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sur 371 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Livre n°55

Impurs.
David VANN (traduction Laura DERAJINSKI)

Galen vit avec sa mère dans une sorte de huis clos que viennent compléter sa tante, sa cousine et sa grand-mère.
Un gynécée extrêmement hostile puisque les soeurs s'invectivent en permanence, la tante pleine de rage envers la grand-mère riche et Alzheimer, la cousine qui manipule et allume Galen en permanence jusqu'à l'inceste et la mère de Galen qui veut en faire un substitut de mari.
Mais Galen est un jeune homme particulier qui ressent l'univers, les minéraux et les végétaux.
Il vit dans une espèce d'irréalité du monde.
Et plus la tension monte moins Galen y fait face.
Aussi le jour où sa mère lui annonce qu'elle le chasse de chez eux (au retour d'un week-end annuel familial qui se devait agréable) une faille s'ouvre en lui et il va utiliser les propos de sa mère à son encontre comme autant de raisons de la faire taire…
🔐Une lecture sous haute tension comme toujours avec mon chouchou David Vann.
Avec un élément accablant supplémentaire : le brûlant soleil de la Californie.
Même si ce roman est un petit peu déconcertant de par la personnalité de Galen j'ai eu hâte d'en connaître l'issue.
Cet auteur a un talent incomparable pour nous faire nous sentir mal à l'aise nous entrainant presque de force vers la face la plus sombre de ses personnages.

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« Il était possible que chaque âme vive dans un pays-miroir, sans personne autour. »

Chargé en références, Impurs est une réussite sociétale. J'ai pourtant pris peu de plaisir à le lire. Je pense avoir aimé l'univers dans sa globalité pour ce qu'il représente. L'auteur écrit bien et ses idées sont culturellement d'un haut niveau.

Impurs nous baigne dans une noirceur intégrale où la folie est prédominante.

Galen, le protagoniste principal aspire à la pureté, il se positionne cérébralement au-dessus de n'importe quel humain et il est convaincu de détenir la vérité.
De la méditation à la démence, il n'y a qu'un pas. Galen donne le ton dans ce huis clos oppressant.
Capable de se projeter hors de son contenant corporel, il ne répond pourtant plus de rien dès que sa cousine sexy s'impose.

« Samsara, l'attachement au monde. le désir sexuel en était la pire manifestation. Un besoin qu'il ressentait dans sa colonne vertébrale, qui remontait le long de son dos jusque dans sa nuque, relié à sa bouche. C'était fou, complètement fou, et cela étirait le temps. Seul un eunuque pouvait trouver la paix. Châtré. C'était le chemin le plus rapide vers l'illumination. »

La famille ici semble représenter la société, telle qu'elle déforme ses hôtes.
Une famille profondément injuste, angoissante, noire et sordide. La mère, noyau parental, se hisse du haut de sa grandeur matriarcale et accapare son fils d'un amour exclusif et étouffant, où chaque décision est tronquée par son jugement unique.

Le seul refuge pour Galen est la construction d'une transition vers un nouveau cycle. Il est attaché par une sorte de cordon lui permettant d'assembler les deux parties du corps matériel composé de son corps physique et son double vital qu'il considère comme étant son corps éthérique.
C'est à ce moment-là que j'ai failli me perdre dans les affres et les méandres de la pensée de Galen.
En fait, c'est assez simple. Je me suis retrouvée en chemin !

Dans le bouddhisme, Samsara est lié au cycle de la vie conditionné et ininterrompu, dans lequel les vies sont soumises à la dépendance, l'aveuglement et la souffrance.
Nous l'appelons plus communément le karma.

« Nous étions terrifiés par le néant, par l'ignorance de ce que nous réservait l'avenir, de ce que nous devions faire, de ce que nous devions être. La répétition est un point de concentration, un refuge. »

Par la méditation, la lecture et la musique, Galen s'échappe jusqu'au moment où il arrive au point de non retour.
Jeune homme torturé, sa fuite n'en sera que punitive. Il cherche une solution dans la rédemption en pensant être maître de ses actes, alors que la société mère l'a déjà englouti.

