AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Marie-Eve Tremblay (Illustrateur)
EAN : 9782925001423
86 pages
Station T (30/01/2024)
3.5/5   1 notes
Résumé :
C’est l’histoire d’une famille qui mène une belle vie dans une grande maison. Tout allait bien. Ils étaient très heureux ensemble. Et puis il y a eu cette catastrophe effroyable. La vie s’est brusquement mise à se transformer. Depuis ce temps-là, le jeune protagoniste s’interroge sur ce qui s’est réellement passé. Il sent qu’on ne lui dit pas tout. Mais il veut savoir, lui, même s’il n’a que dix ans. Et il saura. Il est bien déterminé à soutirer la vérité à tous ceu... >Voir plus
Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Incontournable Février 2024


D'abord, je remercie la maison Station T pour l'envoie de ce service de presse.


Le petit roman que vous voyez ici est une réédition, sa première parution remontant à 2002, sous le même titre, aux éditions de la Courte Échelle. Après vérification sur le site de la maison Station T, ce roman est un tome 1, même si on ne voit pas de tomaison sur le livre.


Jonas a dix ans et le moins qu'on puisse dire est que son père n'est pas un "travailleur" ordinaire. C'est un savant en astrophysique, en physique quantique, avec tout un attirail d'écrans dans le sous-sol pour mener des recherches. On l'entend même converser avec d'autres personnes dans une langue étrangère. Bien mystérieux tout ça, surtout pour Jonas. Néanmoins, Julien, son papa, est aussi un amateur de livres et de cuisine, mais surtout, d'histoires. Elles sont nombreux, colorées, très "spatiales" et certaines ont des connotations familières avec l'actualité, d'ailleurs. Il en raconte tout le temps, à tout le monde. Mais un jour, un malheur frappe et le monde de Jonas change.



Si Julien a ce penchant pour les histoires abracadabrantes, dont la sienne, où il se place lui-même dans une espèce extra-terrestre, les "Jupis", reste qu'elles font parfois douter son entourage et même agacent certain.e.s. Mais, elles sont intrigantes: Parlez-en aux petits camarades de classe de Jonas, qui étaient perplexes au-début, à la limite de la moquerie. Pourtant, au troisième exposé oral, le fait d'être "déçus" par la soudaine "normalité" de l'exposé de Jonas illustre un certain enthousiasme de leur part pour les récits surprenants livrés par le jeune garçon. Ça me rappelle avoir vu le même phénomène dans "Mammouth rock", avec Louis et ses improbables enquêtes...


L'adulte que je suis a surtout retenu la réplique de Julien qui dit en avoir besoin: "Ça me change tellement du travail, Jeanne, si tu savais..." Oui, je n'ai pas de mal à comprendre le besoin adressé par le papa, qui est dans un domaine très sérieux, ultra-cartésien et très concret. Au contraire, les histoires sont libres, elles peuvent changer de forme et faire intervenir le suprêmement inattendu comme l'étonnamment pertinent. Les histoires nous font évader, elles interrogent, elles amusent, surprennent, elles bousculent nos certitudes et questionne notre pensée critique. Je remarque que tous les personnages ne sont pas dupes, cependant. Certain.e.s savent que Julien "raconte des histoires" au sens figuré, mais en même temps, où le problème?


Albert Einstein, lui même mathématicien de génie, disait : "L'imagination est plus importante que la connaissance car la connaissance est limitée tandis que l'imagination englobe le monde entier, stimule le progrès, suscite l'évolution." L'imagination nous porte plus loin et ne connait pas de limites, sauf les limites qu'on lui impose. Et j'ajoute qu'une histoire bien racontée, marquera bien plus profondément l'esprit que n'importe quelle leçon. Julien en dresse d'ailleurs une belle image en comparant l'imagination à un livre dont on peut gribouiller, dessiner et écrire dedans à l'infini. Ce qu'il tente de promouvoir à ses enfants, c'est de cultiver ce petit livre dans notre tête, dont chaque titre est unique.


Attention , présence de divulgâches.


Ce que j'ai aussi apprécié est la proximité de Julien avec son fils Jonas, avant "le drame". C'était un papa qui était présent et impliqué, mais qui était devenu de moins en présent en raison du travail. En un sens, ont observe un certain "retours à la norme" vers la fin, avec ce papa prit par son travail, où les histoires sont moins nombreuses, avant de disparaitre. La fin laisse un peu de place à ambiguïté: Si on fait des funérailles, si on pleure Julien, avec toutes ses histoires d'extraterrestre, y a t-il une part de Julien qui n'est pas réellement disparue?


Dans la forme, j'aime beaucoup les très courts chapitres, spécialement pour moi qui suis la libraire de nombreux professeurs ayant des élèves à défis ou des lecteurs peu assidus. de courts chapitres permet de ne pas s'attarder trop longtemps et donne plus de pauses. J'aime bien cette bande de chiffre en haut des pages qui me rappelle ceux au-dessus des vieux ascenseurs, marquant à chaque fois à quel chapitre nous sommes. On sait donc, dès le début qu'il y a 15 chapitres et on monte tranquillement dans les chiffres. le roman possède aussi des illustrations, toujours la bienvenue, pou mieux visualiser les personnages.


Quand au texte, il est simple. Les phrases sont généralement courtes, il y a peu d'adverbes et beaucoup de phrases commencent par "Je" et beaucoup de dialogues. Les nombreux noms de créatures extra-terrestres et planètes sont amusants.


Il parait, si je me fis à ce que j'ai lu sur le site de la maison d'édition, que chacun des cinq tomes sera un personnage différent de la même famille ( donc, probablement Jonas, Jonathan ( le grand-frère), Jeanne ( la maman), Julien ( le papa) et Jog, le petit chien. Enfin, je présume. L'idée n'est pas en soit nouvelle, mais j'aime bien ce concept, au demeurant peu rependu. La première fois que j'ai vu ce genre de narration multipartite, c'était avec la pentalogie adulte "Le poids des secrets" d'Aki Shimazaki. Cinq versions, cinq séquences et cinq personnages narrateurs. Une tout autre façon de raconter une histoire, qui illustre une grande véritéen Histoire: Tout dépend de qui regarde, finalement.

Bref! Une sympathique petite trouvaille sur le grand thème de l'imagination, de la famille et de la narration changeante, la "lentille-personnage" ( mais ça on va mieux le voir avec les quatre autres tomes, je pense).


Pour un lectorat intermédiaire à partir du 2e cycle primaire, 8-9 ans+
Commenter  J’apprécie          00


Video de Alain Ulysse Tremblay (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Alain Ulysse Tremblay
Roman de la série Coups de tête no. 31 - Big Will de Alain Ulysse Tremblay.
Livres les plus populaires de la semaine Voir plus
Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten


Lecteurs (1) Voir plus



Quiz Voir plus

ma folle semaine avec Tess

Comment s'appelle le frère de Samuel ?

Henri
Jo
Pierre
Remus

10 questions
6 lecteurs ont répondu
Thème : Ma folle semaine avec Tess de Anna WoltzCréer un quiz sur ce livre

{* *}