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Avec le chant du héron au crépuscule s'est plonger au coeur de l'histoire mouvementée de la Malaisie, de son indépendance après la défaite du Japon en 1945 et se laisser emporter dans une autre époque, un autre lieu, entre passé-présent l'auteur égrène au fil des pages les indices sur cette histoire et ses personnages.


Ici rien n'est noir ou blanc mais tout est en nuance fait de zones d'ombres et de lumières. Lentement les personnages livrent leurs secrets bouleversants et nous interrogent sur nous-même et ce que nous aurions faits à leurs places. Ici pas de méchants ou de gentils mais des individus qui croient en un idéal ou bien au contraire qui voient la folie poindre. Les personnages et leurs histoires m'ont émus et faits vibrer d'émotions.


Les paysages décrits par Tan Twan Eng sont magnifiques avec cette nature luxuriante mais aussi traitresse avec ses chemins secrets et invisibles. A l'inverse de cette jungle étouffante, écrasante, le jardin d'Aritomo est un havre qui appelle au calme et à la sérénité. La maison d'Aritomo semble être dans une bulle, loin du tumulte politique.


Par une écriture magnifique Tan Twan Eng raconte la période mouvementée de l'après Seconde Guerre mondiale avec l'insurrection du Parti communiste en Malaisie et dévoile un roman sur le travail de mémoire, l'importance du pardon, le poids de la culpabilité du survivant et le regard porté sur l'autre.
Face à ces thèmes puissants, l'amitié, l'amour inattendu, l'art de la création des jardins japonais, de la cérémonie du thé, du kyudo ainsi que l'art du horimono (du tatouage) apportent un équilibre, une sérénité à ce roman.

Le chant du héron au crépuscule est un roman bouleversant, d'une grande portée qui allie des thèmes essentiels à une écriture d'une grande beauté.
C'est un immense coup de coeur.
Lien : https://autempsdeslivres.wor..
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ÉNORME COUP DE COEUR,💖

Ce roman édité en poche : Charleston poche,de l'écrivain Tan Twan Eng,d'origine Malaisienne,est une réédition de son roman :" le jardin des brumes du soir" édité chez Flammarion en 2016.

