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Ivan Illitch est un homme accompli. A 45 ans, il est magistrat, il a fondé une famille et est respecté par ses paires.

Lors de l'aménagement de son appartement il chute. La blessure qui semble béguine est en fait bien plus grave...le temps compte, ce qui semblait d'importance devient futile. A travers Ivan, Tolstoï dresse un bilan sur la vie et ce qui compte vraiment.

Le ton du texte est froid et presque détaché de la vie de son personnage mais reste accrocheur.

des_Histoires_et_des_Hommes
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Voici un récit court dans lequel Léon Tolstoï met en scène un homme, fonctionnaire menant une vie correcte et décente, gravissant petit à petit les échelons, se mariant sans vraiment d'amour, engendrant cinq enfants dont trois décèdent. Sa vie lui paraît tout à fait satisfaisante, jusqu'à ce qu'il tombe malade. Là il s'interroge pourquoi lui, pourquoi doit-il souffrir puis mourir ? C'est une longue interrogation au bout de laquelle il revoit sa vie et se dit qu'il n'a pas vécu la vie qu'il devait, que ce qui paraissait une ascension n'était qu'une lente descente aux enfers, sans véritable joie sauf celles de son enfance.
Cette peur de la mort semble avoir été celle de Léon Tolstoï lui-même.




Challenge ABC 2019-2020

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Ce livre est extrêmement bien écrit (et donc, superbement bien traduit par Michel-R. Hofmann). Cette oeuvre de Tolstoï est considérée comme l'une des ses oeuvre majeure et cela se comprend. le sujet de la mort est remarquablement abordé, on partage les vicissitudes de la vie de Ivan Illitch Metchinkov ainsi que ses tourments, ses angoisses à l'approche de la mort, et enfin, on vie sa mort avec lui. Plus important encore, on comprend ce que l'approche de la mort réveille chez l'entourage du futur défunt : les rapports que son entourage entretiennent avec lui oscillent entre mensonge et commisération. Ne ferions-nous pas de même ? Cela fait réfléchir à l'attitude que l'on a face à quelqu'un de mourant. Aussi, on s'identifie facilement au mépris qu'à Ivan envers son entourage, il leur en veut d'être plein de vitalité, comment lui en vouloir ? Aussi, le rapport à la souffrance physique qui impact son psychisme est remarquablement bien sous-entendu (de fait, on partage alors ses souffrances : entre peur de la mort, mépris pour les vivants, indifférence des vivants pour son sort). Ce qui est intéressant, finalement, c'est son rapprochement avec Guérassime son domestique car ce dernier est sans doute le seul qui ne fait pas semblant « que tout vas bien ». Proche de la mort, Ivan Illitch attend des vivants qui l'entour la vérité, belle morale je trouve.
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Un homme s'apprête à mourir comme on entre en scène, le ventre secoué d'angoisses, le corps pétri de douleurs. le public - sa famille, ses amis - perd patience devant l'interminable agonie. En comédien tragique, Ivan Ilitch soumet son être et son âme au questionnement de tous les hommes qui sentent la fin trop proche : ma vie fut-elle digne d'être vécue ?

A travers le regard pathétique d'un bourgeois ordinaire, Tolstoï se joue des malades et des docteurs, des fonctionnaires intéressés, des familles indifférentes et des apparences matérielles stériles. Il met à nu un homme richement vêtu, nous l'offre comme un miroir et touche ainsi à l'universel. Court et magnifique !
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J'avais déjà lu ce court roman (ou très longue nouvelle) il y a quelques années, mais je ne m'en souvenais pas. J'avais surtout retenu les comportements de la famille autour du mourant, alors que ce n'est pas du tout ce qui fait le coeur du récit.
C'est une fameuse interrogation qui est posée là : comment savoir si nos vies sont des réussites ? si nous avons bien agis ? si nous avons toujours fait ce qu'il fallait ? Et c'est face à la mort que le personnage s'interroge... certainement comme beaucoup d'autres humains.
Et en quelques pages on partage son angoisse, et aussi sa solitude : qui pourrait comprendre.

Je me demande comment j'ai pu oublier cette lecture.
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Arrivée d'une liseuse dans la hotte du Père Noël, l'occasion de tester ce court livre (une centaine de pages) pour moins d'un euro!

Une lecture intéressante, qui à mon sens résume parfaitement nos angoisses existentielles par rapport à la maladie et à la mort. Se voir partir lentement, devenir une charge pour l'entourage, réfléchir à la vie et se rendre compte que finalement, tout cela était bien vain.
L'écriture est dense, pour un livre qui se lit d'une traite, le rythme de plus en plus rapide et le raccourcissement des chapitres n'aidant pas à le poser.

