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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Après mon enthousiasme avec les versions de Lucky Luke par Matthieu Bonhomme, je suis tombé là dessus dans ma médiathèque. Je découvre avec étonnement qu'il n'était pas à ses premiers westerns. Lewis Trondheim au scénario, voilà qui titille encore plus ma curiosité. La couverture nous met tout de suite dans le bain, il s'agit d'une parodie de Comics Western, un genre de bande dessinée inspirée du cinéma, bourré de clichés, un genre de bandes dessinée en noir et blanc, populaire, qui a surtout marché des années 30 aux années 60. On retrouve dans cette histoire, tous les stéréotypes du genre, braqueurs de banques, bagarres dans les saloons, parties de poker, femmes fatales, cavalcades, fusillades… L'ensemble est monté comme une suite de saynètes, pas forcément dans l'ordre chronologique, à nous de reconstituer l'histoire, qui finalement a assez peu d'importance. Chaque chapitre démarre avec une couverture vintage, et les auteurs parviennent en quelques pages à intégrer la quasi-totalité des stéréotypes du western, c'est plutôt un exercice de style, plein d'ironie, d'humour décalé, tout en ne sortant jamais des ornières du genre. le graphisme de Matthieu Bonhomme s'inspire des classiques des années 60, mais avec quelque chose de pétillant en plus, cadrages dynamiques, cinématographiques, soucis du détail, trait soigné. Les couleurs mettent en valeur cette atmosphère, jouant entre l'aspect vintage, en aplats, comme des couleurs vives un peu passées par l'usure.
Ce qu'il faut en retenir, c'est l'ambiance, le style et l'utilisation réjouissante des clichés et des stéréotypes. L'intrigue est volontairement fourre-tout, n'en déplaise à ceux qui en attendent un récit monolithique, moi, au contraire, j'aime ça. À lire au second degré, avec un brin de nostalgie pour la grande époque du western.
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Un jeune journaliste, Harvey Drinkwater, est envoyé par son patron à Fort Worth pour écrire des articles sur la vie dans l'Ouest sauvage.

Cette BD au dessin soigné et précis, et au format agréable, offre au lecteur une vraie tranche de western : on y retrouve un saloon, des cow-boys, des bandits patibulaires, des armes à feu, et, donc bien entendu, plein de morts. Et il y aussi la superbe Betsy Marone, dont les hommes devraient cependant se méfier. Un petit bémol en revanche concernant la construction de l'histoire, rendue à mon sens un peu confuse par la multiplication des flash-back.
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Et si l'arrêt (ou plutôt la suspension) de la série Donjon n'avait finalement pas permis à Lewis Trondheim de renouveler positivement sa créativité ? Une nouvelle série déjà bien installée avec Ralph Azham contourne le Donjon pour n'en retenir que l'humour et l'extrême noirceur et ici le tout récent Texas Cowboys en tandem avec Matthieu Bonhomme.
Trondheim s'était déjà frotté au western dans un Lapinot mémorable, Blacktown, qui jouait admirablement avec les codes du genre : la communauté fermée, l'arrivée d'un étranger, le racisme et la violence suscités par son arrivée, etc etc... Ici Trondheim prend ces mêmes codes en les associant avec pertinence aux feuilles de choux qui les premieres les exploitaient. En gros pour faire du bon western, il faut le faire de la bonne manière, sur les bonnes feuilles.
Indéniablement Texas Cowboys est un réussite d'abord formelle : choix du papier, mise en page, format, tout est soigné et permet à l'univers du grand ouest américain de se mettre en place aisément. Ensuite le dessin de Bonhomme est simplement parfait, le choix d'épaissir son trait aère ses planches et souligne plus facilement les ruptures de rythmes qu'impose Trondheim dans son (ses) récit.
Et alors ce western, qu'est-ce qu'il a dans le ventre au final ?
Du bon, du très bon. Il n'y a pas de révolution, Trondheim ne fait pas son Dead Man et même si la scène d'ouverture singe un peu le chef d'oeuvre de Jarmusch, l'auteur s'amuse surtout à contrefaire le genre en associant à ses récits divisés en chapitres le plus de codes typés western possibles.
En bref, du grand Trondheim donc une grande histoire.
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Belle collaboration entre les deux artistes, un bon western à la fois élégant, sanglant et drôle. Tout comme le dessin et les couleurs, dans un genre un peu rétro, mais très efficace. La narration est un peu désordonnée mais on se perd pas non plus, au contraire ça donne envie d'arriver au bout !
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Quand Lewis Trondheim s'essaye au western avec Matthieu Bonhomme, ça donne un très bon cru. L'originalité tient dans les cases claires, aérées et colorées ainsi que dans un récit sous forme de chapitres, façon feuilleton. le fait que l'ordre chronologique ne soit pas respecté fait un peu travailler nos méninges et donne du gout à l'histoire. J'ai lu cette aventure d'un journaliste dans le Texas sauvage avec beaucoup de plaisir.
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Tous les ingrédients du genre western/far west sont réunis : colt, bagarre, saloon, poker, indiens, chevaux, chapeaux, shérif et tout le reste !
Là où se situe l'originalité de cette bande dessinée c'est dans la manière de raconter l'histoire de cette bourgade et ses habitants : au lieu de proposer un récit classiquement linéaire (avec éventuellement qqes flash-backs), Lewis Trondheim choisit le style "chroniques publiées dans un journal" avec un titre accrocheur et un personnage un peu plus central. C'est un peu déroutant au départ, il est qqes fois un peu délicat de s'y retrouver parmi les personnages et les sauts dans le temps mais finalement une fois que le pli est pris, on fait facilement le lien entre les chroniques.

