société américaine sont plutôt brillants et se lisent agréablement, autant la fin est plus poussive. Je ne dirais pas qu'il s'agit d'un roman "époustouflant", comme indiqué en 4ème de couverture.
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Je n'ai pas pu finir ce livre, pas du tout mon style de lecture, je me suis ennuyer depuis le début, je n'ai pas pour habitude d'arrêter mes lectures en cours mais la je n'ai vraiment pas pu poursuivre.
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En gros ça parle de :

Saul karoo est un "script doctor" et passe son temps a corriger des scénarios de film US pour les rendre plus bankable. Il est évidement cynique et sans scrupule par faiblesse tel le anti héro américain que tous les livres branchés décrivent depuis dix ans. Sa punition cosmique sera que suite à des événements particuliers c'est sa vie qui se verra faire l'objet d'un film. Moralité : En fait la fiction est bien plus intéressante pour le commun des mortels que la réalité, vire les gens ont besoin de la fiction pour voir la réalité. Ta dam!

Mon avis à moi que j'ai :

D'un coté le style (même traduit) est vraiment pas mal, impeccable avec quelques dérives jolies et bien senties.

D'un autre côté la structure du livre est lourde, tellement lourde! Ah on parle d'un rédacteur de scénarios et on le comprend bien, vas-y que j'annonce un fait et puis que j'attends, que je fais monter le suspens, et j'attends et je joue avec tes nerfs... BORDEL QUE C'EST CHIANT !!!! L'écriture scenario ne marche qu'au cinéma, les lecteurs ont un sens plus fin de la narration !! Quand aux réflexions sur le fossé culturel (Proust (le héros a fait un master de littérature comparée et rêve de faire un film sur Ulysse) versus le cinéma mainstream américain) elles sont tellement vues et revues que ça fait carrément pitié.

Voilà, bon ben je m'étend pas plus hein. Je crois que tout le monde a compris.
Lien : http://yannfrat.com/blog/?p=..
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Je ne sais pas si je peux dire que j'ai lu 'Karoo' vu que j'ai arrêté ma lecture vers la page 150 et encore je me suis motivée pour avancer un peu avant de lâcher prise. Quel ennui ce livre et dire que c'était le 'coup de coeur des bibliothécaires' ! Je n'ai trouvé aucun intérêt à l'histoire de ce type et à ses problèmes qui tournent uniquement autour de son nombril ! Ses angoisses existentielles, ses problèmes de riche pendant des pages et des pages ...ennuyeux au possible !
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[Livre audio lu par Thibault de Montalembert]

[Critique n°1]
Un humour urbain, condescendant, désabusé, dépressif et de mauvaise foi auquel je n'ai pas du tout accroché. Il est rare que je batte en retraite devant un personnage littéraire qui m'apparaît antipathique. Celui-ci m'a vraiment horripilée. Peut-être l'excellente interprétation de Thibault de Montalembert y est-elle pour beaucoup ! Abandon très rapide.

[Critique n°2]
Devant la quasi unanimité des lecteurs, les encouragements des babélionautes et mes doutes grandissants, j'ai repris l'écoute du livre, abandonné très tôt il est vrai, autour de la dixième piste (sur une soixantaine). Si l'agacement devant le personnage a rapidement disparu, un ennui profond l'a remplacé. Les pistes se déroulent avec une lenteur angoissante. L'histoire est vide, l'écriture est bavarde, les personnages sont parfaitement ennuyeux, tout ça pour en arriver, autour de la piste 30, à une bluette, à des péripéties fleur bleue - un peu pimentées, certes, par le caractère vide du personnage.

