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3,57

sur 453 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Ce Tesson est juste sublime, je comprends désormais que la porte du printemps des poètes lui soit grande ouverte, Tesson est un voyageur dans chacun de ses ouvrages, sa prose de plus en plus poétique, j'ai adoré, pas une pause, c'est rare.
Le format deux cent pages est idéal, tout ruisselle comme l'eau d'un petit cours d'eau enchanté, il y a longtemps qu'un récit de voyage ne m'avait pas embarqué.
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Pour ma part, quand j'entre dans un roman, un récit et que je l'apprécie au fil de ma lecture, je fais fi des polémiques.
Et sauf cas extrême, je ne juge pas l'écrivain.
Mes critiques n'engagent que moi et font état de mes ressentis, de mes émotions de lectrice.
Toute littérature appelle une liberté de commentaires, d'opinions, il y a les détracteurs et ceux qui affectionnent et goûtent les textes.
Une liberté bien mal menée de nos jours, on aime ou on n'aime pas.
On plonge tête baissée dans l'univers tout puissant d'internet qui a tendance à dicter nos choix.
Les écrivains qui n'entrent pas dans des cases affolent, perturbent.
Oui, je rejoins souvent les coups de colère de celle gueule cassée (par sa faute), S.Tesson, avec son franc parler, il dérange.
Après cette envolée inappropriée, j'en reviens à l'essentiel, les fées qui vont accompagner l'écrivain de la Galice à la pointe de l'Ecosse.
Cette crête atlantique, unique, traversée d'histoires, de légendes, de peuples maltraités, de magie, de paysages somptueux, contrastés, toujours changeants et qui exigent le respect des hommes.
Un autre périple attend notre aventurier à bord d'un voilier ou à pied sur les chemins côtiers.
La poésie n'a jamais fait partie de ma formation, je croyais ne rien y comprendre, j'ai entrevu ce noble art grâce aux livres de S.T.
Elle est présente dans la nature avec sa nostalgie qui nous étreint lors que nous regardons les paysages toujours en mouvements perpétuels, ses nuances, ses coloris, ses beautés à l'infini.
Alors entrons dans le féerique, dans ce que l'on regarde et qui souvent nous échappe et oui loin des calculatrices qu'exècre notre romancier.
Je le cite : "Le mot fée signifie une qualité du réel révélée par une disposition du regard. Il y a une façon d'attraper le monde et d'y déceler le miracle de la perfection.
Les fées apparaissent parce que l'on regarde la nature avec déférence (et respect). Soudain un signal, la beauté éclate, c'est un jaillissement.
En équilibre sur cette courbe des bords de l'atlantique, on est certain de capter le surgissement du merveilleux".
Oui les fées existent, il suffit de les regarder.

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Un merveilleux carnet de voyage poétique contre le désenchantement du monde. le dernier livre de Sylvain Tesson, probablement l'un des meilleurs, nous convie à traquer la beauté à travers une balade de la Galice aux Shetlands en passant par la Bretagne, le Pays de Galles et l'Irlande, l'arc celtique atlantique des légendes. Les fées ne sont pas ici les personnages surnaturels des contes mais le regard émerveillé de l'enfant non encore pollué car les soucis de la vie d'adulte. Au fil des pages Sylvain Tesson du haut des promontoirs rocheux, convoquent les mythes et les poètes du monde celtique, nous fait découvrir des contrées enchanteresses du littoral atlantique, à l'écart du tohu-bohu de la civilisation et du mercantilisme, en compagnie de ses deux compagnons de voyage, avec lesquels il livre ses réflexions poétiques et parfois espiègles sur sa vision du monde qui nous entoure. La langue de l'auteur est riche et précise. Avec des phrase ciselées, où tout le dictionnaire est convoqué pour trouver le mot juste, ce poète globe-trotter et spiderman ( il ne peut s'empêcher de faire une escalade du Old Man of Hoy dans l'archipel des Orcades) Sylvain Tesson nous enchante et nous fait peu à peu basculer dans un monde où "là, tout n'est qu'ordre et beauté, luxe, calme et volupté "comme dans l'invitation au voyage de Charles Baudelaire. Un livre à savourer lentement et qui nous donne envie de partir en voyage avec un simple carnet de voyage.



