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3,34

sur 569 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Tous ceux qui n'aiment pas cet auteur pour son langage cru ou la violence des images devraient, à mon avis, commencer par ce roman.
Celui-ci se déroule pratiquement à huis-clos. Jimmy, homme antipathique, violent, battant comme plâtre sa femme, de dix ans plus jeune que lui, et ses trois enfants, est sorti de l'hôpital, la veille, pour une tentative de suicide aux barbituriques. Loin d'être calmé, lorsqu'il réintègre son appartement, il insulte sa femme et lui demande de l'argent. Devant le refus de cette dernière qui ne peut pas répondre à son attente (simple factrice, elle se bat seule pour payer le loyer, nourrir ses enfants), celui-ci menace une nouvelle fois de se suicider en sautant par la fenêtre, l'appartement étant situé au onzième étage. Que se passe-t-il alors dans la tête de son épouse ? Elle lui dit de sauter et le pousse alors qu'il était en équilibre précaire sur le rebord de la baie vitrée. La police en arrive très rapidement à la thèse du suicide est l'affaire est close.

Oui mais voilà.... la veuve a sa conscience qui la travaille. Elle a même l'impression que ses enfants, Jennifer, Cédric et David se doutent de quelque chose et lui en veulent. N'en pouvant plus, elle décide d'aller se rendre. Au commissariat, on lui dit de revenir le lendemain. Elle aurait pu réfléchir encore un instant, mais son honnêteté reprend le dessus. le lendemain, elle retourne donc se livrer. C'est le lieutenant Gilles Pontoise qui la reçoit. Elle n'a que jusqu'à minuit pour donner ses aveux. Tout aurait dû bien se passer mais c'était sans compter sur les sentiments éprouvés par l'officier...

Je le disais, ce roman est beaucoup plus en retenue que les autres. Bien entendu, il s'agit d'une fiction. On ne peut donc pas faire référence à un évènement précis. En revanche, le lecteur est torturé par les remords de cette bonne femme qui tente à corps et à cris de clamer sa faute.

Du Teulé d'un autre style !
Lien : http://www.lydiabonnaventure..
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Cette « garde à vue » - qui n'en est pas une – de quelques 130 pages n'a eu aucun mal à me captiver et m'a donné envie de découvrir d'autres romans de Jean Teulé.
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Un huit-clos surprenant ! Suspense, curiosité... On plonge tête la première dans ce face à face retentissant.

Un récit très court de 144 pages qui se lit d'une traite.

Des sujets lourds qui sont abordés de manière subtile par la plume toujours aussi fraîche de Jean Teulé.

Un ton aiguisé et incisif avec des touches d'humour bienvenues dans cette atmosphère assez oppressante à certains moments.

Un régal...
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Quel grand auteur que Jean Teulé. Et il se base souvent sur des faits réels.
Quelque part en Normandie, un petit commissariat comme il y en a tant en France. le lieutenant Pontoise, assis derrière son bureau, la monotonie de son travail, des tas de dossiers à traiter, quel métier de m.... pourrait-on dire.
Une femme, la quarantaine ayant assassiné son mari dix ans moins un jour plus tôt, avoue et voudrait se faire arrêter.
C'est le début de l' interrogatoire, du dialogue entre deux personnages, une femme désespérée et un policier pas vraiment motivé. La tension va monter pour arriver à un sommet.
Une perle que ce roman, 139 pages de plaisir ; je l'ai relu le lendemain.

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Jean TEULE était un écrivain à part. Il en fait une nouvelle fois la démonstration dans ce petit livre, presque un huis-clos dans un commissariat de Lisieux.
Un femme battue à fini par pousser son mari par la fenêtre sans être accusée.
9 ans et 364 jours plus tard, elle se présente devant un policier qui refuse de prendre sa plainte.
Plusieurs heures vont passer pendant lesquelles cette femme fait tout pour être arrétée et le policier fait tout pour la convaincre de ne pas se livrer.
La tristesse qui transpire à chaque ligne interfère avec l'espoir. Tout n'est pas perdu, même dans la police !
A lire d'urgence.

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histoire basée sur des faits réels !!! j'ai particulièrement adoré le lieutenant PONTOISE
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Quelle histoire étrange et dramatique : la prison plutôt que ça ! Jean Teulé dans le décalage permanent, l'humour, le sordide, la tristesse....La conclusion me laisse songeur.
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Une femme entre dans un commissariat et demande à être arrêtée.
Dix ans plus tôt, elle a poussé son mari par la fenêtre de leur appartement situé au 11e étage.
La police, à l'époque, avait conclu à un suicide.
Elle tient à se dénoncer avant minuit car le lendemain son crime sera prescrit.
Etrange : réalité ou folie ?!
Ce roman est superbe et c'est un vrai coup de coeur !
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Je continue mon incursion dans le monde furieusement décalé de Jean Teulé et, comme d'habitude, je ne suis pas déçu du voyage!



"Crime avoué..."

Imaginez la surprise du lieutenant Pontoise, un fonctionnaire de police pas vraiment passionné par son travail, quand, dans la soirée, une femme (dont on ne connaitra jamais le nom) lui annonce qu'elle vient se dénoncer pour le meurtre de son mari.

Là où cela devient piquant, c'est que ce crime est vieux de près de 10 ans et tombera en prescription à minuit.

Cela fait donc près d'une décade que « La femme »vie avec la culpabilité d'avoir poussé son homme par-dessus le balcon de leur appartement situé au 11ème étage. Il faut dire que le bougre l'avait mérité, en effet, il était violent et a fait de la vie de son épouse un vrai calvaire.

"...A moitié pardonné"

Pourtant, accablé de remords elle souhaite se faire arrêter. C'est sa manière à elle de faire pénitence et de payer.

Émue par le récit de la meurtrière, Pontoise décide de la dissuader. le compte à rebours est enclenché.

"C'est grave mais drôle, un Teulé en somme"

Le poids de la gravité (notez au passage le sublime double sens du titre) est une fable absurde où les rôles s'inversent. Teulé se frotte au huit clos. Une unité de lieu : le commissariat, une unité de temps : une nuit. Nous assistons à une joute verbale. Tour à tour, les protagonistes vont se livrer sans fard l'un à l'autre.

Teulé n'a pas son pareil pour mettre à nu le commun des mortels. Je me suis une fois encore régalé avec ce court texte.
Lien : http://dubruitdanslesoreille..
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Une histoire très triste. Une femme, victime de violences domestiques de la part son mari, un homme suicidaire. Un soir, il monte sur un frigo déposé sur le balcon et menace de se laisser tomber du 13ème étage d'un HLM de banlieue. Elle le pousse et il s'écrase au bas de l'immeuble. La police a conclu à un suicide. 10 ans plus tard, rongée par le remords et les douleurs, elle se rend au commissariat pour se dénoncer alors que la prescription ne lui permettra plus d'être arrêté le lendemain. le policier ne veut pas qu'elle se dénonce. Il est mal dans sa peau de travailler dans un secteur défavorisé et violent. Mais la femme arrive à son but et elle est emmenée en fourgon à la prison. Les deux protagonistes sont très proches l'un de l'autre et vivent une sinistre vie. L'auteur écrit un des livres les plus pessimistes de sa carrière d'auteur.
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