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4,13

sur 639 notes
Un début d'existence catastrophique pour Edgar Mint, un métis né dans une réserve indienne en Arizona, qui connaîtra maintes mésaventures et pour lequel on souhaite une certaine rédemption tout au long de la lecture. J'avais beaucoup aimé le polygame solitaire du même auteur mais ce roman-ci m'a moins touchée malgré le thème poignant du sort des Amérindiens en Amérique du Nord. C'est un pavé dont la première moitié tarde à captiver car parsemé de trop d'invraisemblances, surtout dans les motivations de certains personnages.
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Une histoire délirante, rocambolesque, drôle et attachante. Une véritable odyssée où l'on découvre le parcours cahotique d'Edgar Mint, un jeune métis apache dont l' enfance et d' adolescence sont tout sauf simples et conventionnels.
J'ai aimé à lire ce roman, cette histoire hors norme. En revanche, je n'ai pas été subjugué par la forme et le style. Je m'attendais à autre chose au vu des critiques dithyrambiques sur Brady Urdall. Alors certes, il y a de l'humour mais je trouve la construction du roman un peu trop classique et linéaire pour y voir la patte d'un écrivain génial.
Toutefois, je ne demande qu'à changer d'avis!
PS : je n'ai pas compris la prèsence de la nouvelle (Un noel en Arizona) en fin d'ouvrage qui reprend à peu de choses près un chapitre du roman (noel à Willie Sherman). Est-ce dans le "à peu de choses près" que se trouve la réponse?
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Edgar vit dans une réserve apache calamiteuse, San Carlos dans le Sud-est de l'Arizona. Il est l'enfant métis d'une amérindienne paumée et d'un blanc disparu avant sa naissance. Il a sept ans lorsque le destin qui avait manifestement rendez-vous avec lui ce jour là, décide de bouleverser le sens de sa vie et lui impose un détour aussi initiatique que tragique.
Après son accident Edgar doit se reconstruire, retrouver les apprentissages physiques comme intellectuels et cela dans des univers successifs dont il ignore tout, hostiles ou accueillants, ils seront les lieux et temps de cette enfance qui aspire toutes les expériences de la vie et de la mort pour constituer un être humain qui à son tour pourra prétendre à un avenir.
Rapidement surnommé « l'enfant miracle », Edgar vit le quotidien des personnages atypiques qui constituent la faune humaine de ces espaces plus ou moins en marge du reste de l'humanité ; l'hôpital, l'internat pour Indiens, la communauté mormone. On retient Art le vieux malade, l'ex docteur Barry Pinkley devenu dealer, Cecil l'ami de solitude, Clay et Lana les mormons qui voudraient sauver leur famille, et tant d'autres moins fréquentables. Richesse et misère humaine se confrontent sans notion de bien ou de mal, étranges pédagogues, certains tortionnaires d'autres anges gardiens, amoraux ou rigoureux, tantôt l'un tantôt l'autre qui l'instruisent de loin en loin et lui permettent de reprendre sa place dans le tempo du monde.
À chaque page Edgar nous confirme l'incroyable force et en même temps l'immense faiblesse de l'enfance qui est ce pouvoir de tout accepter des adultes comme autant de choses naturelles, « normales ». L'enfant narrateur, à la première ou à la troisième personne, n'exprime jamais de jugement, il regarde et décrit le monde à mesure qu'il le découvre de son regard tout neuf.
Chacun de ces proches est quelque part, à sa manière une petite pièce de la figure absente de l'amour d'un père. Presque malgré lui c'est à l'achèvement de ce puzzle qu'Edgar est amené.

Toujours bouleversant, souvent drôle le roman de Brady Udall ne nous laisse pas en repos. Comme son héros nous voulons savoir, connaître l'issue de ces pages extrêmement denses et humaines. Nul personnage ici qui ne soit une histoire à lui tout seul, les caractères sont fouillés, détaillés, chacun laisse son empreinte longtemps après avoir refermé ce livre qui est un grand livre sur l'enfance et tente aussi de répondre à cette question si simple en apparence : qu'est-ce qu'un homme ?
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S'il fallait énumérer tous les malheurs, toutes les péripéties et brimades, et encore le terme est faible,vécus par le jeune héros mi-indien, mi-blanc cela apparaitrait comme une liste pénible mais l'auteur réussit à rendre l'histoire de ce gamin, racontée par lui-même vibrante d'humour et de tendresse avec des rencontres de personnages tous plus atypiques les uns que les autres souvent malmenés par la vie.
Ce n'est pas la cour des miracles mais une incroyable foi dans la vie et un bel hymne à l'amitié.
J'ai passé un excellent moment avec Edgar et ce petit gosse avec sa machine à écrire sous le bras restera marqué dans ma mémoire.