Avant toute chose,j'aimerais faire quelques rappels des grandes lignes historiques de la Malaisie à l'époque où se situe cette histoire: 1940/ 1951.
Je pense que sans cela,nous survolons l'histoire et ne l'apprécions pas à sa juste valeur.
Rappels:
-Jusqu'en 1941 la Malaisie est une colonie anglaise ,en 1941 alors que le Japon a déjà envahi la chine et attaqué aussi les Etats-Unis ( Pearl Harbor),l'armée impériale de l'empereur Hirohito se déploie en Malaisie sous prétexte de libérer la Malaisie du " joug Anglais",l'armée se dira les "Libérateurs de la colonisation Britannique" .En 1942 face à cette situation le MPAJA va apparaitre: force de résistance ,formée essentiellement de communistes chinois, Indiens ,Malaisiens( soutenus aussi par les Americains) .Ils sabotent les installations Japonnaises.Après de nombreuse exactions et atrocités Japonnaises,l'expansionnisme nippon,avec à sa tête Hirohito,qui visait à faire un grand empire asiatique s'achèvera par la reddition du Japon en 1945 et l'administration Britannique sera rétablie en 1945.
La Malaisie est un état d'Asie du Sud Est et très cosmopolite, c'est un brassage de plusieurs ethnies.
J'ai simplifié car l'histoire des pays Asiatiques au moment de la 2ème guerre mondiale est très complexe.
L'histoire de ce chef d'oeuvre:
-" Je m'appelle Teoh Yun Ling,je suis née en 1923 à Penang,une île sur la côte nord-ouest de la Malaisie. Mes parents ,des chinois du détroit parlaient presque uniquement anglais......"
Teoh a une merveilleuse soeur plus âgée ,qui voue une adoration aux jardins japonnais.
Lors de l'invasion japonnaise ,toutes les deux sont arrêtées et transportées, les yeux bandés dans un camp de prisonniers au milieu d'une forêt.( Plus tard,. Teoh malgré ses recherches,ne retrouvera jamais l'emplacement de ce camp.)
Années d'humiliations ,de souffrance physique et morale,Teoh se fera couper 2 doigts de la main droite à la machette pour désobéissance et sa soeur avec d'autres ,,enfermée dans une hutte,,servira aux soldats chinois.Teoh et sa soeur garderont l'espoir qu'en parlant et imaginant de merveilleux jardins japonais ,c'est ce qui l'a sauvera elle,mais hélas sa soeur n'en reviendra pas.Elle a fait une promesse à sa soeur : si elles s'en sortaient, elle créerait un superbe jardin japonais.
Après sa libération, grâce à des amis communs : Magnus et Émily,elle rencontre : Aritomo.Aritomo fut le jardinier de l'empereur du Japon,sa soeur lui en avait parlé avant les événements tragiques,en lui vantant ses grandes connaissances,et la voilà, 10 ans plus tard ,face à lui.Deux sentiments font rage chez elle : La haine vis à vis de ce japonais qui indirectement à tué sa soeur et La promesse faite à sa soeur de créer un jardin japonais.
Après hésitation, Aritomo l'engage comme apprentie pour la former à son art,en effet il possède un magnifique jardin en Malaisie où il réside, après avoir quitté l'empereur à cause d'un différent avec un proche d 'Hirohito.
Ce qui peut être déstabilisant dans cette histoire est que l'auteur alterne les chapitres entre passé et présent L'histoire commence lorsque la juge Teoh prend sa retraite et retourne à Jugiri dans les Cameron Higlands.
Une retraite forcée: elle vient d'apprendre qu'elle est atteinte d'aphasie( dégénérescence du cerveau) et bientôt elle ne se souviendra plus des mots ,ne pourra plus écrire ,lire ,n'aura plus de repères ,alors avant qu'il ne soit trop tard ,avant d'oublier ,elle écrit et nous raconte son histoire.
Les rapports qui vont transformer sa haine en une admiration et un très grand amour pour Nakamura Aritomo,sont décrits de façon admirable( un grand merci au traducteur).Les explications,l'amour d'Aritomo pour son jardin et la façon de lui inculquer son art vont nous plonger dans un voyage sublime. Beaucoup de thèmes abordés dans ce roman :entre amour,haine ,résilience le tout écrit dans un style magnifique, empli de poésie d'une grande finesse.Les mots me manquent pour décrire mon ressenti pour moi,c'est le gros coup de coeur ,j'ai du mal " à redescendre sur terre" ,d'une puissance d'immersion rare,je vous recommande chaleureusement ce roman.⭐⭐⭐⭐⭐

