Une oeuvre profondément humaine, on passe par les différents états d'âme de l'auteur, tantôt guerrier, tantôt complétement effondré, tantôt stratège… Profondément humain.
Je retiens surtout le côté « management » : l'amour de ses hommes est la chose la plus importante pour commander. le fait de souffrir avec ses hommes est également important. Mais d'abord aimer ses hommes être compatissant avec eux.
On note également une grande différence de ton entre le début et la fin du récit.
Comme indiqué dans le titre, il s'agit « d'étapes » que l'auteur a sectionnées, aussi, même si le récit est chronologique, il y a de grands trous ; ainsi sa formation est évoquée mais pas présentée.
Commenter  J’apprécie         00
Quelle misère ! Je sens que je touche le fonds de la misère humaine. (…) La mort n’est rien. Maintenant que je la vois, que je la touche, que je suis à elle, elle ne me fait plus peur : c’est une amie ; c’est refuge dernier contre la souffrance ; je crois que je commence à la désirer…
La pluie tombe. L’humidité me pénètre et je suis glacé jusqu’aux os. (…)
Je sens à l’évidence combien la guerre est inexplicable humainement : il faut – de toute nécessité – que ceux qui la déclarent ne sachent pas ce que c’est, et que ceux qui la dirigent ne soient pas ceux qui la font : elle cesserait à l’instant même. (…) Il y a des épreuves qui dépassent par trop les forces humaines. (…)
Comme j’ai froid !... Palmier est immobile contre moi accablé comme moi par tant de misères. Si nous pouvions crever ! et n’avoir plus froid… Mais il ne suffit pas de vouloir crever pour crever. Nous n’avons pas encore assez souffert. La mort viendra à n’en pas douter, mais plus tard, demain peut-être, quand nous aurons épuisé toutes les minutes de cette nuit…