Castelmaure

Un château à l'abandon, un couple royal qui ne parvient pas à enfanter, une sorcière qui n'a plus toute sa tête, un mythographe un peu trop investi, des enfants aux étranges mutations, un chasseur errant un peu paumé, des intrigues de palais… Tels sont les ingrédients indispensables, quoique décalés sous la plume de Lewis Trondheim, qui composent ce conte moyenâgeux. Vous voilà prévenus!

Franchement, je connais mal le travail de Lewis Trondheim, mais là, je dois dire que je me suis régalée en lisant cette bande dessinée qui reprend tous les codes du conte de fées classique pour les mettre à la sauce de cet auteur talentueux! C'est original, audacieux, rocambolesque à souhait, parfois effrayant, souvent cruel, un brin déjanté, un peu classique quand même et surtout tellement drôle! Mais où va-t-il chercher toutes ces idées?? le découpage de la narration est parfait et permet de présenter chaque thème et chaque histoire de manière indépendante, pour mieux les réunir à la fin. Les personnages sont torturés à souhait et traînent chacun leur malédiction en quête d'une délivrance.

Le dessin d'Alfred, quant à lui, accompagne merveilleusement le texte. C'est vivant, jeune, hyper expressif, très coloré et ça contribue pour beaucoup à créer cette atmosphère à la fois merveilleuse et inquiétante du conte.

Pour peu que l'on aime cet univers très codifié, il y a vraiment de quoi se régaler avec cette aventure complètement folle! Une réussite en ce qui me concerne!

Cela commence comme un conte mettant en avant une cruelle sorcière. Mais bon, l'auteur nous prévient d'avance que les contes déforment très souvent la réalité et la vérité. On va assez vite s'en rendre compte.

Il s'agit d'un royaume dont le roi Eric a disparu depuis près de 20 ans après une terrible malédiction touchant les nouveaux nés. Un homme raconteur d'histoire part à sa recherche. Il ne sera pas au bout de ses surprises tout comme le lecteur.

En effet, il y aura des retournements de situation assez surprenant. le lecteur que nous sommes va déambuler dans une mise en scène assez admirable. C'est tout de même signé par le grand Lewis Trondheim qui n'a plus rien à prouver en la matière.

On aura droit à un esthétisme sans fioritures exacerbé par une colorisation très inspirée, belle et puissamment évocatrice. Alfred a fait du bon travail. le résultat est tout simplement magistral.

Lewis Trondheim reprend les codes du conte, avec un couple royal, un sorcière et des péripéties fantastiques. le dessin d'Alfred est simple, avec une mise en page dynamique et une colorisation franche en aplats colorés. C'est assez représentatif de ce que les auteurs de bandes dessinées créent actuellement dans le domaine du conte, où le manichéisme n'est plus aussi tranché que dans ce que nous proposait l'univers Disney, les personnages plus troubles, on revient aux origines du conte, loin de l'image édulcorée que nous avait imposé le XXe siècle. C'est riche en inventions, en rebondissements, en surprises et en personnages complexes. Une belle réussite.

Un mythographe collecte les histoires au gré des chemins, et une histoire l'intéresse tout particulièrement : celle de Castelmaure.

Dans "Castelmaure" vous croiserez une sorcière, des personnes aux dons étranges et un château maudit. Lewis Trondheim sait toujours me surprendre avec ses histoires. J'aime également le ton qu'il donne à ses personnages. Il est particulièrement doué pour le cynisme mordant.

"Castelmaure" est une histoire fantastique cruelle et drôle à la fois. Les dessins sont expressifs, l'histoire est bien construite et j'ai été tenue en haleine jusqu'au bout.

