Avec sa gouaille et une langue bien verte,
Jean Teulé transforme une tragique et sanglante défaite historique en une pasquinade .
Cette célèbre bataille étudiée en classe de quatrième était restée dans ma mémoire : 1415, une défaite, 1515, plus tard, une victoire , deux dates faciles à retenir !
« Azincourt : les armées française et anglaise se rencontrent en Picardie, non loin
De Crécy. Pour la troisième fois, la chevalerie française subit un épouvantable désastre. »
J'avais écopé de deux heures de colle quand en histoire lors d'un contrôle trimestriel oral , interrogée sur la grande peste noire (1347-1352 ) j'avais évoqué « La Peste » de Camus que je venais de lire . Une très bonne note au demeurant, mais deux heures de retenue pour avoir fait état devant toutes les élèves intéressées par les sombres détails rapportés (pas de mixité à cette époque au lycée) , d'une lecture jugée subversive par ma professeure choquée. Pour tout vous dire, depuis ce temps là, et vous avez pu le constater Camus, je l'aime ! Et maintenant Camus non pas « philosophe pour classe terminale » selon le pamphlet de l'écrivain
Jean-Jacques Brochier, mais Camus au programme du bac de français.
J'imagine donc, la même scène, à la même époque, évoquant cette bataille en faisant état de ma dernière lecture et de la version donnée par
Jean Teulé. le renvoi , à coup sûr !
Une lecture choisie et assumée, je savais ce que j'allais y trouver après avoir écouté une interview de l'auteur, pour une parenthèse ludique entre deux ouvrages plus sérieux, mais j'avoue, je préfère des lectures plus conventionnelles !
Azincourt,( toponymie que ce village a gardé : Azin, patronyme d'origine germanique et court - domaine rural), que j'ai voulu voir il y a quelques années, le champ de bataille : une grande prairie à l'herbe grasse... depuis, des aménagements ont été réalisés...