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J'étais impatient de le lire et ce dernier roman de Sylvain Tesson m'a déconcerté. Son style n'est pas identique à ce que je connaissais de lui : plus haché, moins construit. La richesse de la langue, les aphorismes et les images poétiques sont, par contre, toujours aussi beaux. Cependant, ce procédé d'écriture n'est pas fortuit et atteint son but en montrant l'état d'esprit de l'auteur pendant son périple. On sent un questionnement perpétuel, une recherche constante d'un sentiment ou d'une sensation difficile à circonscrire (bien que le rabat de couverture présente d'emblée une définition du mot "fée") , une succession de certitudes qui s'évanouissent au fur et à mesure, remplacées par les suivantes. Ce livre est, avant tout, le récit d'une quête sans but. Ses dernières pages, revenant à sa façon d'écrire habituelle, finissent d'ailleurs par livrer une réponse.
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Et quel effet… Sylvain Tesson, une fois de plus, nous entoure de beauté et nous transporte dans un ailleurs. Cette fois-ci, par la mer. Comment est-ce possible d'user de la poésie de la sorte ? Au lieu de médire, Sylvain Tesson décide de fuir, de partir, d'écrire. À bord du voilier et dans un langage unique, le sien, il nous dépeint les contours du bonheur : les îles, les promontoires, les falaises, mais surtout la terre, et puis la mer.
Nous naviguons avec lui et ses deux compères à la recherche de la grâce et des fées. Les fées se méritent, et s'offrent à qui sait les voir.
Merveilleux écrivain, doucereux conteur, il est en plus un fin dessinateur.
Pour l'homme égaré, Tesson est une leçon. Il alterne mouvement et contemplation, guette le surgissement, et suit ses émotions, au rythme des sons et des sensations.
« Les fées » ont du succès, l'auteur, jamais épuisé de raconter, n'a guère besoin de se justifier.
C'est encore un livre merveilleux, où nous suivons l'écrivain sur des eaux étales, les mers celtiques de la côte atlantique. Loin des banquiers, des machines, et du mercantilisme ; loin de ce qui nuit à l'homme intranquille, jamais rassasié d'aventures.
Et toujours, cette érudition, ces références multiples, cette vocation pour l'histoire et la géographie, ce sens inné de la formulation.
Ce regard docte.
En fin d'ouvrage, Sylvain Tesson se livre enfin, sur l'amour, sauveur et salvateur. Il semble trouver un peu de repos et ne plus être en quête, mais dans le présent, ici et maintenant.
Tesson a beau être souvent poursuivi, il ne sera jamais rattrapé…
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Le chevalier Humann héritier de la grande steppe, le chevalier Benoit boucanier des écumes et Tesson troubadour du siècle 21, embarquent sur leur geôle direction l'arc celtique pour une épopée hors du temps.

Quête de l'inconnu au profit de l'émerveillement, notre caravane de drôle d'as découvre ses fées cotes après cotes.

On navigue, on veille, on rêve,
Le lyrisme et le malice de l'auteur ne manquent pas,

A chaque jour ses fées, à chacun ses fées,

Mettons-nous en quête.
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Dans Avec les fées, Tesson s'embarque pour un voyage entre terre et mer le long des côtes celtiques. Alternant marches solitaires et navigation accompagnée, l'écrivain s'égare (mais ne se perd jamais) dans les légendes vivantes de ces terres fantasmatiques. L'amour, la mort, la mer vont et viennent comme des vagues à l'âme de l'écrivain, soulevées par un souffle retrouvé au grand large. Après un Blanc décevant, Tesson retrouve ses couleurs dans le bleu.
Pour le reste, comme tous les écrivains, Tesson écrit toujours le même livre, en l'occurrence celui d'un voyage propice à la réflexion sur le monde. La trame narrative est un sentier de pensées, bordé de citations touffues et semé de mots précieux.
Tesson est un conservateur dont le sujet n'est pas le temps mais l'espace. Il cherche à préserver ce qui est et non ce qui a été, contempleur d'un monde sans autre au-delà que le pas de plus, marcheur dans l'ici-même. Comme tous les randonneurs sérieux, il veut préserver la nature, laisser intacte la terre qu'un autre viendra fouler pour s'émerveiller à son tour du même paysage, partager la même émotion du même endroit. Poésie de l'inchangé.
Ainsi, devant les ruines d'un temple ancien, Tesson regrette moins la splendeur du monument d'avant qu'il ne s'inquiète de la disparition programmée des pierres échouées. S'éblouir devant des gravats, puis tracer sur le papier ce que le marbre n'a su retenir, voila le travail de Tesson.
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Un magnifique ouvrage. Tesson nous embarque avec lui lors de sa navigation entre l'Espagne et l'Ecosse en passant par la France et l'Irlande. Nous faisons escale avec lui dans des coins inhabités, en pleine nature. Nous sommes bercés par les auteurs qui accompagnent Tesson, par des piliers de la littérature ou par des écrivains trop méconnus. Nous partons à la recherche des "fées" : en nous invitant à chercher le merveilleux Sylvain Tesson nous rappelle l'importance de l'instant présent, de l'émerveillement face à la nature qui nous est donnée et nous invite à la gratitude. Un bel ouvrage qui fait du bien à l'âme.
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Avec ce récit, Sylvain Tesson nous emmène en bateau, à pied et en vélo en terre celte, de la Galice espagnole aux îles Shetland, en passant par la Bretagne, la Cornouaille, le pays de Galle, l'Irlande et l'Ecosse.
Durant ce voyage, il n'est pas seul : je ne pense pas à ses deux compagnons de route qui font écho à ses réflexions, mais plutôt à la collection de poètes et d'écrivains dont il s'est entouré, physiquement, avec sa bibliothèque de voyage, et qui ponctuent, commentent et animent les très belles pages du livre. Et contrairement au marin de quart qui doit veiller à ce que le bateau garde son azimut, entre 3h et 6h du matin, on ne s'ennuie pas un instant, tant la pensée, la langue et la facétie de l'auteur nous embarquent loin, très loin.
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Depuis longtemps, je me suis demandée pourquoi, moi petite citadine, n'inspirant guère aux nuits de bivouacs, j'étais une admiratrice de Sylvain Tesson. Au détours d'une conférence, accompagné d'un ami venu autant pour me tenir compagnie que pour cet auteur qu'il n'a, je crois pas lu, j'ai réalisé l'admiration qu'il peut susciter mais aussi la jalousie qui peut en découler en particulier chez ces pairs. Je crois déceler une partie d'explication de la polémique du moment.
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