AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,23

sur 551 notes
Hector et Aisha ont convié leur famille, des amis et des amis d'amis autour d'un barbecue, une soirée conviviale en perspective. Mais un des convives, Harry, cousin d'Hector donne une gifle à un enfant roi insupportable. Cet événement apparemment anodin va entraîner des répercussions sur toute cette petite communauté...
Chaque chapitre est raconté du point de vue d'un des différents protagonistes. La gifle et ses conséquences sont un prétexte pour l'auteur pour photographier une communauté australienne hétéroclite : beaucoup sont descendants d'immigrants grecs, Aisha est indienne, Terry/Bilal est aborigène, Richie homosexuel... Cette mosaïque d'appartenances et de points de vue apporte une grande richesse narrative au roman de Tsiolkas. L'histoire est passionnante et formidablement racontée.
Lien : http://puchkinalit.tumblr.com/
Commenter  J’apprécie          30
Comment un geste peut faire basculer la vie de tout un groupe, anéantir leurs relations, bouleverser leurs certitudes, dévorer leur intimité, craqueler les façades et révéler le pire !
On s'interroge : est-ce que ça pourrait nous arriver ?
Un scénario brillamment construit, des répliques qui sonnent juste.
Commenter  J’apprécie          30
De prime abord, ce sont les contrastes ethniques qui apparaissent comme le fil conducteur de ce livre. Harry gifle Hugo, un insupportable garçon de quatre ans qui menaçait son fils d'une batte de cricket lors d'un barbecue dans la banlieue de Melbourne. Harry est le cousin d'Hector dont on fête les 40 ans. La famille d'Hector est d'origine grecque, une famille traditionnelle, envahissante, mais soudée. Aisha, la femme d'Hector, est Indienne et est une des meilleures amies de Rosie, une « vraie » Australienne, la maman du petit Hugo.

Les conséquences de cette gifle sont racontées et explorées selon le point de vue de huit convives du barbecue. de Manolis, le père d'Hector et oncle d'Harry à Connie l'adolescente qui travaille dans la clinique vétérinaire tenue par Aisha, est la baby-sitter d'Hugo et est amoureuse d'Hector. Chacun et chacune ont leurs tics, exaspérations, espoirs et désirs. La gifle agit comme un révélateur qui souligne les fractures et bouscule les non-dits. La langue de Tsiolkas est souvent crue et le sexe est piquant.

Mais les huit acteurs de ce mini-drame de banlieue aisée ont de l'épaisseur et du répondant. On passe de surprises en surprises. En commençant par Hector, sur le point de séduire ou de se laisser séduire par Connie, énervé par son effort d'arrêter la cigarette et par son fils trop bien en chair, en allant jusqu' à sa femme, la plus que parfaite Aisha, aussi calme en train d'opérer les chiens affolés que dans sa cuisine envahie par sa belle-mère grecque, mais qui songe un instant à quitter Melbourne pour le Canada et un collègue rencontré lors d'un congrès de l'association internationale des vétérinaires… de quoi renverser quelques idées reçues.

Lien : http://www.lecturesdevoyage...
Commenter  J’apprécie          00
Un roman trash sur l'Australie. A la manière de "Short cuts", Tsiolkas croque un pays en proie au racisme, au délitement des valeurs traditionnelles. Sexe et drogue tiennent une place énorme. Et, derrière ce sombre tableau, un vrai constat : la solitude terrible dont souffrent ces Australiens.
Lien : http://appuyezsurlatouchelec..
Commenter  J’apprécie          20
Une analyse sociale cinglante, et très pertinente, un bon roman, qui donne à réfléchir, à l'introspection.
Commenter  J’apprécie          00
Pour fêter les 40 ans d'Hector, sa famille (grecque) et ses plus proches amis sont là. L'après-midi est radieux et chacun s'amuse, jusqu'à ce qu'un des enfants reçoive une gifle d'un autre homme que son père. Un grain de sable qui enraye l'harmonie de ce microcosme apparemment parfait.

Les huit chapitres du roman décortiquent l'intimité et le point de vue de chacun des membres présents lors de l'incident et les répercussions qu'il entraîne dans leurs vies.

Une réflexion très intéressante autour de la punition en matière d'éducation et du rôle de l'entourage dans celle-ci, mais aussi sur l'immigration, le temps qui passe, le couple… et des moments bouleversant de poésie et d'humanité servis par une écriture et un ton d'une incroyable sensibilité et justesse.
Commenter  J’apprécie          50
Gifle, simple gifle ? Non, trop réducteur pour rendre hommage à ce roman puzzle, claque retentissante et révélatrice qui va ouvrir le bal sur les failles actuelles de nos sociétés qui se lézardent . L'Homme ce pauvre mortel, pétri par ses certitudes et englué dans ses habitus, voilà ce que nous décrit l'auteur, sous forme d'un petit abécédaire des carences et fêlures que peuvent rencontrer nos contemporains.

