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Déception... Oui, je suis déçue par ce roman, qui reste bien écrit cependant... Comment la déception ne serait-elle pas au rendez-vous après avoir savouré d'autres oeuvres de Henri Troyat, "Les semailles et les moissons", "La pierre, la feuille et les ciseaux", "La neige en deuil"...? Ce Vincent Saragosse, héros de ce roman "Le marchand de masques" est bien falot, et je suis restée en retrait de cette histoire et de ses développements.
Je regrette d'avoir lu ce roman, l'auteur ayant rédigé de bien meilleurs textes...
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Valentin Sarabosse fonctionnaire est écrivain, ses récits ne sont pas reconnus par le public. Sa vie est courte, il n'a qu'un seul amour qui le mènera au suicide. Valentin Saragosse, son nom d'auteur, devient célèbre à sa mort. Son neveu qui ne l'a pas vraiment connu, retrace sa biographie, mais tous les personnages l'ayant cotoyé donne une version qui lui paraît trop simple. Ce n'est que lorsqu'il aura fini sa biographie que des lettres lui seront données. Mais il ne changera pas sa version. Touchant et ambigü, et révélant l'être humain tel qu'il est.
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Valentin Sarabosse, ou Saragosse pour son nom de plume, est notre personnage principal. L'auteur averti dès la page 14 « Il ne suffit pas de changer une lettre de son nom pour changer le destin d'un homme ». Ce qui résume bien ce roman, même derrière un masque, et même s'il le devient, il reste Valentin.

L'intrigue se lance rapidement, on ne traîne pas trop dans la vie administrative et le premier choix crucial qui doit être fait arrive dans la foulée. Aller rencontrer un pair, Martial Monfils dans une réunion confidentielle ou aller faire le beau chez l'influente Madame de Gardisson pour avoir plus s'assurer une plus grande reconnaissance du public, les deux ?
« La fierté des humbles. Une absurdité sans doute aux yeux du tout-venant. Mais une belle maxime de vie pour ceux qui préfèrent s'estimer plutôt que de se vendre. » (Page 40)

Travail, d'écrivain et tâches qui lui incombent, de biographe, d'éditeur et toutes personnes travaillant à construire le livre et les réputations ont un rôle dans ce roman. J'aime cette idée de voir l'intérieur, les coulisses du métier, le roman en paraît presque documentaire. Il se déroule dans les années 30 mais pourrait sûrement encore convenir de nos jours.
Le thème des masques à porter m'intéresse également, je l'ai peu vu en dehors de roman policier ou de Yukio Mishima, le protagoniste doit jouer sur deux tableaux, parfois se confondre ou devenir le masque.
« Je referme ce cahier avec confiance. Je n'y écrirai plus rien. Enfin, je vais pouvoir vivre pour moi et non pour un autre. » (Page 166)

Le livre m'a fait passer un agréable moment, ce n'est pas un coup de coeur mais je le prêterais sûrement et je n'ai pas envie de m'en séparer.
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Sarabosse est un jeune homme timide qui écrit et rêve de voir son livre publié et aimé pour sa littérature. Pourtant, il préfère rester seul chez lui ou travailler dans une préfecture, labeur qui lui convient parce qu'il travaille dans l'ombre. Parfois, Sarabosse devient Saragosse et il est prêt à tout.
Derrière son masque, Valentin se cache, essaie de se faire connaître ; il va même jusqu'à fréquenter les salons littératures où tout n'est que faux-semblant. Tout cela est possible grâce à une femme divorcée de quinze ans son aînée. Elle restera sa bienfaitrice en le faisant connaitre.
Cependant, ce n'est que cinquante ans après sa mort qu'il deviendra un auteur connu et reconnu. Adrien, son neveu qui cherchera à recoller les morceaux de sa vie. Il fait revivre l'écrivain. Mais, qui était-il exactement ? Et pourquoi s'est-il suicidé ?
C'est dans un jeu de miroirs qu'il apparaît. Où se trouve la vérité de ce personnage, de sa vie ?

