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4,39

sur 2654 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Dès les premières pages, mon ventre se serre. J'appréhende un peu l'histoire que je pressens comme étant plus « sombre » que les précédentes de l'autrice, mais je me lance les yeux fermés, assurée d'être captivée par la douceur de sa plume, par la justesse de ses mots qui ne manquent jamais de me frapper en plein coeur.
Cette fois encore, une ribambelle d'émotions m'a envahie et emportée là où je ne m'y attendais pas.

Trois destins de femmes séparées par les océans, trois voix qui s'entremêlent, dévoilant page après page ce qu'il y a de plus intime en elles. Les peines, les fragilités, les blessures qui dévorent et laissent des bleus à l'âme, les maux qui épuisent et recouvrent les pensées d'un brouillard asphyxiant.

Quand Claire découvre qu'elle est enceinte, une joie rayonnante l'enveloppe dans un cocon de bonheur absolu. Devenir mère, elle en rêvait.
De l'autre côté de l'Atlantique, Océane, une jeune étudiante de 19 ans, vit le monde bousculée par de puissantes vagues émotionnelles. Douée d'une sensibilité exacerbée, elle ressent tout plus fort, plus intensément.
Enfin, en Indonésie, une femme mystérieuse souffre d'une douleur indicible, brisée au fond d'un gouffre sans lumière. Une mère qui a abandonné son bébé.
À travers ces destins entremêlés, j'ai tenté de percer le secret des liens qui les unissaient, sans y parvenir. C'est brillamment agencé. Les rebondissements et les révélations m'ont laissée sans voix.

De sa plume aussi douce que sensible, Marie Vareille aborde des sujets délicats, parfois durs, avec justesse et bienveillance. Elle brise les tabous autour de la maternité et révèle des vérités brutes. Elle nous parle des chamboulements intimes trop souvent invisibilisés, de surcharge mentale et émotionnelle, de cet instinct maternel qui n'est pas inné... C'est profondément déculpabilisant et livré d'une façon touchante.

Un roman empreint de sensibilité, de résilience et d'espoir qui a remué mille émotions dans mon coeur.
Comme c'était doux de regarder ces bulles de savon s'envoler dans le ciel bleu...
Infiniment doux. Et magnifique.
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J'ai lu ce livre en plein post partum et que dire mise à part qu'il a été lu au parfait moment.
J'ai adoré les personnages mais surtout l'intrigue (quel est le lien entre les 3 narratrices ?)

J'ai aimé le fait de déculpabiliser les femmes face au post partum et surtout arrêter l'image de la maternité parfaite .
On y trouve des histoires de coeur , d'amour , de la culpabilité et la peur .
Car face à nos enfants nous apprenons à être mère .
Merci pour ce livre mère veilleux
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Il est parfois des romans qu'on commence sans forcément trop d'attente, mais juste parce qu'intrigué par le résumé ou le titre. Et c'était le cas ici. Même si j'ai déjà lu des romans de Marie Vareille, je ne savais pas quelle serait la tournure de celui-ci, surtout avec un titre aussi peu explicite.
Et même si au départ de ma lecture j'étais touchée par ce parcours de femmes face à la maternité, je ne m'attendais pas à être autant captivée au fur et à mesure que l'histoire se dévoilait.
Cette lecture est donc une magnifique ode aux femmes qui viennent de devenir mère, entre bonheur et désespoir. Superbe!
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♥ Coup de coeur absolu ♥

2023 commence très très fort avec ce roman et je pense qu'il en faudra beaucoup pour le détrôner de mes meilleures lectures de l'année !

J'avais déjà lu Désenchantées de cette autrice mais, avec ainsi gèlent les bulles de savon, Marie Vareille m'a bouleversée.

Dans ce livre, on retrouve le schéma d'écriture de l'autrice : 3 histoires. Deux personnages féminins dont on suit la vie détaillée et une autre, plus mystérieuse en parallèle, dont on se demande qui elle peut bien être et surtout comment ces trois histoires vont bien pouvoir se retrouver.