Côté bémols, quelques rares lourdeurs (la répétition des noms de famille à chaque occurence m'a semblé superflue) et une pagination aléatoire de la version ebook.
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Après une vie où tout semble lui avoir réussi - il a fait une brillante carrière, épousé une jeune femme digne de lui, eu plusieurs beaux enfants - Ivan Ilitch agonise. Il va mourir d'un mal inconnu. Plusieurs mois auparavant, il est tombé en montrant au tapissier comment accroché les nouveaux et superbes rideaux et s'est cogné le flan. Depuis, une douleur sourde le fait souffrir, l'obsède, le ronge... le mal est-il réel? Est-il au contraire le fruit de l'angoisse du personnage? Un peu des deux? Mystère car l'important n'est pas là.
L'important, dans La mort d'Ivan Ilitch, c'est comment, à l'approche de la fin, notre magistrat repense à sa vie, qu'il croyait si réussi et qui, au fond, n'était remplie que de choses superficielles. le service ne lui plaisait pas tant que ça, son épouse et lui ne se sont jamais vraiment entendus, etc. Il plonge dans le désespoir le plus profond, avec la mort comme seul répit.

Ce très court roman est un impressionnant concentré d'émotions. La plume de Tolstoï y est tour à tour tragique, légère, terrible, comique. Il parvient à nous faire ressentir toute l'angoisse, le désespoir d'Ivan Ilitch face au bilan de sa vie. Quelle a été cette vie? Dans la clairvoyance des derniers instants, le personnage accepte enfin l'idée que ce n'a "pas été ça", qu'elle n'a pas été un si franc succès qu'il le croyait.
En bref, ce roman se lit vite et est d'une richesse incroyable !
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Que ce que certaine douleur vous immerge dans une solitude extrême quand bien même vous pouvez avoir toute la famille à votre côté, vous êtes seul, et seul! C'est de cette solitude que nous relate, avec brio, Léon Toltoi dans ce beau texte! Une fois de plus j'ai été conquise par son écriture, par la finesse avec laquelle il façonne ses personnages. Ivan Illitch souffre d'un mal qui ne dit pas son nom mais peu à peu il sent, lui-même, qu'il s'éloigne de tout, que tout lui échappe, son travail, sa femme, sa belle maison, ses enfants, ses amis. Il n'est plus au contrôle de quoi que ce soi. De quoi souffre t il, des reins, des intestins, de la nervosité, même la médecine n'arrive pas à éradiquer cette fadeur qu'il sent désormais pour la vie. Il se fait un bilan de sa vie...se convainc qu'il est positif mais au fond tout lui paraît comme un tas de mensonge...
Un petit bijoux!
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La mort : toujours ce thème revient chez Tolstoï, et je n'ai jamais lu d'autre auteur qui l'aborde si frontalement, si longuement, si profondément que lui.
J'avais été extrêmement frappée par la longue scène de la mort du prince André dans Guerre et Paix, puis par celle du frère de Levine dans Anna Karenine; mais ces deux moments intenses de lecture se démarquent dans mon souvenir de la mort d'Ivan Illitch par le fait que seule cette dernière, au-delà du fait que c'est le thème central du livre, a provoqué en moi un sentiment aussi ambivalent, fait à a fois d'effroi glacial, de sensation d'oppression à contempler le néant terrifiant dans lequel Ivan Illitch tombe, et en même temps de sérénité et de paix à mesure que la mort approche.
Je relirai certainement ce texte indispensable, ne serait-ce que pour sa beauté.
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Surement l'ouvrage le plus bouleversant qu'il m'ait été donné de lire.
Ivan Ilitch, conseiller à la cour d'appel se cogne un jour à un meuble mais la douleur persiste, se transformant jusqu'à le mener à la mort.

Tolstoï va nous exposer avec une sincérité crue et dure, le cheminement mental de cet homme dans sa compréhension de ce qui lui arrive.

Bien avant les études d'Elisabeth Kübler-Ross sur les réactions des enfants à la mort imminente, le très fin psychologue de l'âme qu'était le grand Tolstoï nous dresse ainsi les cinq étapes des réflexions et réactions de son malheureux héros :
Déni, colère, Marchandage, Dépression, Acceptation.

Un livre sans concessions, nu et vrai qui vous marque profondément surtout si vous avez dû accompagner un proche vers sa fin.
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