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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
L'amour passion est très souvent destructeur mais il l'est assurément lorsque celui que l'on aime est un goujat !
Zoé Valdés nous raconte à travers " la femme qui pleure" l'amour passionnel que Dora Maar a voué à Pablo Picasso .
Je ne m'étais jusqu'à aujourd'hui jamais véritablement intéressé à la vie de Picasso. J'aime beaucoup certaines de ses oeuvres et j'avoue que je ne m'étais pas interrogée sur sa vie. le portrait que nous en fait Zoé Valdés est détestable , je n'ai cessé de dire durant ma lecture, mais quel c.. !!!
J'ai été aussi extrêmement déçue par Paul Eluard et ai beaucoup de mal à admettre que l'on peut écrire de si beaux poèmes sur l'amour et agir comme il l'a fait envers Max Jacob. Cela ne colle pas avec l'image que je m'en faisais !
Quant à Dora, on ne peut s'empêcher d'avoir par moment de l'empathie et donc de ressentir sa souffrance devant la tyrannie, le mépris et les actes d'humiliation subis de la part de Picasso. Toutefois, je n'ai pas éprouvé une réelle sympathie pour Dora Maar. C'est vrai que l'amour peut faire faire ou faire accepter beaucoup de choses mais vu de l'extérieur cela est difficilement compréhensible.
Pour toutes les choses que j'ai apprises j'aurais pu mettre 5 étoiles mais je n'ai pas trop apprécié la construction du livre qui m'a parfois embrouillée. Par ailleurs, je trouve regrettable que Dora Maar ne soit présentée qu'au travers de Picasso alors qu'elle est une femme aux multiples talents. S'il était indispensable de consacrer une grosse partie du livre à Picasso, son Dieu,, son maître, il aurait pu être intéressant d'avoir un angle de vue sur son engagement dans l'art.
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Dora Maar (1907-1997) est une grande figure du surréalisme. Maîtresse et muse de l'écrivain Georges Bataille, puis du peintre Pablo Picasso de 1935 à 1943, sa carrière de photographe a été éclipsée par le génie et la célébrité du "Maître". On retient d'elle qu'elle fut son amante, qu'elle lui inspira des portraits de femmes en larmes. On oublie qu'elle fut une artiste à part entière, elle a aussi joué un rôle important dans l'élaboration de l'oeuvre magistrale Guernica, assistant Picasso en photographiant chaque étape de la création.

Dans cette biographie romancée de Dora Maar, Zoé Valdés nous immerge dans une histoire d'amour douloureuse, celle d'une passion à sens unique et/ou sado-masochiste. Picasso y apparaît comme un génie tourmenté et tortionnaire. Quoi qu'on pense de son oeuvre et de ses idées, on le voit ici en mufle, en porc, ou comme Dora Maar et l'auteur l'évoquent parfois, en taureau, une sorte de Minotaure réclamant son tribut de chair fraîche, masculine et féminine, se nourrissant d'eux pour créer et pour jouir de la vie. Un prédateur adulé par des proies consentantes, un Dieu à qui l'on sacrifie des offrandes, espérant être touché par sa grâce.

En lisant cet ouvrage aussi fascinant que dérangeant, on s'étonne que Dora Maar, en dépit de sa grande intelligence, de son talent, de son indépendance et de sa force de caractère, se soit laissée soumettre, maltraiter et briser à ce point et si longtemps par Picasso - le seul homme qu'elle ait aimé parmi tous les amants/maîtresses qu'elle a connus. On s'étonne aussi que tant de proches du peintre se soient laissés fasciner, éblouir et aient vécu à travers lui - tel Eluard qui semblait préférer voir sa jeune épouse Nusch s'abandonner sous les coups de boutoir de son ami, plutôt que dans ses bras...
« Dora ne comprit jamais pourquoi Eluard obligea Nusch à coucher avec Picasso sous ses yeux. Mais ces choses, supposa-t-elle alors, les femmes devaient les accepter, au nom de l'amitié, de la poésie, du surréalisme. » (p. 133)
Mystères de l'amour et de la puissance attractive d'un génie, d'un homme de pouvoir...

J'ai adopté lentement l'écriture puissante de Zoé Valdés. Mais ma curiosité a vite été éveillée, je me suis passionnée pour le destin de Dora et j'ai beaucoup appris sur l'univers des surréalistes, notamment dans les années 30-40, leurs relations troubles, leurs rapports à la politique dans une Europe en pleine tourmente... J'ai rarement autant consulté Internet au cours d'une lecture, pour aller lire des biographies, mettre des visages sur des noms inconnus et surtout voir des photographies et peintures de surréalistes.

Une biographie passionnante (malgré quelques longueurs sur la fin) à mettre en perspective avec d'autres textes sur Dora Maar ; on aimerait croire que son martyre aux côtés du "Grand Génie" ne fut pas si terrible, que cette vision romancée est bien pessimiste - mais je crains que non, hélas.

• Un grand merci à Babelio et aux éditions Arthaud (Flammarion) pour cette belle découverte.

( quelques photos : http://www.canelkiwi.com/archives/2015/10/21/32800309.html )
Lien : http://www.canelkiwi.com/arc..
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Zoe Valdés - La Femme qui pleure.
Chez Arthaud.

Je remercie Babelio de m'avoir sélectionnée pour la lecture de ce roman et les Editions Arthaud pour l'envoi du livre.

