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EAN : 9782312066875
148 pages
Les Editions du Net (25/06/2019)
5/5   1 notes
Résumé :
Résumé
Voici l’histoire de deux hommes, père et fils. Le premier tue au nom du droit à l’instruction dont il a été privé injustement et le second aime la petite fille de la redoutable sorcière de Yoro, qu’il épouse alors dans une atmosphère marquée par la magie... A travers leur parcours, Guy Toum portraiture une famille africaine ébranlée par des événements inattendus.

Auteur
Guy Toum est né en 1968 au Congo-Brazzaville. « L’assassin et... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
L'assassin et l'amoureux est un roman à deux voix d'une parfaite cohérence dénotant le talent de l'auteur. Vingt ans avant la naissance de Jerry, Mbongombé, jeune étudiant studieux frappé d'exclusion de l'université par une décision arbitraire destinée à alléger les charges de l'Etat en matière de bourses, se met à l'école du bandit Angoualimaqui lui apprend à tuer, car il tient à se venger de ceux qui ont pris cette décision. Quant à Jerry, le fils, traumatisé par la destruction de son royaume d'enfance, il se réfugie dans la peinture qui le conduit à rencontrer une fille exceptionnelle, petite fille d'une sorcière redoutée, mais il ne recule pas, puisque l'amour est aveugle, dit-on. La famille que l'auteur portraiture, pour reprendre l'expression employée sur la quatrième de couverture, a tout vécu ou presque : les conséquences de la faillite de l'entreprise où travaillait le patriarche, la guerre civile, les explosions des vieux dépôts de munitions d'un camp militaire, la vie dans un centreabritant des sinistrés déséquilibrés livrés à des superviseurs véreux et violents qui passent leur temps à détourner les dons de vivres et de médicaments, dans un pays où l'impunité est une loi…
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Décennie 90
L’assassin
… Je m’arrêtai à un kiosque pour acheter un bonbon rouge. Il paraît qu’il réduisait la mauvaise haleine de la cigarette. Je ne voudrais pas que les miens se rendent compte que j’ai fumé. Je ne serais pas un bon exemple pour mes frères et sœurs. Je devais veiller à garder intact l’espoir qu’ils plaçaient en moi. Je ne les décevrais pas…

… Je courais les kiosques à journaux. Les attroupements de mes concitoyens ahuris et désemparés devant ceux-ci témoignaient de la carrure de la personnalité que j’avais tuée… Des âmes sensibles sanglotaient, à la vue des photographies du corps de l’écrivain étalé dans la rue, cette rue où je l’avais abandonné dans son sang. C’était troublant pour moi aussi. Et plus encore quand je voyais passer la police. J’avais le sentiment qu’elle m’identifierait en disant : « Voici l’assassin de notre étoile ! ». Et pour que cela n’arrivât pas, j’achetai quelques journaux et je quittai la scène…

Décennie 2010
L’amoureux
… A peine m’étais-je attablé, prêt à piquer du bout de la fourchette les succulents spaghettis de Mère Angélique, dont je humais les effluves des épices, la bouche pleine d’eau, il y eut une secousse provoquée par une violente explosion subite. L’assiette s’envola et s’écrasa contre le sol, pof ! Les spaghettis se répandirent à mes pieds.
Je sortis de la maison, chagriné, épouvanté et ahuri, la fourchette bien en main. Je rejoignis papa dans la rue.
La vendeuse d’ignames avait pris la fuite, abandonnant sa grande marmite et sa brouette renversées. Les ignames traînaient par terre.
Du côté du régiment blindé, une fumée noire montait, montait et montait. Elle se répandait et obstruait la lumière du soleil. La nuit tombait en plein jour. Des débris d’on ne savait quoi chutaient comme des gouttes de pluie, mais, gloire à Dieu, ils ne nous touchaient pas. Les populations décampaient.
Les nouvelles étaient mauvaises, très mauvaises, très inquiétantes. Il y avait des morts et des blessés…

… Une fois que nous étions arrivés à l’avenue du Port, une autre explosion, plus puissante, plus cruelle, plus rugissante que la première, fit encore vaciller la terre et nous projeta au sol comme de simples marionnettes. Papa se remit debout et me releva. Maman agit autant devant nous. Elle réussit à récupérer Alicia qui manquait d’être piétinée par la multitude affolée. Son pagne et ses sandales traînaient à l’endroit de sa chute. Nos sandales à papa et moi aussi. Ma fourchette aussi.
Pour la première fois depuis dix ans de vie sous le soleil, j’avais l’impression de voir l’apocalypse telle qu’on nous la racontait à l’église Saint-Louis. Elle était bien là, déchirante, remuant la terre, lançant des projectiles, éparpillant des flammes, soufflant des habitations, tuant des vies, aussi bien des humains que des oiseaux foudroyés en plein vol, des poissons surpris par la chute d’un obus ou d’une roquette dans les eaux du fleuve.
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