« Galen oeuvra sur le sillon dans l'obscurité sans lune. Se guida à tâtons le long des murs avec la pelle. L'air creux, un temps de reflux. le son amplifié. »

Impurs est mon premier livre de David Vann. Je connais peu l'auteur et mon ressenti est neutre.
Selon ma première impression, qui n'appartient qu'à moi, l'auteur semble pointer du doigt notre système actuel, qui n'est qu'un exemple parmi d'autres. Il dénoncerait les principes même crées par l'humain, ces fondamentaux nous obligeant à vivre de cette façon. Alors que la vie ce n'est pas ça. La vie ce n'est pas d'aller travailler pour gagner de l'argent et faire ses courses après avoir payé ses factures.
Le conditionnement de notre société ce n'est pas la vie. C'est juste un échantillon de comment nous pouvons vivre.

« Il ne voulait pas que le soleil se lève aujourd'hui et il était prêt à passer le restant de sa vie à cette période de la journée, le ciel d'un bleu foncé si beau, l'air tiède et la lune descendante. Presque l'obscurité, toute chose déjà présente sans être encore entièrement formée, le monde en devenir sans être encore abouti. »

Si Jonathan Livingston le goéland accompagne fréquemment les lectures de Galen, c'est parce qu'il rêve de s'envoler avec lui…


Lu en août 2021
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Me revoilà plongée dans les romans noirs de David Vann, auteur aussi étrange qu'addictif mais qui réussi quasi à chaque fois à me surprendre par la diversité des moeurs qu'il cisèle. Il puise au fond des âmes impures. Dirt est le titre anglais de celui-ci. Et pour le coup, ces personnages sont bien, bien Dirts !

Dans son troisième roman, l'auteur met en scène une famille de femmes. On plante le décors dans une maison perdue au milieu de nul part, où personne ne nous voit ni nous entend, dans la poussière de Californie.

Ces femmes tournent autour de Galen, puceau de 20 ans, demi attardé qui veut le faire croire. Son plus grand souhait est pourtant de filer à l'université pour s'échapper de cette vie miteuse. En attendant, il se réfugie dans la méditation profonde de l'âme et du corps avec des croyances New Age…. et sa cousine. Je vous la présente après..

La mère de ce jeune homme, Suzie, « amoureuse » de son fils, détient le chéquier de la grand-mère retirée à l'abandon dans une petite maisonnette, pour plus de liberté. On fait croire à cette dernière qu'elle est folle et pauvre, histoire de bien profiter à sa place.

Hélen, la tante de Galen, soeur de Suzie, amère et jalouse de la préférence de leur propre mère, passe son temps à venir manger chez eux, se plaindre, réclamer de l'argent et créer volontairement ou non, des tensions avec sa soeur et son neveu idiot.

Et enfin, Jennifer, fille d'Helen, la cousine fine et perverse de 17 ans, en pleine conscience de son pouvoir sexuel. Elle est aussi chaude que la Californie l'été et Galen l'a bien compris.

La plume est égale à elle même, ne prend pas de gant. Hélen, brimant au possible tout son monde, une grand-mère abusée et seule, Suzie et son amour filial dégoulinant sous la moiteur de l'été et pourtant, ce n'est pas la relation qui m'a le plus dérangée… Jennifer et Galen, eux tiennent le rôle. Les scènes de pornos entre cousins sont explicites, outre le côté consanguin, la dépravation de la jeune fille est juste incroyable ! C'est une véritable tortionnaire..

Toute cette ambiance familiale de déjantés, malsaine au possible, suffocante, ne fera qu'amplifier jusqu'au point de non retour. Comme dans tous les romans lus de l'auteur, arrive le moment où un personnage craque, nous assistons à sa déchéance et à sa perversité la plus ignoble au détriment de sa victime. Durant plusieurs longs jours, l'introspection, la réflexion, les discussions se feront tantôt poussiéreuses et colériques, tantôt tendres et pleines de remords.. le duel est coriace et ce n'est que la fatigue et la lassitude qui fera plier. Ou mourir.

