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sur 508 notes
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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Ah, que j'ai aimé ce Livre !

Que dire de plus ?
Ah oui: quelle règle stupide que ce minima de 250 caractères pour une critique Babelio... La, j'ai atteint 156..........................................................................................
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Ce roman de SF n'est pas assez connu, et c'est dommage car il rejoins la belle famille de classique du genre,
Nous retrouvons dans de roman la problématique des Robots, déjà évoqué par Asimov : les robots sont partout, ils gèrent tout, créé au XXI siècle, ils furent d'abord là pour le nettoyage et la maintenance, puis ils furent de plus en plus évoluer et devinrent des chef d'entreprise, doyen d'université,,,
Au XXV siècle, la population humaine est sur le déclin, il n-y a plus de naissances, les humains sont des êtres abrutis par les drogues, illettrés, les robots gèrent tout,,,
un livres qui fait réfléchir et qui fait froid dans le dos, à une époque où l'IA est de pus en plus présente dans notre quotidien,
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Bienvenue dans une société où la lecture a disparu. Les robots y assument la plupart des tâches jadis confiées aux humains. Dès lors, pour ces derniers, davantage de temps pour penser ! Mais le gouvernement a tout prévu : pour éviter toutes ces pensées parasites qui feraient trop réfléchir les citoyens, on leur offre des "Sopor", pilules soporifiques à avaler dès que le besoin se fait sentir.

Dans cette société mécanique et bien rodée, un homme va parvenir à apprendre à lire, en retrouvant de vieilles cassettes de séances d'apprentissage de la lecture. le début d'une réflexion sur sa condition et la société dans laquelle il vit ?

Voilà un roman d'anticipation que j'ai découvert sur le tard, grâce à sa réédition chez Gallmeister, et qui coche énormément de cases parmi ce que j'apprécie en SF : une réflexion sur le pouvoir du savoir et de la lecture, des personnages de robots qui ne sont pas manichéens, une modernité qui en fait un roman très agréable à lire même en 2023 !
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Très intéressante et brillante dystopie écrite en 1980.

Sous la tutelle de robots et droguée, l'humanité a perdu toute sa vitalité. L' Homme régressif retourne à son néant. C'est à ce moment qu'un individu découvre par hasard la lecture, la poésie et l'amour, comme on découvre l'Amérique.

Dans la veine d'un 'Idiocracy' ou d'un 'Dont look up", cette histoire résonne particulièrement sur notre époque dans sa relation au bonheur (absence de douleur). Il y a de nombreuses pistes philosophiques dans ce livre : à chacun d'en faire son miel.

Cette fiction, censément d'anticipation, a de cruels phasages avec notre actualité, Elle est néanmoins vraiment romanesque.
Bref, c'est de la science-fiction comme on aime.

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Coup de coeur énorme ! On est plongé dans un monde futuriste où les robots ont pris le contrôle de tout et où les humains restant sont abrutis par les drogues. Imaginez un monde sans livres ou plutôt ceux-ci n'ont pas disparus mais ont été caché et de toute façon l'humain ne sait même plus ce que c'est de lire... Dans ce monde, il y a Paul qui décide d'arrêter les drogues (ou de les limiter en tout cas) et de se mettre à la lecture. Il y a Mary Lou, une jeune femme dont Paul va faire la connaissance et enfin Spofforth un des robots les plus intelligents qui voudrait mourir mais en est incapable dû à sa programmation. Un monde ou il n'y a pas d'enfants bizarrement... L'auteur nous invite vraiment à nous poser pleins de questions, tout est revu, notre intimité, notre anxiété, notre bonheur, notre rapport aux autres... j'ai trouvé ce livre passionnant ! Incroyable de se dire que ça a été écrit dans les années 80. On est parfois envahi par la peur mais c'est surtout une invitation à une grande réflexion. En tout cas je trouve qu'on n'en parle pas assez, ce roman devrait être lu par tout le monde au moins 1x. Bref mon 2ème roman de Walter Tevis et un 2ème succès. Foncez, vous ne le regretterez pas !
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La quatrième de couverture n'en dévoile pas trop et met tout de suite dans l'ambiance
"Pas de questions, détends-toi". C'est le nouveau mot d'ordre des humains, obsédés par leur confort individuel et leur tranquillité d'esprit, déchargés de tout travail par les robots. Livres, films et sentiments sont interdits depuis des générations. Hommes et femmes se laissent ainsi vivre en ingurgitant les tranquillisants fournis par le gouvernement. Jusqu'au jour où Paul, jeune homme solitaire, apprend à lire grâce à un vieil enregistrement. Désorienté, il contacte le plus sophistiqué des robots jamais conçus : Spofforth, qui dirige le monde depuis l'université de New York. le robot se servira-t-il de cette découverte pour aider l'humanité ou la perdre définitivement ?"