C'est cet aspect qui aurait pu titiller mon intérêt. Il y a de l'idée dans cet individu sans personnalité, qui ne fait que fonctionner en miroir automatique par rapport aux autres et finit par se retrouver dépouillé de toute identité. Mais le traitement de l'histoire ne m'a pas convaincue. Deuxième abandon une dizaine de pistes avant la fin.
Lien : http://versautrechose.fr/blo..
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Karoo est l'histoire d'une déchéance racontée par elle-même - et c'est très drôle. Stojan Tesic est né en 1942 dans ce qui est aujourd'hui la Serbie et s'est appelé Steve Tesich après que sa famille a émigré aux Etats-Unis, en 1957. Dramaturge et essayiste, il fut aussi romancier, publiant Summer Crossing en 1982 tandis que Karoo ne parut qu'en 1998, deux ans après sa mort. Mais Steve Tesich fut surtout un scénariste réputé. Saul Karoo, le narrateur de son roman pendant 450 pages avant que la troisième personne ne prenne la relève pour les 150 dernières, est un riche consultant d'Hollywood pour les scénarios, les réécrivant afin qu'ils plaisent plus à la production. Il ne se fait d'illusions ni sur son talent ni sur celui des autres. «Cela dit, la plupart du temps je travaille sur des scénarios qui sont si mauvais que j'aurais pu les avoir écrits moi-même.» Quand le roman débute, au lendemain de la chute des Ceausescu dont c'est un jeu amusant de déterminer comment leur nom se prononce, il est en proie à une étrange maladie : il ne parvient plus à être ivre, et l'énormité de sa consommation d'alcool n'y change rien. Dans ces conditions, il n'arrive plus à être lui-même, «ce bon vieux moi-même». La «fuite devant l'intimité» est une autre de ses maladies, il ne peut mener sa vie privée qu'en public, quand il est assuré qu'elle n'est pas privée. Il ne cesse de lutter contre «le danger que quelque chose de réel se produise». Quand il célèbre le culte de l'amitié, c'est pour que le culte prenne toute la place et l'amitié aucune. Face aux cassettes où chaque enregistrement détruit l'enregistrement précédent, il constate avoir «beaucoup de choses en commun avec ces objets inanimés».

Le héros manifeste en permanence une hypocrisie si spontanée qu'elle mérite à peine son nom. Pour se préserver de son fils (adoptif) qui devrait dormir chez lui, il lève une fille de manière à être obligé de renvoyer le garçon chez sa mère, disant à celui-ci : «On va te ramener d'abord.» «Le ton de ma voix n'aurait pu être plus aimant ou plus affectueux, mais le problème, avec le langage, c'est qu'il a parfois un contenu qui vient s'ajouter au contenant.» Par le processus de purification morale qui le caractérise, Saul Karoo en veut à son fils de l'avoir placé dans cette situation. «Je me sentais victimisé par son innocence.» Karoo est en train de divorcer de Dianah (mais le processus semble infini), et le portrait de celle-ci, éparpillé tout au long du livre, vaut son pesant de joyeuse misogynie. Quand, au tout début, elle soupire «Saul…» dans une soirée après une énième incartade : «Je me suis senti défini par son soupir.» Après une réflexion au téléphone : «Si ses mots étaient imprimés sur une page, il faudrait plusieurs polices de caractères pour leur rendre justice. Les mois de travail minutieux des moines du Moyen Age pour créer une seule lettre enluminée, Dianah les fait surgir en un instant, rien que par le son de sa voix.» Elle veut à tout prix qu'il s'améliore : «Elle est Madame Sisyphe en personne. Prête à reprendre ses travaux sans fin, visant à me faire remonter la pente abrupte de la santé et du bonheur jusqu'au sommet.» Et elle ne déroge jamais à sa vertueuse délicatesse : «Ça me désole de devoir dire ça en public, conclut-elle en haussant avec une grande aisance le volume de sa voix, pour que tout le monde autour de nous puisse entendre combien ça la désole de devoir dire ça en public.» Au moins, aucun lecteur ne pourra reprocher au narrateur de se traiter mieux lui-même.

Le narrateur évoque «la soupe psychique de mon esprit», mais Steve Tesich fait preuve d'une inventivité morale et littéraire sans faille dans cette mise à distance de la vie qu'est Karoo. le personnage va avoir affaire au génie cinématographique et à diverses formes d'amour humain, avec les mêmes résultats pour l'oeuvre et les êtres qui croisent sa route, mais sans déroger à son traitement lamentable de toute réalité qui permet au contraire à toute la fantaisie de l'écrivain de s'exprimer. Son comptable lui dit-il les risques de ne pas avoir d'assurance santé, cela donne : «Jerry semblait insinuer que les maladies travaillaient en fait pour les compagnies d'assurances, comme des nervis de la mafia, et qu'elles étaient envoyées pour semer la dévastation sur les vies et l'argent d'hommes comme moi, que "cela n'intéressait pas d'être assuré à ce moment-là".» Dans un restaurant où il retourne après une longue absence, le maître d'hôtel accueille Karoo «avec l'extrême émotion que l'on associe normalement aux pèlerins musulmans contemplant La Mecque».

Autoportrait du narrateur quand il comprend ne plus être «un être humain» : «J'étais un électron libre, dont la force, la charge et la direction pouvaient être inversées à tout moment par des forces aléatoires extérieures à moi. J'étais l'une des balles perdues de notre époque.»

Mathieu LINDON
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