Ce roman est remarquable à bien des égards. Très bien écrit, il reste une énigme, l'énigme de sa vie. Il était tout simplement en avance sur son temps. J'ai vraiment beaucoup aimé. Henri Troyat est vraiment un auteur qui est très fort. Son écriture varie beaucoup suivant ce qu'il veut exprimer. Très littéraire, ce roman n'a par exemple rien à voir avec "Youri" ou la suite des trois petits "Viou" où son écriture est plus simple bien que toujours subtile, car il se met à la place d'enfants. Plus poétique et proche des romans du terroir, l'écriture des "Semailles et des moissons" n'a rien à voir non plus. Il est rare de trouver un auteur dont l'écriture varie à ce point suivant ce qu'il veut exprimer.
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Dans ce roman publié en 1994, on peut considérer que l'auteur est à l'apogée de son talent. le personnage pricipal, Valentin Sarabosse, dit Saragosse, est un écrivain raté qui rêve de gloire. Pour survivre, il travaille dans l'administration.
Sa vie évolue quand il fait la connaissance d'Emilienne, une femme qui fréquente les milieux littéraires et devient sa maîtresse. Elle le conseille, l'encourage et lui apporte le soutien dont il a besoin pour avoir confiance en lui-même.
Lorsque Emilienne tombe enceinte de lui, elle décide d'épouser un homme qui acceptera l'enfant, tout en sachant que Valentin ne supportera pas d'avoir une vie médiocre.
Entre son vieux père avec lequel il n'a aucun atome crochu et son frère qu'il méprise, Valentin metfin à ses jours.
L'histoire ne s'arrête pas là, car 56 ans plus tard, Adrien, neveu de Valentin, enquête pour écrire une biographie de son défunt oncle. Des dominantes se dégagent en ce qui concerne la personnalité de Valentin.
Adrien collectionne les témoignages et a toujours vécu dans le culte de son parent. Alors que le manuscrit est presque prêt, une simple lettre vient contredire tout l'ouvrage. Adrien la détruit.
Qui, dans ce roman, est le véritable marchand de masques ? Est-ce Valentin qui a menti à une femme qu'il méprisait ? Est-ce Adrien qui se permet de détruire un document qui aurait remis tout en cause dans son travail de biographe ? Un auteur de fiction n'est-il pas lui-même un marchand de masques ?
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Une féroce critique du milieu littéraire parisien et une interessante réflexion sur l'honnêteté et la vérité dans une biographie, et par extention dans tout travail de recherche. Une courte nouvelle qui se dévore trop rapidement, mais avec grand plaisir.
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Le marchand de masques - Henri Troyat.
Quand la facilité prend priorité sur la vérité.

J'ai pris ce livre dans la collection Flammarion,heureusement que je n'ai pas lu la quatrième de couverture avant d'entamer sa lecture. Ce qui y est écrit divulgache totalement le plaisir de la lecture de ce roman.

Ce roman se présente en deux parties distinctes.
La première décrit Valentin, un jeune homme employé à la préfecture qui veut devenir un écrivain reconnu. C'est un roman initiatique où l'on voit comment il essaie de trouver sa voie. Il est idéaliste, fragile, il lui faut affronter ou conjuguer avec un monde qui lui est soit inintéressant soit hostile. Il se cherche, il cherche un appui. Il le trouvera auprès d'une femme Émilienne, plus mûre, plus pragmatique, qui lui apportera l'amour est la confiance nécessaire pour produire son oeuvre. Grâce à son influence elle saura participer à sa célébrité dans le monde de l'édition. Mais par déception amoureuse avec elle, il se donne la mort.

Dans la deuxième partie, environ 50 années plus tard, son neveu, Adrien, décide d'entreprendre des recherches pour écrire la biographie de son oncle Valentin, devenu célèbre par ses livres. Ce neveu rencontre quelques personnes qui ont connu son oncle écrivain, et chacune de ces personnes relate des souvenirs qui en fait ne sont pas toujours le reflet de la réalité, de la vérité. Certains profitent de leur participation à l'écriture de cette biographie d'un écrivain devenu célèbre, pour se mettre eux-mêmes à leur avantage, quitte à distorsionner la vérité.
Adrien essaie alors de reconstituer la vie de son oncle en s'appuyant sur ces témoignages. Hésitant, incertain, il réfléchit à une construction logique et plausible de son récit. Il essaie de trouver tous les éléments qui vont pouvoir étayer la véracité de son récit biographique. Parvenu enfin à un récit qui paraît vraiment refléter la vérité sur la vie de son oncle, il décide donc de faire publier la biographie.

Mais, chose absolument inattendue, une proche d'Emilienne le contacte pour lui apporter des écrits témoignages de la vie de son oncle Valentin. Et là, brutalement, Adrien se rend compte que ce qu'il avait cru être vrai et écrit dans sa biographie n'est pas du tout certain. Il hésite, que faire, il pèse le pour et le contre : doit-il revenir sur sa rédaction et la modifier pour qu'elle soit le reflet de la réalité, ou laisser sa rédaction telle qu'elle est et faire silence sur ces derniers éléments qu'il vient d'avoir ?

Il décide de maintenir sa rédaction même s'il sait qu'elle est inexacte, par paresse, par souci de confort, de facilité, de ne contrarier personne. Et il jette ces nouvelles preuves dans les toilettes !

Les scrupules éphémères de ce vil personnage ne l'auront pas empêché de poursuivre son projet jusqu'au bout, d'en entreprendre d'autres même, d'en recueillir les éloges du public, et surtout de devenir une référence de ... fiabilité !

La réaction d'Adrien m'est très décevante, c'est vil. A l'instar de ce que demontre ce roman, on peut se demander si d'autres écrits censés être des témoignages de vérité sont aussi des compositions résultant d'une construction fruit de l'imagination, résultant de suppositions, ou encore s'appuyant sur des témoignages du passé faux ou mal interprétés !

Dans une société où l'écrit fait office de référence, la question a toute son importance !
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