Le titre de la première traduction était « L'oiseau d'Amérique », moins porteur, il faut l'avouer. J'ai mis un peu de temps à comprendre ce changement, les indices se récupèrent tout au long de la lecture.

Walter Tevis imagine, en 1980, un monde sur lequel règne les robots, des plus sophistiqués aux plus basiques, un monde dystopique poussant à l'extrême la robotisation d'une société.

Souvenez-vous des années 80 ! La robotique, en plein essor, était le gage d'une société moins soumise au travail et plus portée vers les loisirs. L'avenir semblait radieux et, ma foi, heureusement que le monde merveilleux des robots prenant la place des humains n'a pas été créé. Quoique, maintenant, nous avons le courant transhumaniste surfant sur les progrès scientifiques et technologiques époustouflants, frôlant dangereusement la ligne rouge.

Revenons au roman « L'oiseau moqueur ».

Le monde de Paul Bentley est aseptisé, automatisé au plus haut point. Les êtres humains sont en voie d'extinction, ils ne savent plus communiquer entre eux ou penser ou encore s'intéresser à quoi que ce soit de dérangeant. La rengaine « Pas de questions, détends-toi » est la phrase magique intimant à l'humanité de ne pas faire de pas de côté. Aussi, a-t-il été nécessaire de proposer des dérivatifs chimiques et naturels aux hommes : calmants, haschich et stérilisation massive des populations. Ainsi annihile-t-on la curiosité d'esprit, l'envie d'apprendre inhérentes à l'être humain.

Nous sommes en 2400, même le dernier robot le plus sophistiqué, Spofforth, est au bord de la neurasthénie, cherchant, désespérément, à se suicider chaque année, sans y parvenir. En effet, les robots de sa classe craquaient à moyen terme et se suicidaient si bien qu'un léger changement dans la programmation fit de Spofforth une IA dépressif.

Au début de la lecture, le sourire me venait facilement aux lèvres puis très vite il disparut sous l'effet glaçant de la dystopie.

Les livres n'ont pas été brûlés comme dans Fahrenheit 451, ils ont été tout simplement retirés des bibliothèques pour être oubliés au fin fond des réserves, dans les sous-sols.

Plus de livres, plus de lecture, plus d'accès à l'imaginaire, plus de structuration de la pensée, plus d'échanges de points de vue, plus d'envie d'apprendre et de savoir, plus d'émulation, plus de projection dans le passé ou dans le futur. On assiste à l'appauvrissement de langage et donc à la disparition du libre-arbitre et des émotions. Pour que les êtres humains puissent supporter cela, il a fallu les rendre dépendants aux anti-dépresseurs et aux joints. Cependant, malgré cela, certains se rassemblent et s'immolent en place publique.

Bien entendu, Paul sera le grain de sable dans les rouages d'une société qui tourne à vide. Il apprendra à lire en tombant, par hasard, sur un manuel d'apprentissage de la lecture.

