Turf revient avec un conte poétique pour le moins déroutant.
Il était une fois un
gribouillis tracé a la hâte sur une page du grand catalogue des Merveilleuses Usines Mécaniques Modernes. Un jour, il fut pris de démangeaison. Ce fut pour lui le début d'une étrange aventure qui le mènera entre les pages du catalogue, a la rencontre de ses étranges habitants: des articles en tous genres, mais de premier choix, soumis a l' autorité d'un inquiétant "jack-in-the-box".
Dès les premières pages, on pense au "Roi et l'Oiseau" de
Paul Grimault avec qui
Gribouillis partage la même poésie naïve. On pense aussi au Silly Symphonies, lorsque les objets prenaient vie dès qu'ils se retrouvaient seuls. Turf semble prendre beaucoup de plaisir a camper ce petit monde absurde ou les apparences sont trompeuses. Au début, on suit avec plaisir les déambulations de
Gribouillis. Mais très vite, j'ai ressenti un sentiment de trop peu. Paradoxalement, il y a comme un manque de fantaisie dans cette histoire. C'est d'autant plus étonnant de la part de l'auteur de la "Nef des fous" ! le voyage de
Gribouillis parait trop linéaire. L'astuce du concours pour légitimer la présence de certains éléments est même carrément tirée par les cheveux.
Certains anachronismes sont assez étranges, voire tout-a-fait déplacés. Tout le catalogue fleure bon la belle époque. Pourtant, les prix sont en euros et il y a même un code-barre !
Turf avait indéniablement une jolie idée pour cette album. le résultat n'est malheureusement pas la hauteur de ce qu'on pouvait attendre.