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3,47

sur 368 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Voici un ouvrage oppressant, noir, qui nous saute au visage avec violence dont on ressort abasourdi, K.O.
L'auteur met en scène une histoire familiale qui se referme comme un piège cruel sous le soleil suffocant de Californie.
Les personnages : Galen ,21 ans, jeune homme solitaire qui se réfugie dans la méditation.
Puceau, intelligent et lucide, il se cherche, très loin de la réalité, imprévisible, obsédé par son sexe, adepte des croyances New- Age.
Étouffé par l'amour de sa mère, avec laquelle il vit, leur existence est rythmée par les visites dérangeantes de sa tante et de sa cousine aguicheuse , et par celles qu'ils rendent à sa riche grand- mére dont la mémoire flanche....
Les rancoeurs accumulées, les obsessions de Galen, les provocations sexuelles de Jennifer, sa cousine, la chaleur poisseuse ne tarderont pas à amener ce beau monde au bord de l'explosion....
Ce huit- clos sous un soleil brûlant, une grande maison perdue au milieu des noyers est à la fois effrayant et aussi brillant que les autres ouvrages de l'auteur.
Nous assistons sans conteste au déploiement de la folie humaine.
L' écrivain n'élude ni n'édulcore rien.
Il excelle à mettre en scène des relations familiales torturées, enracinées dans les non- dits, la violence et la haine.
Dès les premières pages, le récit est pesant, lourd, dense, d'une densité brûlante...
L'ambiance est malsaine, les situations crispées, les dialogues n'apportent aucune légèreté .
Au fil des pages, des mini- drames se nouent.
Que dire de cet amour - haine?
Qu'espérer devant tant de pessimisme, de désespérance ?
Un livre puissant, dur, intense sur la solitude, la violence, l'incompréhension .
Que dire de la tension sexuelle, la fascination et la jalousie morbide entre les cousins?
Un ouvrage éprouvant , déstabilisant, anxiogène, qui m'a mise mal à l'aise.Un huit- clos torturé et abject, détestable et horrible sans lueur d'espoir .
Un enfermement de désaxés qui vire au cauchemar, un récit poisseux à l'air irrespirable, terrifiant et envoûtant dont le lecteur ne peut se détacher, dont on ne sort pas indemne.....

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Il n'y a pas grand-chose à raconter du roman « Impurs » de David Vann, car il n'y a pratiquement pas d'histoire. Tout le livre tourne autour de cinq personnages et des relations qu'ils entretiennent.
Galen est un jeune homme de 22 ans, enfermé dans une petite propriété et qui n'a qu'un seul désir : s'échapper et poursuivre ses études à l'université. Grand masturbateur devant l'éternel, tant spirituel que phallique, il s'évade dans des lectures new-âge et des méditations au cours desquelles il pense par l'esprit, s'extraire d'une réalité qu'il méprise, belle utopie. Sa mère, Suzie-Q, dirige tout. Elle lui voue un amour filial à la limite de l'inceste. Elle possède le chéquier qui donne accès à la fortune de la grand-mère. Celle-ci a été placée dans une maison de retraite afin qu'elle ne gêne personne, d'autant qu'elle ne se souvient de rien, et surtout pas qu'elle est riche. Satellisées à la périphérie de ce petit monde glauque, Helen la tante de Galen et soeur de Suzie, et sa fille, Jennifer, 17 ans et nymphomane, qui n'a qu'un désir : jouer avec Galen à « cousin, cousine, on s'touche la bobine ».
David Vann met cette belle brochette de personnages dans son shaker, secoue pendant de longues pages et nous fait goutter le résultat peu probant. Les 50 dernières pages sont une véritable escroquerie car si l'auteur a voulu reproduire la spirale qui mène à la folie pure, c'est raté, ça n'a d'effet qu'un long ennui.
Heureusement que l'écriture fluide et élaborée de l'auteur sauve l'ensemble.
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« Il était possible que chaque âme vive dans un pays-miroir, sans personne autour. »

Chargé en références, Impurs est une réussite sociétale. J'ai pourtant pris peu de plaisir à le lire. Je pense avoir aimé l'univers dans sa globalité pour ce qu'il représente. L'auteur écrit bien et ses idées sont culturellement d'un haut niveau.

Impurs nous baigne dans une noirceur intégrale où la folie est prédominante.

Galen, le protagoniste principal aspire à la pureté, il se positionne cérébralement au-dessus de n'importe quel humain et il est convaincu de détenir la vérité.
De la méditation à la démence, il n'y a qu'un pas. Galen donne le ton dans ce huis clos oppressant.
Capable de se projeter hors de son contenant corporel, il ne répond pourtant plus de rien dès que sa cousine sexy s'impose.

