Alma Desamparada, quel joli et triste nom. C'est celui de l'héroïne, en quête de son père qu'elle ne connaît pas.
La première partie, l'enfance, est écrite à la troisième personne. Ensuite, devenue adulte, elle utilise la première personne.
C'est un roman fort et dérangeant.
Il y a certainement une bonne part d'autobiographie dans tout ça. On sent du vécu, on sent la haine du régime politique, l'oppression et la répression, l'amour et la compréhension du peuple cubain, la révolte personnelle, le combat quotidien, l'espoir.
Quelle misère économique et psychologique ! Superstition, violence, dépravation…
Les mots sont forts, crus souvent. C'est un mélange permanent de tendresse et de violence.
Zoé Valdés a vraiment beaucoup à dire, et le dit très bien.