Christos Tsiolkas, en auteur inspiré, nous délivre un superbe roman polyphonique. Chaque chapitre s'ouvre sur la petite lucarne intérieure de chacun des protagonistes de cette histoire... et l'on se délecte car tout va crescendo.
Si tout commence par quelques parties de jambes en l'air et rails de coke en série, ne boudez pas cette lecture qui pourrait vous sembler insipide et superficielle sur la centaine des premières pages qui composent ce roman, car plus on avance dans cette lecture, et plus les personnages gagnent en densité. Pas de faux-semblants ni de langue de bois, Christos Tsiolkas appelle un chat un chat, une prise de risque certaine mais un pari réussi.
Les personnages sont tour à tour agaçants, puérils, émouvants, lâches, mesquins, généreux, soiffards ou braillards, mais ce qui fait la grande force de ce roman est que chacun d'entre eux sont terriblement humains et brossés avec beaucoup de justesse.
Rosie, femme-enfant écorchée par la vie qui veut crier à la société qu'elle est un bonne mère, et qui ne peut se résoudre à finir d'allaiter son enfant-bouclier de quatre ans...
Manolis le grand-père, gagné par la nostalgie du temps perdu, qui feuillette inlassablement la rubrique des avis de décès dans le journal, avec la peur du temps qui passe et la grande faucheuse qui gagne du terrain...
Gary avec son alcoolisme héréditaire et galopant et sa plongée progressive dans les abîmes ...
Aisha qui voit poindre la quarantaine, découvre les fêlures dans son couple et se lance dans une relation adultère...
Richie l'adolescent gay qui trouve le courage de faire son coming-out, après un tentative de suicide...

"La gifle" est un roman qui m'a secoué par la violence de son soufflet. Terrible de lucidité, l'écriture est si fluide et prenante que l'on tourne les pages sans se soucier des heures qui passent. Une claque un peu similaire à celle que j'avais reçue en lisant "La puissance des vaincus" de Wally Lamb, magnifique roman sur les séquelles laissées par la guerre et les secrets de famille !
Lien : http://leslecturesdisabello...
Commenter  J’apprécie          80
Un homme fête ses 40 ans en compagnie de sa famille, de ses amis, de ses collègues. Au cours de la journée, un enfant "roi" est giflé par un cousin, ce qui provoque toute une remise en cause de leurs repères, de leurs valeurs. Un roman passionnant, chaque chapitre donne la parole à un protagoniste, avec un regard neuf, et rien n'est ni blanc ni noir. J'ai adoré ce roman, sa construction, sa réflexion
Commenter  J’apprécie          00
Melbourne, de nos jours. Lors d'un barbecue, un des adultes se met en colère après un enfant insupportable et le gifle.
C'est le début de ce roman, et c'est le début d'une grande claque :)
J'ai beaucoup aimé ce livre, même s'il y a un peu trop de gros mots à mon goût. Un langage un peu moins familier, j'aurais préféré.
Mais je me suis laissé prendre par l'histoire et j'avais très envie de savoir comment tout ça allait finir.
J'ai lu ces 600 pages en deux jours, c'est dire si ce livre m'a captivé :)
On a plusieurs narrateurs, chaque chapitre correspond à un narrateur différent, et j'ai bien aimé découvrir les différents protagonistes de cette façon là.
Ce roman est bien ficelé, et on découvre une Australie que je ne connaissais pas, différente de celle découverte dans certains romans.
Je trouve qu'on se prend une claque en lisant ce livre car il y a plein de rebondissements, on ne s'attend pas à ça et il est étonnant de voir comment une gifle peut changer les choses, modifier les comportements, et brouiller des adultes.
Je le recommande, il est vraiment bien ce roman :)
Commenter  J’apprécie          60
L'histoire se passe en Australie, les personnages sont grecques, indiens et australiens. Plusieurs générations. A travers le prétexte d'une gifle donnée par un adulte à un enfant qui n'est pas le sien, l'auteur décrit les rapports entre adulte qui viennent de milieu ou cultures différents.
J'ai aimé les écouter présenter leurs vies, j'ai aimé leurs défauts, leur égoïsme. J'ai détesté Rosie, parce que je détesterai devenir ce genre de mère. Qui oublie sa vie, pour son enfant, qui n'accepte pas les remarques et les conseils des autres. Cette femme qui souhaite que ses amis sacrifient leur propre famille pour l'enfant qui n'écoute rien ni personne (ne parlons pas du passage avec la personne âgée). Je n'ai pas supporté Hugo, cet enfant à qui on ne dit rien, dont on accepte tout. J'ai apprécié Manolis, son regard «d'ancien». Moins convaincue par Aisha j'ai fini par l'apprécié.
Je n'ai pas trouvé ce livre si trash, si vulgaire. Je l'ai au contraire trouvé très réaliste.
Le livre est organisé en 8 parties. Parties qui correspondent à des moments de vies de 8 personnages. J'aurais apprécié revenir sur les premiers personnages avant la fin du livre.
Un peu long sur les détails parfois, j'ai noté quelques incohérences dans la traduction.
Encore un livre choisi à la lecture du 4ème de couverture et à sa couverture. Et j'ai bien fait.
Lien : https://speakabook.wordpress..
Commenter  J’apprécie          00




Lecteurs (1262) Voir plus



Quiz Voir plus

"La Gifle" de Christos Tsiolkas

De quelle origine est la famille de l'auteur Christos Tsiolkas ?

albanaise
libanaise
grecque

10 questions
50 lecteurs ont répondu
Thème : La gifle de Christos TsiolkasCréer un quiz sur ce livre

{* *}