« Samsara, l'attachement au monde. le désir sexuel en était la pire manifestation. Un besoin qu'il ressentait dans sa colonne vertébrale, qui remontait le long de son dos jusque dans sa nuque, relié à sa bouche. C'était fou, complètement fou, et cela étirait le temps. Seul un eunuque pouvait trouver la paix. Châtré. C'était le chemin le plus rapide vers l'illumination. »

La famille ici semble représenter la société, telle qu'elle déforme ses hôtes.
Une famille profondément injuste, angoissante, noire et sordide. La mère, noyau parental, se hisse du haut de sa grandeur matriarcale et accapare son fils d'un amour exclusif et étouffant, où chaque décision est tronquée par son jugement unique.

Le seul refuge pour Galen est la construction d'une transition vers un nouveau cycle. Il est attaché par une sorte de cordon lui permettant d'assembler les deux parties du corps matériel composé de son corps physique et son double vital qu'il considère comme étant son corps éthérique.
C'est à ce moment-là que j'ai failli me perdre dans les affres et les méandres de la pensée de Galen.
En fait, c'est assez simple. Je me suis retrouvée en chemin !

Dans le bouddhisme, Samsara est lié au cycle de la vie conditionné et ininterrompu, dans lequel les vies sont soumises à la dépendance, l'aveuglement et la souffrance.
Nous l'appelons plus communément le karma.

« Nous étions terrifiés par le néant, par l'ignorance de ce que nous réservait l'avenir, de ce que nous devions faire, de ce que nous devions être. La répétition est un point de concentration, un refuge. »

Par la méditation, la lecture et la musique, Galen s'échappe jusqu'au moment où il arrive au point de non retour.
Jeune homme torturé, sa fuite n'en sera que punitive. Il cherche une solution dans la rédemption en pensant être maître de ses actes, alors que la société mère l'a déjà englouti.

« Galen oeuvra sur le sillon dans l'obscurité sans lune. Se guida à tâtons le long des murs avec la pelle. L'air creux, un temps de reflux. le son amplifié. »

Impurs est mon premier livre de David Vann. Je connais peu l'auteur et mon ressenti est neutre.
Selon ma première impression, qui n'appartient qu'à moi, l'auteur semble pointer du doigt notre système actuel, qui n'est qu'un exemple parmi d'autres. Il dénoncerait les principes même crées par l'humain, ces fondamentaux nous obligeant à vivre de cette façon. Alors que la vie ce n'est pas ça. La vie ce n'est pas d'aller travailler pour gagner de l'argent et faire ses courses après avoir payé ses factures.
Le conditionnement de notre société ce n'est pas la vie. C'est juste un échantillon de comment nous pouvons vivre.

« Il ne voulait pas que le soleil se lève aujourd'hui et il était prêt à passer le restant de sa vie à cette période de la journée, le ciel d'un bleu foncé si beau, l'air tiède et la lune descendante. Presque l'obscurité, toute chose déjà présente sans être encore entièrement formée, le monde en devenir sans être encore abouti. »

Si Jonathan Livingston le goéland accompagne fréquemment les lectures de Galen, c'est parce qu'il rêve de s'envoler avec lui…


Lu en août 2021
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C'est l'été en Californie. Galen, début de la vingtaine, un peu désoeuvré, vit avec sa mère dans une belle demeure vieillissante qui appartient à sa grand-mère hébergée dans un home. Ils reçoivent souvent la visite de sa tante et de sa cousine. Dès les premières pages, on ressent un malaise profond qui entoure ces cinq personnages. Un malaise fait de haine, de jalousie, de tension sexuelle entre les cousins et d'un profond mépris les uns pour les autres. Un malaise qui ira crescendo.

David Vann est un auteur qui me fascine. Ici, il monte d'un cran dans la perversité. Malgré cette montée en puissance vers le mal, je suis restée engluée dans l'histoire, impossible de m'en défaire. Qui mieux que lui peut décortiquer nos pensées secrètes et nos jugements sur les autres. L'auteur parle d'un thème qui lui est cher, la question du détachement et du prix à payer pour la (fausse) paix qu'il apporte. Galen et sa mère vont l'apprendre à leurs dépens.
Le roman est servi par une écriture d'une grande qualité qui renforce la noirceur et donne une atmosphère incomparable. La nature est omniprésente, on sent le soleil taper sur les corps et la moiteur s'insinuer partout.
Par contre, j'ai trouvé ce récit moins abouti que les autres, moins convaincant et plus conventionnel dans l'intrigue.
En quelques mots, c'est diabolique et pessimiste, étonnamment captivant mais ce n'est pas, à mon sens, le meilleur roman de l'auteur.
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Défi ABC 2018-2019

