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EAN : 9782213018133
512 pages
Fayard (23/04/1983)
4.07/5   43 notes
Résumé :
Après le coup d'Etat de Brumaire, Bonaparte affirme : "Je suis la Révolution", pour ajouter "La Révolution est finie". Trois voies sont alors offertes : le retour au système monarchique, la consolidation des conquêtes bourgeoises et paysannes ou la satisfaction des aspirations des sans-culottes parisiens. Biographie traditionnelle mais aussi ouvrage de référence, ce Napoléon ou le mythe du sauveur est devenu au fil des ans un véritable classique dont nul ne saurait ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
On est loin de la légende, avec Jean Tulard : à se demander si, pour faire un bon travail d'historien, il ne faudrait pas d'abord avoir cette capacité à savoir prendre la distance voulue, pour juger froidement et sans passion l'oeuvre d'un homme ; écrire parce qu'on aime le personnage dont on fait la biographie n'est pas forcément la meilleure manière de faire, et le lyrisme cache parfois une faiblesse d'analyse.
Jean Tulard est sans concession avec Napoléon : il ne cache pas ses erreurs et ne craint pas de dire que sa légende repose au moins autant sur le sens de la propagande - une forme de propagande orchestrée par le général Bonaparte puis par l'Empereur et enfin par l'exilé de Sainte-Hélène à travers des Bulletins militaires auto-glorificateurs, une presse laudatrice et des Mémoires qui devaient entretenir à jamais le mythe - que sur un réel savoir-faire militaire et un authentique génie politique.
Mais l'aventure dura seulement quelques années, de 1799 à 1815. Au sortir de cette courte période, la France était affaiblie. Ramenée à ses frontières d'avant les conquêtes napoléoniennes, elle vit revenir une monarchie qui ne sut pas comprendre tout ce qui avait changé dans notre pays depuis 1789.
Du coup, Napoléon passa plus ou moins pour l'Empereur libéral qu'il prétendait être devenu lors des Cent Jours en 1815, et on se prit à éprouver une certaine nostalgie en souvenir d'une époque dont la mémoire collective ne voulut finalement retenir que le meilleur, en oubliant les pages sombres de cette histoire.
François Sarindar, auteur de : Lawrence d'Arabie. Thomas Edward, cet inconnu (2010)
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Ce n'est pas sans peine que j'ai terminé le terne Napoléon de Jean Tulard. Cette chronique érudite a certes répondu à mon désir d'approfondir mes souvenirs lacunaires de lycéen alors peu passionné par l'histoire. Les notes, à la fin de chacun des dix chapitres, m'ont impressionné par l'abondance des références bibliographiques et le souci d'objectivité qu'illustre systématiquement une rubrique "Débats ouverts".
En revanche, je n'ai pas trouvé dans ce Napoléon le portrait psychologique qui faisait aussi partie de mes attentes. Jean Tulard, qui revendique de ne pas avoir de passion pour Napoléon, tient soigneusement son sujet à distance. Bref, un livre d'histoire plus qu'une biographie. Dommage que Stefan Zweig n'ait pas écrit un Napoléon !
Plus profondément, n'est-il pas réducteur (et pour tout dire idéologique) de ne faire de Napoléon que l'instrument de ceux à qui la Révolution avait profité, instrument délaissé dès lors qu'il n'a plus servi les intérêts de ces derniers ? Si Napoléon n'avait pas été là, ce serait-il forcément trouvé quelqu'un pour agir comme lui ?
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Face aux périls intérieurs et extérieurs menaçant ses intérêts, la bourgeoisie française a toujours su s'inventer des sauveurs. Napoléon ouvre la voie à Cavaignac, Louis-Napoléon Bonaparte, Thiers, Pétain et de Gaulle. Et parce que la vertu principale du bourgeois est l'ingratitude mais son défaut majeur, le manque de courage, la séparation du sauveur et de ses inventeurs s'est faite le plus souvent à la faveur d'une catastrophe nationale.
Le sauveur porte généralement la responsabilité de cette catastrophe. On distingue chez lui, au bout de quelques années, une tendance suicidaire à laquelle de Gaulle lui-même n'aurait pas échappé si l'on en croit Malraux. lassitude du pouvoir ? Dégoût du rôle joué ? Venu dans des circonstances tragiques (coup d'État, révolution, défaite nationale), le sauveur disparaît dans une atmosphère d'apocalypse. Un autre sauveur lui sera substitué, et l'engrenage reprendra. [...] Le premier sauveur avait été aussi le plus grand ; ses suivants ne furent que sa caricature.
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Videos de Jean Tulard (23) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jean Tulard
Portrait de Napoléon par Stendhal, un fervent admirateur.
Comme l'a si bien résumé Jean Tulard : « Pour Stendhal, le génie de Napoléon, c'est d'avoir été Bonaparte; l'échec de Bonaparte, c'est d'être devenu Napoléon. Quant au drame d'Henri Beyle, c'est d'avoir boudé Bonaparte et servi Napoléon. »
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