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3,31

sur 264 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Trois générations et un ami de la famille, Tom, partent comme chaque année à la chasse au cerf dans les 250 hectares du ranch familial de Goat Mountain.
Dès leur arrivée, leurs vies prennent un virage inattendu suite aux actes du gamin de onze ans. Si peu d'années,  et si peu de compassion...tant d'innocence,  et tellement de détachement.. il se révèle alors aux yeux de ses proches,  qui doivent composer avec son attitude.
Un huis-clos noir, qui m'a toutefois largement moins plu que tous les autres Vann que j'ai lu jusque là. Les multiples références à la religion ont été jusqu'au mysticisme pour moi, le style froid, détaché, redondant sur certaines idées, ne m'a pas aidé à m'imprégner de l'ambiance bien glauque que je suis habituée à trouver chez cet auteur. Il sait nous soulever le coeur comme personne, notamment avec la scène du cerf, disséquer les sentiments de ses personnages jusqu'à l'essence de leurs pensées, mais les digressions religieuses ont été trop nombreuses pour une lecture fluide et percutante. Une déception,  donc, même si c'est un roman fort et indiscutablement bien écrit.

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"Il n'existait pas de joie plus totale et plus immédiate que celle de tuer. Même la plus simple idée de tuer était meilleure que n'importe quoi d'autre."

Le thème du mois de mai pour le challenge #unanavecgallmeister, chasse et pêche, ne m'inspirait pas vraiment. Soyons clairs c'est loin d'être ma tasse de thé, mais j'avais ce livre de David Vann que j'ai souvent tenté de sortir de ma pal sans succès. L'occasion fait le larron...

Lire du David Vann c'est s'attendre à une histoire bien glauque et bien noire, souvent tragique et violente et très dérangeante. J'étais cette fois très loin du compte.

Une famille, le grand-père, le fils, le petit-fils et un ami, part chasser le cerf. Une initiation pour le jeune garçon de onze ans, un rituel familial. Mais la chasse tourne au drame et entre disputes et menaces, c'est une véritable escalade de la violence qui va suivre.

Nous retrouvons dans ce roman les thématiques récurrentes chez Vann, famille, relation père fils, violence atavique, culte des armes à feu, mort. Il y a même une petite référence aux poissons. Pas de roman de Vann sans poissons ! ;)

Le début de ma lecture s'est bien passé. L'auteur installe dès le début une atmosphère oppressante et pousse à fond la psychologie des personnages.
Mais à partir de la scène avec le cerf, c'est devenu franchement pénible. Une scène insoutenable d'une violence et sauvagerie inouïe. C'est trash, hyper détaillé et un brin gratuit peut-être aussi. J'étais au bord de la nausée. Entre les digressions et les métaphores bibliques qui alourdissent le récit, les derniers chapitres m'ont semblé indigestes. Même la plume de Vann n'a pas suffit et le côté nature-writing ne m'intéressait plus. Je n'avais qu'une envie, terminer ma lecture.

C'est mon sixième roman de l'auteur et c'est le plus malaisant et perturbant que j'ai lu. Une petite déception, due à la thématique principale tout d'abord et à ce déchaînement de violence qui cette fois à été trop pour moi. Une lecture étouffante qui m'a laissé au bord de l'écoeurement.
Force est de constater que l'auteur à un véritable talent, que j'aime ou pas, ses romans me marquent et me restent longtemps en mémoire.

David Vann dissèque encore une fois la noirceur de l'âme humaine dans un roman dur, âpre et terriblement dérangeant.


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L'envie d'un ailleurs, faiblesse face à l'esthétisme livresque et nous voilà devant un roman qui m'a glacé le sang.
Apprendre la vie en apprenant la mort; découvrir la beauté des créations naturelles en découvrant la noirceur de l'âme humaine; une initiation sauvage, brutale, sombre et fascinante. Une seule question: être Homme ou Animal ?
J'ai littéralement été soufflée par l'écriture de David Vann et son talent de description. Grâce à lui, on observe, on ressent, on part à la chasse, on a le goût du sang, on réagit, on souffre, on compatit au milieu d'une nature sublime.

