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4,39

sur 2504 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  

[Livre audio lu par Éric Herson-Macarel]

Ce n'est finalement pas si fastidieux. Quelques notes prises sur les protagonistes pour se les caler dans l'esprit et c'est parti. L'interprétation d'Eric Herson-Macarel coule comme une source. Il nous offre de beaux personnages, vivants, habités, riches de toutes leurs nuances. Ils évoluent, prennent des décisions, se trompent, s'emballent. Toute la force romanesque tient dans cette liberté que Léon Tolstoï leur délègue. Lui se préoccupe de théories sur l'histoire, de démontrer que les grands hommes ne sont rien par eux-mêmes. À charge pour Natacha, Nicolas ou la princesse Marie, de développer leur existence propre et de distraire le lecteur. A partir de la prise de Moscou, j'ai trouvé que la construction était moins soignée, le suivi des existences plus aléatoire, moins naturel, plus contraint. On s'enfonce dans la boue de la guerre et le chaos. Bien sûr j'ai écouté les passages théoriques d'une seule oreille et bazardé toute la fin du livre, surtout parce que Léon Tolstoï se répète beaucoup. Mais c'est une lourdeur qui passe en souterrain. La lumière de Pierre, quêteur spirituel maladroit et empêtré avec lui-même, continue de nous interroger sur l'énigme de la vie une fois le livre achevé.


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Récit emballant, tellement romantique. et la société russe de l'époque est décrite avec verve. de même pour le portrait de l'empereur Napoléon, qu'admirait tant Pierre Bezoukov... jusqu'au jour où il assiste à la bataille de Borodino.
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Aaaah, « Guerre et paix » ! L'un des grands échecs de mon adolescence. J'étais motivée, j'y croyais à mort, j'avais même acheté les deux tomes d'un seul coup… J'avais terminé les neuf dixièmes du roman quand celui-ci m'est tombé des mains. Ce n'était pas chiant, ni mal écrit, au contraire, mais les personnages m'agaçaient monstrueusement ! J'avais envie de tous les baffer ou de les secouer comme des pruniers jusqu'à que leurs dents s'entrechoquent, particulièrement cet arrogant cul serré de Prince André et cet ahuri de Pierre. C'est, je crois, le seul bouquin que j'ai abandonné parce qu'il m'énervait trop.

Mais je n'aime pas rester sur une défaite et, alléchée par des critiques lues récemment, je me suis décidée à tenter de nouveau l'aventure. Quinze ans plus tard et un peu de plomb dans la cervelle en plus, je porte un regard plus indulgent et presque affectueux sur le bon gros Pierre. Certes, le bonhomme, constamment englué dans l'indécision et l'hésitation, peut taper sur les nerfs mais il est si dépourvu de toute vanité ou malveillance, si franc et si ouvert, qu'il force la sympathie. On apprécie Pierre comme on apprécierait un bon gros cousin, affable et toujours à l'écoute malgré ses défauts. Quant à Natacha – charmante, insouciante, fantasque Natacha ! – ce n'est qu'une enfant que les autres ont la sottise de traiter en adulte. Il ne faut pas lui en vouloir si elle n'est pas à la hauteur de leurs attentes, si elle commet des erreurs, des bêtises. Les enfants sont ainsi et on ne peut rien y faire. André, c'est une autre affaire… Je persiste et je signe, ce type est un connard arrogant, toujours à toiser son entourage du haut de sa vertu outragé, donneur de leçon insupportable et qui mérite à mes yeux ses propres malheurs. Agaçants, déraisonnables, têtes à vent, tous trois en sont d'autant plus humains et leur caractérisation est impeccable.

Agaçants et humains, les personnages qui gravitent autour d'eux. Agaçant et humain, le monde qui les entoure, un monde sur le déclin que la tempête napoléonienne menace de ravager. Ce monde-là c'est celui de l'aristocratie russe du début du XIXe siècle dont Tolstoï excelle à raconter les tares, les hésitations et les vanités. Pour ceux que la comédie de moeurs lasserait d'avance, rassurez-vous ! Si la plume de Tolstoï est vive et habile quand il s'agit d'épingler ses compatriotes, elle n'est pas moins brillante pour décrire des scènes de la vie militaire, batailles épiques et affrontements dantesques compris. Pour qui s'intéresse un tant soit peu aux guerres napoléoniennes, la lecture de « Guerre et paix » est incontournable : rarement la démence belliciste aura été peinte avec autant de panache et de sens de la tragédie !