Encore une fois, David Vann conserve ses codes de la noirceur ; on glisse doucement vers la névrose, la folie, l'indécence, le supplice, l'immoral. Tout cela sur une terre brûlante et rocailleuse, où les griffes du soleil noircissent, brûlent la peau et l'âme.

Cette dernière partie, bien que nécessaire pour magnifier la descente aux enfers du personnage, respecte le rythme de l'auteur : il nous présenter le drame et nous laisse (savourer) attendre.. quitte à descendre avec lui au fond du fond. Cependant, et comme pour « Désolations », j'ai trouvé cette partie un peu longue… Je me suis lassée. A presque vouloir y mettre un coup de pelle pour en finir plus vite, bordel !

Donc, Impurs ne sera pas ma lecture favorite de l'auteur, ne détrônera pas Aquarium.

David Vann est un auteur qui dérange, crasse, écoeure, choque. Avec lui ce ne sont que des contes de fé(lés). Mais je crois que c'est pour cela que je l'aime et que je continuerai à le lire. le prochain sur la liste : Derniers jours sur terre.
Lien : https://felicielitaussi.word..
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Défi ABC 2018-2019

Aussi étouffant que la canicule qui règne en Californie... le fils Galen, sous l'emprise de sa mère, la mère Susie-Q, engluée dans le respect d'apparences surannées, haineuse ou possessive, la tante Helen, morbidement jalouse, la cousine Jennifer, provocante et manipulatrice, la grand-mère, démente peut-être, mais en possession d'une fortune convoitée: tels sont les protagonistes. le drame se noue dans l'esprit de Galen, et tout le roman est dans la montée de la folie, dans ses pensées torturées, dans la lutte entre le fils et la mère. Un livre de luttes, entre mère et fils, entre mère et fille, entre soeurs, entre deux adolescents perturbés.
Aucune lueur d'espoir, aucun souffle d'air: un roman oppressant, sombre, glauque. Une écriture sèche, une violence décrite avec un détachement perturbant: une lecture difficile.
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Il n'y a pas grand-chose à raconter du roman « Impurs » de David Vann, car il n'y a pratiquement pas d'histoire. Tout le livre tourne autour de cinq personnages et des relations qu'ils entretiennent.
Galen est un jeune homme de 22 ans, enfermé dans une petite propriété et qui n'a qu'un seul désir : s'échapper et poursuivre ses études à l'université. Grand masturbateur devant l'éternel, tant spirituel que phallique, il s'évade dans des lectures new-âge et des méditations au cours desquelles il pense par l'esprit, s'extraire d'une réalité qu'il méprise, belle utopie. Sa mère, Suzie-Q, dirige tout. Elle lui voue un amour filial à la limite de l'inceste. Elle possède le chéquier qui donne accès à la fortune de la grand-mère. Celle-ci a été placée dans une maison de retraite afin qu'elle ne gêne personne, d'autant qu'elle ne se souvient de rien, et surtout pas qu'elle est riche. Satellisées à la périphérie de ce petit monde glauque, Helen la tante de Galen et soeur de Suzie, et sa fille, Jennifer, 17 ans et nymphomane, qui n'a qu'un désir : jouer avec Galen à « cousin, cousine, on s'touche la bobine ».
David Vann met cette belle brochette de personnages dans son shaker, secoue pendant de longues pages et nous fait goutter le résultat peu probant. Les 50 dernières pages sont une véritable escroquerie car si l'auteur a voulu reproduire la spirale qui mène à la folie pure, c'est raté, ça n'a d'effet qu'un long ennui.
Heureusement que l'écriture fluide et élaborée de l'auteur sauve l'ensemble.
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Challenge Gallmeister Un texte fort et noir qui nous entraîne dans la folie d'un jeune homme. Galen est un jeune garçon qui vit seul avec sa mère, dans une ferme un peu délabrée de Californie. La vie est monotone, il y a l'heure du thé sous les noyers, puis la visite à la grand-mère qui est dans une maison de retraite et qui serait atteinte d'Alzheimer. Se joint à cette visite quotidienne, la tante de Galen et surtout sa cousine. Celle-ci est une jeune fille délurée et qui fait du « rentre dedans » à son cousin. Une description d'une famille où Galen est le seul homme. Plane le souvenir d'un grand père violent, et d'un père qui a vite disparu. Cette petite troupe va alors organisée un weekend dans la cabane de la famille, perdue en forêt. Puis cela va dégénérer au retour quand Galen et sa mère vont se retrouver seuls dans la chaleur de l'été. Une lecture éprouvante et l'auteur réussit à nous mettre mal à l'aise face au comportement de ce jeune homme. Il nous raconte sa descente aux enfers et les relations très difficiles avec sa mère et on n'a l'impression que rien ni personne ne pourront l'arrêter. Nous sommes avec lui dans sa chambre quand il tente de faire le point mais aussi avec lui quand armer d'une pelle il décide de détruire le jardin. Nous sommes en plein dans la folie de ce jeune garçon et pourtant on ressent des sentiments paradoxaux face à son comportement. Une description d'une famille et de la relation entre une mère et son fille si terrible. On se sent très mal à l'aise mais on a aussi quelques poses quand il s'installe sous un noyer pour lire des revues new age et qu'il essaie de faire du yoga. Une lecture dont on ne ressort pas indemne. « Peut être que la plupart de nos souvenirs ainsi, devenus inaccessibles mais présents, à leur manière et il en allait peut être de même avec nos existences passées. Rien que leur ombre et leur enseignement, mais plus rien de visible pour nous. Les souvenirs attendaient, se rassemblaient et manifestaient leur présence d'une autre manière ainsi chacun de nos choix avait déjà été fait pour nous, chacun de nos actions fortuites était guidée, et le soi n'était pas une illusion mais une entité qui ne pouvait jamais mourir. »
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J'aime beaucoup David Vann d'habitude (aïe ça a l'air de partir mal) mais j'avoue avoir été un petit peu déçue de ce roman.