Bien entendu, accéder à la lecture lui ouvrira les portes de la réflexion et donc... des questionnements existentiels. Ce qui le conduira auprès de Spofforth, à New-York et lui permettra de rencontrer Mary Lou, jeune femme élevée en marge des pensionnats. Avec elle, Paul apprend à aimer, à partager, à éprouver d'innombrables émotions, sensations et sentiments. Les deux amants, les Adam et Eve d'un monde en devenir, recouvrent leur humanité et sont la clef d'un avenir rassurant : ils sont un bug dans le bug qui construisit le monde de 2400.



Ce qui m'a plu dans le roman c'est que l'auteur pousse jusqu'au bout le raisonnement du tout robotique en vogue dans les années 80. le monde est sans odeur, sans saveur quand on n'a rien à faire pour gagner son pain, une alimentation d'ailleurs insipide puisque fabriquée à partir d'une plante, produite en monoculture, dont le nom est un numéro, garantie avec OGM.

Walter Tevis, avec une écriture des plus efficace, relate la remise en route d'un cerveau humain, celui de Paul Bentley. Il reconquiert sa liberté de penser, de créer, de réfléchir, d'inventer et de croire en une entité supérieure, celle de Dieu.

L'éveil à la conscience de Paul est faite d'obstacles, de peurs et surtout d'aventures parfois cocasses, parfois émouvantes. Il y a une scène édifiante : celle de l'usine de fabrication de grille-pain qui tourne en boucle stérile -assemblage des pièces, montage final, vérification … et mise au pilon pour défectuosité et enfin recyclage puis tout recommence- tout cela parce qu'un boulon est tombé dans un rouage de la chaîne. Ce que Paul remarque et répare en un seul geste. Depuis combien de temps durait le cycle infernal ? Aucun robot n'avait « pensé » à ce type de panne. L'oeil humain est irremplaçable, CQFD.

L'absurdité de ce monde dystopique est que les robots ne parviennent même plus à se réparer, entraînant une série de dysfonctionnements et amenant le monde au bord du chaos.

Les robots remplaceront-ils l'homme en le transformant en être dénué de bon sens et d'intelligence ? Derrière l'horreur de la disparition de la Culture, de la lecture, de l'écriture, de tous les objets véhiculant le savoir et la connaissance, l'espoir est toujours présent : il est nécessaire de faire confiance à l'être humain car il y en aura toujours un qui ouvrira les yeux, par hasard ou pas, et qui se redressera et partira à la reconquête de son humanité.

La fin du roman est absolument magnifique : le geste d'amour, de Paul et Mary Lou, envers Spofforth m'a émue au plus haut point.



« L'oiseau moqueur » est un très beau roman sur ce qui fait la beauté de l'humanité, capable du pire comme du meilleur.

Traduit de l'anglais (USA) par Michel Lederer
Lien : https://chatperlipopette.blo..
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Ce cri d'amour pour la lecture comme source d'émancipation et comme spécificité de notre humanité, émane de Walter Tevis, auteur de cette dystopie parue en 1980.
Dans ce monde du XXVe siècle, les humains obsédés par leur confort et leur tranquillité d'esprit, se sont laissés débordés par des robots qui gèrent le quotidien à leur place.
« Pas de questions, détends-toi. » En même temps qu'ils se sont libérés du travail, les humains ont perdu toute curiosité intellectuelle. Depuis longtemps, la lecture et l'écriture ne sont plus enseignés dans ces internats qui se chargent de l'éducation des enfants à la place des parents. le concept même de famille a disparu. A la place, puisque l'on refuse de s'inquiéter pour les autres, on a mis en place le principe d'intimité et le principe de politesse. Parler avec quelqu'un équivaut à une intrusion dans son intimité et poser des questions devient un tabou absolu. de la même manière :
« La lecture est trop intime. Elle conduit les humains à s'intéresser de trop près aux sentiments et aux idées des autres. Elle ne peut que vous troubler et vous embrouiller l'esprit. »
Dans ce monde où les livres servent à isoler les murs, où le sens même du mot a disparu, la sexualité se réduit à la règle "sexe vite fait, sexe bien fait". le sentiment amoureux n'a plus aucun sens et a depuis fort longtemps été remplacé par la pornographie qui inonde les télés des habitants.
Plus grave encore, la natalité s'est éteinte depuis une trentaine d'années. Paul, le personnage principal, appartient à la dernière génération car il n'y a plus eu aucune naissance depuis. L'humanité serait ainsi condamnée à disparaître. Mais peu d'auteurs vont jusqu'à l'ultime extinction et Walter Tevis ne peut s'y résoudre. Grâce à une pirouette poétique, mettant en scène le robot en chef Spofforth, le mystère sera résolu et une nouvelle chance sera donnée à l'humanité.