Ce livre, c'est l'histoire de femmes qui ont vécu l'expérience la plus dingue : devenir mère.
Cette expérience qui retourne une vie.

Ce livre évoque avec une justesse infinie tout ce qui se passe dans la tête d'une (future) maman. Tous ces doutes. Toutes ces angoisses. Toutes ces peurs. Toute cette colère aussi parfois.

Ce livre parle de la dépression post partum et des ravages qu'elle peut faire.

Ce livre, j'aurais aimé le lire durant ma grossesse même si, avec du recul, il m'aurait peut-être fait un peu peur. Mais grâce à lui je me serais sentie moins seule en me demandant « pourquoi je n'accepte pas les conseils/l'aide de mon entourage qui pourtant se montre si bienveillant ? ».

Merci Marie Vareille. Merci pour ce livre. Merci pour cette histoire. Merci pour ces mots. ♥
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Une de mes meilleures lectures de cette année, j'ai vraiment beaucoup aimé. Forcément, en tant que maman, les thèmes autour de la maternité me touchent particulièrement. Ici, nous en avons deux visions qui semblent de prime abord diamétralement opposées, mais qui finalement peuvent se rejoindre et se comprendre.
Cette histoire est racontée de trois points de vue, deux femmes et une jeune fille. Nous comprenons petit à petit de quelle manière elles sont liées, la narration est bien maîtrisée par l'autrice pour distiller des indices au fur et à mesure.
Claire m'a beaucoup touchée. Je me suis retrouvée en empathie avec cette future maman exaltée par sa première grossesse, puis terrassée par l'immensité de cette responsabilité. C'est encore récent et assez rare d'oser raconter les difficultés de la maternité - non cela n'a rien d'évident et d'instinctif. Les jeunes parents sont souvent démunis, et particulièrement les mères qui se retrouvent seules en première ligne dès que les pères retournent au travail. J'ai vraiment apprécié que ce thème soit abordé, et de montrer aussi que l'on peut s'adapter et s'en sortir - si l'on arrive à communiquer et à demander de l'aide dans les moments critiques. J'ai aimé que l'autrice montre la maternité telle qu'elle est : des montagnes russes faites de grands bonheurs et de difficultés qui peuvent parfois sembler insurmontables.
J'ai apprécié aussi les deux autres personnages, notamment Océane, cette jeune fille sensible qui s'épanouit dans l'écriture et trouve l'apaisement dans les bulles de savon - jolie métaphore sur la beauté, la fragilité.
Merci à Marie Vareille, qui devient vraiment l'une des mes autrices fétiches
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Je n'aurais pas assez de mes mots pour exprimer toute la beauté de ce roman. Il m'a bouleversée, entraînée, tourneboulée, fait valser au milieu de tous ces thèmes qui me sont si chers. La lecture, l'écriture, les personnes toxiques, la dépression, le post-partum, la maternité… Que de sujets si bien traités, qui m'ont fait plonger à coeur ouvert dans ce roman. Et que dire de la plume de l'auteure ? de sa propension à la poésie, à la philosophie. Ses descriptions sublimes, cette façon de mettre en avant des personnages si puissants, de constamment m'apprendre de nouvelles choses et m'ouvrir l'esprit encore un peu plus…
Que dire d'autre, sinon que j'ai été terriblement touchée par les personnages présentés dans ce roman, par leur force et leurs faiblesses, leurs histoires qui se croisent et se percutent violemment. Avec trois points de vue différents, des indices semés au fil des pages, Marie Vareille ne cesse de m'émerveiller et de me faire crier et pleurer derrière mes pages de papier si fines.
Comment transcrire toutes les émotions qui m'ont saisies à la lecture de ce roman ? Comment expliquer que de trop nombreuses peurs que je partage se soient soudainement retrouvées exposées dans ces pages, à la merci du moindre souffle pour les effacer ?
Ce livre m'a émue et retournée comme je ne l'avais pas été depuis longtemps. Preuves en sont les longs messages laissés à l'attention de celle qui m'a offert ce roman, à l'occasion d'un échange qui ne m'aura pas laissée de marbre.
Que dire, sinon qu'il faut lire pour comprendre ? Car, parfois, quelques mots ne sont simplement pas assez pour résumer des centaines de pages d'émotions.
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J'avais découvert cette autrice avec l'incontournable « La vie rêvée des chaussettes orphelines » (qui m'avait alors été conseillé par mon fils, 13 ans à l'époque !), et j'avais adoré ! Ainsi, dès qu'un nouvel opus est sorti, je l'ai précipité dans ma PAL… où il s'est vite retrouvé submergé (comme tant d'autres). Et puis, miracle : ce livre fait partie de la sélection pour le prix Livraddict, catégorie Contemporaine. Pour les Babelionautes qui ne connaîtraient pas : les lecteurs sont invités à lire plusieurs livres parmi une sélection de 5 livres par catégorie (Contemporaine, Historique, Policier, Thriller, BD etc.), et de voter pour leur préféré, en janvier prochain, dans les catégories dont ils ont lu au moins deux livres. Je ne pouvais pas manquer cette occasion de découvrir (enfin !) ces bulles de savon !