Un roman brûlant...exquis ...léger...mais terrible !
Le récit des amours débridés, toujours en "limite", de la passion et de douleur entre Pablo Picasso et Dora Maar.
Cette passion, ce rôle, a éclipsé l'ensemble de son oeuvre.
La Femme qui pleure, l'histoire intime et terrible de l'une des femmes clé du surréalisme. Photographe, peintre, mais muse et maîtresse de Picasso, elle est La Femme qui pleure qu'il a peinte et qui a vécu avec lui une relation si orageuse et passionnée qu'elle l'a conduite jusqu'à la folie.
Mais Dora Maar aurait -elle pu aimer un homme "ordinaire" si différent de Picasso ?

Un artiste de génie devient insupportable pour ses proches, car son art ne supporte aucun empêchement, aucun délai, aucun compromis.
Alors la cohabitation tourne parfois à la tyrannie. Et la compagne ressent qu'elle n'est pas "prioritaire".
(Je remercie un ami avec lequel j'ai eu une discussion sur le livre, de m'avoir inspiré cette phrase)
Une histoire d'amour avec un homme difficile, un essai de reconstruction et le constat terrible et sans appel : après avoir aimé un tel homme elle ne pourra jamais changer...elle sera toujours la même.
Elle sera toujours La Femme qui pleure.
On n'aime pas un homme tel que lui sans en garder des traces toutes sa vie...même pour une femme aussi extraordinaire que Dora Maar après avoir été sa muse ...elle ne sait plus vivre !
Zoe Valdès nous raconte également leur vie commune, la vie d'artiste de Dora Maar, et elle nous parle naturellement de Picasso ce grand peintre génie du 20 ème siècle.
Peu à peu
Dora Maar devient triste, cette artiste brillante et tourmentée, malade et solitaire, entourée de fantômes… n'est plus qu'un ombre ! A-t-elle été respectée ? beaucoup de femmes de son époque voulant vivre avec de tels hommes ne l'ont pas été ...

On vit dans l'intime de l'artiste, du public, de l'artistique à l'érotique, de la vie occulte à la plus brillante avec des personnes extraordinaires dans un lieu et une époque unique et inimitable.
Un livre sur la passion sur l'amour et la douleur d'aimer passionnément !

Un roman La Femme qui pleure , qui montre combien une femme se détruit après chaque rupture alors qu'un homme se construit.
Picasso a-t-il détenu Dora Maar contre son gré et l'a-t-il battue ?
Elle qui le fuyait avec toute la fragilité de sa maladie.
Car
Quand elle commence à devenir fragile mentalement, il a été le premier à s'en rendre compte, et il s'est catégoriquement refusé à l'accepter. Quand elle est devenue folle, ses amis et lui l'ont directement conduite chez un psychiatre.
Comme fil conducteur de ce roman, Zoe Valdès nous narre le voyage que Dora Maar entreprend vers Venise et qui marquera un changement définitif dans sa vie.
L'essai de reconstruction de huit jours après sa rupture avec Pablo Picasso.
Après un amour de dix ans. Elle va essayer de vivre seule
Elle va donc partager ces quelques jours avec James Lord un ami homosexuel, avec qui elle a eu une relation irrégulière mais toujours platonique au long des années ; il avait aussi aimé Picasso et peut-être était-ce cela ce qui les a finalement séparés.

À leur retour à Paris, elle se retirera
dans son appartement pour toujours.

Après la lecture de roman, j'ai la conviction que Dora n'a pas été folle. En revanche sa force de caractère peut l'avoir menée à approcher la mort volontairement.
C'est l'histoire d'une femme à la vie brisée, mise en miettes par l'amour maladif, soumis, " l'amour du dieu vivant."

La Femme qui pleure de Zoe Valdès
Un roman sur la passion, l'amour et la douleur d'aimer passionnément !
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"La femme qui pleure" est un roman qui met en lumière une Dora Maar qu'on ne connait pas vraiment, ou seulement à travers ses années passées avec Picasso. Ici ce n'est pas "Dora l'amante de Picasso" mais "Dora l'artiste, la femme" à laquelle nous nous intéressons.
Cette lecture m'a permis de la découvrir à travers le voyage à Venise qu'elle a effectué avec ses amis Bernard et James. Il constitue un épisode clef dans sa vie puisqu'après celui-ci elle décide de se retirer de la vie "publique", de se faire oublier en rompant quasiment tout contact avec le monde extérieur.
Les différents points de vue sont alternés, entre les trois protagonistes de ce voyage mais aussi avec certains passages dédiés à l'autrice elle-même. Cet aspect était assez intéressant puisqu'on y découvre ses pensées au fil de l'écriture, certains de ses entretiens avec Bernard Minoret et James Lord, des faits vérifiés mêlés à une part de fiction. le seul point négatif que je pourrais y trouver est que le tout est un peu confus, j'ai plusieurs fois été perdue sans savoir qui parlait à un début de chapitre.
Bien que la majeure partie du livre parle aussi du rapport de Dora Maar avec Picasso et de ce qu'il lui a fait endurer - on aura beau vouloir passer outre ceci, on ne pourra pas - j'ai trouvé la fin touchante car on sent une réelle envie de s'émanciper vis-à-vis du peintre.

Le livre révèle une réalité crue, sans tabous, sur cette histoire destructrice marquant à jamais la vie de Dora Maar et ce que chacun retiendra d'elle en tant que femme, une femme qui pleure.
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Sublime!
J'ai découvert une artiste, une époque...
Ce livre a attisé ma curiosité... Je vais emprunté à la bibliothèque le livre de James Lord.
Un grand merci à Zoé Valdés pour nous faire découvrir la femme qui pleure.
Lien : http://www.plagedelectures.s..
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