La
poésie, un genre plutôt austère, réservé à quelques uns ? Effectivement, en littérature ce n'est pas le genre le plus répandu, ni le plus accessible. Mais au sein de cet
univers on trouve des différences importantes qui permettent au lecteur d'aimer certains auteurs, et l'empêchent au contraire de comprendre certains autres. Prenons trois exemples.
Ainsi,
Rainer Maria Rilke, célèbre poète austro-hongrois, nous présente une
poésie tellement éthérée, tellement sublimée que le lecteur a du mal à se représenter à quelles situations, émotions, personnages ou paysages se référer. Il en perd ses repères et cela l'angoisse plus qu'autre chose : est-il si peu intelligent qu'il n'arrive même pas à saisir de quoi il s'agit ?
À l'autre extrémité de ce spectre très subjectif on pourrait situer le français
Charles Baudelaire, qui nous dispense en continu une véritable émotion poétique à partir de sujets variés, mais, là, on sait très explicitement de quoi il s'agit et en même temps on est puissamment transcendé par la dimension poétique.
Eh bien je le regrette mais en ce qui me concerne
Marina Tsvétaïéva s'avère très proche de
Rainer Maria Rilke, qu'elle connaissait d'ailleurs, et j'ai bien du mal à suivre
son propos et à me représenter de quoi il s'agit. Malgré sa très grande notoriété en matière de
poésie, peut-être est-ce trop élaboré pour un esprit limité comme le mien...