Au risque de répéter ce qui a été dit 1.001 fois, ce livre présente donc les destins croisés de trois femmes : Claire, jeune publicitaire qui découvre sa grossesse le jour même où elle est virée de son emploi ; Océane, jeune femme d'origine française vivant aux États-Unis, ayant choisi de vivre avec son père (qui se révélera peu à peu un véritable pervers narcissique, y compris avec sa propre fille) après le divorce de ses parents, et se lançant dans des études pré-médicales alors que sa vraie passion est l'écriture ; et une femme inconnue, ses chapitres sont systématiquement écrits en italique, qui a fui son bébé de quelques semaines et une situation intenable, en partant à l'autre bout du monde, en Indonésie. Quelques autres femmes ont également voix au chapitre, dans des rôles secondaires bien travaillés : Éléonore la meilleure amie de Claire, ou Eva l'autrice-phare de la maison d'édition où travaille Éléonore ; mention aussi pour Mei, jeune étudiante originaire de Shangai qui va en quelque sorte prendre Océane sous son aile – une personnage que j'aurais aimé voir bien davantage développée !
C'est ainsi que, dans une construction chorale, mais avec une voix qui joue un peu les trouble-fête, Marie Vareille parvient à conter l'histoire de plusieurs femmes à qui l'on peut s'identifier par bribes, ici ou là, tout en maintenant un certain suspense : j'ai fini par comprendre, ou plutôt deviner, qui pouvait être cette mystérieuse femme en italique, mais pendant au moins la moitié du livre, on absorbe cette histoire-là au même titre que les deux autres, avec le petit piment de l'inconnu. S'agit-il de Claire ? D'Océane ? (Certains petits éléments pourraient faire croire parfois que c'est l'une, parfois l'autre, éventuellement dans une autre temporalité.) Ou s'agit-il d'une autre femme encore ? mais alors qui ?
Pour moi qui apprécie particulièrement les polars et autres thrillers, souvent caractérisés par la recherche d'un coupable inconnu du lecteur, ce petit goût de suspense, tout gentil (on est bien loin d'une histoire de meurtre !) mais avec son petit côté frustrant qui fait que le lecteur veut comprendre, c'était une excellente idée, une nouvelle preuve du talent de l'autrice, derrière une (triple) histoire à première vue banale.