Ce sont donc les livres qui vont sauver l'humanité. Grâce à leur découverte, grâce à l'apprentissage de la lecture, Paul va parcourir un chemin initiatique. En apprenant à lire, il apprend à penser. En se confrontant à des personnages fictifs, il apprend à côtoyer ses semblables, à être à leur écoute et à créer des liens. C'est parce qu'il a regardé ces films d'amour muets et parce qu'il a lu des livres qu'il a pu tomber amoureux, qu'il a pu prendre ce risque malgré son éducation déprimante et inhibitrice.
Ce sont tous ces livres, même les plus ennuyeux et les plus hermétiques, qui m'ont aidé à comprendre ce que cela signifiait d'être un être humain. Et j'ai aussi appris, à travers le sentiment de sidération que j'éprouve parfois quand j'ai l'impression d'entrer en contact avec l'esprit d'une personne morte depuis longtemps, que je n'étais pas seul sur cette terre. D'autres ont ressenti ce que je ressens, ceux qui, à certaines époques, ont réussi à dire l'indicible. "
Mary-Lou, sa compagne, n'est pas un personnage de second ordre. Tevis dit qu'elle est plus intelligente que lui, qu'elle apprend plus vite, qu'elle est plus indépendante et plus rebelle, qu'elle est capable naturellement d'autonomie. L'auteur a voulu que leur rencontre soit décisive et que la renaissance de l'humain provienne de leur impulsion de vie.
Ce livre, beau et mélancolique, mérite sa place au rang des meilleures dystopies et des hommages à la lecture des plus percutants.

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Le roman se situe dans un monde entièrement régi par des robots, dont le fonctionnement purement mécanique consiste à effectuer des tâches de production parfois dépourvues de nécessité. de moins en moins d'humains survivent dans cette société, et on ne découvrira qu'à la fin du livre ce qui cause cette extinction progressive. Les enfants ont disparu progressivement pour être remplacés par des robots, si criants de réalisme qu'on ne peut déterminer avec certitude s'ils sont humains ou non, si ce n'est par leur absence manifeste d'affects.
Ce qui définit ici le monde régi par les robots est une mécanique de type industriel basée sur la répétition des tâches. Un monde où tout se répète inlassablement sans création, sans nouveauté, sans critique. Dans ce monde, toute culture a été bannie : art, livre, spectacle. Les humains sont abrutis par des drogues qui les rend béats et stupides face au monde dans lequel ils vivent, et les poussent de temps à autres à des immolations collectives extatiques.
L'intrigue du roman est centrée sur Paul Bentley, un homme survivant dans ce monde où tout se dérègle peu à peu. Il découvre par hasard au gré des ruines une vidéo montrant une enseignante apprenant la lecture à ses élèves. Stupéfait face à cette découverte, il se met à apprendre l'art perdu de la lecture. Celui-ci donnera un sens nouveau à son existence et cette révélation transformera son destin. Il rencontre alors une femme, Mary Lou, dissidente et curieuse comme lui, et noue avec elle l'histoire d'amour qui est au centre du roman. Mais un robot surintelligent, copié d'un humain et donc, lui, doué d'affects et surtout de mélancolie, se placera rapidement en travers de leur amour et de leur vie. On découvrira au terme du roman la cause, et les conséquences potentielles de la mélancolie de ce robot aux penchants mortifères (dont se sont probablement inspirés, d'ailleurs les créateurs de la série Westworld).
L'oiseau moqueur est un beau roman d'anticipation où la question du langage est subtilement traitée à travers la question de la lecture et l'écriture, ressuscités par la découverte du héros.
Au fil de sa découverte de l'écrit, Paul Bentley s'interroge sur des énoncés au sens mystérieux, comme un enfant découvrant une langue, en même temps qu'il découvre la poésie à travers l'équivoque. S'opposent ainsi le mystère du sens de certains textes littéraires et la poésie qu'ils recèlent, et le non-sens effectif et délétère du réel mécanisé régi par les robots. Dans ce monde, le langage, comme tout le reste, est devenu purement fonctionnel, supposément utilitaire mais, en définitive, totalement creux. La découverte de la lecture par Bentley rappelle la façon dont l'enfant rencontre l'écrit, et la façon dont le sens poétique émerge. En définitive, on voit ici comment l'idéal robotique et consumériste d'un monde entièrement mécanisé ne peut mener qu'à la mort. A l'opposé, la poésie de l'écrit peut être le grain de sable conduisant toute cette mécanique à se dérégler.
Walter Tevis réussit là un roman captivant, qui, au delà de son propos, tient le lecteur en haleine. La quête de Bentley met en avant une forme de rédemption qui, par-delà l'écrit, passe par l'amour vrai, avec ce constat que nulle machine, fut-elle imitée de l'humain, ne pourra jamais mimer ce sentiment.