Pourquoi seulement un petit quatre étoiles sur cinq alors ? Eh bien, parce que, avec tout le respect considérable que je lui dois, je n'adhère pas complétement aux thèses historiques de Tolstoï, ni à sa ferveur patriotarde un peu trop poussée à mon goût. Cette ferveur patriotarde pousse Tolstoï à reprendre en partie la propagande de son pays, notamment en attribuant aux français l'incendie de Moscou et en présentant la bataille de Borodino comme une victoire russe. Loin de moi l'envie d'attirer sur ma tête les foudres des fans du roman, mais quand une armée perd davantage d'hommes que son adversaire et lui abandonne le terrain, c'est une défaite – bien que l'on puisse parler plutôt de massacre pour les deux camps dans ce cas précis. Quant à la vision de l'Histoire de Tolstoï, elle est trop entachée de déterminisme chrétien pour convaincre l'athée que je suis et me rappelle celle de Victor Hugo – qui ne m'avait guère convaincue non plus.

Qu'on ne m'accuse pas de cracher dans la soupe : malgré ces quelques bémols très personnels, je ne dénie pas à « Guerre et paix » le titre de chef d'oeuvre. On peut apprécier énormément une oeuvre sans adhérer sur tous les points aux opinions de l'auteur et j'ai sacrément pris mon pied en lisant celle-ci ! Un livre grandiose assurément et dont je ne regrette pas la lecture. Prochaine étape : « Anna Karénine » ! (mais pas tout de suite, car il est très ventripotent également et j'ai besoin de souffler un peu)
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Un excellent livre si il en est jamais ennuyé malgré les nombreux dezoom sur nos personnages pour nous offrir un tableau xde L Histoire plutôt que des histoires qui la font.

Sauf peut-être en vérité dans la longue dissertation de l'épilogue, car pour être honnête je ne me sentais plus trop "dedans" surtout que la lecture en italique est une peine pour les yeux.

Mais sinon splendide, mêlant la joie, la tristesse avec délicatesse, nous dressant des portraits si plein de vie qu'il me semble pouvoir voir sortir Natacha des pages du livre. Et non seulement plein de vie mais aussi plein de finesse, encore une fois comme dans Anna Karennine, Tolstoï démontre d'une vraie connaissance de la nature humaine. Et aussi lorsque l'un d'entre eux doit nous quitter se sont des flots de larmes qui coulent, et une poignante compassion lorsque le malheur les frappent.

Le style est fluide, rien à redire à son niveau.

Or les digression d'historien de fin de livre mon seul reproche serait le côté très pro empereur et anti-napoléon qui perce assez souvent, Tolstoï n'étant absolument pas neutre ni prétendant à vrai dire l'être. Ce ne sont plus quelques pointes aiguisée mais une véritable mitraille contre ce général français impudent. ;)
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«Guerre et paix» est de ces romans qui m'ont toujours attirée, mais dont la longueur m'a fait reculer. Aujourd'hui, les éditions Sixtrid ayant fait enregistrer ce monument par un comédien qui, à mes yeux, est un grand, je ne pouvais pas laisser passer l'occasion de m'y plonger.

J'ai d'abord aimé le style à la fois vivant et recherché. Je suis toujours friande d'un vocabulaire riche et précis, décrivant avec minutie des situations, des personnages, ce qui rend l'analyse plus complexe et donc plus intéressante. Ici, c'est le cas. On n'a aucun mal à s'imaginer au milieu des personnages. Certains ne sont pas très discrets, comme Natacha Rostov, qui, très jeune, a un caractère impétueux, et ne se prive pas de le montrer. Sa fougue, son énergie et sa candeur m'ont plu, même si je trouvais qu'elle en faisait parfois un peu trop.
Anna Mikhaïlovna m'a déplu, mais j'ai également souri de son audace. Dès le départ, elle intrigue pour que son fils puisse obtenir ceci et cela... mais elle ne s'arrête pas là.
[...]
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Une saga très étoffée qui peut nous effrayer par le nombre de personnages mais qui nous donne une bonne idée de la noblesse russe de l'époque. Les descriptions de batailles sont d'une longueur exagérées et ennuyeuses à certains égards.
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Premier contact avec Tolstoï... et j'ai dévoré les trois tomes sans m'arrêter.
Les convictions de l'auteur sur l'histoire et la manière dont elle est écrite sont habilement mêlées (peut-on dire de Tolstoï qu'il est habile, au 21e s ?!) aux aventures des héros.
Je redoutais les multiples personnages et leurs surnoms mais étrangement ce fut très simple.
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Un grand classique.
Les idées et théories développées par Tolstoï sentent leur XIXè siècle et ont vieillies en particulier celle sur la fatalité qui serait la vraie cause des événements. (Cela m'a fait penser à "La Belle Hélène" de J. Offenbach : "C'est la fatalité... Calchas"). La redondance des explications de cette théorie appesantit la lecture.
Cela reste malgré tout un grand roman agréable à lire.
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une saga titanesque; a lire en diagonale pour surmonter les longueurs
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même si ce livre et son auteur sont des classique de la littérature je l'ai trouver un peu long donc je le conseille a ceux qui on vraiment beaucoup lu de classique de la littérature car sinon il seront décourager
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