Ou pas ? c'est que les thématiques abordées sont, quand on y réfléchit, bien plus dures que pourrait le faire croire ce livre qui s'apparente par plusieurs points à un simple « feel-good ». À travers Claire en particulier, qui est certes une parmi trois protagonistes, mais probablement la personnage-phare entre elles-trois (et les autres), l'autrice nous parle du fait d'aimer ou non sa grossesse, de la découverte du bébé à la naissance (qui n'est jamais le bébé idéal), de la difficulté à devenir mère – que ce soit parce que ce fameux lien soi-disant intuitif ne se fait pas forcément, eh non ! ou, de façon beaucoup plus basique, parce que le père continue quant à lui sa vie de tous les jours, et ne comprend pas pourquoi sa femme, nouvelle mère, est épuisée et à bout de nerfs certains soirs, alors qu'elle est quand même à la maison toute la journée (avec tous les sous-entendus que cela implique), tandis que lui bosse deux fois plus (dit-il) pour nourrir tout le monde ! (oui, oui, c'est du vécu…)
Elle met des mots sur des situations que tant de femmes (et surtout mères, mais elle laisse également la porte ouverte aux belles-mères intrusives en croyant bien faire, aux meilleures copines qui ne trouvent pas forcément comment « être là », etc.) ont connues, de telle sorte que chacune peut retrouver peu ou prou un écho à son propre vécu – et c'est tellement juste qu'on ne peut que tressaillir, s'émerveiller de s'y retrouver si bien, et même (en partie) déculpabiliser de certaines situations qui ont laissé une vague trace de souffrance en nous…

Oh ! j'ai vu dans les commentaires le regret que l'autrice aborde ici des sujets vus et revus – certes, mais qu'y a-t-il de plus universel que la maternité ? (sans que ce soit jamais une obligation pour aucune femme, ne me comprenez pas mal !) – ou, plus largement : perpétuer l'espèce, que l'on soit la mère, le père ou (je me répète) la meilleure copine qui s'efforce d'être toujours là ?
Mais l'autrice va beaucoup plus loin que ça : elle nous parle de dépression post-partum, sujet connu mais tabou s'il en est (là aussi, je parle de vécu), qui peut s'exprimer par un blues profond que personne ne comprend vraiment, la première concernée encore moins que les autres (Claire), ou les formes graves que cette DPP peut prendre, allant jusqu'à l'abandon du bébé (la femme en italique) – qui n'est pas un abandon voulu et réfléchi, mais plutôt une fuite en avant face à une situation qui submerge et dont on ne sait plus (du tout) comment se sortir. Et là aussi, elle trouve les mots justes, elle parvient à rendre cette femme attachante, malgré ce tabou qui semble encore plus grand que la souffrance d'une nouvelle mère : comment une femme peut-elle abandonner son bébé ?? Marie Vareille a beau faire le parallèle avec tant et tant de pères (un bébé, ça se fait à deux) démissionnaires, parfois avant même la naissance de l'enfant, et que si certains le critiquent un peu, finalement ce serait presque « normal », tandis que la mère démissionnaire serait un monstre à jamais ?!…
Eh bien non ! La DPP est une véritable maladie, qui nécessite une véritable prise en charge médicale, mais notre société qui idéalise tellement la naissance d'un enfant, en a fait un tabou et une honte… exigences sociétales qui, paradoxalement, finissent par empêcher la femme de devenir mère sereinement.

Tout cela étant dit, oui j'ai adoré ce livre, mais je suis bien consciente de quelques faiblesses, et notamment une certaine caricaturisation (oups, ça existe ?) de certains personnages. Claire, par exemple, est terriblement gnangnan pendant toute sa grossesse, entre ses achats compulsifs de layette (je l'ai fait aussi, mais pas à ce point… ou bien si ?), et sa construction excessive d'un bébé idéal nommé « Coquillette » dont elle est gaga à un point bien un peu exagéré – elle a fini par m'agacer, parfois. Océane, quant à elle, n'est pas crédible dans son pseudo-désir de devenir médecin… parce qu'elle est hyper-émotive !? Certes, on a bien compris que c'est son propre père qui l'empêche de se diriger vers une carrière littéraire ; certes, elle est complètement sous l'emprise de ce père pervers narcissique (très bien brossé, quant à lui !)… mais en plus elle serait carrément stupide, alors, de ne pas se rendre compte qu'on ne peut baser une envie de devenir médecin juste parce qu'on est empathique dans plein de situations ? À 19 ans, même sous une certaine emprise, on devrait quand même savoir que la médecine, c'est autre chose, non ?

