Billy Bat, tome 18

Timmy est dorénavant un adulte accompli et heureux. Il est à la tête de toutes les entreprises de Billy Bat. Il ouvre des sites de fête foraine en Russie et en Chine. Grâce à ça, il veut montrer que le rire et l'émerveillement casse les besoins de concurrences et de guerres. Bien entendu, derrière ce cache un objectif plus sombre comme la destruction du monde. On découvre que le fourbe Culkin était son père. Qu'Hitler avait peut-être tout compris de la puissance de la chauve-souris. Une information bien sombre prouvant qu'il n'est pas nullement utile de parler avec l'animal volant pour dresser des prophéties. "Je ne vois que le chaos. Malheureusement... Guerres, accroissement démographique, changements climatiques, catastrophes naturelles, crise alimentaire, insuffisance des réserves d'eau potable, épuisement des ressources naturelles, accidents nucléaires... " (p. 36). C'est un imposteur contrairement aux Kevin.

Audrey a tout perdu sauf les droits papiers de Billy Bat. Elle doit bien pouvoir en quelque chose pour devenir un caillou dans les chaussures de Timmy. Qui voudra travailler avec elle et contre Timmy? Peut-être une petite maison d'édition qui a republié une des premières oeuvres de Kevin Yamagata? Même si cette partie est assez brèves, les mangakas ne laissent absolument rien au hasard. Donc cela va jouer un rôle à l'avenir. A nouveau, des petits cailloux ont été dispersés ici et là. le lecteur n'a qu'une seule hâte c'est de découvrir la fin. Comment tout cela va faire sens au tome 20? En attendant, on se régale de cette mise en attente avec des graphismes magnifiques, précis et ultra détaillés.
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Kevin Goodman est évincé de Billy Bat vaincu par Timmy qui a su prendre son temps en obeissant scrupuleusement aux ordres de son père. Même Audrey a été viré de l'empire de son père. Elle ne conserve que les droits papier de la BD et compte finalement en faire bon usage.
Kevin parcourt le monde à la recherche du Kevin originel, qui doit être assez vieux maintenant. Il en retrouve des traces, souvent auprès des enfants.
Les tours se sont effondrées mais la chauve souris a pu faire passer son message, Timmy ne le savait pas par lui donc qui renseigne Timmy. Chuck est sensé être mort...Ce jeune Timmy reste indéfinissable. Bon ou mauvais? Aux ordres de son père ou d'une entité qui ne serait pas la chauve souris blanche???
On n'a pas encore toutes les réponses, mais le temps passe et malgré quelques flash back, on se rapproche de notre époque.
Dessin reste fluide et beau.
L'histoire un peu confuse mais l'auteur doit avoir un but (du moins je l'espère...).

A la fin de ce 18ème volume, on ressent à la fois du soulagement et de la crainte.
Soulagement car contrairement aux livraisons précédentes, l'histoire est -presque- limpide et facile à suivre.
Crainte, car à la fin de ce tome, on pense à tous les fils qui restent à (dé)nouer et les fils, le duo Urusawa et Nagasaki en ont tiré plusieurs pelotes et qu'il ne reste a priori, que 2 sorties pour conclure (et que, il faut bien se le dire, Urusawa a quand même tendance à foirer ses fins).

En attendant, après un passage dans des grottes du pays basque, nous assistons à l'ascendant du village planétaire de Mc Luhan sur la Galaxie Gutemberg.
Audrey Culkin, l'héritière de l'empire Culkin (allusion plus que transparente à Walt Disney) est mise sur la touche par le dernier dessinateur en date de Billy Bat, le jeune Timmy SANADA.
L'empire a décidé de miser sur les Parcs d'attraction au détriment des éditions papier. Stratégie gagnante ? Pas sûr.

Inutile de détailler le reste : ceux qui n'ont jamais abordé les rivages de ce manga seront immédiatement perdus et les autres resteront admiratifs et atteints de céphalées. Cette série ayant déjà tout osé, on ne s'étonne même plus de retrouver Kevin Yamagata dans un camp de réfugiés syriens. D'ici qu'on le retrouve dans la jungle de Calais avant la fin !
En attendant, la série est toujours aussi bluffante

Alors que l'histoire se resitue dans le présent, Timmy gagne en ampleur et se positionne comme le nouvel antagoniste. Mais surtout, on va voir le retour de personnages marquants comme Jackie et sa fille.
Le suspense de fin reste en place et le titre garde en rythme avec l'écriture efficace de Urasawa.

A quelques tomes de la fin, Urasawa prend son temps. On voit bien vers quoi il veut nous amener mais au final il ne se passe pas grand-chose dans ce tome. J'ai quand même aimé que ce soit à nouveau Kevin Y. le fil conducteur et qu'Audrey se révèle plus coriace encore que prévu. J'aime moins le déplacement vers le Moyen-Orient mais j'attends de voir.
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