Les Orphelines du train

Juillet 1939, le père de Kirsty meurt dans un accident de la mine. Déjà orpheline de mère, elle se retrouve seule. Elle n'a que quatorze ans. Elle est d'abord recueillie par Maggie, sa collègue aux bains publics. Son amie veille sur elle avec affection et lui apprend à cuisiner, mais elle est mariée et Kirsty comprend que la situation ne peut se prolonger. C'est alors que le pasteur lui propose une possibilité de se reconstruire loin de sa souffrance. Jean Mathison, membre de la mission écossaise, dirige un foyer de jeunes filles à Budapest et recherche une aide-cuisinière. Ses élèves sont de confession chrétienne et juive. Lors d'une conférence, elle évoque les dangers qui menacent les enfants juifs d'Europe. Kirsty accepte le poste.

En Hongrie, malgré la barrière de la langue, Kirsty sympathise avec Anna, une adolescente de son âge. Grâce aux cours de Jean, elle apprend le hongrois et les liens entre les deux jeunes filles se resserrent. C'est une amitié indéfectible, à la vie, à la mort. Auprès d'Anna et de son frère Endre, mais aussi au sein de l'école, Kirsty assiste aux exactions de plus en plus violentes envers la communauté juive, à la perte de leurs droits et aux dangers omniprésents. Elle suit l'exemple de Jean et elle montre une solidarité héroïque et altruiste. En raison de sa nationalité et de sa religion, elle aurait pu éviter de nombreux dangers. Pourtant, elle a refusé d'abandonner Anna. Elle a commencé en épinglant son soutien sur sa poitrine, puis elle a pris des risques incommensurables. Sa fidélité n'a pas de limites. Jusqu'au-devant de la mort. Son courage et son abnégation m'ont, énormément, émue.

Le récit décrit, également, l'ingéniosité de Kirsty pour nourrir les pensionnaires, en dépit du rationnement. La générosité et le dévouement de Jean sont poignants. Hélas, à elles deux, elles ne peuvent lutter contre les Croix fléchées, un parti fasciste dont le pouvoir est renforcé par l'occupation allemande. Les tragédies s'enchaînent, provoquées par la cruauté humaine : arrestations, enrôlement de force, ghettos, exécutions, déportations, etc. Des passages m'ont meurtrie ; des actes de sauvetage m'ont bouleversée. Gill Thompson mêle des faits réels à la fiction. J'ai, ainsi, découvert des faits horribles, comme ceux commémorés par le monument Chaussures au bord du Danube et j'ai rencontré des héros, des Justes, tels Raoul Wallemberg, Arthur Weiss et Carl Lutz.

Les Orphelines du Train relate le traitement infligé aux Juifs de Budapest, pendant et après la Seconde Guerre mondiale. Il est aussi une magnifique histoire d'amitié : celle de toute une vie. J'ai eu un coup de coeur pour ce roman.

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A 14 ans, la jeune Kirsty se retrouve orpheline après avoir perdu son père dans un incendie. Lorsque l'opportunité se présente de quitter son Ecosse natale pour devenir cuisinière dans un pensionnat de jeune filles juives, en Hongrie, elle n'hésite pas à accepter, espérant que la distance lui permettra d'oublier sa douleur.

Je lis beaucoup de livres qui se déroulent pendant la 2nde Guerre Mondiale, c'est une époque qui m'a toujours passionnée, mais il faut avouer que certains titres sont parfois redondants avec ce qui existe déjà.

J'ai été ravie de trouver ici une histoire originale. L'autrice nous emmène en effet en Hongrie, ce que j'ai beaucoup apprécié, car ma curiosité en matière historique a été comblée. Si à force, je pense connaître pas trop mal la façon dont l'Allemagne, la France ou l'Angleterre ont traversé cette période, si le ghetto de Varsovie ne m'est pas inconnu, je n'avais en revanche jamais rien lu sur la façon dont la Hongrie avait traversé la Guerre, et j'ai trouvé passionnant de le découvrir. Neutralité du pays, lois antisémites, maisons étoilées... j'ai beaucoup appris et dans les romans historiques, j'adore ça!

Un autre point que j'ai apprécié dans ce roman, et qui m'a surprise: c'est que malgré la période décrite, malgré les difficultés (bien réelles) traversées par nos héroïnes, il n'a pas été trop éprouvant à lire. Ces romans en tant de guerre peuvent facilement verser dans le sensationnalisme, le pathos, et sont parfois très difficiles à lire, mais ici j'ai trouvé qu'il y avait toujours beaucoup d'espoir, et j'ai apprécié ce point de vue. L'accent est davantage mis sur la résilience, sur la survie, sur la façon de toujours chercher à surmonter les obstacles, que sur les horreurs de la guerre. Nos héroïnes ne baissent jamais les bras.

On le voit bien avec l'importance accordée par exemple à la natation (et qui n'est pas anodine, le roman s'inspirant de personnes réelles). C'est souvent l'exutoire de Kirsty et Anna, leur façon d'exorciser la colère, de se défouler, mais aussi de s'apaiser par cette communion avec la nature qu'elles ressentent en s'immergeant dans un fleuve ou un lac. Ce sera en quelques sortes le fil rouge du roman: un rêve, un but, un moyen de survie, tant physique que psychique. C'est (littéralement) leur bouée de sauvetage, ce qui leur permet de garder le cap. J'ai trouvé ce traitement très original, et ça m'a beaucoup plu.