Aussi étouffant que la canicule qui règne en Californie... le fils Galen, sous l'emprise de sa mère, la mère Susie-Q, engluée dans le respect d'apparences surannées, haineuse ou possessive, la tante Helen, morbidement jalouse, la cousine Jennifer, provocante et manipulatrice, la grand-mère, démente peut-être, mais en possession d'une fortune convoitée: tels sont les protagonistes. le drame se noue dans l'esprit de Galen, et tout le roman est dans la montée de la folie, dans ses pensées torturées, dans la lutte entre le fils et la mère. Un livre de luttes, entre mère et fils, entre mère et fille, entre soeurs, entre deux adolescents perturbés.
Aucune lueur d'espoir, aucun souffle d'air: un roman oppressant, sombre, glauque. Une écriture sèche, une violence décrite avec un détachement perturbant: une lecture difficile.
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Un roman très noir, malsain, dérangeant. En deux parties bien distinctes, au début la mise en place de l'intrigue (très ténue, il s'agit juste d'une situation de famille très glauque, un jeune homme engoncé dans sa folie auprès d'une mère possessive, entre une grand-mère qui débloque et une cousine qui lui fait découvrir le sexe), puis un virage encore plus fou et glauque, si tant est que cela soit possible.
La force de ce roman réside dans l'ambiance, sourde, glauque, angoissante. Une histoire poisseuse, une plongée dans l'inconscient du personnage principal, Galen, mais aussi dans ses souffrances physiques et dans sa communion avec les éléments extérieurs.
Bref, sans doute pas un roman inoubliable, mais une réelle prouesse dans le genre roman d'ambiance. Une très belle écriture, d'une limpidité qui rend parfaitement l'impureté du propos.
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Galen, 22 ans , vivant encore chez maman, est coincé entre une mère possessive, une tante destructrice, une cousine allumeuse et une grand-mère alzheimerienne.
La routine quotidienne, repas ou plutôt gavage, visite de la grand-mère à la maison de repos, visite de la tante et de la cousine, vacances à la cabane, devient pesante dans la chaleur de la petite ville où ils vivent.
Avec l'augmentation de la température, arrive l'augmentation des tensions familiales, les haines rentrées qui se dévoilent, les rancoeurs et la petite vie tranquille de Galen se transforme en cauchemar où seule la violence semble pouvoir le délivrer de ses angoisses métaphysiques.
Encore une fois, David Vann nous dévoile le côté obscur de nos pulsions mais cette fois ce n'est pas le froid qui les exaspèrent mais la chaleur.
Moins convaincant que les deux autres livres, une écriture rapide, incisive mais le sujet répétitif devient un peu lassant.
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Impurs porte bien son titre. David Vann propose une plongée sombre dans une famille dysfonctionnelle, où chacun se meurt sous la rancoeur, la haine, la frustration. Soit la famille de Gallen, jeune homme coincé sous la coupe de sa mère, elle même dépendante de sa propre mère, placée en maison de retraite. Un séjour à la campagne avec la tante de Gallen et la cousine de celui-ci, Jennifer, va faire exploser les tensions. Si Gallen tente se se réfugier dans la méditation pour fuir cette famille de femmes, il sera celui qui conduira la chute de la famille. Chaque situation devient un huis-clos insoutenable, où le lecteur pressent le pire. le personnage de Gallen devient tour à tour, victime, mais aussi capable de cruauté, de folie et de violence. Il est aussi celui qui tente de s'extraire de cet univers anxiogène - il tente sans cesse de méditer, de se positionner face au monde, de se "purifier" en fuyant la nourriture qui le répugne. le roman raconte sa chute lentement, tout en distillant une ambiance noire, malsaine, et tragique, dans la chaleur suffocante de la Californie. David Vann a un grand talent pour emporter le lecteur, malgré un sentiment d'oppression qui va crescendo et un malaise tout au long de la lecture. C'est fort bien écrit, par contre il faut s'accrocher : l'auteur nous prend aux tripes, avec une écriture sans concession, une manière de disséquer cette implosion familiale avec talent certes, mais qui peut être difficile à lire.
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Livre n°55

Impurs.
David VANN (traduction Laura DERAJINSKI)

