Les poissons et les arbres se ressemblent
Un voyage transatlantique, la mémoire de trois générations (« le défi consistait à parler de trois générations différentes d'une même famille, sans revenir au roman du XIXe siècle »), un peintre, un architecte, des histoires de pêcheurs (« Au début, l'idée était d'écrire sur le bateau de mon grand-père. Et au passage, de parler d'un mode de vie qui est en train de disparaître. Un mode de vie très lié à la mer. En plus, le nom du bateau est très évocateur. Dos amigos. »), les temps de l'exil (« les deux prisonniers de l'exil, quel que soit l'endroit où ils se trouvent ») l'écriture (« Notre tradition littéraire est comme la maison de ses parents, petite, modeste, désordonnée. Mais la pire chose que nous puissions faire est de la laisser dans l'ombre. Au contraire nous devons inviter ceux qui nous rendent visite et leur proposer tout ce que la maison a à offrir, même si c'est peu de chose et que cela leur semble bien maigre »), Facebook, le cinéma, et le Pays basque et sa langue (« il me sembla que c'était la plus belle chose que l'on puisse dire d'une langue que l'on ne connaît pas, qu'elle ressemble à une carte au trésor »). Sans oublier les pierres tombales de Käsmu.
Des introductions, celle choisie comme titre de cette note, celles citées par l'auteur « Dans la ville il y avait deux muets, et ils étaient toujours ensemble » (
Carson McCullers) ou « C'était un été étrange, étouffant, l'été où les Rosenberg furent électrocutés, et moi je ne savais pas ce que je faisais à New-York » (
Sylvia Plath).
Plus qu'un voyage, une littérature comme musique, comme mémoire réactivée, comme passage continue de barrières, de frontières. Un grand roman.
« le plus important ce sont les histoires, qu'elles soient vraies ou fausses, ou les deux. »