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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Tolstoï nous raconte son enfance à travers l'histoire d'un garçon âgé de dix ans, Nikolengka. Enfance à la campagne, bercée de douceurs et d'amour. Entouré de sa famille, de sa gouvernante, de son précepteur, et de toute une troupe de serviteurs, il y coule des jours heureux, entre cours, parties de chasse et jeux d'enfants.

Puisqu'il fait partie de la noblesse russe, il devra quitter sa chère campagne pour Moscou, chez sa babouchka, afin de parfaire son éducation.
Jeune garçon sensible et attentif aux gestes et aux sentiments des autres, ce sera une première déchirure que ce grand départ, cette aventure dans un monde inconnu, aux valeurs ancestrales.

Dans cette autobiographie romancée, on ressent toute la sensibilité de Nikonlengka, cherchant à se construire, tiraillé entre ses devoirs et son éducation de noble, et son amour pour les gens simples, qui lui sont chers; sa servante Natalia Savichna et le précepteur Karl Ivanovitch.

Enfance faite de tendresse et d'apprentissages; l'amitié, l'amour. Il se trompe parfois, il en ressent des regrets, car, s'il n'est pas très beau, il est intelligent et bon.

Premiers pas dans la vie, premières interrogations, premiers chagrins. Enfant qui veut devenir grand, qui admire le monde adulte, mais qui comprend déjà que ce dernier n'est pas parfait.
La mort d'un être cher va clore cette enfance riche de tendresse et d'émotions, de découvertes et de déceptions.
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Un bien beau texte, empli d'émotions. La plume est alerte et élégante. Un grand classique de la littérature russe du 19 ème siècle. A découvrir absolument.
Lien : http://araucaria20six.fr/
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Ce récit d'enfance, en partie autobiographique, renvoie à une période charnière de la vie de Nikolegnka, diminutif de Nikolaï, son narrateur : il est, à onze ans, tout comme son frère Volodia, de deux ans son aîné, à l'âge où il est temps de se rendre à Moscou pour parfaire son éducation lorsque l'on fait partie de la noblesse russe. le récit commence de fait quelques jours avant ce départ pour la ville où tout se joue, amitiés, amours, rencontres dans tous les cas décisives... et se termine à l'apparition d'un deuil terrible, qui conduira notre narrateur vers une adolescence prématurée, finalement douloureuse.

Récit d'enfance et d'apprentissage classique en somme, en ce qu'il se concentre sur ces évènements fondateurs qui permettent au narrateur de se raconter, de donner son point de vue sur eux pour mieux être compris, ensuite, de son lecteur, quant à l'évocation de ses sentiments, de ses comportements, de son caractère futur déjà pressenti - ce récit n'est en effet que le premier volet d'une trilogie qui retrace l'adolescence et le jeunesse du personnage -, Enfance laisse d'emblée poindre de nombreuses qualités quant à la plume du jeune écrivain qu'est alors Tolstoï : un art subtil et mordant du portrait, un lyrisme délicat, mais pas larmoyant, dans l'expression des sentiments, une aisance dans l'enchaînement des péripéties... qui mettent en évidence, tout aussi subtilement, en une centaine de pages, toute la fausseté de son milieu, qui ne vit que d'apparences et d'hypocrisie crasse.

Pour une première incursion dans l'oeuvre du grand romancier, c'est une réussite : m'est avis que je vais me plonger dans une de ses sommes romanesques plus tôt que prévu !
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Ce récit est le premier roman du célèbre écrivain, le premier volet d'une trilogie d'inspiration autobiographique et l'occasion de ses premiers succès littéraires. Plus tard, vers 1883, il rejettera ces écrits, les trouvant bien trop sentimentaux.
Pourtant, c'est une bonne façon d'aborder sa plume, déjà belle et sensible, il exprime des sentiments mais sans rien de larmoyant, sans trop de pathos. Y transparaissent déjà son amour pour les gens du peuple, ordinaires, avec de beaux portraits (la servante Natalia Savichna et le précepteur Karl Ivanovitch) et un sens certain de l'observation des autres et de la construction d'un récit.
Il s'agit plus de quelques souvenirs d'enfance que d'une autobiographie qui par ailleurs n'est pas basée sur des souvenirs véridiques : Tostoï, contrairement à son personnage, avait perdu sa mère à l'âge de deux ans, la figure maternelle est donc ici une pure création littéraire ; son père et son frère sont assez différents aussi de son père et de son frère réels, il semble que le modèle en soit plutôt un voisin et son fils (il faut dire que Tostoï a perdu son père à l'âge de neuf ans, l'année où il est parti pour Moscou).
L''essentiel de ce récit se déroule peu avant son départ avec son frère pour Moscou, prétexte à s'attarder sur ce qu'il va quitter, suivi de quelques épisodes de ses premiers pas dans Moscou avec la découverte des conventions et des belles manières, souvent hypocrites, jusqu'à ce que son enfance s'achève prématurément avec le deuil de sa mère.
C'est un beau récit, mais pas un récit inoubliable, cependant il est très intéressant si on s'intéresse à l'oeuvre et surtout à l'évolution de Léon Tolstoï dans son ensemble.
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Un bien beau récit, émouvant, avec des accents proustiens à l'avance. le Narrateur - qui n'est pas l'auteur même s'il lui ressemble beaucoup - écrit en effet avec recul sur des événements passés de son enfance. Et il restitue des sons, des images, des sensations, des odeurs. Comme pour le petit Marcel, l'enfance est entourée d'amour, l'amour immense pour la Mère, pour la grand-mère aussi, pour la fidèle domestique qui est une figure touchante, l'incarnation du dévouement absolu - à la différence que, contrairement à la France, certains domestiques russes sont encore des serfs ; mais c'est ce qui rend sa fidélité encore plus grande : devenue libre de pouvoir partir, elle reste. Comme le petit Marcel encore, le personnage s'initie à l'art, à la littérature et à l'écriture en faisant ses premiers vers, salués comme la préfiguration de son talent. Comme le petit Marcel également, il évolue dans un milieu aisé, dans le grand-monde, avec ses coteries. Certes, il ne les comprend pas encore, mais à son échelle, celle des enfants, des amours enfantines, des questions de préséance, des rivalités, ont aussi lieu de façon souterraine et inconnue des adultes.
Un court récit assez touchant par le charme du personnage principal, à la fois drôle et émouvant sans jamais de méchanceté. Et on ne peut qu'être ému par la prescience du malheur, dès le début, le Narrateur explique qu'on ne revoit dans ses souvenirs qu'à travers les larmes ceux qu'on aimait et qui nous ont quittés, le deuil déforme la réalité du passé. Ce sont donc finalement ces réflexions sur les souvenirs, sur la mémoire, sur le temps qui s'écoule, qui font que j'ai autant pensé à Proust.
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