Voilà un livre qui dis déjà beaucoup de choses dès son titre : son thème, un rien glaçant et anxiogène pour beaucoup ; mais aussi le dynamisme et la résilience de Virginie, son auteure.
Un livre biographique, un parcours de vie (loin d'être achevé, car sa vie ne fait que redémarrer) et un témoignage parmi d'autres : on grimpe, on tire, ça lâche, on morfle, on morfle encore, et puis un jour (après avoir encore morflé un peu plus), on rebondit.
C'est tout ? Bah oui, c'est tout. Et c'est déjà beaucoup. de mettre à nu ses faiblesses. de mettre des mots sur ce que la société nous pousse habituellement à masquer. de donner sens à des maux et états souvent inexpliqués. de démythifier un sentiment honteux qui n'a pas à l'être.
« Mal nommer les choses, c'est ajouter au malheur de ce monde », disait Camus.
Dans
J'ai visité le burn-out. C'est pas fou mais on en revient, Virginie Vkam fait le pari de nommer ce mal qui l'a mis K.O. des années, en espérant apporter sa part à la diminution des malheurs du monde, ou en tout cas aux ravages du burn-out dans notre société moderne.
Elle écrit ces moments comme elle les a vécus : cash, directe, en inventant ses mots quand ceux du dictionnaire ne suffisent pas. Elle l'écrit pour elle avant tout. Et peut-être pour d'autres en bonus, s'ils s'y retrouvent.
Loin de mes lectures habituelles, j'ai un peu traversé ce livre en spectateur, voyeur invité d'une vie éloignée de la mienne. Mais avec ce sentiment que beaucoup d'autres lecteurs directement ou indirectement touchés par ce fléau, y trouveront reconnaissance, apaisement, rebond et résilience.
Cela confirmera ainsi que la littérature peut parfois devenir soignante et, espérons-le, qu'un livre peut parfois devenir aidant.