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Livre très étrange que voici aux allures parfois de conte tout en mélant des éléments biographiques du grand-père de l'auteure. Pourquoi étrange ? Parce que l'auteure m'a perdue de temps à autre, de part la trame narrative destructurée, notamment dans la deuxième partie, et par le manque d'intérêt de certaines scènes selon moi, mais peut-être cela plaît-il à d'autres lecteurs (des descriptions de sexe m'ont parfois bloquée, par exemple quand elle décrit la personne qui est censée être son arrière-grand-mère "arquée comme une chatte en chaleur")

Néanmoins le roman présente tout de même des choses intéressantes. J'ai aimé que l'auteure se base sur les éléments d'une charade sino-cubaine pour écrire chaque chapitre. le sujet était lui aussi attrayant et non dénué d'intérêt, mélange de parcours un peu initiatique du grand-père le menant de Chine à La Havane, traversant souffrances et difficultés. Il y a même parfois un côté mystique.

J'ai aimé découvrir une petite page de l'histoire avec notamment la malheuteuse réalité des Chinois faits esclaves et embarqués pour l'étranger.
Malgré la difficulté parfois à suivre le récit, j'ai également apprécié le style de l'auteure, qui correspond assez bien à l'idée que je me fais d'une plume sud-américaine (réalisme magique, ambiance si particulière que j'ai déjà pu retrouver chez d'autres auteurs du même continent, etc.)

Petit mot de la fin : j'aime énormément le titre, je le trouve tout simplement magnifique !
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Le fil de cette histoire est tricoté autour d'un jeu de pistes, une "charade sino-cubaine", qui permet au lecteur de ne pas se laisser submerger par l'apparent désordre de la narration de cette histoire de famille, qui se déroule sur une centaine d'années et commence en Chine pour se finir à Cuba.

L'histoire en elle-même est celle, éternelle, des exilés. Poussés hors du nid par la force de l'histoire et le caprice de leur destin, ils fantasment le lieu de leur naissance, le parent de toutes les beautés ou de toutes les horreurs, et entretiennent une relation ambigüe avec leur patrie d'adoption.

Le lecteur suit les pérégrinations du fils parti à la recherche de son père, à une époque où le voyage était encore une aventure spatio-temporelle, où l'on pouvait y perdre la tête, au propre comme au figuré. C'est ce qui est arrivé au père, devenu amnésique au cours de son errance. Et c'est ce qui guette le fils, qui tente de rassembler sa famille éparpillée de la Chine à Cuba et qui, malgré sa sagesse bouddhiste, sombre dans une sévère dépression.

Le ton du récit, tout à la fois romancé et documenté, navigue de l'onirisme à la fantaisie, de la description sans complaisance de la brutalité humaine, jusqu'à la tendresse la plus pure, sans oublier la description faite avec beaucoup d'humour et de précision de la sexualité.

En tant que lectrice, je suis cependant restée un peu au seuil de la porte, déstabilisée par cette histoire ou tout (sentiments, morale, chronologie, histoire politique) se trouve sens dessus dessous ; mais après tout, peut-être ce miroir est celui que tend l'exilé à celui dont la vie a été protégée des ruptures.
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Voilà un livre de Zoé Valdés totalement différent des autres; j'avais découvert chez elle une écriture crue comme la chaleur des tropiques et voici qu'elle me déroute par un récit au style délicat d'estampe Chinoise... une autre facette de cette écrivaine à laquelle je voue une admiration sans bornes.
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Dans la première partie du livre, Naître, nous découvrons Mo Ying enfant. Ses parents, l'un célèbre chanteur d'opéra, l'autre calligraphe talentueuse. Un couple d'artistes, qui s'aiment follement. Ses deux soeurs, la plus jeune trop sensible au bruit, et la seconde acrobate qui se bande les yeux, pour ne plus voir, dont l'ambition est de voler.
Cette première partie est la construction de Mo Ying. L'héritage de spiritualité, d'arts, de sensibilité.

Mais les choses changent en Chine, et l'art est devenue une menace pour le gouvernement. Pour échapper à ce silence, le père de Mo Ying décide de quitter son pays en quête d'une terre promise.

Seconde partie.
Mo Ying est vieux. Il a cent ans. Et il se tait. Comme une dernière rébellion. Ne plus parler. Il a élevé seul ses enfants, pas aussi bien qu'il l'aurait voulu, alors il a fini par les rejeter. Ne connaît pas ses petits-enfants.
Pourtant, il va croiser la route de l'une d'entre elles, Lola. Et pour elle, il va rompre ce silence. D'abord spirituellement. Se souvenir, raconter comment il est parti de Chine, à la recherche de son père. Comment il a atterri à Cuba, comment il y a vécu.

C'est une quête initiatique, une épopée familiale. On y découvre la vie des chinois à Cuba, qu'ils furent longtemps esclaves en Amérique latine, rejetés, réputés pour porter malheur. Ces deux cultures mêlés, Cuba et la Chine, donnent un roman aux couleurs bien particulières, on en ressort ébloui, par l'écriture de Zoé Valdes, que j'aime énormément, et par toute cette magie.
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Un roman qui promettait une belle histoire originale, entre Chine et Cuba, et pourtant je suis passée à côté…
Tout commence dans un petit village du Sichuan. Mo Yin naît dans une famille cultivée et lettrée, qui s'appauvrie quand, au fil de la quête de modernisation chinoise, les arts traditionnels ne sont plus valorisés. Son père part alors tenter l'aventure en Amérique. Sans nouvelles, Mo Yin décide de partir sur ses traces, qui le feront traverser la Chine et finir ses jours à Cuba…
Voici l'intrigue racontée linéairement, mais ce n'est pas le cas dans le roman, qui mélange présent et passé au fil des souvenirs de Mo Yin, devenu Maximilio Magio. de même, se mélangent sa propre histoire et celle de son père, ce qui n'améliore pas la compréhension entre tous ces instantanés de vie...

Si j'ai apprécié découvrir l'esclavage et l'immigration chinoise à Cuba au 20ème siècle, je reste un peu sur ma faim, tant en ce qui concerne les détails historiques que l'intrigue même du roman. Je ne me suis pas attachée aux personnages et, même si j'avais toujours envie de savoir la suite pour savoir comment cela allait se terminer pour la famille disloquée, je sais que ce roman ne me marquera pas durablement.
Pourtant, plein d'éléments étaient intéressants, que ce soit le décalage culturel entre la Chine et Cuba, les aspects historiques… mais en raison de la narration décousue, la sauce n'a pas pris chez moi. Ayant envie d'une fresque romanesque, je suis vraiment déçue !!

C'était mon premier de cette autrice cubaine, je ne sais pas encore si j'aurais envie de retenter l'expérience…
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Roman qui m'a beaucoup attirée pour le sujet de l'émigration chinoise à Cuba que je ne connaissais pas du tout, pour la Chine elle-même où j'ai écu, pour l'écriture. Et je dois dire que j'ai été embarquée dès le départ mais vers le milieu du roman c'est devenu plus chaotique, plus difficile. La proximité avec les personnages s'est étiolée peut-être à cause de la disparité des souvenirs, des personnages - le roman se fragmente et ça devient plus difficile. C'est pourtant le moment où se noue la relation entre grand-père et petite fille, c'est dommage.
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