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sur 421 notes

Critiques filtrées sur 1 étoiles  
Cher Sylvain,

Le merveilleux ne se convoque ni ne se prémédite au risque de le faire sonner creux et ennuyeux !
A fortiori, si on le croit exclusivement niché dans les paysages, sans jamais imaginer l'apercevoir auprès de ceux qui les peuplent.
Heureusement il advient là, où et quand on ne l'attend pas, c'est même sa nature première, le sel de son essence.
Le recours permanent aux citations d'auteurs pour la plupart paresseusement sorties de leur contexte ne renforce pas non plus votre échafaudage branlant de l'évocation du merveilleux.
Et de grâce Sylvain, ne tentez pas de nous expliquer de manière aussi erronée que ridicule, le point d'équilibre d'un voilier, question pourtant assez simple de mécanique des forces niveau 4eme, que vous bafouez de votre ignorance crasse en la matière, et qui pourtant fait aussi partie de la culture au même titre que les classiques grecs, Rousseau ou Yeats.
De même pas la peine non plus d'avoir recours aux quelques stéréotypes et poncifs habituels de la marine à voile, dès lors que vous êtes juste 3 plaisanciers sur un bateau de plaisance moderne, très certainement loué pour l'occasion (préméditée), ça n'apporte pas plus de merveilleux, que de réel "gaillard d'avant" à votre esquif, généralement frêle...
Ou plus grave, vos théories vaseuses sur la poursuite de l'élan vers l'ouest du peuple celte dont les américains seraient les derniers représentants, proches de finaliser ce grand circum autour de la planète pour finalement rejoindre, par l'ouest donc, leur berceau originel du centre de l'Europe, l'Ukraine...
Franchement, autant de divagation délirante sous couvert de proposition poétique ou encore le départ du Mayflower sous la pression des romains au xvii ème siècle !!! Où sont la poésie et le merveilleux dans ce verbiage abscons, on atteint là les limites de cet exercice poussif, pour nous emmener vers des contrées ternes sans relief, qui semblent abandonnées de toute émotion sincère. Les fées peuvent continuer à dormir tranquilles sur leurs 7 oreilles, vous ne les avez pas réveillées, malheureusement...


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Pourquoi lire ce livre si on n'est pas marin ? Pourquoi choisir un récit de vacances où le protagoniste use de ses amis pour s'occuper du voilier pendant qu'il alterne son tourisme en vélo ? Pourquoi se retrouver avec quelqu'un qui énerve en ayant toujours des connaissances sur tout ?
Parce que voilà quelqu'un qui a le luxe qu'on n'a pas : le temps de voyager et d'observer, en ayant embarqué livres et souvenirs d'autres expériences de vacances. Parce qu'il sait dégager une poésie dans un étalage de vocabulaire fort approprié à la beauté de paysages. Parce que dans une écriture classique il ose des raccourcis de mots, des vues simplistes et des aphorismes prouvant qu'il ne peut être pris au sérieux.
Parce qu'on ne peut tirer aucune envie d'être à la place de cette personne très cultivée aux allures de misanthrope. Nous ne lui en voulons pas si les fées ne se sont pas penchées sur son berceau, parce que sa recherche a aidé à rêver, tout en se disant que notre courage sera mieux récompensé en vivant avec les faits.
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L'écrivain nous embarque à bord d'un voilier avec deux comparses, pour une aventure de trois mois sur les traces des celtes ; de la Galice en Espagne à l'Ecosse, en passant par la Bretagne et la mer d'Iroise, la cornouille anglaise et la côte atlantique de l'Irlande.

Trois mois à la rencontre des fées. Des fées ? Clochette ? Morgane ? La fée du logis ? Existent-elles ? Bien sûr, il ne s'agit pas des fées des contes de notre enfance. Les fées selon Sylvain Tesson sont de l'ordre du merveilleux, du splendide, du magnifique. Qu'est-ce à dire ?

Il s'agit d'une disposition du regard. C'est savoir regarder, contempler, savourer la création divine. C'est s'émouvoir, s'émerveiller de la beauté de l'univers, plus particulièrement des paysages, le paradis terrestre de notre petite planète bleue.

« Cette façon d'attraper le monde et d'y déceler le miracle. le reflet du soleil sur la mer, le vent dans les feuilles des arbres…Là, sont les fées », p.11. Tout un programme !

Tout de suite, l'extase ou presque est là, plus simplement l'excitation : celle de partir, d'aller, de découvrir. C'est l'état dans lequel je me trouvais, moi, lectrice en abordant le roman de cet écrivain primé pour « La panthère des neiges » et « Dans les forêts de Sibérie » dont j'avais aimé la lecture, la poésie et l'aventure.

La culture celtique est fantasmagorique. On reste subjugués par les rites, les coutumes, l'épopée, les mégalithes, les dolmens… On reste conquis par les paysages sauvages. Je tenais la promesse de moments exceptionnels dans les mains. Hélas !

Ce roman n'est pas un guide touristique, ni un recueil de poésie. Une quête ? Un graal ! Celui de conquérir la beauté du monde, ou du moins d'une partie du monde, plus proche de nous. Faut-il embarquer ? Faut-il s'exiler pour la découvrir ? Je n'en suis pas persuadée

Les fées, du moins celles de Sylvain Tesson, je les ai connues et côtoyées bon nombre de fois. Hypersensible, je m'émeus facilement pour le chant d'un oiseau, un ciel bleu, une mer d'huile ou déchaînée, une rivière, un son, le vent, le silence, un bocage normand, une musique, des photographies…Que sais-je encore ?