Lien : http://lejournaldelouloune.o..
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LE DESTIN MIRACULEUX d'EDGAR MINT de BRADY UDALL
Quand le facteur arriva sur la réserve Apache de San Carlos avec sa jeep, il ne se doutait pas que le jeune Edgar, 7 ans, se glisserait sous la voiture et qu'en redémarrant il lui écraserait la tête. Edgar est le fruit d' Arnold Mint, qui aimait les cow-boys et jouait à en être un, et Gloria, alcoolique à la bière. Quand Edgar fût conçu, elle était vierge, n'avait jamais bu une goutte d'alcool, et c'est pour soigner ses nausées qu'elle se mît à la bière. Arnold se carapata dès qu'il sût que Gloria était enceinte et elle, n'émergea plus jamais des vapeurs alcoolisées, elle devint introuvable! A l'hôpital Edgar va faire d'étranges rencontres, Art d'abord, qui lui fournira une machine à écrire, un couteau et des dollars quand il sortira, Jeffrey et Barry, qui n'auront de cesse de vouloir l'emmener avec eux, persuadés qu'Edgar est promis à un grand avenir. Lequel? Mystère! Mais lui se verrait bien passer sa vie à l'hôpital car sa miraculeuse sortie du coma après trois mois a fait de lui une vedette, il est le chouchou des infirmières. Mais il n'y a plus de raison de le garder et il va être envoyé dans une école près de Fort Apache. Il va faire le dur apprentissage de la vie, il sera maltraité par les autres enfants, changera d'école, aura plusieurs accidents auxquels, il survivra miraculeusement et finira par atterrir dans une famille de Mormons…
Un roman qui nous entraîne dans l'ouest américain à la suite d'un métis Apache d'une candeur absolue, un garçon qui découvre le monde, ne doute pas de son destin, poursuivi par un Barry dont les buts sont mystérieux, le tout enrobé d'un humour désarmant. C'est le premier roman de Brady Udall.
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« Si je devais ramener ma vie à un seul fait, voici ce que je dirais : j'avais sept ans quand le facteur m'a roulé sur la tête. Aucun événement n'aura été plus formateur. Mon existence chaotique, tortueuse, mon cerveau malade et ma foi en Dieu, mes empoignades avec les joies et les peines, tout cela, d'une manière ou d'une autre, découle de cet instant où, un matin d'été, la roue arrière gauche de la jeep de la poste a écrasé ma tête d'enfant contre le gravier brûlant de la réserve apache de San Carlos. »

Récit tantôt à la première personne tantôt à la troisième c'est assez déroutant ! L'écriture ressemble un peu à celle de "Le Monde selon Garp" de John Irving mais avec trop de longueurs inintéressantes au possible et pas de profondeur dans les réflexions !

La vie d'Edgar est remplie de misère et de souffrance, entouré de personnages qui auraient pu être burlesques mais ne sont qu'outrés !

Je m'attendais à plus miraculeux que le simple fait qu'il revive après son accident mais ce n'est que galères sur galères !

Je n'ai pas vraiment accroché mais je suis allée au bout car je me disais qu'à un moment ou à un autre il finirait bien par y avoir du positif !

Mis à part le titre, ce livre n'est pas inoubliable !

Challenge ABC 2019 - 2020
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Edgar Mint est un miraculé. On lui a raconté que, quand il était petit, un facteur de la poste à la réserve où vivait sa mère alcoolique lui aurait roulé sur la tête mais il aurait survécu, grâce aux bons soins du Dr Barry Pinkley, pourtant renvoyé de l'hôpital par la suite.

De cet hôpital, l'enfant sera transporté à une sorte de home d'enfants apaches (ethnie maternelle d'Edgar), justement lieu où les Apaches ont été vaincus (on appréciera le bon goût de ce recyclage) où il vivra des heures très dures et difficiles, à une famille de Mormons, puis...

La séquelle de cet accident neurologique sera de ne pas pouvoir écrire à la main, mais de devoir dactylographier... Edgar se prend de vérifable passion pour l'écriture, aléatoire, épistolaire, autobiographique, c'est un exutoire qui lui fera noircir des milliers de pages qu'il transportera partout avec lui, à la recherche de l'histoire manquante pour reconstituer son passé... et son futur.

J'ai mis beaucoup de temps à entrer dans ce roman qui me rappelait un peu le Tambour de Günter Grass (Oscar... Edgar ?...), or j'ai un peu de mal avec les mystérieux et imprévisibles enfants monomaniaques... Comme d'habitude, en grandissant, ces petits héros livrent leurs clés et me permettent alors de mieux entrer dans leur histoire. Mais c'est un roman vraiment très agréable qui me donne envie de découvrir d'autres oeuvres de l'auteur.