Parlons aussi de la diabolisation des hommes, entre le père d'Océane précité, le gentil Ben aux techniques de drague plus que douteuses, et le summum est atteint avec Thomas, le compagnon de Claire… C'est que l'autrice nous le présente comme un homme qui veut s'investir dans sa nouvelle paternité, et toute une série de petits détails le brossent effectivement comme tel d'une façon très réaliste ; dès lors, quand on nous dit qu'il ne lit pas une seule fois ce livre sur la grossesse expliquée aux hommes que lui a offert Claire, on est vraiment déçu, on se dit que c'est un goujat, et paf il tombe dans le cliché. Ensuite, quand il passe à son rôle de jeune père, qui croit bien faire parce qu'il bosse deux fois plus mais s'occupe une demi-seconde de son bébé en rentrant le soir, et ne comprend absolument pas sa compagne dépressive…, moi je sais qu'on n'est (hélas) plus dans le cliché et que c'est à nouveau du pur réalisme, mais le mal est fait. Dommage !

Mais rassurez-vous : si cette diabolisation est bien présente, elle reste légère et (presque) toujours tout à fait réaliste. Pour le dire autrement : on est très, très loin d'un discours féministe absolu comme j'ai parfois vu ailleurs – et qui m'aurait grandement irritée, mais décidément non, ce n'est pas le cas ! Ici, Marie Vareille rappelle tout simplement que les hommes ont aussi un rôle à jouer dans la naissance d'un enfant, rôle bien souvent « mis de côté » dans nos sociétés, et à peine reconnu par nos lois. Je ne sais pas en France (il me semble que l'autrice l'évoque), mais en Belgique, si les femmes n'ont que 15 semaines de congé de maternité (ce qui est déjà l'un des records européens vers le bas !), les hommes ont quant à eux en tout et pour tout 10 jours ouvrables de congé de paternité !! Il existe (heureusement !) diverses autres solutions sous forme de « congé parental », que les employeurs ne peuvent (théoriquement) pas refuser… mais qui restent pris, très majoritairement, par les femmes, avec tout ce que cela implique de perte de salaire et de non-avancement dans la carrière.

Ainsi, dans ce livre où l'autrice met à l'honneur les maternités, comme autant de façons (plus ou moins faciles) de devenir mère, sans oublier la part (plus ou moins assumée) du père, chaque femme (que l'on soit mère soi-même, belle-mère, ou meilleure amie) peut trouver un écho, toujours touchant et réaliste, à son propre vécu. Elle explore aussi le sujet trop souvent tabou de la dépression post-partum grave, dans un portrait de femme saisissant et mené avec un brin de suspense tout à fait réussi. Une excellente lecture, dans le cadre du prix LA 2022.

N.B. : je termine par une petite note car ça me turlupine… J'ai lu autrefois (il y a environ 20 ans, si pas davantage) un livre d'une autrice allemande, qui parlait également de dépression post-partum, mais j'ai complètement oublié le titre du livre, de même que le nom de l'autrice !!
C'était l'histoire d'une jeune femme, allemande donc, atteinte de DPP dans les jours suivants l'accouchement, si bien qu'elle quitte bébé et domicile très rapidement, et commence à sillonner les routes de l'Allemagne – je me rappelle d'un passage où elle fait du stop, par exemple. Un autre passage m'avait alors interpelée : à un certain moment, elle doit faire face à sa montée de lait (je vous l'ai dit : elle quitte le bébé très peu de temps après l'accouchement)… et sera « soulagée » par un homme qu'elle rencontre en chemin (je ne sais absolument plus comment), avec qui on pense d'abord qu'elle va avoir une relation sexuelle… mais non, l'homme en question se contentera de téter ( !) ses seins gorgés de lait…
L'un ou l'autre lecteur pourrait-il m'aider à retrouver de quel livre / auteur il s'agit ?
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J'ai lu mon tout premier Marie Vareille avec Ainsi gèlent les bulles de savon et je sais déjà que ce ne sera pas le dernier. J'ai été très touchée par cette histoire qui traite d'un sujet difficile puisqu'elle parle avant tout de dépression post-partum et d'une mère qui abandonne son bébé.