Alors le pitch c'est quoi ? Un jeune gars, Galen, à fond sur la méditation et tout ce qui est "communion" avec la nature, les objets et j'en passe, vit paisiblement avec sa mère en Californie, dans un coin tranquille. Il aurait aimé faire des études sauf que sa famille semble manquer d'argent. Il voit de temps en temps sa grand-mère qui a Alzheimer, et sa tante et sa cousine (pour qui il a un petit faible).
On s'arrête là niveau personnages, ne vous attendez pas à une grande saga familiale, ce roman ne possède que 5 personnages et c'est suffisant, vous comprendrez vite pourquoi.

Une sorte de huis-clos donc, où on est enfermé dans des secrets de famille, un héritage mystérieux, des rancoeurs tenaces, de la violence. Beaucoup de non-dits qui vont exacerber une ambiance destructrice.

J'ai beaucoup aimé le livre SAUF la fin. Alors ça m'avait rarement fait ça mais j'ai été happée par l'histoire de famille dramatique, ces secrets que tout le monde semble vouloir garder. Mais tout ça, ça se passe au début. C'est ce qui nous fait tenir, parce qu'on veut en savoir plus. Et au moment où on pouvait en apprendre plus... Ne lisez pas la suite si vous voulez lire le livre !

Alors pour ceux qui n'ont pas envie d'apprendre la fin je dirai que j'ai été déçue du dénouement, que j'étais en attente d'autres informations que je trouvaient capitales à mon sens. Pourtant cet auteur sait tellement maîtriser la distribution de ces informations que je me suis sentie laissée pour compte en fermant le livre.