Attention aventuriers.ières, vous qui entrez ici, abandonnez votre candeur, ce roman de pure nature writing ne vous laissera pas indemne.
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"Goat Mountain" de David Vann, Totem Gallmeister 88, naturewriting , 218 pages.
J'ai commencé cette lecture fin septembre. C'était encore pou le challenge "le mois américain". J'avais déjà lu "Sukkwan Island" et "Aquarium". Je me réjouissais de lire un troisième roman de David Vann .
Oui, mais... après les vingt premières pages où il se passe un drame, ça n'avance plus. Ça donne l'impression d'une nouvelle suivie de 200 pages de verbiage. Description de Goat Mountain, de sa flore, de sa faune, parsemée de références bibliques, à Caïn et à Jésus surtout. le massacre d'un animal est décrit sur plus de vingt pages. le contenu est violent mais m'a laissée de marbre. Certaines phrases mériteraient d'être recopiées dans un carnet : elles sont de toute beauté, mais, mises bout à bout, deviennent indigestes. Je voulais pourtant finir ce roman, même au ralenti. Je me suis acharnée. Un huis-clos : le père, le fils, le grand-père et un certain Tom, tous chasseurs. C'est le fils qui est le narrateur, mais à l'âge adulte. Impossible de savoir d'où il écrit, quand, ce qu'il est devenu ou s'il a suivi des études de théologie. Parfois on a aussi des références à Satan ou à la mythologie grecque, la volonté d'une résurrection chez les chasseurs. Ce roman n'est sans doute pas inintéressant, mais je fais partie des lecteurs sur qui sa magie n'opère pas. Ça ne me dissuadera pas de relire David Vann, mais si "Goat Mountain" est le premier roman de cet auteur que vous ouvrez et que vous vous endormez, laissez-lui une chance et lisez "Sukkwan Island".
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Poésie, philosophie, peinture, angoisse et horreur. C'est fort mais c'est trop long à mon goût. L'histoire (qui est largement résumée ici) est étirée à son maximum tant qu'elle se dilue.
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David Vann est un auteur que j'ai déjà eu l'occasion de lire notamment avec "Sukkwan Island", un roman terriblement marquant. Il m'avait d'ailleurs fallu du temps pour me remettre de cette sombre histoire.

Avec "Goat Mountain", je me retrouve dans le même état. Ce roman de "Nature writing" entraîne le lecteur dans l'insouciance des années 1970, dans l'ouest américain au coeur de ses montagnes et ses dangers. Embarquant à bord d'un pick-up avec trois adultes, un garçon va passer quelques jours à camper en pleine nature, et à chasser le gibier. Dès leur arrivée, ils ne perdent pas de temps. La chasse commence. Tout le matériel est prêt. On se sert des viseurs des carabines pour observer les cerfs et cibler sa proie. Sauf que ce jour-là, un homme se trouve dans les parages. Il ressemble à un braconnier. Il faut attendre qu'il s'éloigne. le père et l'enfant le surveille, de loin, discrètement. Mais, le jeune tire, blessant mortellement l'homme. Tout le monde est sous le choc. Ce n'est pas un accident. Pourquoi ce geste ?

Le garçon n'a aucun remord. Il a tué de sang froid, ne faisant aucune distinction entre un animal et un être humain.

Tout au long du périple, les trois adultes s'interrogent. Que faire du corps ? Que faire du garçon, de ce fils, petit-fils qui a tué sans regrets ? Quel est le sens de son acte ? David Vann, connu pour être farouchement contre le culte des armes dans son pays, dresse ici le portrait d'une pure famille américaine confrontée à l'acte inouï d'un des siens et aux conséquences qui en découlent, tentant d'y faire face tout en se protégeant.

"Goat Mountain" est un roman très sombre et percutant. La violence est présente. Certains passages m'ont dérangés, notamment la bestialité et la perversion d'un si jeune garçon. Je ne saurait dire si j'ai ou non aimé ce roman. Dans tout les cas, je l'ai lu très vite, voulant à tout prix connaître le dénouement. Comme les autres livres de l'auteur, celui-ci me restera en mémoire !