Galen vit avec sa mère dans une sorte de huis clos que viennent compléter sa tante, sa cousine et sa grand-mère.
Un gynécée extrêmement hostile puisque les soeurs s'invectivent en permanence, la tante pleine de rage envers la grand-mère riche et Alzheimer, la cousine qui manipule et allume Galen en permanence jusqu'à l'inceste et la mère de Galen qui veut en faire un substitut de mari.
Mais Galen est un jeune homme particulier qui ressent l'univers, les minéraux et les végétaux.
Il vit dans une espèce d'irréalité du monde.
Et plus la tension monte moins Galen y fait face.
Aussi le jour où sa mère lui annonce qu'elle le chasse de chez eux (au retour d'un week-end annuel familial qui se devait agréable) une faille s'ouvre en lui et il va utiliser les propos de sa mère à son encontre comme autant de raisons de la faire taire…
🔐Une lecture sous haute tension comme toujours avec mon chouchou David Vann.
Avec un élément accablant supplémentaire : le brûlant soleil de la Californie.
Même si ce roman est un petit peu déconcertant de par la personnalité de Galen j'ai eu hâte d'en connaître l'issue.
Cet auteur a un talent incomparable pour nous faire nous sentir mal à l'aise nous entrainant presque de force vers la face la plus sombre de ses personnages.

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Me revoilà plongée dans les romans noirs de David Vann, auteur aussi étrange qu'addictif mais qui réussi quasi à chaque fois à me surprendre par la diversité des moeurs qu'il cisèle. Il puise au fond des âmes impures. Dirt est le titre anglais de celui-ci. Et pour le coup, ces personnages sont bien, bien Dirts !

Dans son troisième roman, l'auteur met en scène une famille de femmes. On plante le décors dans une maison perdue au milieu de nul part, où personne ne nous voit ni nous entend, dans la poussière de Californie.

Ces femmes tournent autour de Galen, puceau de 20 ans, demi attardé qui veut le faire croire. Son plus grand souhait est pourtant de filer à l'université pour s'échapper de cette vie miteuse. En attendant, il se réfugie dans la méditation profonde de l'âme et du corps avec des croyances New Age…. et sa cousine. Je vous la présente après..

La mère de ce jeune homme, Suzie, « amoureuse » de son fils, détient le chéquier de la grand-mère retirée à l'abandon dans une petite maisonnette, pour plus de liberté. On fait croire à cette dernière qu'elle est folle et pauvre, histoire de bien profiter à sa place.

Hélen, la tante de Galen, soeur de Suzie, amère et jalouse de la préférence de leur propre mère, passe son temps à venir manger chez eux, se plaindre, réclamer de l'argent et créer volontairement ou non, des tensions avec sa soeur et son neveu idiot.

Et enfin, Jennifer, fille d'Helen, la cousine fine et perverse de 17 ans, en pleine conscience de son pouvoir sexuel. Elle est aussi chaude que la Californie l'été et Galen l'a bien compris.

La plume est égale à elle même, ne prend pas de gant. Hélen, brimant au possible tout son monde, une grand-mère abusée et seule, Suzie et son amour filial dégoulinant sous la moiteur de l'été et pourtant, ce n'est pas la relation qui m'a le plus dérangée… Jennifer et Galen, eux tiennent le rôle. Les scènes de pornos entre cousins sont explicites, outre le côté consanguin, la dépravation de la jeune fille est juste incroyable ! C'est une véritable tortionnaire..

Toute cette ambiance familiale de déjantés, malsaine au possible, suffocante, ne fera qu'amplifier jusqu'au point de non retour. Comme dans tous les romans lus de l'auteur, arrive le moment où un personnage craque, nous assistons à sa déchéance et à sa perversité la plus ignoble au détriment de sa victime. Durant plusieurs longs jours, l'introspection, la réflexion, les discussions se feront tantôt poussiéreuses et colériques, tantôt tendres et pleines de remords.. le duel est coriace et ce n'est que la fatigue et la lassitude qui fera plier. Ou mourir.

Encore une fois, David Vann conserve ses codes de la noirceur ; on glisse doucement vers la névrose, la folie, l'indécence, le supplice, l'immoral. Tout cela sur une terre brûlante et rocailleuse, où les griffes du soleil noircissent, brûlent la peau et l'âme.

Cette dernière partie, bien que nécessaire pour magnifier la descente aux enfers du personnage, respecte le rythme de l'auteur : il nous présenter le drame et nous laisse (savourer) attendre.. quitte à descendre avec lui au fond du fond. Cependant, et comme pour « Désolations », j'ai trouvé cette partie un peu longue… Je me suis lassée. A presque vouloir y mettre un coup de pelle pour en finir plus vite, bordel !

Donc, Impurs ne sera pas ma lecture favorite de l'auteur, ne détrônera pas Aquarium.

David Vann est un auteur qui dérange, crasse, écoeure, choque. Avec lui ce ne sont que des contes de fé(lés). Mais je crois que c'est pour cela que je l'aime et que je continuerai à le lire. le prochain sur la liste : Derniers jours sur terre.
Lien : https://felicielitaussi.word..
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