Un roman qui est puissant, mais qui aurait pu l'être plus à mon goût !
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Voici un ouvrage oppressant, noir, qui nous saute au visage avec violence dont on ressort abasourdi, K.O.
L'auteur met en scène une histoire familiale qui se referme comme un piège cruel sous le soleil suffocant de Californie.
Les personnages : Galen ,21 ans, jeune homme solitaire qui se réfugie dans la méditation.
Puceau, intelligent et lucide, il se cherche, très loin de la réalité, imprévisible, obsédé par son sexe, adepte des croyances New- Age.
Étouffé par l'amour de sa mère, avec laquelle il vit, leur existence est rythmée par les visites dérangeantes de sa tante et de sa cousine aguicheuse , et par celles qu'ils rendent à sa riche grand- mére dont la mémoire flanche....
Les rancoeurs accumulées, les obsessions de Galen, les provocations sexuelles de Jennifer, sa cousine, la chaleur poisseuse ne tarderont pas à amener ce beau monde au bord de l'explosion....
Ce huit- clos sous un soleil brûlant, une grande maison perdue au milieu des noyers est à la fois effrayant et aussi brillant que les autres ouvrages de l'auteur.
Nous assistons sans conteste au déploiement de la folie humaine.
L' écrivain n'élude ni n'édulcore rien.
Il excelle à mettre en scène des relations familiales torturées, enracinées dans les non- dits, la violence et la haine.
Dès les premières pages, le récit est pesant, lourd, dense, d'une densité brûlante...
L'ambiance est malsaine, les situations crispées, les dialogues n'apportent aucune légèreté .
Au fil des pages, des mini- drames se nouent.
Que dire de cet amour - haine?
Qu'espérer devant tant de pessimisme, de désespérance ?
Un livre puissant, dur, intense sur la solitude, la violence, l'incompréhension .
Que dire de la tension sexuelle, la fascination et la jalousie morbide entre les cousins?
Un ouvrage éprouvant , déstabilisant, anxiogène, qui m'a mise mal à l'aise.Un huit- clos torturé et abject, détestable et horrible sans lueur d'espoir .
Un enfermement de désaxés qui vire au cauchemar, un récit poisseux à l'air irrespirable, terrifiant et envoûtant dont le lecteur ne peut se détacher, dont on ne sort pas indemne.....

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Soleil californien, implacable.
Oxygène écrasé, souffle avalé, corps alanguis, raisons qui vacillent...
David Vann exécute un "one man show", un soliloque façon marathon sur 258 pages.
inexorable naufrage d'un esprit perturbé, descente aux enfers qui entraîne le lecteur dans son vénéneux sillage.
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Impurs porte bien son titre. David Vann propose une plongée sombre dans une famille dysfonctionnelle, où chacun se meurt sous la rancoeur, la haine, la frustration. Soit la famille de Gallen, jeune homme coincé sous la coupe de sa mère, elle même dépendante de sa propre mère, placée en maison de retraite. Un séjour à la campagne avec la tante de Gallen et la cousine de celui-ci, Jennifer, va faire exploser les tensions. Si Gallen tente se se réfugier dans la méditation pour fuir cette famille de femmes, il sera celui qui conduira la chute de la famille. Chaque situation devient un huis-clos insoutenable, où le lecteur pressent le pire. le personnage de Gallen devient tour à tour, victime, mais aussi capable de cruauté, de folie et de violence. Il est aussi celui qui tente de s'extraire de cet univers anxiogène - il tente sans cesse de méditer, de se positionner face au monde, de se "purifier" en fuyant la nourriture qui le répugne. le roman raconte sa chute lentement, tout en distillant une ambiance noire, malsaine, et tragique, dans la chaleur suffocante de la Californie. David Vann a un grand talent pour emporter le lecteur, malgré un sentiment d'oppression qui va crescendo et un malaise tout au long de la lecture. C'est fort bien écrit, par contre il faut s'accrocher : l'auteur nous prend aux tripes, avec une écriture sans concession, une manière de disséquer cette implosion familiale avec talent certes, mais qui peut être difficile à lire.
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