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Au crépuscule de sa vie, une juge malaise, qui vient de prendre sa retraite, retourne dans les montagnes au centre de son pays. Là où elle souhaite honorer la mémoire de sa soeur, tenir la promesse, se souvenir et peut-être se venger. Nous sommes en Malaisie en 1951, la seconde guerre mondiale, l'occupation japonaise, les camps d'internement, ne sont pas oubliés, la situation politique du pays est d'une extrême tension, comme l'est l'esprit de l'héroïne. le roman est tendu entre la poésie du jardin, de la nature malaise, et la mémoire vive de Teoh. Entre sérénité des lieux et tempête de son coeur. Entre le passé qui emprisonne et la création qui libère. Entre désir de respecter les morts et furieuse envie de vengeance.
Une lecture magnifique, étonnante. Une très belle découverte.
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À cause de la guerre et de son internement dans un camp japonais en Malaisie où elle a perdu sa soeur, la narratrice, la juge Teoh, déteste le Japon. Néanmoins, en hommage à sa soeur qui était passionnée par les jardins japonais, elle décide de rencontrer l'ex jardinier de l'empereur du Japon Aritomo qui vit au coeur de la Malaisie, dans les montagnes sauvages. La sobriété et la construction des paysages japonais dans une jungle malaise luxuriante se mêlent ainsi que les sentiments contradictoires et complexes et la relation qui se nouent entre l'ancienne prisonnière du camp animée par la vengeance et le désir d'honorer sa soeur en créant un magnifique jardin et l'artiste des jardins de la nation ennemie . Pendant leur internement, rêver de ce jardin futur les aidait à endurer les terribles conditions d'existence des deux soeurs. de nombreux personnages gravitent autour de la narratrice, permettant de comprendre cette page d'histoire d'un pays déchirés : exilés, Japonais, communistes, Chinois de la diaspora, cueilleurs de thé. La maladie qui menace Teoh Yun Ling l'incite à écrire ses souvenirs.Entre l'oubli et la mémoire, la civilisation et la barbarie se dessine la complexité de personnages attachant et j'ai aussi beaucoup aimé les légendes qu'on découvre au fil de la lecture.
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Dans le chant du héron au crépuscule de Tan Twan Eng, la juge Teoh, atteinte du maladie qui lui fera perdre la mémoire à court terme, décide de rédiger ses souvenirs afin de ne rien oublier. 
Lors de l'occupation des Japonais, elle fut internée avec sa soeur dans un camp au milieu d'une forêt en Malaisie. Elle y subira toutes les horreurs, la barbarie, l'humiliation, la mutilation. Surtout que sa soeur n'en sortira pas vivante. Pendant leur détention, elles rêvaient de jardins japonais, dont la soeur de Teoh était passionnée.
Après la libération, la Juge Teoh fait une promesse: malgré la haine qu'elle porte aux Japs, elle construira un jardin japonais en hommage à sa soeur. 
Dans cette histoire, l'auteur alterne entre présent et  passé, dans une écriture poétique qui nous fait ressentir l'opposition entre la sérénité des lieux décrits et la haine tempétueuse dans l'esprit de Teoh. le côté complexe des personnages apporte une atmosphère dérangeante.
Un très beau roman.
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Coup de coeur.
J'ai pris un infini plaisir à me délecter de chacune des pages. J'ai aussi énormément appris à travers les mots. Ce fut un plaisir littéraire tout au long de cette lecture. Merveilleux !

Teoh Yung Ling va quitter Kuala Lumpur pour rejoindre la jungle malaisienne. Là bas, les souvenirs remontent à la surface : comme un doux parfum aux multiples notes. C'est aux côtés de Nakamura Aritomo, ancien jardinier de l'empereur japonais que Teoh essaya de tenir sa promesse étant plus jeune : créer un jardin japonais en mémoire de sa soeur disparue lors de la guerre.

Ce roman décrit une période historique qui m'était inconnue : l'histoire de la Malaisie durant et au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale.
La partie historique possède une grande place dans ce roman, pour le rendre encore plus émouvant. L'occupation de la Malaisie par les Japonais ainsi que l'invasion des communistes sont des faits très précis et détaillés dans ce roman. Ils prennent une place fondamentale dans l'histoire des personnages.

De plus, l'apprentissage de Teoh pour les jardins japonais m'a fasciné. Les mots sont poétiques pour y décrire la beauté des lieux. Plus d'une fois je me suis perdue dans cette végétation aux multiples détails porteurs de sens.

Ce roman possède du sens. Il est la résultante d'un pays meurtri par la guerre et aux cicatrices encore profondes. Il est porteur d'espoir et d'amour. Tout comme un jardin, ce roman se contemple, se savoure. Un magnifique chef d'oeuvre.
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Man Asian Literary Prize, Walter Scott Prize

Magnifique couverture, magnifique histoire : envoûtante, poétique, historique, mais aussi ancrée dans le réel ; c'est essentiellement celle d'une femme, Yun Ling, malaise d'origine chinoise, à partir des années cinquante, et d'un homme, Aritomo, d'origine japonaise, jardinier, graveur d'estampes et une fois dans sa vie tatoueur.
Les chapitres se succèdent, correspondant alternativement à des périodes différentes de la vie de Teoh Yun Ling.
La seconde guerre mondiale est terminée, pendant laquelle, suite à l'invasion de la Malaisie par les japonais, Teoh Yun Ling a été internée dans un camp avec sa soeur ; pour survivre, elles s'imaginaient et se racontaient des jardins japonais, les plus beaux et les plus riches en symboles.

