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Liliane Hasson (Traducteur)
EAN : 9782742724024
400 pages
Actes Sud (03/01/2000)
3.42/5   81 notes
Résumé :
Marcela vit à Paris, exilée cubaine à la recherche d'elle-même. Photographe de mode, puis maquilleuse de plateau, elle accumule les succès mais, ne s'y attarde guère. Toute sa force se concentre sur cet équilibre, sur ce "moi" qu'elle tente de trouver, soit en narrant l'histoire de ses compatriotes dispersés, ceux qui comme elle éprouvent l'affliction des déracinés, soit encore en plongeant dans le fleuve lourd de son passé. Elle ne peut se détacher de cette "cubani... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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J'avais beaucoup entendu parler de Zoé Valdès, invitée lors de l'une de nos Foires du Livre à Bruxelles, alors je l'ai acheté quand je l'ai vu chez le bouquiniste.

Ce roman est en 6 parties : les 5 sens, et « à mon seul désir », la dernière. Malgré que ce soit un format sympathique, ce livre n'est pas très facile à lire. Mais je ne l'ai pas lâché, car le personnage principal me plaisait. Je pense que c'est la raison pour laquelle cette lecture m'a accueillie sans problème. Une écriture fluide, baroque, mais parfois étouffante.

C'est une logorrhée totale du début à la fin. Peu de respiration, un amalgame entre le passé où elle parle d'une vie à La Havane, et le présent à Paris. C'est trop prolifique, ça va dans tous les sens.

Et pourtant, ce livre réussit à maintenir notre intérêt, et nous parle de la misère, et du désir de s'exiler que tous les enfants partagent là-bas. La narratrice, nous raconte comment elle a échappé à son destin grâce à un mariage arrangé pour sortir de l'île. Elle parle aussi très joliment de Paris. Marcela, cette artiste photographe, nous raconte sa vie, son parcours, ses petits boulots, les luttes de tous ses amis, avec dynamisme et énergie.

Cette écriture me laisse donc une impression ambigue. Elle est un monde extraordinaire, bariolé, mais difficile à atteindre, ou qui se laisse lire à petites doses. Drôle, pleine d'humanisme.
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Oh que dire du Café Nostalgia! Un flux d'informations qui atterrissent pêlemêle, entre le passé et le présent, tout se mêle. Et même l'espace, entre la Havane, New-York et Paris, on voudrait à chaque fois retourner en arrière dans la lecture pour se fixer. Zoé a une belle plume, mais dans ce roman on a l'impression d'écouter une grand-mère qui vous raconte une histoire de façon manière ampoulée qu'on voudrait lui demander de nous laisser respirer. A côté de ça, il faut reconnaitre que Zoé Valdés dresse ici le portrait d'une femme libérale, indépendante, une exilée cubaine, sorti d'un régime totalitaire du communisme, se laisse gagner par la soif de liberté dans le monde occidental, tout en côtoyant le monde cubain, tant sur le plan professionnel qu'amoureux...
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J'ai du mal avec Zoé Valdes . J'avais déjà lu d'elle la douleur du dollard et il me semblait bien dans mon souvenir que j'avais déjà eu du mal ....et bien ça se confirme.
Pourtant il y a qq chose d'attachant mais trop c'est trop .ça me saoule. Elle m'a noyé sous les mots. le rythme est sans relache, ça n'arrête pas et justement on voudrait pouvoir souffler un peu et ben non .
J'aurais bien voulu pourtant rentrer dans cet univers si intense et parfois je me suis dit que j'en étais pas loin mais non,je suis fatiguée avant d'être arrivée en haut de la côte et hop je roule à nouveau jusqu'en bas.
Tout est intense dans ce livre. C'est une quête de l'intensité. le personnage n'aime pas un peu mais bcp, tout de suite et jusqu'à la mort et cette mort va le ou plutôt la suivre partout jusqu'à presque ruiner sa vie.
A la fin du livre,je me suis rendue compte à quel point la construction était belle et pas du tout aléatoire ou bordélique comme le texte semble le laisser paraitre mais je suis passée à côté, je me suis égarée.
C'est un fleuve, un très beau fleuve sur lequel tout le monde ne peut pas naviguer et moi je n'y suis qu'à moitié arrivée mais peut être que vous, vous y arriverez.
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J'ai découvert Zoé Vadés lors d'une de mes excursions mensuelles à l'aveugle dans ma librairie : j'avance dans les rayons et je sors un livre au hasard afin de découvrir un nouvel auteur.
Et quel bonheur !
J'ai acheté Café Nostalgia tout juste deux semaines avant de partir m'installer au Mexique et j'en ai lu les premières lignes quelques jours après mon arrivée.
Dans son roman, l'héroïne fait en quelque sorte le chemin inverse car elle s'installe à Paris après avoir quitté Cuba. Zoé Valdés pousse les hurlements silencieux des exilés qui trouvent (ou peut-être qu'ils les cherchent) partout des éléments, des personnes, des événements, etc. qui les replongent dans leur passé. Lé déracinement est vécu comme une extraction dentaire sans anesthésie laissant pantelant de douleurs et d'abrutissement, l'exilé.
L'écriture de Zoé Valdés est dure, crue et parfois violente mais elle est raccord avec les sujets abordés et ses excès ne sont pas gratuits.
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Zoé Valdés, une autrice cubaine de naissance, exilée volontaire de "Cette Ile-là".
Elle a choisi d'évoquer les cinq sens en les intégrant aux sensations qu'ils lui provoquent,
L'odorat comme l'intranquillité (souvenir de Prophétie, le parfum bulgare de sa jeunesse),
Le goût comme le danger (souvenir du concombre avec sa sauce blanche préférée *),
L'ouïe comme l'oubli (souvenir du départ des parents qui a aigri puis aigri les tympans ou souvenir de l'oubli qui suit l'anesthésie nécessaire au curetage qui suit le dépucelage),
Le toucher comme le doute (souvenir de la fuite mais où est le toucher ?, où est le doute ?),
La vue comme l'harmonie (souvenir de la sensation de cécité comme un soulagement finalement de voir, retour à la vie ?),
Le tout pour conclure avec "à mon seul désir" (souvenir de la nouvelle "la viande", remise au goût du jour, toujours sanguinolente mais en processus de recomposition mélangé)
Le tout étant en parallèle avec "la dame à la licorne" et ses six tentures (souvenir d'une autre vie, de l'autre côté de l'océan.
Une fois encore, la rencontre est ratée, un style lourd, ampoulé, plein de sinuosité, des tours, des contours qui tournent en rond sans me toucher et qui au contraire m'agacent et parlent de "Cette Ile-là" avec mépris ... méprisée peut être mais avec tant d'amour et de regrets !