Mais, là, à travers ces pages, point de fées. Rien. le vide, le néant. le dernier ouvrage de Sylvain Tesson ? Une claque, une déception. Et, un soulagement. Celui d'avoir suivi l'aventure jusqu'au bout, d'avoir terminé le bouquin. J'ai traîné à lire. Je n'ai rien ressenti, que d'émotions négatives : agacement, ennui, parfois colère, déconcentration.

Déception, incompréhension. Incompréhension du texte. Mauvaise syntaxe, des mots inventés, un vocabulaire maritime non vulgarisé, des métaphores non imagées . Les mots sont fades, tranchants. Absence totale de lyrisme et de poésie. Des phrases courtes à n'en plus savoir qu'en faire. Un rythme trop rapide qui ne laisse pas la place à la contemplation, ni à la dégustation.
Une accumulation de réflexions plus ou moins métaphysiques ou philosophiques, un rien compréhensives.

Une critique de l'Homme moderne et de sa condition. L'Homme qui ne sait pas ou ne sait plus regarder autour de lui, regarder le monde, plongé dans les écrans.

Une critique du progrès, de la technologie, du mercantilisme, du chiffre et des statistiques. Il n'empêche : pour faire avancer un bateau, même à voile, on est bien contents de pouvoir utiliser des outils technologiques embarqués à bord comme le GPS ou le radar ! C'est sympa, un ordinateur !

Certes, il est venu avec tous ses copains : Hugo, Apollinaire, Aragon, Nietzche, le cycle arthurien, Keats et Yeats, Shelley et Byron, Walter Scott et bien d'autres encore. C'est bien de s'enrichir de culture franco-britannique et de lecture pour des nuits bien calmes au bord du gouffre, ici, le promontoire (un mot répété à l'infini) ; certes il y a les kilomètres à pied ou à bicyclette pour relier le voilier, la découverte des fées se faisant par étapes. Mais, la description de la fée n'y est pas. Les paysages, je les ai découvert et aimés via la technologie. Vive mon mobile et Google ! Je vous invite à pratiquer de même.

Bref, un ouvrage qui laisse un goût amer et qui rejoindra peut-être la prochaine boite à livres.

Passez votre chemin et investissez dans un billet d'avion pour aller à la rencontre de vos propres fées. Et, pourquoi pas depuis le pas de votre porte.



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Je ne savais pas à quoi m'attendre et c'est sûrement un de mes premiers torts. Il faut aimer la contemplation pour apprécier ce livre. Je n'y ai pas trouvé la magie. J'ai eu l'impression qu'il essayait de convoquer la magie et les fées sans vraiment y parvenir. Bref, je n'ai pas du tout accroché... peut-etre à conseiller à un marin ou quelqu'un qui connaît bien les paysages décrits ?
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On se quitte donc, à mi-chemin entre les Cornouailles et le Pays de Galles. Moi qui ne suis ni aventurier, ni poète, je vous ai suivi sans concession dans tant de contrées que c'est le coeur lourd que je vous abandonne. Grâce à votre plume vous m'avez fait découvrir des lieux que je n'aurai jamais le courage de visiter ni la capacité de décrire avec tant de délicatesses. À moins que ce soit vous qui, ici, ayez décidé de me fausser compagnie en minant mon chemin d'une multitude d'aphorisme, de métaphores et de citations qui par leurs nombres ont fini par m'égaré. En fait, je me demande si vous vous adressez à moi et à vos compagnons de voyage ou à vous-mêmes. Votre recherche du synonyme le plus complexe pour évoquer la moindre de vos observations m'a essoufflé. À bientôt j'espère…
Lien : https://www.babelio.com/monp..
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C'est Tesson, donc on s'attend à la contemplation du monde, à une forme entre poésie et prose et à découvrir où re-découvrir des concepts philosophiques à méditer avec ou sans dico. Soit, mais là, il exagère le brave Tesson, de la poudre aux yeux, des citations à la louche et des figures de style pour lier le tout. À croire qu'il s'amuse et se joue de nous ! Pour moi, un seul chapitre à retenir, le graal, le reste, c'est du blaba !
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Mon enthousiasme à la lecture des livres de Sylvain Tesson chute gravement.

Je mets 1/2 étoile à "Avec les Fées" pour les jolis dessins de cartes maritimes faites à la main (j'espère).

J'ai tout lu mais la contemplation je ne l'ai pas ressentie, la magie non plus. Ca n'a pas marché pour moi peut-être parce que je connais très bien les bords de mers normands ou bretons. Certes pas simple à exprimer mais j'attendais justement qu'un auteur comme S.T. sache le faire.

Expliquer le phénomène "Celtes" oui j'étais preneur, mais alors le faire vraiment avec un travail sérieux, enfin je n'ai rien compris.

Pourquoi les compagnons du voyage sont réduits à des potiches alors qu'ils assument l'essentiel en menant le bateau d'escales en escales avec dextérité.

Oui peut-être l'histoire toute simple de cette petite épopée, le récit de cette aventure avec ses personnages mis en valeur m'aurait davantage plu.

Et puis , il manque le récit d'une bonne cuite dans un pub écossais par exemple.
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