Merci à C-Maupin qui me l'a offert.
Lien : http://aufildesimages.canalb..
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Très étonnant ce livre où on suit successivement le parcours de ce jeune métis de l'hôpital, à une école (quasi de réforme) pour Indiens dans une réserve, puis dans une famille de mormons avant une courte errance qui précédera son émancipation vers l'âge adulte. Tout au long de ses aventures parsemées de brimades, sévices et déceptions de tout acabit, Edgar se forge peu à peu une philosophie de vie résiliente qui lui permet de survivre dans ces environnements souvent hostiles. Sous la nécessaire carapace se terre un jeune observateur qui se défoule sur sa machine à écrire pour notre plus grand bonheur.
Car Udall, en empruntant l'identité du narrateur, trouve un ton juste et envoûtant, souvent sarcastique, pour nous faire traverser tantôt des épisodes répugnants, tantôt des plus légers. On finit par développer une profonde sympathie pour le petit Edgar et les très rares personnages qui tentent de lui donner un coup de pouce contre ce destin qui semble toujours revenir pour tenter de l'abattre. Je ne suis pas fan des livres sur l'enfance, mais celui-ci a une saveur particulière qui m'a touché. Je lirai certainement un autre livre de cet auteur.
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J'avais tant aimé le polygame solitaire qu'il me fallait continuer à découvrir cet auteur.

Brady Udall nous raconte la vie, et surtout l'enfance et l'adolescence, d'Edgar Mint qui fut renversé par un facteur à l'âge de sept ans. Celui-ci lui roula dessus mais Edgar s'en sortit miraculeusement, ce qui lui arrivera plusieurs fois au cours de sa jeunesse. Fils d'une indienne alcoolique, Edgar passe un long moment à l'hôpital, puis est recueilli dans une école difficile où les élèves indiens lui font passer de sales quarts d'heure. Dans chacun de ces lieux, il se forge pourtant des amitiés indéfectibles. Edgar passera aussi un peu de temps dans une famille mormone, forcément, mais cette fois, elle est monogame.

On retrouve dans ce roman le brin de folie qui le lie à John Irving dont il me sembe vraiment être l'héritier direct. J'ai failli tomber de ma chaise quand, à la page 22 de mon édition 10/18, je lus "je venait au monde". Ca commençait mal mais heureusement, je n'ai pas eu d'autre attaque pendant la lecture de ce roman. Je me suis attachée à Edgar mais pas autant qu'au jeune garçon du Polygame solitaire et si j'ai beaucoup aimé la partie qui se déroule dans la famille mormone (je crois que Brady Udall est tout simplement parfait pour décrire ces familles, en y mettant toute la tendresse et l'ironie dont il est capable) et à la toute fin du roman, je n'ai pas éprouvé le même plaisir dans les deux premières parties. La récurrence du personnage qui poursuit Edgar m'a agacée et pourtant, je trouve qu'il parvient à en faire un personnage à deux facettes.
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Le destin d'Edgar Mint, quoique qu'étant qualifié de miraculeux dans le titre me paraît surtout très chaotique, et me semble illustré parfaitement par cette expression "de charybde en scylla".

C'est-à-dire qu'Edgar n'a pas vraiment commencé sa vie de la meilleure façon qui soit, dans le ventre d'une mère devenue alcoolique dès son début de grossesse à l'annonce du départ du futur père, celui-ci poursuivant par la-même son ambition d'aligner tous les clichés possibles de la vie d'un cow-boy.

Une mère alcoolique donc, qui continue de boire et remplit consciencieusement les branches de l'arbre famélique de la cour avec ses canettes de bière vide. Cet arbre sera le témoin du drame qui frappe Edgar à 7 ans : "le facteur m'a roulé sur la tête". Sa vie aurait pu cesser à cet instant si un jeune docteur n'en avait pas décidé autrement : c'est ainsi qu'Edgar, considéré comme mort par sa famille entame une nouvelle vie auprès des autres accidentés de sa chambre d'hôpital.


Je m'arrêterai là pour ce qui est de l'histoire, tant je trouve dommage de la révéler avant : il y avait longtemps que je n'avais pas plongé dans un livre, au point de le lire d'une traite en oubliant l'heure.
Edgar, petit garçon au crâne cabossé, raconte sa vie tantôt à la première tantôt à la troisième personne, il tape son histoire à la machine, sa merveilleuse Hermès Jubilé 2000.

Un roman magnifique !
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