(*)
Yogourt, ail, miel, une pincée de cumin et persil.
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
J’ai toujours voulu m’installer là où je pourrais être anonyme, et Paris reste Paris, avec ses intrigues, ses beautés, bontés et mauvaisetés, comme dirait Andro, ses misères aussi, et un taux déterminé de banditisme, à en croire les journaux télévisés qui, soit dit en passant, ne diffusent jamais une bonne nouvelle. Ici, personne ne se mêle de rien, tous tes voisins se fichent éperdument de savoir avec qui tu t’enfermes chez toi (tant que tu ne fais pas de bruit, il n’y a pas d’histoires) et pour les excentricités, elles ne durent pas plus de cinq minutes : il y aura toujours une excentricité plus grande pour effacer le scandale de la précédente. C’est pourquoi j’ai choisi cette ville, parce qu’on peut encore s’y cacher avec un certain naturel. Son ciel n’est pas le mien, mais il y en a un. Le soleil est éphémère, l’hiver long et trop précis, ce qui est impardonnable ; l’avantage, c’est son élégance, l’odeur dense des siècles qui en émane.
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Aimer, c'est ce qui m'empêche d'aimer dans la routine. En effet, quand j'aime, je suis trop consciente de ce que j'éprouve car, à chaque fois, je tombe amoureuse avec l'intensité prophétique de l'adolescence.
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Lire me pousse à lire. La lecture est le signe que j’ai encore mon innocence, que je peux encore questionner. Questionner qui ? Quand j’arrive au milieu d’un livre, je cesse enfin d’être moi-même. Car, en lisant, je rêve.
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Au coin de la rue, j'ai failli déraper sur une crotte de chien, les chiens d'ici, ils chient comme des bœufs, ils sont si bien nourris, leur caca est de couleur terre cuite foncée, ou jaune flamme, car ils bouffent des légumes, de la viande hachée, c'est tout juste si on leur donne pas de la glace Häagen Dazs au dessert. Quels flambards, ces clébards ! Je ne peux pas les supporter, ils ne font que chier en long, en large et en travers de cette maudite ville. En revanche, osez faire chier un enfant dans la rue, il ne manquera pas de gens pour vous faire des gros yeux et même pour vous prédire de quelle maladie vous allez crever. Il y a ici une préférence pour les chiens qui m'épouvante.
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Lire me pousse à lire. La lecture est le signe que j'ai encore mon innocence, que je peux encore questionner. Questionner qui ? Quand j'arrive au milieu d'un livre, je cesse d'être enfin moi-même. Car, en lisant, je rêve. Mais lire, rêver et embrasser sur la bouche, c'est vivre avec mon moi, à l'intérieur de mon moi. J'apprécie la mélancolie du moi.
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Videos de Zoé Valdés (7) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Zoé Valdés
Reportage sur la romancière Zoé Valdés dans la chaine France 24.
Dans la catégorie : Mélanges littérairesVoir plus
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