L'héroïne a été juge à Kuala Lumpur et revient quarante ans plus tard dans les Cameron Highlands, où elle a vécu des moments exceptionnels avec Nakamura Aritomo, ancien jardinier de l'empereur Hirohito du Japon ; bani de son pays d'origine, Aritomo, était venu s'installer dans cette région où il a créé un jardin d'une beauté unique, une réelle splendeur que beaucoup, venus de loin, souhaitaient visiter. Partagée entre sa détestation des "japs" qui l'ont malmenée et ont fait mourir sa soeur et l'attrait que cet homme qui peut tant lui apprendre exerce sur elle, Teoh Yun Ling va devenir son apprentie et va peu à peu se rapprocher de lui, de sa culture, de sa personnalité exceptionnelle.

Quarante ans après donc, la juge Theo qui sait qu'elle est atteinte d'une dégénérescence cérébrale et dispose de peu de temps, se souvient...

C'est un récit extraordinaire, splendide, qui prend son temps et vous envahit ; sur fond d'Histoire de la Malaisie, l'existence si riche de cette femme est à la fois un conte et une chronique brillante d'une vie remarquable.

(Le titre est celui du livre de poche correspondant à "Le jardin des brumes du soir" paru chez Flammarion.)

Premières phrases : " Sur un sommet au-dessus des nuages vivait jadis un homme qui avait été le jardinier de l'empereur du Japon. Peu de gens connaissaient son existence avant la guerre, mais je savais qu'il avait quitté sa patrie aux confins du soleil levant pour s'installer dans la région montagneuse du centre de la Malaisie."
Lien : https://www.les2bouquineuses..
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Juste après son départ à la retraite de juge suprême à Kuala Lumpur, Teoh Yun Ling décide de se rendre à Yuguri, un jardin japonais merveilleux où elle a vécu quelques années après la guerre.

Va lui revenir alors toute une partie de sa vie. Internée à 19 ans dans un camp japonais pendant la seconde guerre mondiale, elle en est ressortie brisée et pleine de colère. Souhaitant créer un jardin japonais en hommage à sa soeur qui en était passionnée, elle va rencontrer le grand maître japonais Aritomo dont elle va devenir la disciple. Ensemble, ils vont remettre en état le jardin de Yuguri. A cette époque, le parti communiste malais qui avait lutté contre l'occupation japonaise, a pris les armes contre les colons britanniques. Les répressions sont sévères, les exactions quotidiennes dans ce petit coin de Malaisie où vivent de nombreux "européens" producteurs de thé.

J'aime ces romans qui ont une base historique et qui me permettent d'allier plaisir de la lecture et nouvelles connaissances. C'est tout à fait le cas avec ce roman où j'ai appris beaucoup de choses sur la Malaisie pendant et après la seconde guerre mondiale.

Très intéressant aussi l'art des jardins japonais, qui obéit à des règles rigoureuses afin que le jardin se fonde dans son environnement en offrant aux visiteurs des perspectives, en dirigeant son regard et en lui laissant des surprises.

L'écriture est douce et poétique, le roman est bien construit. On ne se perd pas dans les différentes parties de vie de l'héroïne.

Le parallèle peut être fait entre le côté contemplatif du jardin et la colère de Yun Ling, ou entre les règles rigoureuses de l'art du jardin et la duplicité de certains protagonistes.

Un roman très riche et ça sera mon bémol : il y a tellement de choses dans ce roman que j'ai peur de n'en retenir que très peu.