A présent je suis très curieuse de découvrir les autres romans de l'autrice. N'hésitez pas à m'en conseiller si vous en avez apprécié!

Allez savoir pourquoi, je suis toujours attirée par ce genre de roman même si émotionnellement, ils sont toujours très difficiles à vivre.

Nous sommes en 1939, à la veille de la seconde guerre mondiale et nous faisons la connaissance de Kirsty, 14 ans, qui se retrouve orpheline et décide de partir en Hongrie pour travailler comme aide-cuisinière dans une école. La Hongrie est à l'époque un pays « neutre » et elle pense donc être en sécurité dans ce nouveau foyer.

L'école dans laquelle elle travaille abrite entre autres des jeunes filles juives dont les parents subissent de plein fouet les affres de la guerre. Kirsty va se lier d'amitié avec Anna et son frère Endre et ils vont tous trois traverser des épreuves auxquelles ils ne s'attendaient pas du tout. La guerre atteint finalement la Hongrie et entre le rationnement, les déportations, la violence et la haine envers les juifs, ces jeunes gens vont vivre des heures très difficiles.

Kirsty et Anna vont devoir rester soudées pour pouvoir affronter l'horreur de la guerre, elles vont faire preuve d'énormément de courage et de volonté, elles vont être un soutien pour les élèves de l'école qui craignent pour leur vie. Aux côtés de Jean, la responsable de l'école, une femme formidable qui a voué sa vie aux autres, elles vont se battre au quotidien pour préserver l'unité et la sécurité des lieux.

J'ai passé un très beau moment de lecture en compagnie de ces femmes courageuses et qui ont fait preuve d'une énorme résilience. L'autrice s'est basée sur des faits réels et on sent à chaque page toutes les recherches qu'elle a effectuées, c'était poignant de réalisme et vraiment immersif. On s'attache évidemment très fort à ces personnages, que ce soit Kirsty, Anna, Endre ou Jean et on espère bien sûr une fin heureuse après ces années de privation et d'angoisse.

Un roman fort en émotions qui parle bien sûr des difficultés de la guerre mais qui parle aussi d'amitié, d'espoir, d'entraide et de courage. Je vous conseille ce roman sans hésiter si vous aimez cette thématique.

Les orphelines du train de Gill Thompson est un roman très intéressant et émouvant sur la seconde guerre mondiale.
A la veille de la seconde guerre mondiale Kirsty, 14 ans, vivant en Ecosse, se retrouve orpheline à la mort de son père dans une mine alors que sa mère est déjà décédée depuis plusieurs années. Elle va avoir une opportunité pour partir en Hongrie pour travailler comme aide-cuisinière dans un foyer de jeunes filles, la plupart juive. La Hongrie est à l'époque un pays « neutre » et elle pense donc être en sécurité. Elle va se lier d'amitié avec Anna et son frère Endre et ils vont traverser des épreuves difficile en réussissant à échapper à la déportation. On suit donc tout leur parcours jusqu'à la libération et même un peu après et grâce à la natation elles vont toujours faire face et c'est ce qui va les réunir encore en 1948 après le rideau de fer.
C'est un roman très bien écrit, très intéressant et même si l'auteure s'est inspirée de personnages réels, c'est une fiction.
J'ai trouvé intéressant de connaitre la vie en Hongrie lors de la seconde guerre mondiale.

Sur les bords du fleuve, se trouve un monument qui rend hommage aux juifs hongrois abattus et jetés dans le Danube par les membres du parti des Croix Fléchées en 1944. Un mémorial émouvant et poignant, intitulé « Chaussures au bord du Danube » où 60 paires de souliers en fonte d'hommes, femmes et enfants rappelle les horreurs de la Seconde Guerre Mondiale

Pourquoi, je vous raconte cela ?! Je suis partie en vacances à Budapest, il y a quelques années et je me souviens parfaitement de ces chaussures. Je me suis promenée dans les mêmes rues que Kirsty et Anna. Moi aussi je suis allée au Lac de Balaton, un endroit en pleine nature merveilleux et coupé du monde. Les orphelines du train résonnera longtemps dans mon coeur

L'auteure est une fabuleuse conteuse. Grâce à ses recherche détaillées, elle a su retranscrire l'essence de Budapest à cette période, son Histoire et son rôle. Ce roman basé sur des faits réels est un concentré de courage et d'espoir

Les thèmes de l'amitié, de l'amour, de la famille, de la résilience, de la confiance, de la survie, de la perte, de la cruauté sont présents tout le long du livre. C'est déchirant mais magnifique et inspirant

Le roman commence et se termine par la natation. Oui la natation !? J'ai trouvé fascinant la note de l'auteure, lorsqu'elle explique pourquoi la natation fait partie intégrante de l'histoire. Ce sport a eu un impact considérable. Il a été puissamment utilisé pour aider nos deux héroïnes à s'occuper l'esprit pour oublier le temps d'un instant cette guerre et tout ce qu'elles avaient perdu

Gill Thompson a capturé le ton nécessaire pour transmettre l'anxiété et la terreur tout en nous gardant captivés par cette histoire mémorable, édifiante et puissante