J'ai été charmée par les personnages. Claire est très douce et j'ai trouvé adorable qu'elle appelle son enfant à venir "Coquillette" pendant sa grossesse. Je dois dire aussi que j'ai eu un sourire moqueur à sa découverte de Bookstagram ! Quant à Océane, je me suis sentie très proche de ce personnage, une jeune fille hypersensible à la situation familiale compliquée. Il y a aussi ce troisième personnage dont on ne connaît pas l'identité, une femme qui a abandonné son bébé pour partir en Indonésie, traînant dans sa valise un sentiment d'échec.

À l'instar de la tresse de Laetitia Colombani, ces trois histoires d'abord sans lien vont finir par s'entremêler pour changer de façon irrémédiable le destin de ces femmes. Tout le roman tourne autour de la famille, de la grossesse, de la maternité. Certains passages sont durs à lire et font mal au coeur mais d'autres sont très attendrissants et tout prend son sens au fil de la lecture. On finit par comprendre le doute, la culpabilité, les peurs liés à cet abandon qui est au coeur du livre. Ce livre m'a fait rire, pleurer, sourire. J'ai passé un très bon moment entre ses pages et j'avais beaucoup de mal à le lâcher.

En bref, une très belle découverte de la plume de Marie Vareille qui me motive grandement à me pencher sur ses autres écrits ! Et un livre de plus qui rejoint mes coups de coeur.
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J'ai fait la découverte de Marie Vareille à travers ce roman et quelle belle découverte!
L'autrice aborde les thèmes de la maternité, de l'écriture et de l'emprise affective sur les enfants et dans le couple par le biais de ses 3 personnages phares: Claire, Eva et Océane...
S'il est vrai que la société ne cesse de louer le fait de devenir mère comme étant la plus belle aventure de toute une vie, qu'en est-il des côtés les plus sombres, encore trop peu abordés tels que le baby blues, la dépression post-partum et j'en passe...?
Un roman empreint d'émotions, une plume sensible, délicate et juste qui font de Marie Vareille une autrice tout simplement remarquable et à suivre de très près!
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Ce livre m'a permis de sortir de ma panne de lecture !

Cette histoire m'a profondément touchée, elle a fait écho en moi sur plusieurs points, que ce soit sur l'hypersensibilité ou encore sur la maternité. Et oui, la maternité n'est pas toute rose, ça peut être compliqué surtout à travers les gens !

Je remercie vivement Marie Vareille d'avoir écrit cette histoire, merci mille fois ! Enfin quelqu'un qui a osé dépeindre ce côté de la maternité. La parole se libère de plus en plus, c'est pourquoi je vous parle sur le blog mon expérience personnelle, je peux enfin en parler et ça fait un bien fou. Et en plus, si ça peut aider d'autres personnes, j'aurais gagné ma journée !

J'ai enfin compris que je n'étais pas seule ni bizarre ni folle comme la plupart des gens ont pensé.

J'aurais aimé lire cette histoire 16 ans en arrière, ça m'aurait peut-être éviter de me renfermer sur moi-même, ou peut-être de réagir différemment, je pense que tout le monde devrait lire Ainsi gèlent les bulles de savon mais malheureusement ce ne sont généralement pas les personnes qui lisent qui devraient le lire car en général, les lecteurs et lectrices ont l'esprit bien plus ouvert que celles et ceux qui ne lisent pas.

Marie Vareille parle aussi de l'hypersensibilité comme si elle y était car c'est exactement ce que je ressens et je pense qu'on ne peut pas inventer toutes ces émotions sans les avoir réellement vécus. Est-ce possible de parler de quelque chose sans l'avoir vécu soi-même ?

Je recommande ce livre à tout le monde même aux hommes ! Oui, surtout aux hommes et aux belles-mères et les belles-soeurs ! Et à toutes les personnes qui me trouvent bizarre !

Tout le monde doit le lire, absolument !

Et peut-être que quand vous verrez une maman, vous l'a verrez différemment !
Lien : https://deslivresmonunivers...
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