Par contre, je ne comprends pas le titre qui a été changé par rapport au premier tirage et au titre anglais. C'était : le Jardin des brumes du soir, et cela correspondait beaucoup plus au roman.
Lien : http://lesfanasdelivres.cana..
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Teoh, juge à la Cour de Kuala Lumpur, est progressivement atteinte d'aphasie, décide de prendre sa retraite anticipée et se réfugie à Majumba, un lieu de souvenirs. Sur les conseils de l'un de ses amis, elle décide de coucher par écrit son histoire et sa rencontre avec Aritomo, l'ancien jardinier de l'empereur du Japon, en 1951, au temps où gronde l'insurrection communiste…
Ce livre était une grosse surprise. Je pensais me retrouver face à une histoire proche de Pachinko. Ce ne fut pas le cas. Je pensais être plongée dans l'art du jardinage. Ce ne fut pas le cas non plus. A la place, j'ai été totalement immergée dans les forêts luxuriantes de la Malaisie… C'est un livre qui ne nous laisse pas indemne, et qui m'a beaucoup appris sur l'histoire de ce pays, que je ne connaissais pas du tout! L'histoire de Teoh n'est pas seulement la sienne, mais celle de milliers de personnes, dont la vie a été ravagée par les guerres, et qui tentent tant bien que mal de survivre. C'est un magnifique roman, très dur mais poétique, au rythme langoureux.
Mon seul regret concernant ce livre est l'absence totale de notes de bas de page, qui parfois auraient été la bienvenue… car ne l'oublions pas, la Malaisie est un fabuleux melting pot de cultures : malais, chinois, japonais, anglais, etc.
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Malaisie, 1951.
La Seconde Guerre mondiale est finie depuis six ans lorsque Teoh Yun Ling se décide à quitter Kuala Lumpur pour rejoindre les montagnes qui s'élèvent au coeur du pays. C'est là que s'est retiré Nakamura Aritomo, l'ancien jardinier de l'empereur du Japon, l'homme qui pourra l'aider à honorer la promesse faite à sa soeur : créer le plus beau des jardins. Celui dans lequel elles se réfugiaient en pensée pour survivre dans le camp d'internement japonais où elles ont passé la guerre… et dont sa soeur n'est jamais revenue.
Tiraillée entre son serment et sa soif de vengeance, Teoh Yun Ling débute un apprentissage auprès de l'énigmatique Aritomo. Tandis que l'insurrection communiste fait rage dans le pays, des liens se nouent entre ces deux êtres, le maître et l'élève, que la vie aurait dû irrémédiablement séparer.
Roman de l'affrontement entre la barbarie et la civilisation, le Chant du héron au crépuscule est une subtile quête identitaire portée par un style poétique d'une grande finesse



Lu en LC avec @ et @  ce roman me faisait envie ! La juge Teoh Yun Lin prend sa retraite et retourne en Malaisie dans une plantation de thé. La maladie qui la frappe fera d'elle une ombre, alors elle écrit ses souvenirs. Dans ce roman au décor détaillé, nous plongeons dans une partie de l'histoire de la Malaisie. Par ses souvenirs, Teoh Yun Lin nous raconte le camp japonais, les traumatismes qui en ressortent et la perte de sa soeur à qui elle a promis un jardin en sa mémoire. Dans un mélange de culpabilité du survivant, d'amour et de souvenir, elle doit faire face à son envie de vengeance et se lie avec Aritomo, ancien jardinier de l'empereur.  Bien qu'à la fois dur, beau et poétique, le chant du héron au crépuscule est un roman très bien construit retraçant deux périodes délicates. La plume de l'autrice est simple, légère et nous permet une belle immersion malgré la dureté et la violence. Je regrette cependant les longueurs parfois sans réel intérêt qui me faisaient décrocher à certains moments (cela reste mon avis personnel). Je salue par contre l'immersion dans cet apprentissage du jardin qui est splendide. Ce roman n'est pas un coup de coeur, mais une belle découverte.
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