Une bd qui contient tous les clichés du western mais qui peut par son originalité plaire à tous, aussi bien inconditionnels du genre que moyennement fans du far west.
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(...) Cette BD est composée de plusieurs épisodes qui s'entrecroisent au fil d'une chronologie un peu confuse. Ce qui pourrait passer pour un défaut ne nuit en aucune façon à l'intérêt et à la qualité de l'histoire, qui nous entraîne sur les pas de son héros du saloon au désert, du braquage à la table de poker. Divers personnages, plus ou moins sympathiques, mais toujours attrayants, forment la trame d'un univers dur et sauvage, à l'image des meilleurs westerns proposés par le cinéma.

Le dessin et la mise en couleur ont un petit côté vintage très attrayant qui sert efficacement le propos et met le lecteur dans l'ambiance dès la 1e planche. Une BD très sympathique que je vous recommande chaudement.
Lien : https://bienvenueducotedeche..
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Très belle BD sous forme de feuilleton à l'ancienne aux couleurs vintage. Très grande réussite par un scénario à la chronologie aléatoire qui se joue des codes du western et par un dessin élégant hautement maîtrisé. A la fin de la lecture, on sort à contrecoeur de cet univers cohérent et séduisant.
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Après l'excellent "Omni-Visibilis", Lewis Trondheim (au scénario) et Matthieu Bonhomme (au dessin) réitèrent leur collaboration dans un registre radicalement différent.

Prépubliée dans le magazine Spirou sous forme de fascicules faussement numérotés, cette histoire invite à suivre les pas de Harvey Drinkwater, un jeune journaliste de Boston qui est envoyé au Texas pour faire un reportage sur le « Hell's Half Acre », le coin le plus dangereux de tout le Far West. Débarquant dans ce bled perdu de l'ouest sauvage où la loi s'impose à coups de revolver, il décide néanmoins d'abandonner le journalisme pour se lancer dans une aventure remplie de bandits et de magouilles.

Ce one-shot est donc un pur hommage au genre, qui mêle shérifs corrompus, brigands, serpents à sonnettes, lynchages, poker, braquages, femmes fatales et une bonne dose de dynamite, dans un endroit rythmé par les duels au colt entre cow-boys, où les couteaux plantés dans des mains tenant deux as de coeur ne sont pas rares.

Les auteurs brossent le portrait de personnages charismatiques et haut en couleurs, qui s'entrecroisent au fil des pages, donnant progressivement tout son sens à ce récit choral géré de main de maître. de Sam Brass, le dangereux hors-la-loi dont la tête est mise à prix, à l'irrésistible Betsy Malone, la joueuse de poker du saloon local, en passant par Ivy, le vieux briscard qui sert de guide au jeune Harvey, les personnages sont tout bonnement exquis. le tout étant ponctué de dialogues savoureux.

En se jouant de la chronologie linéaire, la narration permet de mener plusieurs récits en parallèle, sans jamais perdre le lecteur. À coups de six cases par planche, Lewis Trondheim assemble un puzzle dont les pièces s'assemblent au fil des pages. le découpage en huit chapitres de 16 pages, précédés d'une couverture pleine page au style d'antan, entretient l'aspect feuilleton du récit. le graphisme judicieusement vieillot de Matthieu Bonhomme vient couronner cette belle réussite.

Une leçon d'art séquentiel par deux pistoleros du neuvième art !
Lien : http://brusselsboy.wordpress..
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Avez-vous recherchez les différents personnages disposés à la fin de ce roman graphique ? Sam Bass a, par exemple, véritablement existé, et, pour moi, avec Betsy Malone, il fait partie des figures qui ressortent de ces pages. Ce fut une belle découverte avec les fabuleux dessins de Matthieu Bonhomme. On aimerait parfois même un peu plus que juste des planches contemplatives, et, en même temps, on adore ça, surtout les couvertures imitant celle de l'époque. Vivement le tome 2 !
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