La classe politique française, le microcosme intellectuel et les grands médias, au travers de « débats » mal posés et d'un usage particulièrement retors de principes incontestables (le féminisme, la laïcité, le devoir de mémoire, la liberté d'expression, le droit au blasphème et à la critique des religions…) construisent un bouc émissaire : le jeune issu de l'immigration postcoloniale et de culture musulmane.
Pierre Tevanian, professeur de philosophie et coanimateur du collectif «
Les mots sont importants » (lmsi.net/), raconte comment ces principe sont devenus les « métaphores d'un racisme qui ne dit pas son nom ». « À ceux, encore nombreux, qui se scandalisent de voir accolés ces termes à leurs yeux antinomiques que sont la République et le mépris ou le racisme, on ne peut qu'opposer les faits. La compatibilité entre le racisme et la République n'a pas à être démontrée : Elle est constatable empiriquement. »
(...)
En conclusion,
Pierre Tevanian rappelle que « le racisme ne prend pas nécessairement la forme de la haine à l'égard de sa cible » mais qu'il suffit qu'une partie de la population soit racisée, c'est-à-dire essentialisée, et qu'elle subisse une inégalité de traitement en toute « bienveillance ». Dans notre société, la double peine est une « structure mentale ». Son propos est beaucoup moins « daté » que ne le laisse entendre le sous-titre. Au contraire, ses analyses méritent toute notre attention.
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