Lien : http://www.williamjoshbeck.c..
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Énorme coup de coeur, grosse claque et tout le toutim !
Ma dernière lecture pour le @challengegallmeister de 2022 est une révélation !
J'ai découvert Walter Tevis en lisant "le jeu de la dame" et j'ai immédiatement accroché à son style d'écriture. Je n'ai donc pas du tout été déçue ici.
L'histoire est folle, et en même temps, nous n'en sommes pas si loin, et c'est ça qui me touche d'autant plus.
Il est question ici de 3 personnages principaux, et le récit alterne entre chacun de leurs point de vu.
C'est tout un panel d'émotion qui passe à travers ces personnes. du désespoir le plus profond, à l'espoir le plus grand. de la connaissance la plus fondamentale, au néant intellectuel. Des réflexions les plus cartésiennes, aux croyances les plus mystiques. Ce roman raconte tout et son contraire et c'est à nous, lecteur, de nous impliquer, de réfléchir !
L'amour, la haine, la passion, le déni, la vérité,... Tant de grands thèmes y sont abordés.
J'ai adoré et ce livre, et alors qu'il est écrit en 1980, il est criant de vérité !
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Je suis d'un naturel rêveur. N'entendez pas par là que je passe mes journées à inventer des contes de fées, mais plutôt qu'à chaque instant de calme, je laisse mon esprit vagabonder et que dès qu'une idée intéressante s'amène, je m'accroche à elle comme à la queue d'un cerf-volant et me laisse transporter jusqu'à ce que la vie réelle me rattrape. L'un de mes cerfs-volants favoris, c'est d'imaginer mon quotidien à travers les yeux d'un extraterrestre, ou d'un personnage ayant vécu il y a 500 ans et catapulté au XXIème siècle. Que penseraient-ils de nos moeurs, de nos tenues, de notre nourriture, de nos interactions sociales, de cette aliénation au travail, de ces règles tacites qui nous régissent ? J'aime adopter un regard objectif sur la vie, avec le plus de recul possible. Et c'est ce que ce roman m'a apporté. Il se déroule dans plusieurs centaines d'années et pointe sans scrupules les travers de la société actuelle qui court à sa perte, notre vie d'après où les robots nous remplaceront jusqu'à ce qu'un homme et une femme, plus indépendants que les autres, s'interrogent sur le bien fondé du lavage de cerveau qu'on leur impose depuis toujours. Un roman en forme d'avertissement, qui devrait être lu dans tous les lycées pour, enfin, prendre conscience de ce qu'il risque d'advenir de l'humanité. Je le recommande vivement.
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