Un temps pour souffrir & un temps pour guérir

La couleur, le graphisme de la couverture, la typologie variée des caractères m'ont d'abord attiré. En feuilletant l'intérieur, j'ai apprécié ces petites annotations sous forme de dessins stylisés, soulignant un propos ou créant une humeur. Je ne connais pas l'auteur.
C'est bon, je prends. En plein dans le mille : j'ai en mains le manuel de philosophie appliquée à lire durant la trêve des confiseurs, aux prises avec l'actualité du monde et de son soi au quotidien. Ça se lit comme une suite de nouvelles de nous-mêmes et de la société. Mine de rien, Emmanuel Tourpe bouscule nos croyances et nos opinions et nous suggère des grilles de lecture simples et inédites. Des phrases-clés, - on pourrait en faire des maximes - sont reprises en gras; des conseils de lecture pour aller plus loin figurent en fin de chaque chapitre.
En cette période de réunions familiales, je vous recommande les pages consacrées à la manière de se forger un avis, qui insistent justement sur la composante émotionnelle d'une discussion sur des sujets sensibles, irréductibles à la seule raison raisonnante. Nous aimons croire que nous détenons la vérité parce qu'il est désagréable d'avoir tort. Mais si nous laissons une place à l'amour de l'autre et prêtons une attention réelle à ce qu'il énonce, nous entrons dans une nouvelle dimension, celle de la tolérance et d'une évidence : la vérité ne peut être saisie tout entière.
Ma liste de citations à publier s'est allongée au fil de la lecture au point qu'il m'a fallu répondre à une question posée après le chapitre sur le bruit des médias : de quelle vérité qui guérit vais-je être le véhicule et le moyen de communication ?
Je vous livre celle du jour (et des suivants) :
Il faut entrer en soi et ne pas avoir peur de celui qu'on va rencontrer.














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