Sans déception, j'achève Castelmaure, ce "conte-graphique" qu'il me tardait de commencer !
Un conte + des dessins, ça donne une virée en terres lointaines, au Moyen-Age sur les chemins de terre, accompagné d'un mythographe.
Non, ce n'est pas un menteur qui écrit, mais plutôt un homme qui parcours les terres et seigneuries pour écrire les histoires orales, racontées depuis jadis dans les villages et les contrées.
C'est une histoire en particulier qui nous intéresse : entre sorcellerie, chemins, châteaux, mauvais présages, amour et tempête... Un joli conte qui ravira les amoureux des légendes médiévales.

J'ai lu ce roman graphique un peu par hasard et je n'ai pas été déçu. J'ai été embarqué par l'histoire et le dessin dans cet univers médiéval un peu fantastique.

Dès les première page, j'ai vu des similitudes avec « L'âge d'or » de Cyril Pedrosa et Roxane Moreil. Mais autant j'avais été subjugué par les dessins et la couleur de L'âge d'or, autant j'avais été déçu par l'histoire un peu faible à mon goût. Ici la couleur est sans doute un peu moins extraordinaire, mais le dessin et le scénario sont de très bonnes factures.

Les auteurs nous entraînent donc à Castelmaure, dans le royaume du roi Eric, que personne n'a revu depuis 20 ans. On y suit des personnages étranges, loufoques ou classiques dans ce genre d'histoire : une sorcière, des rois, des reines, un chasseur errant, un château maudit, etc. Mais il y a aussi quelques « créatures » plus énigmatiques et une malédiction qu'un mythographe, arpentant le royaume à la recherche de légendes va nous faire découvrir.

Il est difficile de parler de ce livre sans trop en dévoiler, je ne peux donc que vous inviter à le lire. C'est, pour moi, une belle réussite.

Un ouvrage lu dans l'espace des éditions Delcourt à Paris plage.

Glaçante histoire !
*****************
Une très belle collaboration entre Alfred et Lewis Trondheim. Un schéma de conte rarement abordé sous cet angle à ma connaissance.
************************************************************************************************************

On entre dans l'histoire par le chemin bleuté d'une forêt profonde. Un chemin ténébreux, une sorcière, des lapins éborgnés, le fantôme d'un enfant borgne, lui aussi. Puis d'autres routes, arpentées par un homme – un mythographe – qui recueille les histoires semées ici et là par les gens, au fil du temps et de l'air. Fatigué d'une quête sans fin sur la disparition mystérieuse du Roi Éric, voilà deux décennies, il creuse aujourd'hui d'autres sillons. Des légendes, des affaires, des mystères, qu'il prend plaisir à retranscrire. Ainsi, des visages et des paysages tortueux, de la sorcellerie, l'errance d'un chasseur, Camille moitié homme moitié femme, Natanaëlle qui redoute qu'on la touche, des milliers d'enfants nés le même jour et maudits, le regard d'un traître, un roi privé de descendance, un château abandonné battu par les vents … autant de récits tragiques, de chemins épars, qui, soudain se rejoignent et se scellent. Conte cruel, fantastique, poétique. Épopée médiévale pleine de mystère où l'encre noire d'Alfred s'ancre merveilleusement. Amour, filiation, destin, noirceur, flamboyance. de la douceur, aussi. Une mise en scène théâtrale – on pense à Shakespeare, au théâtre antique – la notion de conte brillamment détourné, décalé, ignorant les poncifs du genre, une construction narrative surprenante – haletante -, une mise en abyme incroyable… J'ai adoré!
Lien : https://lesmotsdelafin.wordp..

Une bd que j'ai lu avec grand plaisir. Un roi disparu, une sorcière, un enfant à deux têtes, un château hanté... Sans réinventer le genre, le scénario ne manque pas pour autant d'originalité. L'ensemble est bien mené. C'est frais et agréable à découvrir, cohérent et pimenté. le dessin de Fred est juste parfait.

Une petite légende rigolote, haute en couleur, des situations farfelues et des jeux de mots amusants. Je m'initie à la BD et celle-là m'a bien plu. Scénario de Trondheim, célèbre pour la série Donjon.