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Un enfant de 11 ans part à la chasse au cerf avec son père, son grand père et un ami de la famille. Ca semble être un rituel dans la famille et une genre d'initiation pour un jeune garçon. Dès le début un événement tragique survient. le livre est bâti autour de cet événement L.auteur fait beaucoup appel à l'Ancien Testament pour faire un parallèle avec ce qui est arrivé et la Genèse. le roman m'a semblé long, beaucoup de descriptions et surtout, toute cette violence!!! Mais on est aux Etats-Unis et le pouvoir des armes est vraiment attractif, surtout pour les enfants. On plaint ce jeune garçon pour tout ce qu.il vit dans cette chasse.
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Sukkwan Island m'avait laissé une tellement forte impression que lorsque je vu ce titre dans une boutique d'occasion, je l'ai pris sans lire le 4e de couverture... simplement parce qu'il s'agit de Vann... J'ai ouvert le livre, en ne sachant pas du tout de quoi il en retournait... J'ai retrouvé encore une fois la nature omniprésente, les grands espaces, la communion avec l'environnement, même si cette fois, il y avait quelque chose de plus sanglant, dans cette chasse constante au cerf à tuer. Il y a bien évidemment la relation conflictuelle entre son père et son fils, qui s'articule cette fois sur trois générations... Un triangle de relations complexes, avec ses non-dits, ses secrets, ses emprises, ses rancunes... Et puis, le meurtre... cette fois, c'est le jeune fils, qui, avec sa carabine tuera un braconnier... Que faire du corps ? Dénoncé à la police ? Châtier celui qui a commis ? L'histoire se déroule sur quelques jours, ou même quelques heures et l'oppression et l'impression étrange qui se dégage de ce roman n'est que plus intense. J'ai aimé ma lecture, mais ce n'est pas le coup que j'attendais. J'ai trouvé quelques longueurs et j'avais quelques fois que ça tournait un peu un rond... Et les paragraphes sur l'allégorie à Caïn et Abel ne servait pas entièrement à l'histoire, et nous sortait, à mon sens, de l'immersion dans cet univers... Mais j'ai tout de même très envie de lire d'autres titres de Vann...
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🗡 Goat Mountain - David Vann 🗡
@editions_gallmeister
Traduction : Laura Derajinski

Automne 1978, nord de la Californie. Un garçon de onze ans, son père, son grand-père et un ami de la famille se retrouvent sur Goat Mountain pour chasser. À leur arrivée, les hommes aperçoivent au loin un braconnier qu'ils observent à travers la lunette de leur fusil. le père invite son fils à tenir l'arme et à venir regarder. Et l'irréparable se produit. de cet instant figé découle l'éternité. Et le parcours initiatique du jeune garçon, abandonné à ses instincts sauvages, se poursuivra pendant plusieurs jours, entre chasse au gibier et chasse à l'homme.

Autant le dire tout de suite : âmes sensibles s'abstenir! Certaines scènes sont vraiment difficiles (je pense à celle du cerf entre autre...) Ce roman est particulièrement éprouvant, l'écriture est dense, percutante, sèche à l'image des terres entourant Goat Mountain sévères, rugueuses, pleines de ravins et de roches. Ici sont mises en avant les questions de la mort, de sa signification, de ses conséquences, de l'instinct primaire, de la famille, de l'enfance, de l'éducation, du bien et du mal. La mort d'un homme et d'un cerf mises en miroir, quelle différence? le rite de passage de l'enfance à l'age adulte par la violence, par le sang, quelles limites, qu'est ce que cela nous dit de l'Homme?
Un livre marquant, questionnant, dérangeant par moment.
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Goat Mountain.
Huit clos angoissant.
Ravins, rivières, montagnes, pics, sentiers.
Chasse.
Tom, le père, le grand père et le narrateur.
Il a onze ans et les autres l'emmènent tuer son premier cerf.
C'est comme ça, chez eux.
On devient un homme en tuant un cerf.
Mais l'initiation tourne au drame.
L'enfant commet une erreur.
Une erreur qui conduira les hommes au bord de la folie.
A envisager les plus folles issues à cette partie de chasse.
A retrouver leurs instincts primaires.
Tuer pour survivre.
Une véritable chasse à l'homme se met en branle.
L'enfant n'a pas d'autre choix que de lutter pour sauver sa peau.
Chasseur devenu gibier.
Abandonné à ses instincts sauvages, il se questionne :
Qui sommes-nous réellement ?
Est-ce parce que nous sommes dotés de parole que nous valons mieux que les animaux ?
Les personnalités se révèlent, les masques tombent.
La folie est en marche.
Une écriture parfois difficile à suivre mais terriblement angoissante.
Un sentiment d'oppression tout au long de la lecture qui nous fait frissonner. Qui nous pousse à réfléchir, nous aussi. Sur l'homme, le monde, l'écosystème. Partie de chasse qui tourne au cauchemar. Mais le monstre est-il toujours celui pointé, désigné ? Est-il réellement celui qui commet la faute ?
Des scènes gores qui m'ont données froid dans le dos. Je ne suis pas particulièrement fan. Mais elles sont nécessaire à l'évolution du personnage principal. Goat Mountain ne vous laissera pas partir indemne.
Lien : https://loeildem.wordpress.com
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